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mercredi 3 novembre 2010

Botswana : une success story africaine


Indépendant depuis 1966 (protectorat britannique), le Botswana était à l'époque l'un des pays les plus pauvres du continent. Mais grâce à une gestion prudente des diamants par l'État (1er producteur mondial), à la lutte contre la corruption (33ème dans le dernier classement de Transparency INternational, rappelons que la France  est 25ème), et à une négociation serrée avec De Beers, le revenu par habitant est aujourd'hui le plus élevé d’Afrique se rapprochant de celui des Malaisiens et des Argentins.

Il investit les profits du diamant dans le développement du pays et détient le records mondial des dépenses d'éducation.
Mais le Botswana se situe aussi dans une région particulièrement touchée par le Sida. Il détient un records plus macabre celui du 2ème pays le plus touché par le VIH : 1 adulte sur 4 est atteint. Et ce fléau risque d'amputer ses efforts de développement.

Vidéo d'une success story africaine : 



Sources : Populations du monde

vendredi 28 mai 2010

Perspectives Economiques en Afrique : la corruption reste un fléau


Lancement lundi du rapport Perspectives Economiques en Afrique 2010 et selon le rapport la corruption reste un véritable fléau en Afrique. Citant l’indice 2009 de perception de la corruption de Transparency International, dans pratiquement 70 % des pays africains couverts, le rapport note que la corruption est toujours considérée comme omniprésente (note inférieure à trois sur une échelle de dix).
Dans plus d’un quart des pays, elle constitue un problème de taille. Comme en 2008, seuls le Botswana, Maurice et le Cap-Vert obtiennent une note supérieure à cinq, selon la même source.

Le rapport se félicite par ailleurs de la progression de la gouvernance économique en Afrique, qui a continué d’améliorer son environnement réglementaire en 2009

Plusieurs pays ont introduit de nouvelles lois ou réformé d’anciens textes, afin de faciliter la pratique des affaires, note le document et selon l’édition 2010 du
rapport Doing Business de la Banque mondiale, 67 réformes réglementaires ont été
enregistrées dans 29 des 49 pays d’Afrique subsaharienne
.

Le rapport note aussi que pour la première fois, c’est un pays africain – le Rwanda – qui est le réformateur le plus actif du monde.

Maurice continue d’afficher de bons résultats pour la facilité globale de faire des affaires, en se classant à la 17e place sur les 183 pays couverts.

Les Perspectives économiques africaines (AEO) sont une publication annuelle préparée et publiée conjointement par la BAD, le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).Le Rapport passe en revue et analyse les résultats économiques des pays africains et fournit des informations pays par pays sur les perspectives à court et moyen terme sur le Continent.

Selon le même rapport : à cinq ans de l’échéance fixée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations Unies, les progrès sont dans l’ensemble ‘’trop lents’’ pour qu'ils soient atteints en Afrique.
Les gouvernements africains doivent arbitrer entre la réalisation de tous les objectifs à la date prévue ou la réalisation des objectifs jugés les plus vitaux pour leur développement à long terme, selon le rapport qui a détaillé les avancées des sept objectifs définis par les objectifs du Millénaire pour le développement.
S’agissant de la pauvreté, le rapport note que cet objectif a connu un sérieux revers l’année dernière.

« La croissance alerte de l’Afrique observée entre 2000 et 2008 a été brusquement interrompue par la crise financière mondiale », souligne le document, selon lequel bien que les données ne soient pas encore disponibles, la crise semble avoir annulé les gains obtenus dans de nombreux pays africains en termes de lutte contre la pauvreté, compromettant sérieusement l’atteinte de cet objectif.

La Banque africaine de développement (BAD) estime à environ 50 milliards USD supplémentaires par an le besoin de financement pour parvenir aux taux de croissance du PIB nécessaires à la réalisation de l’objectif qui vise à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015

« Si la famine a été éradiquée dans de nombreuses régions (comme en Afrique du Nord), elle fait encore partie des réalités dans plusieurs pays (notamment au Burkina Faso, en Érythrée, à Madagascar, au Niger et au Tchad) », selon la même source.

En ce qui concerne la lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et d'autres maladies, le rapport note que le tableau demeure ''préoccupant''.

''En 2008, l’Afrique subsaharienne a concentré les deux tiers
environ des nouvelles infections au VIH de par le monde chez les adultes et 90 % environ chez les enfants'' , souligne le document relevant en outre, que pratiquement trois quarts des décès liés au sida dans le monde en 2008 ont été enregistrés dans cette région

"Malgré des résultats encourageants, il faut redoubler d’efforts pour réaliser les cibles en la matière", préconise le document.

Concernant l'éducation, le rapport indique que le continent risque de passer, sans doute de peu, à côté de cet objectif, malgré une amélioration en valeur absolue des taux de scolarisation et d’achèvement dans le primaire.

Dans le domaine de la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, le document souligne que les progrès sont plus mitigés. "Si la parité entre les sexes dans le primaire est en passe d’être atteinte, cet objectif impose aussi de parvenir à la parité dans le secondaire et dans le supérieur, à l’égalité hommes-femmes dans l’emploi et à une plus grande représentation
politique des femmes'', note la même source.

En 2009, rappelle - t-on, la tendance à l’augmentation de la proportion de femmes dans les parlements nationaux, déjà visible en 2008, s’est confirmée. Le Rwanda, l’Angola et le Mozambique sont les meilleurs élèves du continent.


Sources : APA

mercredi 2 décembre 2009

Le Gabon en photos : transition politique, enjeux, économie...



Aujourd’hui Zahara Youssouf, diplômée en droit international, nous propose de revenir en photos sur son expérience au Gabon pendant la transition politique en août 2009. Nous la remercions pour cette présentation du pays, ses atouts, ses richesses, ses faiblesses, tous les enjeux que doit relever le nouveau président.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche du Président Omar Bongo à la suite de son décès


Photo (Z.Y. juin 2009) : Défilé militaire du 16 juin 2009 en l’honneur du Président Omar Bongo

Après plus de 40 ans à la tête du Gabon, Omar Bongo succombe en juin 2009 à Barcelone des suites d’une longue maladie. OBO comme aimait à l’appeler la population laisse une nation orpheline qui salut l’héritage essentiel laissé par ce président, la paix et la stabilité du pays.
Le Gabon est un pays faiblement peuplé mais disposant d’importantes ressources, ce qui lui permet d’être considéré comme un pays à revenu intermédiaire. Les indicateurs sociaux sont cependant en grand décalage avec les possibilités du pays. Le PNUD classe ainsi le pays à la 103ème place en ce qui concerne son IDH.
Omar Bongo laisse donc à son successeur un pays où les défis à relever sont multiples : lutte contre le VIH/sida, amélioration des infrastructures, diversification de l’économie face aux ressources pétrolières qui se raréfient…
Au lendemain de sa mort l’avenir du pays est incertain et l’on craint une tentative de prise du pouvoir par la force.

Rose Francine Rogombé présidente par intérim assoit son autorité et le pays reprend ses activités. Les règles constitutionnelles sont scrupuleusement respectées et une élection est organisée le 30 août 2009, à peine plus de deux mois après la mort d’OBO. Celle-ci a vu s’affronter une opposition divisée face au candidat du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais et fils du défunt président, Ali Bongo. Les 813 164 électeurs recensés étaient invités à choisir parmi plus de 23 candidats leur futur président. Plusieurs événements ont marqué les deux mois qui ont suivi la mort d’OBO et la désignation d’un nouveau président : le choix du candidat du PDG et la rupture entre Ali Bongo et André Mba Obame, ami de longue date et héritier politique d’OBO, la publication des listes électorales, l’annonce des résultats après des heures d’antenne où le décompte était fait province par province, l’examen des requêtes en annulation par la Cour après des heures de débats…
La campagne aura marqué les esprits, tant les moyens déployés étaient inédits : affiches géantes placardées aux quatre coins de la capital, multiplication des meetings dans les différentes provinces…Une certaine lassitude se fait sentir dans la population, qui n’a qu’une hâte, que le vainqueur, peut importe son nom soit au plus vite désigné afin qu’il puisse s’atteler aux différents défis qui attendent le pays.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’Ali Bongo, candidat du PDG à l’élection présidentielle du 30 août 2009


Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’André Mba Obame, ancien Ministre de l’intérieur et candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009


Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’Ali Bongo après la proclamation officielle des résultats à l’élection du 30 août par la Cour Constitutionnelle

Le Gabon est fortement touché par l’épidémie du sida. Plus de 49 000 personnes seraient infectées et 3000 nouveaux cas décelés par an. Les jeunes sont particulièrement vulnérables, ainsi que les femmes. Selon le dernier rapport ONUSIDA, plus de 2500 femmes enceintes seraient séropositives. Les comportements à risque chez les plus jeunes, les croyances populaires retardant l’initiation ou provoquant l’arrêt du traitement peuvent expliquer la progression de la pandémie. Le pays est fortement impliqué dans la lutte contre le VIH/sida et multiplie depuis la découverte du premier cas dans le pays les initiatives favorisant un meilleur accès aux soins pour les plus démunis.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Campagne de sensibilisation sur le VIH près du centre hospitalier de Libreville
Le Transgabonais, reliant Owendo, port minéralier situé dans la banlieue de Libreville, à Franceville, assure le transport de grumes et de minerai de manganèse.
Les infrastructures sont peu développées au Gabon, ce qui ne facilite pas les échanges et freine les investisseurs étrangers.
Le réseau routier reliant l’ensemble du pays est vétuste et souvent peu goudronné. La population peut cependant compter sur les taxis bus pour atteindre différents points ou sur les clandos pour les endroits les plus isolés et difficiles d’accès.


Photo (Z.Y. juin 2009) : Transgabonais, reliant Owendo à Franceville


Photo (Z.Y. juin 2009) : Evacuation des billes par flottage, port à bois d’Owendo

Le port à bois d’Owendo est en service depuis 1980. Il dispose de plusieurs quais pour accueillir le bois, mais également d’un ensemble de voies ferrées pour le déchargement des bois acheminés par le Transgabonais.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Port à bois d’Owendo
Le Gabon est un pays à revenu intermédiaire, et qui a pu compter sur un sous sol riche (pétrole, manganèse…). La forêt équatoriale couvre 85% du territoire et recèle de différentes essences (ébène, okoumé…). L’exploitation forestière a occupé une grande partie des emplois salariés avant l’essor de l’industrie pétrolière dans les années 70, et reste derrière l’industrie pétrolière un élément essentiel de l’économie gabonaise.
L’exportation du bois en grumes devrait être limitée en 2010, afin de permettre une transformation locale des essences forestières, et ainsi d’alimenter un nouveau secteur d’activités.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Fleuve de l’Ogooué, parc national de la Lopé

Le parc de la Lopé est situé au centre du Gabon, et est bordé par le fleuve Ogooué. Une forêt dense couvre la majeure partie du parc, ainsi que des zones savane-forêt. Le parc compte une importante réserve d’espèces protégées. Le pays tente de diversifier ses sources de revenus et mise désormais sur l’écotourisme.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Parc national de la Lopé