Le Comité "Afrique" de l'ANAJ-IHEDN vient d'annoncer la sortie du numéro 3 de la revue Jambo.
Au sommaire de ce numéro :
-Élections présidentielles au Sénégal
- Le bilan africain du 6ème forum mondial de l’eau
- Mali : la chute d’un acteur clé de la lutte contre AQMI
- Focus pays : Le Malawi
- La coopération industrielle internationale
- Interview M. Xavier DRIENCOURT, Ambassadeur de France en Algérie
- La Francophonie est-elle morte ?
- Faire des affaires dans les États membres de l’OHADA
- En Somalie, le temps est compté…
- PUBLICATION—REVUE Léonard Vincent, Les Erythréens
Télécharger le numéro 3 de Jambo ICI
Rédigée par des étudiants, chercheurs ou jeunes professionnels membres du Comité Afrique de l’ANAJ-IHEDN, la lettre souhaite montrer à ses lecteurs que le continent africain est un acteur à part entière des enjeux géopolitiques mondiaux. Nos rédacteurs ont une expérience du continent, y ont vécu ou travaillé.
Il s’agit pour eux de faire partager leur intérêt commun pour un continent trop souvent marginalisé dans les médias et la pensée européenne.
Pour recevoir gratuitement la lettre tous les trimestre, par mail, envoyez nous un mail à : afrique@anaj-ihedn.org
De même n’hésitez pas à nous proposer vos contributions ou des sujets d’étude que vous souhaiteriez voir traiter : afrique@anaj-ihedn.org
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dimanche 13 mai 2012
Sortie du 3ème numéro de Jambo
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Xavier Driencourt
mercredi 10 février 2010
Bingu Wa Mutharika succède à Mouammar Kadhafi
Le président du Malawi, Bingu Wa Mutharika succède donc au Libyen Mouammar Kadhafi à la tête de l’Union Africaine. La décision a été prise par consensus le 31 janvier à Addis Abeba lors du quatorzième sommet de l’Union. En coulisses, la diplomatie libyenne a tout fait pour arracher le prolongement du mandat du Guide qui espérait rempiler pour une année supplémentaire. C’était sans compter sur l’opposition des membres de la SADC qui ont tous fait bloc derrière leur candidat malawien, soutenu par des textes de loi instituant la présidente tournante(Article 15 du Règlement intérieur de la Conférence de l’Union prévoyant une rotation de la présidence de l’Union sur une base régionale). Avant de rendre le tablier, le président libyen a tenu à exprimer le fond de sa pensée, déclarant qu’il aurait refusé la charge s’il avait su en quoi elle consistait l’année dernière. La mésentente, chronique, avec Jean Ping a éclaté au grand jour : « la commission a pris cette année des décisions sans que le président de l’union n’en soit informé (.. .) cette fonction de président de l’Union africaine n’a pas beaucoup de sens à l’heure actuelle », dira-t-il.
Cette présidence lui avait d’ailleurs déjà été proposée en 2004 par un certain nombre de chefs d’État africains dont le président sud-africain de l’époque, Thabo Mbeki, pour son rôle central et déterminant dans la création de la nouvelle Organisation panafricaine. Pourtant, le Guide l’avait refusée, soi-disant, « parce qu’il pensait qu’il devait aider l’Afrique à réaliser son unité continentale indépendamment de toute position officielle" et « pour laisser la place aux autres ».
Dans son discours d’adieu, le guide libyen s’en prend aussi à la réunionnite qui affecte l’Union africaine : «c’était comme si on était entrain de fabriquer une bombe atomique», a-t-il ironisé. Pour le moins, cette présidence du Malawi apporte de l’eau au moulin de ceux (Ethiopie, Afrique du Sud) qui militent pour une Union africaine par étape, via les regroupements régionaux. « Unissez-vous dès aujourd’hui ! », a scandé Kadhafi en rappelant l’exemple de l’Union européenne, devenue un seul pays. Dès sa désignation, le président du Malawi a placé sa mandature sous le signe de la lutte contre la famine. En attendant, il devra affronter les nombreuses critiques qui émanent du continent sur l’utilité de l’Union africaine. Incapable de ramener la paix en Somalie, en proie à une guerre civile depuis 20 ans, et au Darfour, cette organisation fonctionne de plus en plus comme une centrale syndicale des chefs d’Etat africains.
Sources : Les Afriques
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