lundi 26 novembre 2012

Une semaine en tweets

Ce blog est aussi sur twitter (pour nous suivre @MorningAfrika). Nous vous proposons ici de suivre l'actualité de la semaine passée en tweets.




Lundi 19 novembre

- Kényans et Somaliens s'affrontent à Nairobi
- Is #Jubaland President Hassan Sh. Mohamud's Achilles’ heel? http://ow.ly/foLZP
- Immense deforestation risks turning #Somalia into desert http://ow.ly/for3M 
- UN Security Council Debates the Spread of #Piracy http://ow.ly/for7e 
- #Kenya in the spotlight over its role in Kismayu’s administration - News - http://www.theeastafrican.co.ke  via @The_EastAfrican
- #Kenyan military came under attack in Gedo,Southwestern #Somalia http://ow.ly/foqU0  #amisom
- Reshaping the #Somali police to suit the new constitution http://ow.ly/fmLzf 
- #somaliland : The Victory of Politics over Principle http://ow.ly/foqQF 
- Photos of Djibouti's deployment of more troops to #Somalia. http://on.fb.me/ZNSiJi 
- #Somalia’s new government: Will change of direction possible? http://ow.ly/foqPW 
How the Somaliland diaspora build a university at home. RT @Calestous 
-Diaspora and Development: Somaliland Lessons http://bit.ly/RNaK05 
- Is #Ethiopia ready for foreign investment? http://bbc.in/10aVEVV  #Africa
- #Eritrea: Opposition Renews Calls for Mass Revolt Against Regime http://ow.ly/foraJ 
- Kibaki urges deeper bilateral relations with #Somalia - Politics - http://nation.co.ke 

Mardi 20 novembre 2012
- L’amée ivoirienne accusée d’abus http://ow.ly/fs2C6 
- US judge: Somali colonel responsible for torture http://dlvr.it/2WH55g 
- #Kenya #Ethiopia agree on regional security cooperation http://ow.ly/fqzb4 

- #Djibouti : Académie de police Idriss Farah Abaneh Renforcer les capacités de la police des frontières http://ow.ly/fqMX7 
 - Joke : Very soon we may see #Somalia send troops to maintain peace in #Kenya #eastleigh
- Uganda has just joined the #Comesa Free trade area. The agreement was signed a few days ago.
- Diaspora and development: lessons from #Somaliland http://ow.ly/foMcy 
Tanzania-Malawi border dispute referred to SADC http://shar.es/GUF6b
- Mali: l'aide européenne se précise, Washington émet des doutes sur le plan de la Cédéao http://rfi.my/WhrJaI 
- Is Kenya becoming a mini-Somalia?: Recent Kenyan headlines and happenings are downright terrifying. http://bit.ly/10361Mu 
- #Djibouti : un accord avec China Exim Bank pour la construction d'unterminal minéralier http://ow.ly/fqyJF 

Mercredi 21 novembre
- #Ethiopia: controversial dam puts Nile Basin collaboration on hold http://ow.ly/fsJrN 
- Le miracle économique éthiopien à l’épreuve de la transition politique http://ow.ly/fs2Fc 
- C’est quoi un #salafiste ? http://ow.ly/fsQeG
- #China calls for more int'l cooperation in combating #Somali #piracy http://ow.ly/fs2fA 
- Thierry Vircoulon sur RFI: «Si Goma est prise dans des violences ça rejaillira sur tous les Etats de la région» http://ow.ly/fs2pX 

Jeudi 22 novembre
- Appel à contribution n°3 : “Intervention et relations internationales” http://perspectivesinternationales.com/?p=423 
- #Somalia, the Gulf of Aden, and Piracy: An overview, and recent … http://ow.ly/fuSKx 
- Meles Zenawi's legacy for the Horn of Africa - Opinion - Al Jazeera English http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2012/11/20121116121222738150.html …
- #Somali facing massive displacement because of rebuilding plan http://shar.es/GPGKt

Samedi 24 novembre
- Car bomb rocks church in Nigerian military barracks: sources http://www.reuters.com/article/2012/11/25/us-nigeria-bomb-idUSBRE8AO05320121125 …
- Al Shabab Briefly Take Over Key Border Town http://goo.gl/eSdy9 
- RT @soniarolley: AUDIO: 'Kidnapped' Eritrean man in plea for life http://bbc.in/10L16Pr 

dimanche 25 novembre 2012

Sommet de la francophonie : paroles de "kinois" 1/2

Kumpa Mayasi, analyste et Consultant IE (Intelligence économique) était à Kinshasa (RDC) au moment du sommet de la francophonie, il nous propose ce billet. Une interview d'un habitant avant et après le sommet :



Kinshasa se prépare à recevoir le XIVe sommet de la Francophonie. Des travaux sont visibles dans toutes les grandes artères de la capitale congolaise. Nous voyons aussi des ouvriers embellir les grandes places, beaucoup de « kinois » usent de leur légendaire sens de l’humour au vu de ses travaux en les qualifiant de « maquillages », car pour bon nombre ils ressentent un contraste encore plus saisissant entre leur quotidien dans une « ville-poubelle » et le semblant de propreté constaté. La sécurité aussi a été visiblement renforcée afin d’éviter toute protestation promise par l’opposition congolaise. Dans les discussions des kinois beaucoup de blagues fusent sur la mauvaise pratique et la non-maitrise de la langue française par la population dans les quartiers populaires. Dans les rues assises sur de terrasses et autres bars dont regorge Kinshasa, nous rencontrons aussi des personnes qui ont une approche plus intellectuelle de ce sommet. Nous avons été à la rencontre de deux d’entre eux qui ont bien voulu nous faire part de la substance de leur débat.


José Mikendi, 42 ans, diplômé en gestion-finance, étude supérieure en Europe et a travaillé cinq ans en Afrique de l’Ouest, trois ans en Afrique de l’Est pour une ONG internationale.

Que pensez-vous du sommet de la francophonie qui aura lieu à Kinshasa dans quelques semaines ?
Je ne suis pas favorable à la tenue du sommet de la francophonie au Congo, car je trouve que nous ne sommes pas dignes d’accueillir un tel sommet, car nous ne vivons pas vraiment dans un état de droit, ici point de changement depuis des années. Nos gouvernants certes se frottent les mains et se glorifie du plébiscite accordé par la tenue de ce sommet, mais moi je suis sceptique sur les bénéfices de cette réunion de personnes bien pensantes qui sont totalement absente pour la résolution de nos problèmes quotidiens que sont l’absence de travail, le manque d’électricité, le manque d’eau, l’absence de centre de soins dignes de ce nom et l’insécurité grandissante. Mais au moins grâce à la francophonie nous avons des routes refaites et balayées chaque jour (Rires).
Qu’attendez-vous de la venue de François Hollande ?
Pas grandes choses, car que peut on attendre de la venue d’un chef d’État étranger ? À ce que je sache, il ne gouverne pas le Congo et au vu du silence durant les troubles électoraux de la majorité des chefs d’État présent j’ai peu d’espoir qu’un discours de quelques minutes puisse amener un changement significatif à notre pays. Nous allons sagement écouter monsieur FH, mais sans grands espoirs de changements.


Quel apport de la RDC à ce sommet ?
Déjà notre terre pour accueillir toute ses délégations et notre hospitalité. Mais au-delà je ne sais ce que nous pourrions apporter, car nous sommes un peuple malade et meurtri par des guerres à l’est du pays, un quotidien de plus en plus pénible. Et que peut apporter un État défaillant et déstructuré à ce genre de rencontre si ce n’est des beaux discours donc du vent ?
La francophonie est elle une organisation d'avenir?
Je pense que si cette organisation se mue et se structure en vue d’une dynamique plus économique que linguistique oui elle a de l’avenir, mais maintenant qui va impulser cette évolution ? Je souhaite voir l’OIF innover et être à la base d’un nouveau défi qui animerait les économies qui ont en commun la langue française, cela ressouderait les liens entre pays. Au vu de la mondialisation et de la globalisation de l’économie mondiale, cela nous apporterait une échappatoire face aux « Tout-Puissants anglo-saxons » d’un côté et aux  « Omniprésents Chinois » de l’autre.

Quel est votre point de vue sur la politique française en Afrique et spécialement en RDC
Confus et illisible nous ne savons pas ou nous n’arrivons pas à déchiffrer le rôle de la France ici en Afrique centrale et spécialement chez nous en RDC. Elle semble être absente et pas prête de revenir, peut être que la tenue de la francophonie à Kinshasa va initier quelque chose de nouveau, mais je suis un peu sceptique…deux jours de sommet ne font pas une politique étrangère d’un pays. Je trouve cela triste et décevant qu’une grande nation comme la France soit aussi absente au Congo, à croire que les Français s’intéressent plus à la diffusion de leur langue qu’à la bonne santé de leurs échanges commerciaux. Elle semble être spectateur et tétanisé par je ne sais quoi qui l’empêche d’être pris en exemple et suivi non seulement par les Congolais, mais nombre d’Africains qui se tournent maintenant plus facilement vers le Canada, les USA ou l’Asie. La perte d’influence française est réelle et visible ici au Congo.

APRÈS LE SOMMET :

Comment avez-vous vécu ce sommet de la francophonie?
Un peu agacé par le manque de transport en commun afin de laisser la place à ses diplomates de la « cacophonie » (rires). Mais plus sérieusement, j’ai vu qu’au Congo quand il y a de la bonne volonté nous pouvons organiser non seulement notre environnement, mais aussi notre quotidien. Je suis peut être pessimiste, mais le contraste a été saisissant avant et pendant sommet. 

Que pensez-vous de François Hollande et d’autres dirigeants pendant ce sommet, vos attentes après ce sommet?
Je suis totalement bluffé par FH, il a eu le courage politique de dénoncer le quotidien des Congolais qu’aucun autre chef d’État n’a fait jusqu’à présent. Je suis de ce qui été totalement contre sa participation, mais il a été au-delà de nos espérances, car il a remis à leur place les nombreux fanfarons qui n’ont pas de convictions politiques, mais pillent le pays. Je pense qu’il a bien analysé la situation réelle du pays et nous sommes encouragés. Maintenant, nous savons que le peuple français n’est pas dupe des problèmes dans la région des Grands Lacs, si les puissances occidentales comme la France, le Québec qui ont démontrait leur courage par leur attitude lors du sommet et que les grands pays optaient pour ce genre de ligne politique vis-à-vis de nos gouvernants il y aurait plus d’ordre et de démocratie au Congo.

samedi 24 novembre 2012

Rassemblement de soutien aux otages, vous avez dit soutien ?

« Il fait triste et froid quand on demande aux êtres de vous être un soutien. » de Alexandra David-Néel

Nous vous avons relayé (ICI), la réunion qui se tenait aujourd'hui, sur le parvis de l'Hôtel de ville à Paris, pour soutenir les familles des otages retenus au Mali.


Certes ces manifestations sont rarement joyeuses mais cette fois l'ambiance était encore plus tendue.
D'une part, le soutien (puisque c'était le but) était très faible. Et on ne peut que le regretter à la tristesse des regards du père, de la fille, du fils, de la famille, des amis des otages...
Peu de personnes mobilisées (il est vrai que le message a été peu relayé) donc, des larmes sur quelques joues et une tension palpable.
Les familles se sentent peu soutenues par les autorités alors que la période est critique. Ils ont tout à fait conscience que le vote du Conseil de sécurité de l'ONU dans deux jours pourrait signer l'arrêt de mort de leurs proches (écoutez les familles ICI).
Finalement, peu de citoyens lambda comparé à tous les journalistes venus peut être à la demande de Jean-Louis Normandin, le président d'Otages du Monde, Françoise Laborde, et Hervé Guesquière. Notons le discours de ce dernier, qui a regretté qu'on ne parle des otages qu'une fois par semaine, quand on parlait de lui tous les jours au moment de sa détention. Il a d'ailleurs appelé son patron Remy Pflimlin a remédié à cette situation (à écouter ICI).

Bref, triste, et malheureusement discrète, manifestation d'espoir en ce samedi 24 novembre.

jeudi 22 novembre 2012

Soutien aux familles des otages au Mali

Alors qu'un Français a été enlevé hier au Mali, les familles des autres otages du Sahel s'inquiètent de l'annonce d'une intervention militaire au Nord Mali et des conséquences sur la vie de leurs proches. 



Nous relayons ici le message des familles de Philippe Verdon et Serge Lazarevic :

"pour nous aider, venez nous rejoindre ce samedi 24 novembre à 11 heures sur le parvis de la mairie de Paris. Nous y organisons une manifestation pour marquer  “ un an de captivité” de Philippe et Serge, enlevés par Aqmi le 24 novembre 2011. Plusieurs personnalités y prendront la parole. Si vous pouvez emmener des amis faites le.
Douze mois déjà que nous vivons dans l’angoisse et c’est insupportable.
Nous comptons sur vous."
 
Il y aurait aujourd'hui au moins treize otages -- dix Européens (dont six Français) et au moins trois Algériens -- retenus par des groupes armés au Mali.
 
Sur la photo :  Jean-Pierre Verdon, le père de Philippe Verdon, et Diane Lazarevic, la fille de Serge Lazarevic. Photo AFP/Bertrand Guay
 

mercredi 21 novembre 2012

Conférence : Développement économique de l'Afrique : la solution par les classes moyennes ?


L'IFRI organise le 27 novembre (9h-12h), une conférence sur les classes moyennes en Afrique, sujet d'actualité d'autant que, selon la BAD, un tiers de la population africaine appartiendrait à cette classe moyenne (lire cet article ICI). 



Ci-dessous la présentation de la conférence ainsi que la liste des intervenants. 

"En Afrique, près de 300 millions de personnes sont sorties de la survie et appartiennent maintenant aux "classes moyennes". Elles sont souvent mises en valeur pour montrer le dynamisme économique de l'Afrique, mais que sait-on réellement d'elles ?
La conférence reviendra sur les difficultés de définition des "classes moyennes" puis proposera une analyse critique en se penchant sur leur rapport avec la démocratie, leur esprit d'entreprise et la pérennité de leur développement. Les interventions seront suivies d'un débat avec le public."

Intervenants
Les classes moyennes en Afrique: l’illusion d’une implication politique prodémocratie
Dominique Darbon, professeur de science politique, LAM-IEP de Bordeaux
L’émergence d’un tissu de PME locales, enjeu de la croissance des classes moyennes ?
Jean-Sébastien Bergasse, chargé d'affaires, Proparco
Une culture "de classes moyennes" en Afrique ?
Jean-Christophe Servant
, journaliste, GéoLe Monde diplomatique
Présidence
Hélène Quénot-Suarez, chercheur,
Programme Afrique subsaharienne, Ifri

Les intervenants s'exprimeront en français.
Inscription ICI

Sur les classes moyennes en Afrique, on lira également ce site du photographe Joan Bardeletti : ICI