Selon divers medias américains, l’administration américaine du Président Barack Obama devrait
annoncer ce lundi, de nouvelles mesures pour assouplir sa position à l’égard du régime soudanais du Président Omar Al Bashir pour amener le régime du Président soudanais à s’engager davantage dans la voie de la paix. Cependant, ces mesures ne devraient faire
aucune concession sur la nécessité d’arrêter les violations des droits de l’homme au Darfour.
On souligne aussi que cette conférence de presse devrait également mettre de l’ordre dans les
dissonances au niveau de l’administration Obama sur la question du Darfour. L’ambassadrice américaine Susan Rice et le représentant américain Gration ont à plusieurs reprises émis des vues discordantes. Gration prône une approche conciliante avec le leader soudanais qu’il considère comme incontournable dans le conflit au Darfour, tandis que Susan Rice serait en faveur d’une approche stricte vis-à-vis d’Al Bashir.
Rappels sur le Darfour : Province de l’ouest du Soudan,
aussi vaste que la France, mais peuplée de 6 millions d’habitants seulement.
Dans les années 1980 la région a été frappée par une grave sécheresse. Les éleveurs firent descendre leurs troupeaux plus au sud et plus tôt dans l’année. Depuis, les
tensions montent entre les pasteurs arabes et les agriculteurs non arabes (en particulier les Fours), même si tous sont musulmans, noirs et de nationalité soudanaise.
Cette crise remet en cause la grille d’analyse traditionnelle qui permettait d’expliquer la situation au Soudan par le clivage Nord (musulman) /Sud (chrétien). Confronté aux rébellions du Darfour, le gouvernement soudanais arme des milices supplétives (essentiellement arabes), les Janjawides, qui commettent de graves exactions contre les populations civiles. Ces violences ont fait fuir de chez eux le tiers de la population du Darfour et fait deux millions de déplacés.
300.000 personnes auraient trouvé la mort depuis le début de la crise. En juin 2007, un pont aérien a été mis en place par la France dans l’est du Tchad afin d’acheminer de l'aide humanitaire dans l'est du Tchad, à destination des réfugiés du Darfour et des déplacés tchadiens. Le corridor humanitaire entre le Tchad et le Darfour, avait été abandonné car jugé inapproprié par les responsables humanitaires ou politiques.
Le conflit au Darfour fait
tâche d’huile chez les voisins tchadien et centrafricain. Pourtant,
riche de son pétrole, soutenu par la Chine et la Russie, le régime de Khartoum brave les critiques d’une communauté internationale divisée.
Source : APA / SLG
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire