Dans Ouest
France, le chercheur Vincent Foucher s’interroge sur la persistance du
groupe Boko Haram au Nigéria.
La toujours brillante Niagalé Bagayoko
publie
ses réflexions sur le Sahel et un agenda de recherche « Fondamentalement,
la gestion de la crise sahélienne par les différents acteurs, africains aussi
bien que non-africains, démontre l’urgente nécessité d’inscrire au cœur de la
réflexion stratégique la sociologie des administrations publiques, l’analyse
bureaucratique et la science des organisations, cadres d’analyse trop souvent
négligés alors même qu’ils peuvent offrir de très utiles clés de compréhension
pour saisir les enjeux organisationnels et les processus décisionnels qui,
fréquemment, obèrent la portée des interventions et initiatives de règlement
des conflits. »
Afrique
centrale et Afrique de l’Est
Depuis le 17 juillet, le virus Ebola
est reconnu comme une « urgence de santé publique de portée internationale »
par l’OMS. Si la prise de conscience est là, Aymar
Nyenyezi Bisoka rappelle que « l’insécurité constante émanant de
l’action des groupes armés limite ainsi les interventions médicales ». On
relira avec intérêt l’article
de Marie Roy publié dans l’AFRI 2018 « Santé et développement en
Afrique : le cas d’Ebola dans le bassin du fleuve Mano ». Sur la
composition du nouveau gouvernement congolais, on lira également le dernier billet de
Colette Braeckman ICI.
Cette dernière viendra commenter son documentaire « L’homme qui répare les
femmes » le 19 septembre à l’Université
Catholique de Lille…
A lire : cet
article sur les infrastructures dans l’East African Community :
« Whereas the past model of high
modernism focused on transforming national economies through implementation of
large-scale infrastructure projects, the current thinking in the EAC focuses on
fast tracking not only national development but also regional integration and
realizing Pan-African continental connectivity for sustainable development”.
On
complétera avec l’étude
réalisée par Denis Tull et Juliette Genevaz.
Dans Le
Monde Jean Philippe Remy s’interroge sur le retour de la paix au Burundi
alors qu’un accord signé avec la Tanzanie prévoit le retour des réfugiés. Pour le chercheur Benjamin Chemouni cité dans
l’article : « C’est une paix de cimetière, estime, Des violences
continuent de se produire, mais à une échelle moindre. Seulement,
l’économie du pays est atone, elle est même dans une situation pire que lors de
la guerre civile. »
Le United States Institute of Peace (USIP) a publié le 29 août 2019 un débat "Un an après l'accord de paix entre l'Éthiopie et l'Érythrée, quel
est l'impact?". D’après les auteurs l’accord de paix Éthiopie-Érythrée
conclu à l’été 2018 a eu certes un impact stabilisateur sur la région mais il
n’a pas mis fin à la situation précaire de l’Érythrée.
The Washington Post
publiait le 30 août : "'If I Don't Pay, They Kill Me': Al-Shabaab Tightens Grip on Somalia with Growing Tax Racket". On y lit que le groupe al-Shabaab finance
une grande partie de ses activités en extorquant l'argent des hommes d'affaires
somaliens. Les auteurs déclarent que la croissance des recettes fiscales
d’Al-Shabaab est en contradiction avec les affirmations du gouvernement
somalien selon lesquelles le groupe est en perdition.
On lira avec intérêt l’article de
Gérard Prunier dans Le Monde diplomatique du mois de septembre sur la situation
au Soudan depuis la mise en place le 21 août du Conseil souverain.
Influences
étrangères
On l’attendait avec impatience et elle
vient de sortir. La dernière
publication d’Aline Leboeuf pour l’IFRI porte sur : « La
compétition stratégique en Afrique : approches militaires américaine, chinoise
et russe ». Pour l’auteure « Si
les États-Unis sont encore l’acteur dominant dans la sécurité du continent, un
phénomène de rattrapage est en cours en faveur d’une influence grandissante de
la Chine et de la Russie ». L’ISS consacre également l’un de ses derniers
rapports à ces présences militaires étrangères sur le continent africain. Des
13 pays ayant une présence connue en Afrique, les États-Unis et la France ont
le plus de troupes sur le continent. Sans surprise la Corne de l'Afrique est
devenue l'épicentre de ces présences, avec environ 11 bases militaires
étrangères.
Les publications sur l’influence russe
en Afrique se multiplient : ICI
Publications
Comment mesurer la paix ? C’est à
cette question que tente de répondre Richard Caplan. On
estime qu’en moyenne 40% des pays sortant d'une guerre civile risquent de retomber
dans un violent conflit dans les dix années
suivant la fin des hostilités.
La Vie des idées publie une
recension de la biographie « Njinga,
histoire d’une reine guerrière (1582-1663) ». Cette reine d’Afrique
centrale, méconnue en Occident est idolâtrée dans certaines diasporas notamment
au Brésil : « Elle éclaire d’autres questions relatives au genre, au
pouvoir, à la religion, au commandement, au colonialisme et à la résistance ».
Hâte de lire le dossier
spécial du Journal of War & Culture Studies : « Spirituality
and War: Soldier Practices in Deployment in African Military Landscapes ».
La dimension transnationale des
conflits armés en Afrique a un nouvel outil. Dans cet
article les auteurs proposent de nombreuses statistiques et un agenda de la
recherche. Ils réfutent l’idée que les conflits entre Etats ne sont plus majoritaires
sur le continent: « the majority of
African conflicts must be considered internationalized-internal ».
Conférences et appels à communications
Vous avez jusqu’au 18 octobre pour postuler aux
bourses de terrain du CFEE !
Et jusqu’au 15 septembre pour envoyer vos
propositions pour l’ouvrage collectif:
« La mer : paradoxes, enjeux et défis pour les États du Golfe de Guinée au
XXIe siècle ».
Le colloque
« Penser le genre des expériences de la violence politique en Afrique.
Incidences biographiques, transmissions générationnelles et familiales »
aura lieu à Sciences Po Bordeaux les 3-4 octobre 2019.
L’AEGES
organise son colloque annuel à Paris sur le thème Guerre et corps. Pour
soumettre un article ou un panel : ICI
L’Afrique…ce
grand pays…
Lors du sommet du G7, la journaliste
américaine d’Associated Press Darlene Superville poste sur Twitter un cliché représentant
quatre « leaders ». Elle identifie Emmanuel Macron, Justin Trudeau et Narendra
Modi mais Cyril Ramaphosa, elle le présente comme « one unidentified leader » ….
La journaliste devrait lire l’interview
de l’historien François-Xavier Fauvelle,
élu professeur au Collège de France et dont la leçon inaugurale se tiendra en
octobre.
In
memoriam
Le 31 août, un an après Samir Amin, l’universitaire Immanuel
Wallerstein, critique du capitalisme mondial est décédé.
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