lundi 18 octobre 2010

Angola : se donner les moyens de la puissance



L'armée angolaise n'a pas a rougir de ses effectifs par rapport à ses voisins (107,000 hommes), son expérience dans le conflit avec l'Afrique du Sud puis en interne (la guerre a pris fin en avril 2002) et dans la région (RDC et Congo) est reconnue, pourtant le pays s'est peu investi dans le maintien de la paix sur le continent (seuls 2 hommes engagés dans la MICOPAX). Son rôle dans les conflits du continent est resté mineur :
- lors de la guerre civile au Libéria, ses efforts de médiation ont été largement éclipsés par le Nigéria ;
- en RDC, la diplomatie angolaise s’est surtout employée à soutenir le Président Kabila sans initiative d’envergure, contrairement à son autre rival l’Afrique du Sud ;
- sur le dossier du Zimbabwe, le Président Dos Santos a longtemps défendu sans nuance la légitimité du pouvoir du Président Mugabe.

Malgré tout l'Angola semble vouloir enfin s'engager, ainsi le gouvernement a répondu favorablement aux demandes du gouvernement somalien (sous la bannière ONU) et de la Guinée-Bissau (à la place des forces de la CEDEAO) de former leurs armées. Elle vient même de promettre 30 millions de dollars à la Guinée Bissau pour mettre en oeuvre la réforme de son secteur de sécurité et de défense.
C'est par ces initiatives que l'Angola peut espérer devenir, à échéance de quelques années, un acteur diplomatique de premier plan en Afrique.

1 commentaire:

  1. l'Angola vient de sortir d'un long conflit qui a laissé beaucoup de familles dans des souffrances aujourd'hui encore visibles. Ce pays a plusieurs défis à relever dont les mines qui ne cessent de faire des ravages, la pauvreté etc... Vu ce panorama que ce pays présente de l'intérieur, il y'a certes des transformations dans le cadre de la reconstruction des infrastructures, des zones d'ombre demeurent qu'il faille éclaircir concernant la place d'autres partis politiques de l'opposition enfermés par la main d'acier du parti au pouvoir, gangrené par la corruption décriée par beaucoup d'observateurs. En dépit de sa puissante armée, il est tôt de laisser les militaires angolais s'enliser encore dans des conflits car les plaies de ceux-ci sont encore ouvertes à près 27 ANS de guerre.

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