Nous sommes ravie de vous annoncer notre dernière publication dans la revue Diplomatie n°63. Cette contribution porte sur les dernières élections au Kenya et les défis qui attendent la nouvelle équipe au pouvoir. Vous trouverez ci-dessous l'introduction :
Uhuru Kenyatta, fils du « père de
l’indépendance » et candidat vainqueur à l’élection présidentielle kenyane, a
été investi le 9 avril 2013. Certes, son élection a été contestée juridiquement
mais les résultats ont été confirmés par la Cour Suprême le 30 mars 2013. Ces
dernières élections présidentielles sont certainement les plus importantes et
les plus complexes depuis que le pays a renoué avec le multipartisme, il y a
deux décennies. 86% des électeurs kenyans se sont ainsi rendus aux urnes pour
élire, non seulement le Président, mais aussi les députés, sénateurs,
gouverneurs de « counties » (départements) et représentants locaux. Bien que
les observateurs et les analystes aient pu craindre de voir se reproduire les
violences qui avaient entachées les élections de 2007, ces nouvelles élections
se sont déroulées dans un climat relativement plus serein avec une forte
mobilisation électorale. Elles font entrer le Kenya dans une ère nouvelle qui
devrait voir la démocratie se renforcer.
Pourtant, cette dynamique vertueuse ne doit pas occulter les défis
internes et internationaux que doit relever le nouveau gouvernement. Ce dernier
va devoir se battre sur deux fronts distincts : si le pays lui réclame de
tourner la page des divisions internes tout en assurant la réforme de l’Etat et
un développement économique maîtrisé, il devra composer avec un environnement
international complexe. Alors que le contexte régional pourrait mettre à mal la
stabilité du Kenya, le Président aura à éviter l’isolement international qui pourrait
être imposé au pays, du fait des accusations de la Cour pénale internationale
(CPI) qui pèsent sur son vice-président et sur lui-même.
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