Affichage des articles dont le libellé est Jean Ping. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jean Ping. Afficher tous les articles

mercredi 28 avril 2010

Fin de la réunion historique entre les États-Unis et l’Union africaine


L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union africaine, M. Michael Battle, et le président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, ont tous deux qualifié d’événement « historique » et de succès retentissant le premier tour des Réunions bilatérales à haut niveau entre les États-Unis et l’Union africaine.

MM. Battle et Ping ont fait ces déclarations devant des journalistes réunis le 23 avril au Centre de la presse étrangère à Washington, à la fin de deux jours d’entretiens dans la capitale des États-Unis.
« C’est la première fois que nous tenons des consultations à ce niveau », a indiqué M. Battle, et nous espérons voir une gamme complète de relations substantielles s’épanouir entre l’Union africaine, en tant qu’organisme régional à l’échelle continentale, et le gouvernement des États-Unis. »

Lors de la conférence de presse, M. Ping a déclaré qu’il joignait sa voix à celle de l’ambassadeur Battle en qualifiant « d’historique » le premier échange de ce genre entre les parties. « Cette réunion a été très fructueuse pour nous », a dit M. Ping en remerciant le gouvernement Obama pour avoir organisé ces premières consultations bilatérales.
Bien que les États-Unis maintiennent depuis longtemps des relations bilatérales avec les divers pays du continent, les entretiens É.-U.-Union africaine représentaient la première occasion qu’ont eue les deux parties de forger « un partenariat solide », a souligné M. Ping. « Nous avons déjà un tel partenariat avec l’Union et la Commission européennes et leurs États membres. Nous en avons de pareils avec le Japon, la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, l’Amérique latine et aussi la Turquie. Alors nous avons pensé que nous devions forger un partenariat semblable avec la principale économie du monde. »
« Nous sommes très satisfaits du fait que nous avons atteint notre objectif, qui était d’échanger nos points de vue avec le gouvernement américain dans tous les domaines : paix et sécurité sur le continent ; développement du continent ; principes communs sur le continent et d’autres questions afférentes, notamment culturelles et sociales », a ajouté M. Ping.

Le président de la Commission de l’Union africaine a indiqué qu’une sixième région venait de s’ajouter aux cinq qui constituent l’Afrique, et c’était celle de la diaspora africaine aux États-Unis. « Celle-ci, dit-elle, est très, très importante. Alors vous pouvez imaginer jusqu’à quel degré nous avons l’intention d’approfondir nos relations avec les États-Unis, et cette rencontre a été des plus fructueuses. »
M. Ping a expliqué que les États-Unis et l’Union africaine faisaient tous deux face à des défis mondiaux, l’une des raisons parmi d’autres nécessitant de telles relations multilatérales.

« Il y a le problème du terrorisme (…) du trafic de stupéfiants (…) de la traite des personnes (…) tous ces problèmes mondiaux auxquels nous devons faire face. Quant à leur solution, il n’existe aucun pays, aucun continent, capable, à lui seul, de la trouver. La coopération est impérative. Aux problèmes mondiaux, il nous faut des solutions mondiales. »

L’ambassadeur Battle a souligné que cette première série de réunions bilatérales entre les États-Unis et l’Union africaine ne remplaçait nullement les relations bilatérales que les États-Unis entretenaient avec presque tous les pays africains, mais qu’il était nécessaire, ainsi que l’avait dit M. Ping, de tenir de telles réunions générales afin d’aborder les questions et les problèmes transnationaux, qui débordent les frontières, tels que les trafics illicites de tous ordres et la sécurité alimentaire.

À cette observation, M. Ping a ajouté : « Si l’on voulait parler de changement climatique, ou de commerce extérieur, aucun pays africain à lui seul ne pourrait se faire entendre, sa voix serait trop faible (…) Lorsque nous parlons collectivement, (…) nous représentons un certain pouvoir. »

Lors d’un entretien accordé à America.gov avant la conférence de presse, M. Battle a qualifié de « très significatives » les relations entre les États-Unis et l’Union africaine. Les réunions de haut niveau, a-t-il dit, permettent aux deux parties de « concrétiser une relation qui a été très productive, mais qui, à plusieurs égards, n’avait pas de teneur officielle ».

C’est l’une des raisons pour lesquelles figuraient, à l’ordre du jour, des discussions au siège de divers organismes fédéraux, notamment le ministère de la justice, le ministère de la santé et des services sociaux et la Société du compte du millénaire (MCC). Des réunions ont également été organisées avec la diaspora africaine de Washington.

M. Battle a dit que les réunions bilatérales États-Unis-Union africaine « permettent d’aborder les questions transnationales, qui ont acquis beaucoup d’importance », ajoutant que M. Ping lui a déclaré, à la fin de la première journée d’entretiens, que les attentes de l’Union africaine avaient déjà été dépassées. Le diplomate attribue cette estimation à la franchise et à l’ouverture qui ont caractérisé les conversations :

« Il y a eu de très nombreux échanges de points de vue entre la délégation africaine et les représentants des États-Unis. Cela m’a fait réellement plaisir. Ce qui me fera encore plus plaisir, c’est si nous arrivons à faire le suivi dont nous devons nous occuper d’ici l’année prochaine (…) »

Un cadre de travaux et de discussions de suivi a déjà été dressé pour la prochaine série d’entretiens en 2011, a-t-il indiqué.

SOURCE

US Department of State