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mardi 20 juillet 2010
UA : trop de patients autour du malade ?
Hier S.E. l’ambassadeur Lawrence Rossin, secrétaire général adjoint délégué pour les opérations de l’Otan, a accordé un entretien à AGS ICI, il revient sur le rôle de l'OTAN dans le Golfe d'Aden, son soutien à l'UA et à sa mission en Somalie. A la lecture de cet entretien quelques réflexions et questions me sont venues.
Pour reprendre l’expression employée dans un article que j’ai récemment lu, concernant le soutien international aux capacités africaines de maintien de la paix, n’y a-t-il pas trop de médecins autour du patient?
Je m’explique. De nombreux programmes ont été mis sur pied pour soutenir les appropriations africaines
- entre autres EURORECAMP (France puis UE), ACOTA (USA) et des partenariats bilatéraux divers.
- De même autour de l’UA se multiplient aussi les soutiens internationaux (surtout l’UE avec le Partenariat pour la paix) et dans les années à venir l’US Africom devrait jouer un rôle important dans ces programmes militaires d’appui.
- Sans compter toutes les initiatives bilatérales pour accroître les capacités de l’organisation elle-même (construction par la Chine-150 millions de $- d’un centre de conférence à Addis Abeba -photo-, d’un nouveau bâtiment pour le département paix et sécurité par l’Allemagne -21 millions d'€…). Aussi les initiatives et les programmes de soutien et de formation ne manquent pas.
En quoi l’expertise apportée par l’OTAN est nécessaire et complémentaire ? Quel rôle concret joue l’OTAN dans la montée en puissance des FAA ?Au niveau de l’UA et/ou des brigades régionales ? Compte t-elle soutenir les brigades si ça n’est pas le cas ?
La question centrale semble aussi (surtout ?) être celle du financement des opérations. Ainsi même si les FAA sont déclarées opérationnelles il leur manquera toujours l’argent nécessaire pour fonctionner. L’OTAN envisage-t-elle une aide ?
« Cette aide à l’Union Africaine est dirigée par celle-ci et guidée par les principes de l’appropriation africaine». Quid des capacités des services centraux de l’UA à définir leurs besoins (par faute de moyens, d’infrastructures, de personnels)? Du coup quelle est l’utilisation effective de l’expertise offerte par l’OTAN ?
En effet, la capacité des services de l'UA à suivre les opérations de paix est insuffisant, exemple :
- 3 personnes sont affectées au Darfur Desk situé en dehors du siège de l'UA (photo) alors l'UA doit assurer avec l'ONU la codirection stratégique de cette opération.
- il n'y a pas suffisamment de personnel ni de centre de situation avec des systèmes de communication modernes pour effectuer la gestion opérationnelle des soldats burundais et ougandais déployés en Somalie.
Les réponses à ces questions sur le site AGS...
Sur les dépenses, et investissements actuels et à venir de l'UA voir ICI l'article de Jeune Afrique.
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