mercredi 9 décembre 2009

Deux Bretons dans la tourmente : le Togo expulse un diplomate français



Les autorités togolaises ont décidé d'expulser le diplomate français Eric Bosc, premier secrétaire de l'ambassade de France à Lomé, qui était chargé du suivi de la politique intérieure du pays. La décision signée du ministre togolais des Affaires étrangères, Kofi Esaw, a été transmise le 4 décembre dernier à l’ambassadeur de France au Togo. Le diplomate français est accusé, selon la presse togolaise, d’entretenir des relations particulières avec le franco togolais Kofi Yamgnane, candidat à l’élection présidentielle de février 2010 au Togo.

Le Breton Eric Bosc serait donc trop proche de Kofi Yamgnane. Rapprochement induit déjà de part leurs origines. Le politicien togolais est un breton d’adoption. Il a passé une partie de son enfance et de sa carrière politique dans cette région. Ancien maire Saint-Coulitz (Finistère, proche de Chateaulin), il a été désigné Breton de l’année par Armor Magazine en 1990. Il avait fait sourire la France en se présentant comme un "Breton d'après la marée noire".Il était Secrétaire d'État chargé de l'intégration auprès du ministre des affaires sociales et de l'intégration de 1991 à 1993 et député socialiste du Finistère lors de la XIe législature de 1997 à 2002. Il est retourné vivre au Togo il y a un an. Il y est connu pour ses critiques virulentes du régime de Faure Gnassingbé (ci-dessous), au pouvoir depuis la mort de son père en 2005. En septembre, il s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle dont les conditions sont déjà contestées (son site de campagne ICI). En effet, plusieurs partis d'opposition ont manifesté le 28 novembre pour réclamer la tenue d'un scrutin à deux tours.
Selon une source diplomatique à Lomé la France qui soutient son diplomate « dont le professionnalisme est reconnu », a pris une mesure réciproque et a demandé le départ d'un diplomate de l'ambassade du Togo à Paris. Les autorités françaises ont, par ailleurs, déploré cette décision du Togo « compte tenu des relations anciennes et étroites entre les deux pays », indique-t-on.
Source : APA / Le Figaro / SLG

mercredi 2 décembre 2009

Le Gabon en photos : transition politique, enjeux, économie...



Aujourd’hui Zahara Youssouf, diplômée en droit international, nous propose de revenir en photos sur son expérience au Gabon pendant la transition politique en août 2009. Nous la remercions pour cette présentation du pays, ses atouts, ses richesses, ses faiblesses, tous les enjeux que doit relever le nouveau président.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche du Président Omar Bongo à la suite de son décès


Photo (Z.Y. juin 2009) : Défilé militaire du 16 juin 2009 en l’honneur du Président Omar Bongo

Après plus de 40 ans à la tête du Gabon, Omar Bongo succombe en juin 2009 à Barcelone des suites d’une longue maladie. OBO comme aimait à l’appeler la population laisse une nation orpheline qui salut l’héritage essentiel laissé par ce président, la paix et la stabilité du pays.
Le Gabon est un pays faiblement peuplé mais disposant d’importantes ressources, ce qui lui permet d’être considéré comme un pays à revenu intermédiaire. Les indicateurs sociaux sont cependant en grand décalage avec les possibilités du pays. Le PNUD classe ainsi le pays à la 103ème place en ce qui concerne son IDH.
Omar Bongo laisse donc à son successeur un pays où les défis à relever sont multiples : lutte contre le VIH/sida, amélioration des infrastructures, diversification de l’économie face aux ressources pétrolières qui se raréfient…
Au lendemain de sa mort l’avenir du pays est incertain et l’on craint une tentative de prise du pouvoir par la force.

Rose Francine Rogombé présidente par intérim assoit son autorité et le pays reprend ses activités. Les règles constitutionnelles sont scrupuleusement respectées et une élection est organisée le 30 août 2009, à peine plus de deux mois après la mort d’OBO. Celle-ci a vu s’affronter une opposition divisée face au candidat du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais et fils du défunt président, Ali Bongo. Les 813 164 électeurs recensés étaient invités à choisir parmi plus de 23 candidats leur futur président. Plusieurs événements ont marqué les deux mois qui ont suivi la mort d’OBO et la désignation d’un nouveau président : le choix du candidat du PDG et la rupture entre Ali Bongo et André Mba Obame, ami de longue date et héritier politique d’OBO, la publication des listes électorales, l’annonce des résultats après des heures d’antenne où le décompte était fait province par province, l’examen des requêtes en annulation par la Cour après des heures de débats…
La campagne aura marqué les esprits, tant les moyens déployés étaient inédits : affiches géantes placardées aux quatre coins de la capital, multiplication des meetings dans les différentes provinces…Une certaine lassitude se fait sentir dans la population, qui n’a qu’une hâte, que le vainqueur, peut importe son nom soit au plus vite désigné afin qu’il puisse s’atteler aux différents défis qui attendent le pays.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’Ali Bongo, candidat du PDG à l’élection présidentielle du 30 août 2009


Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’André Mba Obame, ancien Ministre de l’intérieur et candidat à l’élection présidentielle du 30 août 2009


Photo (Z.Y. juin 2009) : Affiche d’Ali Bongo après la proclamation officielle des résultats à l’élection du 30 août par la Cour Constitutionnelle

Le Gabon est fortement touché par l’épidémie du sida. Plus de 49 000 personnes seraient infectées et 3000 nouveaux cas décelés par an. Les jeunes sont particulièrement vulnérables, ainsi que les femmes. Selon le dernier rapport ONUSIDA, plus de 2500 femmes enceintes seraient séropositives. Les comportements à risque chez les plus jeunes, les croyances populaires retardant l’initiation ou provoquant l’arrêt du traitement peuvent expliquer la progression de la pandémie. Le pays est fortement impliqué dans la lutte contre le VIH/sida et multiplie depuis la découverte du premier cas dans le pays les initiatives favorisant un meilleur accès aux soins pour les plus démunis.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Campagne de sensibilisation sur le VIH près du centre hospitalier de Libreville
Le Transgabonais, reliant Owendo, port minéralier situé dans la banlieue de Libreville, à Franceville, assure le transport de grumes et de minerai de manganèse.
Les infrastructures sont peu développées au Gabon, ce qui ne facilite pas les échanges et freine les investisseurs étrangers.
Le réseau routier reliant l’ensemble du pays est vétuste et souvent peu goudronné. La population peut cependant compter sur les taxis bus pour atteindre différents points ou sur les clandos pour les endroits les plus isolés et difficiles d’accès.


Photo (Z.Y. juin 2009) : Transgabonais, reliant Owendo à Franceville


Photo (Z.Y. juin 2009) : Evacuation des billes par flottage, port à bois d’Owendo

Le port à bois d’Owendo est en service depuis 1980. Il dispose de plusieurs quais pour accueillir le bois, mais également d’un ensemble de voies ferrées pour le déchargement des bois acheminés par le Transgabonais.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Port à bois d’Owendo
Le Gabon est un pays à revenu intermédiaire, et qui a pu compter sur un sous sol riche (pétrole, manganèse…). La forêt équatoriale couvre 85% du territoire et recèle de différentes essences (ébène, okoumé…). L’exploitation forestière a occupé une grande partie des emplois salariés avant l’essor de l’industrie pétrolière dans les années 70, et reste derrière l’industrie pétrolière un élément essentiel de l’économie gabonaise.
L’exportation du bois en grumes devrait être limitée en 2010, afin de permettre une transformation locale des essences forestières, et ainsi d’alimenter un nouveau secteur d’activités.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Fleuve de l’Ogooué, parc national de la Lopé

Le parc de la Lopé est situé au centre du Gabon, et est bordé par le fleuve Ogooué. Une forêt dense couvre la majeure partie du parc, ainsi que des zones savane-forêt. Le parc compte une importante réserve d’espèces protégées. Le pays tente de diversifier ses sources de revenus et mise désormais sur l’écotourisme.

Photo (Z.Y. juin 2009) : Parc national de la Lopé

Vendredi : la Corne de l'Afrique

Les Enjeux internationaux sur France Culture traiteront de la Corne de l'Afrique : Une région doublement fracturée.
Écoutez et visualisez la bibliographie de l'émission ICI

dimanche 29 novembre 2009

Retour vers le pays des Milles collines....


Alors que la France et le Rwanda ont décidé de "rétablir leurs relations diplomatiques" (communiqué de la présidence française ce jour) coupées depuis novembre 2006, revenons sur les enjeux géopolitiques de ce pays :
Couvrant 26 349 km² et peuplé de 9 millions d’habitants, le Rwanda possède la densité la plus élevée de toute l’Afrique Centrale avec 220hab./km².


Il comporte deux grandes ethnies, les Tutsi et les Hutu. Ils ont parlé pendant des siècles la même langue, partagé les mêmes croyances et les mêmes traditions. Mais les Tutsi dominaient les Hutu. Ancienne colonie allemande puis belge, il est indépendant depuis 1962. L’indépendance donne le pouvoir aux Hutu plus nombreux (85 % de la population) : d’où des massacres de Tutsi dès 1959, puis en 1963, 1966 et 1973. Beaucoup de Tutsi se réfugient alors en Ouganda et fondent le Front Patriotique Rwandais (FPR). L'attentat, le 6 avril 1994, contre l’avion du président Juvénal Habyarimana déclenche un génocide au cours duquel plus cinq cent mille personnes trouvent la mort, Tutsi mais aussi Hutu modérés. Ce génocide provoque une offensive du FPR de Paul Kagamé qui prend le pouvoir le 17 juillet 1994. Depuis 2002, le Rwanda s’est engagé, au travers du processus "gacaca", dans le jugement des criminels et la réconciliation nationale qui pourrait concerner jusqu’à 600 000 Rwandais. Depuis, les relations avec la France, accusée d’avoir soutenu les Hutu, sont très tendues. Kigali avait rompu ses relations diplomatiques avec Paris fin 2006, après l'émission de mandats d'arrêt par le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, qui visaient des proches du président Paul Kagamé.

Le Monde note : « en même temps qu'il normalise ses relations avec Paris, Kigali confirme sa volonté d'un ancrage renforcé au sein du monde anglophone, en obtenant son accession au Commonwealth, qui réunit les États issus de l'ancien empire colonial britannique (mon billet ICI). »
Cette crise est à relier aux troubles de 1997 en R.D.C. Toute la géopolitique régionale en fut bouleversée.
Le pays pourrait atteindre 20 millions d’habitants en 2050 et le déversement d’une partie de la population dans l’Est de la RDC pourrait relancer le chaos dans la région.

samedi 28 novembre 2009

Sortie du rapport Transparency International


La semaine dernière l’ONG Transparency International a publié son rapport 2009 (ICI) classant les pays selon un Indice de perception de la corruption. L’échelle de classement va de « Zéro » ou haute degré de corruption à 10 pour un faible degré de corruption. La France se place à la 24èmee place avec une note de 6,9.
Les 5 premiers Africain sont le Botswana (37ème, 5,6), Maurice (42ème, 5,4), les Seychelles (4,8), Cap Vert (46ème , 5,1), l’Afrique du Sud (55ème, 4,7), Namibie (56ème, 4,5).
Tous les 6 placés devant l’Italie ! Les enquêteurs signalent que « des cas de corruption et de scandales à des hauts niveaux » sont rapportés dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Ghana et le Sénégal et risquent de porter atteinte à la stabilité de ces nations, selon TI. C’est un pays africain, la Somalie, qui se trouve en bas du classement avec un score de 1.

Classement et notes des pays africains :
69 : Ghana 3.9
79 : Burkina Faso 3.6
79 : Swaziland 3.6
89 : Lesotho 3.3
89 : Malawi 3.3
89 : Rwanda 3.3
97 : Liberia 3.1
99 : Madagascar 3.0
99 : Senegal 3.0
99 : Zambia 3.0
106 : Benin 2.9
106 : Gabon 2.9
106 : Gambia 2.9
106 : Niger 2.9
111 : Djibouti 2.8
111 : Mali 2.8
111 : Sao Tome and Principe 2.8
111 : Togo 2.8
120 : Ethiopia 2.7
126 : Eritrea 2.6
126 : Tanzania 2.6
130 : Mauritania 2.5
130 : Mozambique 2.5
130 : Nigeria 2.5
130 : Uganda 2.5
143 : Comoros 2.3
146 : Cameroon 2.2
146 : Kenya 2.2
146 : Sierra Leone 2.2
146 : Zimbabwe 2.2
154 : Côte d´Ivoire 2.1
162 : Angola 1.9
162 : Congo Brazzaville 1.9
162 Democratic Republic of Congo 1.9
162 : Guinea-Bissau 1.9
168 : Burundi 1.8
168 : Equatorial Guinea 1.8
168 : Guinea 1.8
175 : Chad 1.6
176 : Sudan 1.5
180 : Somalia 1.1

mercredi 25 novembre 2009

Le sommet du Commonwealth



Le 27 et 28 novembre le sommet du Commonwealth se tiendra à Trinité et Tobago.
Le Commonwealth of Nations, créé après la Première Guerre mondiale, associe des États de l’ancien Empire britannique. Le souverain du Royaume-Uni dirige le Commonwealth à titre symbolique. Les pays membres sont unis par des intérêts communs, mais restent souverains. Ils ne sont liés par aucun traité. Ils peuvent rester neutres en cas de conflit impliquant l’un d’entre eux. Le Commonwealth promeut des valeurs communes : égalité, non-discrimination, démocratie et primauté du droit. Le JDD annonçait, la semaine dernière, la sortie d’un rapport présenté lundi dernier aux dirigeants politiques du Commonwealth. Selon cette étude, réalisée par le club de réflexion politique du Commonwealth, l'organisation doit défendre plus activement la démocratie et se montrer plus dur envers les régimes autocratiques. Nombre de gouvernements du Commonwealth "n'encouragent pas, ou n'approuvent même pas une concurrence politique ouverte" et utilisent l'appareil d'État pour réprimer la dissidence.
Rappelons que 18 pays africains sont membres de cette association libre de 53 Etats indépendants souverains.

Le Cameroun le Mozambique et la Namibie n’avaient jamais connu la domination britannique. Par ailleurs, le Soudan, la Somalie (britannique) et le Sud Cameroun n’ont pas rejoint l’association. Les membres africains :
Afrique du Sud depuis 1998 (suspendu durant l'apartheid de 1961 à 1994, Voir ICI l’excellente vidéo de l’INA « L'Afrique du Sud quitte le Commonwealth » dans Les Actualités Françaises –le 22 mars 1961 - 02min00s)
Botswana 1966
Cameroun 1995
Gambie 1965
Ghana 1957
Kenya 1963
Lesotho 1966
Maurice 1968
Mozambique 1995
Namibie 1990
Nigéria 1960 (suspendu de 1995 à 1999)
Ouganda 1962
Seychelles 1976
Sierra Leone
Swaziland 1968
Tanzanie 1961
Zambie 1961
Le Zimbabwe, suspendu du Commonwealth depuis les présidentielles truquées de mars 2002, a quitté en 2003 le Commonwealth à la demande de son président Robert Mugabe.

L’émission de Thierry Garcin jeudi traitera du Commonwealth. A quoi sert l’organisation qui tient son sommet cette semaine? Vous pouvez écouter ou voir la bibliographie proposer l’émission ICI

lundi 23 novembre 2009

Les enjeux internationaux demain : le Ghana


Demain dans les enjeux internationaux sur France Culture Thierry Garcin recevra Comi M Toulabor pour une émission : Regard sur une réussite africaine. Directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques. Ancien boursier de la Fondation Alexander von Humboldt et ancien rédacteur en chef de la revue Politique africaine. Ses thèmes de recherche ont porté sur les cultures politiques populaires, les relations entre mouvements religieux et politique en Afrique de l’ouest en général, au Ghana et au Togo en particulier. Il a élargi ces thèmes aux problématiques d’institution et d’institutionnalisation. Ancien responsable de la collection Etudes et recherches du CEAN, il est actuellement rédacteur en chef de la collection L’Afrique politique.

samedi 21 novembre 2009

2010 : Des élections à gogo (2)


Mise à jour du billet précédent consacré aux élections.

BOTSWANA -Elections générales (présidentielles, législatives, municipales), le 16 octobre 2009. Ce modèle de démocratie et de développement économique équilibré en Afrique, sera-t-il un exemple de transition ?
Les élections de 2009 ont été les premières à se dérouler depuis l'arrivée au pouvoir du Président Seretse Khama Ian Khama, qui a succédé au Président Festus Mogae en avril 2008. Le Président Khama, ancien officier, jouirait d'un large soutien auprès du public en raison de la popularité de son père, Seretse Khama, premier Président du Botswana après l'indépendance. Le Président est élu par l'Assemblée nationale. Les élections de 2009 se sont déroulées sur fond de crise économique mondiale, crise qui a durement touché l'économie du Botswana, premier producteur mondial de diamants. En tout, 76,71 % des 723 000 électeurs inscrits de ce pays de 1,9 million d'habitants se sont rendus aux urnes. La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a estimé que les élections avaient été " crédibles, pacifiques, libres et régulières ". Le 20 octobre, le Président Khama a prêté serment pour un deuxième mandat.

BURKINA FASO – Elections présidentielles en 2010. L’opposition réussira t-elle à se réunir ?
BURUNDI – Elections générales au premier semestre 2010. Le pays tente depuis 2006 de sortir de 13 ans d'une guerre civile ayant fait au moins 300.000 morts. Le processus électoral n’est pas encore vraiment lancé.
CAP VERT : Législatives en janvier 2010.
CENTRAFRIQUE – Elections législatives et présidentielles en 2010. Le MAE rappelle que l’on doit rester: « sensible aux risques qu’une dérive incontrôlée de ce pays ferait courir à la région tout entière, déjà en proie à une forte instabilité ».
COMORES – Elections présidentielles en 2010
COTE D’IVOIRE – Elections présidentielles le 29 novembre 2009. Malgré les retards pris par la commission électorale dans l’organisation du scrutin et après de nombreux reports cette date sera-t-elle respectée ? Et bien non ! L’élection a été une nouvelle fois reportée à une date ultérieure non connue. Quatorze des 20 dossiers de candidature à l'élection ont été validés. Aucune nouvelle date n'a été annoncée pour l'heure. L'affichage de la liste électorale provisoire (prévu cette semaine) n'est toujours pas effectif.
ETHIOPIE - Les élections fédérales et régionales en mai et juin 2010. Les élections se dérouleront elles dans un climat aussi sanglant qu’en 2005 ou l’opposition est-elle bâillonnée ?
Fin octobre la principale coalition de l'opposition parlementaire en Ethiopie a accepté un "code de conduite" proposé par le gouvernement pour encadrer les élections générales de 2010. Les dirigeants politiques sont également tombés d'accord sur un projet de calendrier électoral fixant au 23 mai 2010 le prochain scrutin.
GUINEE – Élections présidentielles le 31 janvier 2010 et législatives en mars 2010. La junte du de Moussa Dadis Camara se maintiendra t-elle au pouvoir ? En tout cas il s'est dit prêt à organiser des élections auxquelles il pourrait ne pas participer en raison de l'opposition de la communauté internationale :"Je ne peux pas participer à une élection car la communauté internationale est contre ... Je suis prêt à tout moment pour cette élection s'ils (les acteurs politiques) le sont", a-t-il déclaré au quotidien privé Saturday Sun.



Guinée Equatoriale : Teordoro Obiang, à la tête du pays depuis trente ans a pris de court l’opposition en fixant les élections présidentielle au 29 novembre.
MADAGASCAR – Législatives en mars 2010 et présidentielles en octobre 2010. …peut être ! L’île retrouvera t-elle un climat de sérénité depuis la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina en décembre 2008 ? L’accord d'Addis-Abeba, signé le 7 novembre avec les trois ex-chefs d'Etat Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, a réduit sa marge de manoeuvre. Il est désormais flanqué de deux "coprésidents" censés contresigner ses décisions.
MAURICE –Elections législatives en 2010
MOZAMBIQUE – Elections législatives et présidentielles le 28 octobre 2009 quatrièmes depuis la fin de la guerre civile, en 1992. Le président sortant, Armando Guebuza (du Frelimo)était largement pressenti pour l’emporter ce qui a été le cas. En tout, 40,8 % des 9,8 millions d'électeurs inscrits ont voté, ce qui représente une amélioration par rapport à 2004, où ils n'avaient été que 36 % à voter.
Le Commonwealth et l'Union européenne (UE) ont observé les élections. Ils ont félicité le pays pour la bonne organisation du scrutin qui s'est déroulé dans le calme. Les observateurs de l'UE ont ajouté que la liberté d'expression avait été respectée durant la campagne. Ils ont néanmoins critiqué la complexité du cadre juridique régissant les élections, à l'origine du rejet de certaines listes présentées par les partis. Les observateurs du Commonwealth ont quant à eux reproché à la Commission nationale des élections son manque de transparence. Les résultats définitifs sont les suivants : 191 sièges pour le FRELIMO, contre 160 en 2004, 51 pour la RENAMO, soit 39 de moins qu'en 2004, et huit pour le MDM.
NAMIBIE – Elections législatives et présidentielles les 27 et 28 novembre 2009. Les observateurs prédisent la victoire du parti au pouvoir, la Swapo. Quelque 100 observateurs de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dirigés par le ministre des Affaires diplomatiques auprès de la présidence du Mozambique, Francisco Madeira, sont arrivés mercredi pour superviser les élections.



NIGER - Le 4 août 2009 une nouvelle Constitution qui renforce les pouvoirs de Tanja et lui accorde au moins trois ans de plus à la tête du pays a été voté par référendum. La convocation des législatifs fait parti des dispositions de cette nouvelle Constitution. Ce référendum controversé, boycotté par l’opposition et décrié par la Communauté internationale, s’est tenu après que le Président Tandja a dissout tour à tour le parlement puis la Cour constitutionnelle et modifié la loi électorale.
Elections anticipées se sont tenues pour tous les sièges de l'Assemblée nationale suite à l'adoption d'une nouvelle Constitution en août 2009. 51,27% de participation.
Victoire du Mouvement national pour la société du développement (MNSD) (75 sièges sur 112)

RWANDA – Elections présidentielles le 9 août 2010. Deuxième scrutin présidentiel depuis le génocide de 1994 largement remportée par Kagame, président du Front patriotique rwandais (FPR), l'ex-rébellion tutsie qui a mis fin au génocide en juillet 1994.
SAO TOME PRINCIPE – Elections législatives en mars 2010
SOMALILAND – Elections présidentielles prévue le 27 septembre mais reporté à une date inconnue pour la deuxième fois. Elections législatives en 2010. Le président Riyale, élu à la tête du Somaliland en mai 2002, est candidat à sa réélection.
SOUDAN- Elections présidentielle et législatives en février 2010.
TANZANIE – Elections présidentielles et législatives en décembre 2010
TCHAD – Elections législatives 2010
TOGO – Elections présidentielles le 28 février 2010

lundi 16 novembre 2009

Infos en vrac



Nigeria / Brésil : Le Nigeria et le Brésil ont exprimé leur volonté de collaborer étroitement au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies pour accélérer le règlement des conflits et le développement en Afrique. Le Nigeria et le Brésil ont été élus membres non permanents du Conseil de sécurité le 15 octobre dernier lors de la 64e session de l'Assemblée générale des Nations unies, qui se termine en décembre. Selon un communiqué signé lundi à Abuja par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Nigeria, Ayo Olukanni, l'accord a été conclu vendredi en marge de la visite au Nigéria du Représentant permanent du Brésil à l'ONU, Maria Viotti. Elle a déclaré que les deux pays s’étaient engagés à travailler en étroite collaboration puisqu’ils se préparent à siéger en tant que membres du Conseil de sécurité des Nations Unies en janvier 2010. «Les enjeux de la paix, de la sécurité et de la résolution des conflits sur le continent africain continuera à recevoir beaucoup d'attention en raison des situations dans des pays comme le Soudan, la Somalie, la Guinée et la République du Niger, entre autres », indique le communiqué.

Corée du Sud / Afrique : La Corée du Sud abritera du 23 au 25 novembre le deuxième Forum Afrique-Corée dont l’objectif est de renforcer le partenariat dans divers domaines entre les deux parties. Selon la Commission de l’UA, le forum se tiendra sous le thème: « Vers un partenariat fort Corée-Afrique ». Le premier Forum Afrique-Corée a eu lieu du 7 au 9 novembre 2006 à Séoul. «Le forum offre une opportunité unique aux deux parties pour échanger des idées sur les questions d’intérêt commun et d’explorer davantage le renforcement de la coopération économique et le partage d’expérience dans plusieurs secteurs d’intérêt commun. Par conséquent on espère que ce deuxième forum consolidera les réalisations enregistrées jusqu’ici dans le cadre du partenariat”, a expliqué l’UA. Durant les dernières années, l’UA a tenu des programmes similaires avec la Chine, l’Amérique du Sud, la Turquie et d’autres régions.

UE / Somalie : Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a approuvé le plan proposé par le Conseil des ministres de l'Union européenne de former jusqu'à 2.000 policiers Somaliens et le personnel militaire.

Le plan comprend la formation, l'équipement et le paiement des salaires pendant au moins un an. La déclaration de l'UE est intervenue au moment où le président Somalien, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, prenait part, le week-end dernier, au Forum Arabie Saoudite-Afrique de l’est dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, pour discuter de la coopération économique régionale. «La communauté internationale doit accélérer et concentrer ses efforts à tous les niveaux pour soutenir le gouvernement afin de permettre aux Somaliens d’avoir une fondation solide sur laquelle construire avant la fin du mandat de ce gouvernement en août 2011 si nous voulons voir une Somalie transformée », a déclaré le Représentant spécial. Le Représentant spécial de l’Onu en Somalie a déclaré que le Conseil de sécurité s'attendait à voir des mesures concrètes prises avant sa prochaine réunion sur la piraterie prévue le 19 novembre. L'Union africaine et l'autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont, de leur côté, formulé un certain nombre de déclarations et de propositions sur la sécurité et la piraterie au large des côtes somaliennes.
Source : APA

dimanche 15 novembre 2009

Ma vision de l'Ethiopie sur Diploweb aujourd'hui


Retrouvez mes photos et les commentaires de mon récent voyage en Éthiopie et à Nairobi sur Diploweb : ICI
Les photos retracent le voyage effectué en mai 2009 entre Addis Abeba, Lalibella, Gondar, Parc du Simiens, Bahar Dar, les Gorges du Nil et un passage de quelques jours à Nairobi en juin. J'ai agrémenté ces photos de commentaires géopolitiques, qui je l'espère vous feront mieux connaitre ce magnifique pays.