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lundi 21 décembre 2009

Le sommet Africités s’est achevé hier



Tous les trois ans, les principaux décisionnaires politiques et économiques des villes d’Afrique se réunissent au sein des sommets AFRICITES. Avec le soutien de nombreuses organisations internationales, le sommet constitue le plus grand forum pour discuter et identifier les besoins des collectivités africaines.

DEMARCHE :A la suite de la 2° Conférence des Nations Unies pour les établissements humains organisés en juin 1996 à Istanbul, la communauté internationale a consacré les thèmes de la décentralisation, du partenariat et de la participation comme une des options essentielles pour promouvoir des établissements humains viables et durables. Istanbul a été également un moment fondateur du mouvement mondial des collectivités locales puisqu’à cette occasion s’est tenue la première assemblée mondiale des villes et autorités locales qui a recommandé la mise en place d’une « Coordination des Associations Mondiales des Villes et Autorités Locales » (CAMVAL) pour leur permettre de parler d’une même voix sur la scène internationale.

Le Partenariat pour le Développement Municipal a pris une part active à ce mouvement en organisant les Premières Journées de la commune africaine (Africités 98), à son initiative et à la demande des associations nationales des villes et autorités locales en janvier 1998 à Abidjan (Côte d’Ivoire). L’institutionnalisation de cette manifestation, à la demande des participants à Africités 98 a conduit à en faire un de ses programmes d’intervention.

OBJECTIFS
- proposer et animer une coopération et une plate-forme de dialogue entre les collectivités locales africaines et leurs partenaires sur le processus de décentralisation.
- Participer à la structuration et à la consolidation du mouvement municipal africain.
- Contribuer à inscrire la décentralisation dans l’agenda des instances politiques panafricaines.

SOMMETS
-Africités 98, Abidjan, en janvier 1998, premières journées de la commune africaine a marqué l’émergence du mouvement municipal africain et a constitué une des meilleures plates-formes de dialogue jamais organisée sur le continent africain autour des questions relatives aux politiques de décentralisation, au rôle des collectivités locales dans la gestion du développement urbain et dans la promotion du développement local, aux rapports entre décentralisation, développement et démocratie dans le contexte actuel et futur de l’Afrique.
-Africités 2000, à Windhoek, en mai 2000 a été avec la création du Conseil des Communes et Régions d’Afrique, le Sommet de l’unification du mouvement municipal africain et de l’affirmation du rôle stratégique des villes et collectivités locales comme acteurs incontournables du développement durable de l’Afrique. Ce sommet a été l’occasion d’un dialogue approfondi sur le financement des collectivités locales africaines. Au cours de ce sommet la décision a été prise de créer la CADDEL la conférence ministérielle africaines de la décentralisation et du développement local.
-Africités 2003, à Yaoundé en décembre 2003, consacrera l’unification du mouvement municipal africain et sa participation au mouvement municipal mondial. Ce sommet a pour ambition de situer la décentralisation et le renforcement des collectivités locales dans la perspective de mieux assurer l’accessibilité des populations aux services de base pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
-Africités 2006, à Nairobi, en septembre 2006, sur le thème « Construire des coalitions locales pour la réalisation effective des Objectifs du Millénaire pour le Développement au sein des collectivités locales africaines ».
- Africité 2009, à Marrakech du 16 au 20 décembre 2009 sur le thème ”La réponse des collectivités locales et régionales d’Afrique à la crise globale : promouvoir le développement durable et l’emploi”. Le Cinquième Forum panafricain des collectivités locales a enregistré la participation de quelque 4600 participants venus de plus de 40 pays d’Afrique.

Exemples de Prix Africités 2009

-Prix de la décentralisation : Royaume du Maroc
-Prix de la bonne gouvernance locale : Lusaka (Zambie)
-Prix de la bonne gouvernance participative : Dondo (Mozambique)
-Prx de l’assainissement : Antananarivo (Madagascar)
-Prix de la santé de base : Kigali (Rwanda)

-Africités 2012
se tiendra à Dakar
En 2000, les collectivités africaines se sont dotées d'une coordination à Windhoek en Namibie, avant de lancer en 2005, Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA) à Tshwane en Afrique du Sud.

mercredi 25 novembre 2009

Le sommet du Commonwealth



Le 27 et 28 novembre le sommet du Commonwealth se tiendra à Trinité et Tobago.
Le Commonwealth of Nations, créé après la Première Guerre mondiale, associe des États de l’ancien Empire britannique. Le souverain du Royaume-Uni dirige le Commonwealth à titre symbolique. Les pays membres sont unis par des intérêts communs, mais restent souverains. Ils ne sont liés par aucun traité. Ils peuvent rester neutres en cas de conflit impliquant l’un d’entre eux. Le Commonwealth promeut des valeurs communes : égalité, non-discrimination, démocratie et primauté du droit. Le JDD annonçait, la semaine dernière, la sortie d’un rapport présenté lundi dernier aux dirigeants politiques du Commonwealth. Selon cette étude, réalisée par le club de réflexion politique du Commonwealth, l'organisation doit défendre plus activement la démocratie et se montrer plus dur envers les régimes autocratiques. Nombre de gouvernements du Commonwealth "n'encouragent pas, ou n'approuvent même pas une concurrence politique ouverte" et utilisent l'appareil d'État pour réprimer la dissidence.
Rappelons que 18 pays africains sont membres de cette association libre de 53 Etats indépendants souverains.

Le Cameroun le Mozambique et la Namibie n’avaient jamais connu la domination britannique. Par ailleurs, le Soudan, la Somalie (britannique) et le Sud Cameroun n’ont pas rejoint l’association. Les membres africains :
Afrique du Sud depuis 1998 (suspendu durant l'apartheid de 1961 à 1994, Voir ICI l’excellente vidéo de l’INA « L'Afrique du Sud quitte le Commonwealth » dans Les Actualités Françaises –le 22 mars 1961 - 02min00s)
Botswana 1966
Cameroun 1995
Gambie 1965
Ghana 1957
Kenya 1963
Lesotho 1966
Maurice 1968
Mozambique 1995
Namibie 1990
Nigéria 1960 (suspendu de 1995 à 1999)
Ouganda 1962
Seychelles 1976
Sierra Leone
Swaziland 1968
Tanzanie 1961
Zambie 1961
Le Zimbabwe, suspendu du Commonwealth depuis les présidentielles truquées de mars 2002, a quitté en 2003 le Commonwealth à la demande de son président Robert Mugabe.

L’émission de Thierry Garcin jeudi traitera du Commonwealth. A quoi sert l’organisation qui tient son sommet cette semaine? Vous pouvez écouter ou voir la bibliographie proposer l’émission ICI

vendredi 9 octobre 2009

Info en vrac : dernière minute


Crainte de catastrophe écologique au Cameroun après l'incendie d'un pétrolier ghanéen
L’incendie d’un pétrolier ghanéen survenu mercredi dans l'Océan Atlantique dans le Sud-ouest du Cameroun, transportant quatorze mille tonnes de carburant, pourrait entraîner une catastrophe écologique dans les eaux territoriales camerounaises, craignent des ONG de défense de l'environnement.
Deux jours après l’incident intervenu au lieu dit Debunsha (Sud-ouest), localité située à une soixantaine de kilomètres du port de Douala, on craint sérieusement des conséquences écologiques.
« Nous sommes inquiets des conséquences que pourrait causer cet incendie avec le déversement de quatorze mille tonnes de carburant dans l’eau », a indiqué l’Organisation pour la protection de l’environnement (OPE).
« Lorsqu’on voit les conséquences que ce type d’incident a provoqué ailleurs, y compris dans les pays développés qui disposent des moyens appropriés, on peut nourrir quelques inquiétudes ».
Les risques écologiques concernent aussi bien la flore que la faune dans cette partie de l’Océan Atlantique prisées par les pêcheurs située non loin de la zone de Bakassi riche en ressources halieutiques.
D’après cette association, jusqu’à ce vendredi, l’incendie n’était toujours pas éteint et tout porte à croire que le bateau finira par se consumer totalement avant de sombrer dans la mer.
Le brigade de gendarmerie de Idenau (Sud-ouest) qui conduit les enquêtes a révélé que le pétrolier ghanéen provenait du Nigeria.
Source : APA

mercredi 30 septembre 2009

Le rapport 2009 de Transparency International est arrivé

Comme chaque année l’organisation Transparency International nous propose son rapport sur la corruption dans le monde. Cette année le secteur privé est « à l’honneur » si on peut dire. On y apprend que les pots-de-vin versés à des politiciens corrompus et à des fonctionnaires d’État ont atteint jusqu’à 40 milliards de dollars par an. La corruption augmenterait les coûts des projets d’au moins 10 %.
Un chapitre est consacré à « la corruption et le secteur informel en Afrique subsaharienne » (p.308). En 2005, l’économie souterraine dépasse 40 pour cent des PIB officiels (50 % au Nigeria et en Tanzanie). Gavin Hayman, directeur de campagnes chez Global Witness, analyse la situation comme suit : « En 2006, les exportations de pétrole et de minéraux de l’Afrique ont atteint environ 249 milliards de dollars, soit près de huit fois la valeur des produits agricoles exportés (32 milliards de dollars) et près de six fois la valeur de l’aide internationale (43 milliards de dollars) [….] S’il était employé à bon escient, cet argent pourrait fournir l’une des meilleures occasions en une génération de sortir de leur pauvreté bon nombre des citoyens les plus démunis et les plus déshérités de la planète. L’histoire prouve, toutefois, étrangement, que les pays qui dépendent des revenus de l’exploitation pétrolière et minière tendent, à de rares exceptions près, à être pauvres, mal gérés et enclins à une instabilité violente : la « malédiction des ressources » est désormais un phénomène amplement étudié. »
Le document propose également des rapports par pays. Les cas du Burundi, du Cameroun, de l’Éthiopie, du Ghana, du Kenya, du Nigeria, du Rwanda et du Zimbabwe sont abordés. Ci-dessous le classement des 5 premiers pays, celui de la France et celui des pays d’Afrique sub-saharienne.

Indice de perception de la corruption 2008 (tel que le ressentent les milieux d’affaires et les analystes nationaux) :
1 Danemark
2 Nouvelle-Zélande
3 Suède
4 Singapour
5 Finlande
24 France
36 Botswana
41 Maurice
47 Cap-Vert
54 Afrique du Sud
56 Seychelles
61 Namibie
69 Ghana
78 Swaziland
81 Burkina Faso (1er pays francophone)
87 Madagascar
90 Sénégal
94 Lesotho
96 Bénin
97 Gabon
101 Mali
103 Djibouti
107 Rwanda
108 Tanzanie
116 Malawi
118 Mauritanie
119 Niger
120 Zambie
122 Nigeria
123 São Tomé-et-Principe
124 Togo
126 Érythrée
127 Éthiopie
132 Mozambique
135 Ouganda
134 Comores
138 Libéria
141 Cameroun
148 Kenya
152 République centrafricaine
153 Côte d’Ivoire
158 Angola
160 Burundi
161 Congo, République du
162 Gambie
163 Guinée-Bissau
164 Sierra Leone
170 Zimbabwe
171 Congo, République démocratique du
172 Guinée équatoriale
173 Tchad
174 Guinée
175 Soudan
180/180 Somalie
Et le rapport de préciser : « La pauvreté ne doit toutefois pas nécessairement enfermer un pays dans une spirale descendante de mauvaise gouvernance et de privation économique. […] le Botswana, le Cap-Vert, […] continuent d’afficher des niveaux relativement faibles de corruption perçue malgré leurs revenus relativement bas. Certains de ces pays peuvent donc être source d’inspiration en faveur de réformes. Dans le même temps, plusieurs pays riches en ressources naturelles obtiennent des résultats particulièrement médiocres. Ceci illustre le phénomène bien connu de la malédiction des ressources. »

mardi 29 septembre 2009

Exportations d'armement de la France : une hausse significative de l'Afrique


Hier matin le ministère de la Défense a rendu public le rapport annuel, transmis au Parlement, sur les exportations d'armement de la France en 2008 (à lire ICI). On y apprend que les livraisons ont dégringolé de 7,69 milliards d'euros en 2004 à 3,17 milliards en 2008. Les prises de commande, elles, ont reculé de 8,15 milliards d'euros en 2000 à 6,58 milliards en 2008. La France, qui avait perdu sa place de troisième exportateur mondial en 2006 au profit de la Russie, se maintient au quatrième rang, avec 7,7% de parts de marché.
Le porte-parole du ministère de la Défense évoque une "montée importante des Amériques" et une croissance significative de l'Afrique. Au regard des chiffres il s’agit principalement de l’Afrique du Nord puisqu’en 2008 le Maroc faisait parti des trois premiers clients (avec le Brésil et l’Arabie Saoudite) pour l’achat de frégates. Dans les 10 premiers pays africains classés en fonction du montant des autorisations d’exportation de matériels de guerre délivrées en 2008. On retrouve non sans étonnement l’Afrique du Sud (83234933€), le Tchad (12 979 250€)…et les pays francophones (Bénin, Cameroun, Djibouti, Maurice, Mauritanie) mais aussi des pays qui ne font pas parti du pré carré français : Zambie (10 446 000€), Botswana (2 008 100€) et l’Ethiopie (663 827€). On retrouve également le Kenya à qui la France a livré pour 25.8 millions d’euros de matériel entre 2004 et 2008.
Les deux cartes ci dessous du site Géo-phile.net complètent ces observations.