Nous entamons ici une série de petits billets rétrospectifs de l'année 2012 dans la Corne de l'Afrique. Commençons par Djibouti, ce qui nous permet de vous signaler, dans le même temps, la sortie de Djibouti contemporain dont nous ferons une recension dans quelques semaines.
Djibouti et ses 23 000 km² est toujours pour les États-Unis, et ses
alliés, le centre de gravité de la lutte antiterroriste dans la Corne de
l’Afrique et dans la péninsule arabique ainsi que de la lutte contre la
piraterie. Ce dernier phénomène est d’ailleurs un élément remarquable de
l’année. La baisse des prises pirates s’est accompagnée d’une baisse des
attaques déclarées : 130 attaques en 2009 et 19 en 2012. Djibouti s’est
aussi directement engagé dans la résolution
du conflit somalien. Si le bataillon djiboutien de l'AMISOM avait pris
du retard, il est désormais opérationnel et déployé. Sur le plan économique, le
pays a lancé, le 12
décembre 2012, les travaux du port en eaux profondes à Tadjourah, deuxième
ville du pays. Ce gigantesque projet est financé par le Fonds arabe pour le
développement économique et social (61 millions de dollars) et par le Fonds
saoudien de développement (25 millions). La construction de cinq nouveaux
terminaux dédiés au pétrole, au gaz, au sel, au bétail et à la potasse a donc
été lancée.
Ainsi, le pays ne manque pas d’ambition même s’il pourrait se faire
concurrencer par le Somaliland voisin qui compte réhabiliter le corridor de
Berbera pour offrir un nouveau débouché maritime à l’Ethiopie. Politiquement, le parti du président
essaie de se relever de ses défaites lors des élections municipales et
régionales de janvier et préparer les législatives de 2013.
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