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dimanche 9 décembre 2012
Nouveau numéro de Jambo
Le Comité « Afrique » de l’ANAJ-IHEDN est heureux de vous annoncer la sortie du numéro 5 de la revue Jambo
Au sommaire de ce numéro
- L’Angola lance son fonds souverain
- La Bancarisation de la paie des fonctionnaires
- Piraterie : L’anticipation béninoise
- Pages spéciales sommet de la Francophonie : interviews et enjeux.
- La formation des jeunes en Afrique, une composante sous-exploitée du processus de gestion de crise
- Quelle place pour un service de renseignement au sein d’un dispositif diplomatique ?
- Le fondateur de Blackwater s?intéresse aux infrastructures africaines ?
- PUBLICATION Julie d’Andurain, La capture de Samory . L’achèvement de la conquête de l’Afrique de l’Ouest.
Vous pouvez gratuitement télécharger le numéro ICI
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dimanche 25 novembre 2012
Sommet de la francophonie : paroles de "kinois" 1/2
Kumpa Mayasi, analyste et
Consultant IE (Intelligence économique) était à Kinshasa (RDC) au moment du sommet de la francophonie, il nous propose ce billet. Une interview d'un habitant avant et après le sommet :
Kinshasa se prépare à recevoir le XIVe sommet de la Francophonie.
Des travaux sont visibles dans toutes les grandes artères de la capitale
congolaise. Nous voyons aussi des ouvriers embellir les grandes places,
beaucoup de « kinois » usent de leur légendaire sens de l’humour au
vu de ses travaux en les qualifiant de « maquillages », car pour bon
nombre ils ressentent un contraste encore plus saisissant entre leur quotidien
dans une « ville-poubelle » et le semblant de propreté constaté. La
sécurité aussi a été visiblement renforcée afin d’éviter toute protestation promise
par l’opposition congolaise. Dans les discussions des kinois beaucoup de
blagues fusent sur la mauvaise pratique et la non-maitrise de la langue
française par la population dans les quartiers populaires. Dans les rues assises
sur de terrasses et autres bars dont regorge Kinshasa, nous rencontrons aussi
des personnes qui ont une approche plus intellectuelle de ce sommet. Nous avons
été à la rencontre de deux d’entre eux qui ont bien voulu nous faire part de la
substance de leur débat.
José Mikendi, 42 ans, diplômé en gestion-finance, étude supérieure
en Europe et a travaillé cinq ans en Afrique de l’Ouest, trois ans en Afrique
de l’Est pour une ONG internationale.
Que pensez-vous
du sommet de la francophonie qui aura lieu à Kinshasa dans quelques
semaines ?
Je ne suis pas favorable à la tenue du sommet
de la francophonie au Congo, car je trouve que nous ne sommes pas dignes
d’accueillir un tel sommet, car nous ne vivons pas vraiment dans un état de
droit, ici point de changement depuis des années. Nos gouvernants certes se
frottent les mains et se glorifie du plébiscite accordé par la tenue de ce
sommet, mais moi je suis sceptique sur les bénéfices de cette réunion de
personnes bien pensantes qui sont totalement absente pour la résolution de nos
problèmes quotidiens que sont l’absence de travail, le manque d’électricité, le
manque d’eau, l’absence de centre de soins dignes de ce nom et l’insécurité
grandissante. Mais au moins grâce à la francophonie nous avons des routes
refaites et balayées chaque jour (Rires).
Qu’attendez-vous
de la venue de François Hollande ?
Pas grandes
choses, car que peut on attendre de la venue d’un chef d’État étranger ? À
ce que je sache, il ne gouverne pas le Congo et au vu du silence durant les
troubles électoraux de la majorité des chefs d’État présent j’ai peu d’espoir
qu’un discours de quelques minutes puisse amener un changement significatif à
notre pays. Nous allons sagement écouter monsieur FH, mais sans grands espoirs
de changements.
Quel apport de
la RDC à ce sommet ?
Déjà
notre terre pour accueillir toute ses délégations et notre hospitalité. Mais
au-delà je ne sais ce que nous pourrions apporter, car nous sommes un peuple
malade et meurtri par des guerres à l’est du pays, un quotidien de plus en plus
pénible. Et que peut apporter un État défaillant et déstructuré à ce genre de
rencontre si ce n’est des beaux discours donc du vent ?
La francophonie
est elle une organisation d'avenir?
Je
pense que si cette organisation se mue et se structure en vue d’une dynamique
plus économique que linguistique oui elle a de l’avenir, mais maintenant qui va
impulser cette évolution ? Je souhaite voir l’OIF innover et être à la
base d’un nouveau défi qui animerait les économies qui ont en commun la langue
française, cela ressouderait les liens entre pays. Au vu de la mondialisation
et de la globalisation de l’économie mondiale, cela nous apporterait une
échappatoire face aux « Tout-Puissants anglo-saxons » d’un côté et
aux « Omniprésents Chinois » de l’autre.
Quel est votre
point de vue sur la politique française en Afrique et spécialement en RDC
Confus
et illisible nous ne savons pas ou nous n’arrivons pas à déchiffrer le rôle de
la France ici en Afrique centrale et spécialement chez nous en RDC. Elle semble
être absente et pas prête de revenir, peut être que la tenue de la francophonie
à Kinshasa va initier quelque chose de nouveau, mais je suis un peu
sceptique…deux jours de sommet ne font pas une politique étrangère d’un pays.
Je trouve cela triste et décevant qu’une grande nation comme la France soit
aussi absente au Congo, à croire que les Français s’intéressent plus à la
diffusion de leur langue qu’à la bonne santé de leurs échanges commerciaux.
Elle semble être spectateur et tétanisé par je ne sais quoi qui l’empêche
d’être pris en exemple et suivi non seulement par les Congolais, mais nombre
d’Africains qui se tournent maintenant plus facilement vers le Canada, les USA
ou l’Asie. La perte d’influence française est réelle et visible ici au Congo.
APRÈS LE SOMMET :
Comment avez-vous vécu ce sommet de la francophonie?
Un peu agacé par le manque de transport en
commun afin de laisser la place à ses diplomates de la « cacophonie »
(rires). Mais plus sérieusement, j’ai vu qu’au Congo quand il y a de la bonne
volonté nous pouvons organiser non seulement notre environnement, mais aussi
notre quotidien. Je suis peut être pessimiste, mais le contraste a été
saisissant avant et pendant sommet.
Que pensez-vous de François Hollande et d’autres dirigeants pendant
ce sommet, vos attentes après ce sommet?
Je suis totalement bluffé par FH, il a eu le courage politique de
dénoncer le quotidien des Congolais qu’aucun autre chef d’État n’a fait jusqu’à
présent. Je suis de ce qui été totalement contre sa participation, mais il a
été au-delà de nos espérances, car il a remis à leur place les nombreux
fanfarons qui n’ont pas de convictions politiques, mais pillent le pays. Je
pense qu’il a bien analysé la situation réelle du pays et nous sommes
encouragés. Maintenant, nous savons que le peuple français n’est pas dupe des
problèmes dans la région des Grands Lacs, si les puissances occidentales comme
la France, le Québec qui ont démontrait leur courage par leur attitude lors du
sommet et que les grands pays optaient pour ce genre de ligne politique vis-à-vis
de nos gouvernants il y aurait plus d’ordre et de démocratie au Congo.
dimanche 4 novembre 2012
Sommet de la francophonie : paroles de "kinois" 2/2
Une
nouvelle interview (la précédente ICI) réalisée par Kumpa MAYASI, Analyste et Consultant IE, à
Kinshasa avant et après le sommet de la francophonie. Cette fois il s’entretient
avec Georges EMO MAHILU, 36 ans, informaticien, études primaires et secondaires
en Europe, diplômé de l’université de Kinshasa, fait du conseil en informatique
pour des sociétés et l’administration congolaise.
Que pensez-vous du sommet de la francophonie qui aura
lieu à Kinshasa dans quelques semaines ?
Le sommet de la Francophonie est une bonne chose, tant
pour le gouvernant que pour le gouverné. Bon nombre de Congolais pensent que le
monde entier ne tourne que sur l’anglais. Les entreprises anglo-saxonnes ayant
pris pieds dans différents secteurs d’activités et font le maximum pour imposer
l’anglais comme langue de travail. Aux Anglo-saxons, il faut ajouter les Indo-Pakistanais,
les sud-africains, etc.
À part ces entreprises, les ONG et plus grave l’ONU
travaille à 90 % en anglais en veillant à négliger le français qui est
pourtant la deuxième langue de ladite organisation. Les documents de l’ONU sont
en majorité rédigés en anglais et même les offres d’emplois sont affichées en
anglais. Un tour sur leur immeuble du boulevard du 30 juin à Kinshasa peut en
témoigner. Donc, la vue de tous ces pays francophones sera un réel réconfort
pour ceux qui pensent que le français est en perte de vitesse. Il est aussi
d'aucuns qui prétendent qu’il n’est plus nécessaire d’avoir le français, il
suffit de connaître l’anglais, et c’est tout.
Le grand nombre de gouvernements présents aura un impact
certain sur l’intellect de ceux qui étaient encore sceptiques.
Qu’attendez-vous de la venue de François Hollande ?
Le président français est sans nul doute le président du
pays francophone le plus influent. Il a un rôle prépondérant dans cette
organisation. Il eut un temps où la classe politique était en effervescence sur
sa présence ou pas à l’actuel sommet. Mais, pour ma part, je pense que le
président français devrait chercher à resserrer les liens tant de notre pays,
que des autres. Il y a aujourd’hui un véritable envahissement des pays du
Commonwealth, ils sont très présents et font un travail suivi pour
l’acquisition de marchés dans la sphère congolaise. Or, il n’y pas ou peu
d’investisseur d’expression française à venir s’installer en RD Congo.
Quel apport de la RDC à ce sommet ?
La RDC étant un pays dans une instabilité depuis plus
d’une décennie, ne pourra que difficilement faire montre de tout son potentiel,
mais déjà le gouvernant a fait faire peau neuve à la ville de Kinshasa qui
revêt depuis une splendeur perdue depuis longtemps. Aussi le reste du pays mue
pour se transformer en un pays mieux structuré. L’apport de notre pays dans
cette association se fera non seulement dans les aspects de la linguistique,
mais aussi dans la culture diversifiée qui est sans nul doute l’une des plus
grandes fiertés nationales.
Outre les aspects culturels importants du Congo Kinshasa,
de fortes opportunités économiques et stratégiques sont possibles du fait de
son positionnement géographique et aussi son appartenance à certaines
associations sous régionaux.
Le Congo fait partie du COMESA, CIRGL, de la CEMAC, du
CEEAC et de la SADEC. Suite à son appartenance à ses différentes associations,
il est donc possible d’avoir accès à des pays non en rapport direct avec la
francophonie. En prenant par exemple la SADEC qui est l’association des pays de
l’Afrique australe. Cette association compte plus d’une dizaine de pays et non
des moins importants du continent. L’Afrique du Sud, l’Angola pour ne citer que
ces deux là, peuvent devenir plus facile d’accès par un pays membre de la plate
forme qui plus est jouit de certains droits privilégiés tant sur le plan
économico-commercial que politique. Avantages qui dans la période de crise
actuelle seront sans nul doute de bon augure.
Dans la recherche d’une optimisation des capacités de la
francophonie, une bonne utilisation de la position géostratégique de la RD
Congo, la francophonie peut tirer son épingle du jeu. C’est sous cet angle des
choses que le Congo se révèle être un atout majeur des pays francophones.
La francophonie est une organisation d'avenir?
Oui, si elle est utilisée à bon escient. En l’utilisant
comme un socle pour unir ses membres, il est possible de faire beaucoup de
choses. Si nous nous attardons sur l’aspect éducationnel, le français est la
langue de bon nombre de pays à travers le monde, et en faisant avancer des
structures comme l’AUF (Alliance des Universités Francophones), il est possible
d'augmenter de manière sensible les capacités scientifiques de francophones qui
doivent souvent recourir aux documents de langue anglaise devenue dans bien des
domaines la langue de référence.
Quel est votre point de vue sur la politique française en
Afrique et spécialement en RDC
La politique française a évolué au fil du temps. Ces
dernières années, elle a connu des hauts et des bas, mais la France est
toujours un des partenaires privilégiés de beaucoup de pays en Afrique. Elle
peut néanmoins apporter certaines modifications afin de permettre une meilleure
synergie entre les pays africains, la RD Congo et la France. Dans cette même
optique, il serait favorable à la France de voir par exemple la manière avec
laquelle les visas sont octroyés. Il n’y a aucun mal à sélectionner les
personnes pouvant entrer sur le sol français, c’est un droit légitime que nous reconnaissons,
mais je pense que cette sélection doit être faite de manière plus efficiente.
APRÈS LE SOMMET :
Comment avez-vous vécu ce sommet de la
francophonie?
Le sommet de la
francophonie s'est plutôt bien déroulé dans son ensemble. Disons que sur le
plan culturel, tout s'est bien passé hormis ce qu'il y a eu entre le Président français
et le Président congolais.
L'ambiance était festive et
les curieux étaient nombreux à attendre les cortèges des Chefs d'État défilés
le matin et le soir. La population a été en fait plus satisfaite par ce qui a
été fait pour faire venir la Francophonie que la Francophonie elle-même. Étant
donné que le passage de cette dernière lui laisse des avenues agrandies,
embellies mieux éclairées... en fait, en préparant la Francophonie, le gouvernement
a résolu bon nombre de soucis que les Kinois rencontrent dans leur vécu
quotidien: les embouteillages, l'obscurité...
Dans une commune mesure, je
souhaiterai qu'il soit créé une commission qui mettrait les discours des
différents intervenants dans un français plus commode et plus accessible à ceux
qui n'ont pu finir leurs études universitaires voir même secondaire afin de
leur permettre d'être informé de ce qui ce passe et du caractère crucial de ce
genre de réunion.
Que pensez-vous de François Hollande et
d’autres dirigeants pendant ce sommet, vos attentes après ce sommet?
Pour ce qui est du
Président français, j'ai trouvé son discours approprié aux circonstances, surtout
sur le plan économique. Il y a de grandes opportunités qui sont entrouvertes de
par notre langue commune. Nous pouvons utiliser cet acquis commun comme un
tremplin pour augmenter l'efficience de nos nations respectives afin de tenir
bon face à cette crise qui déstabilise même les grandes nations. En prenant en
compte le fait que les économies africaines ne sont pas encore développées. Si
nous regardons bien le seul continent à ne pas être construit est l'Afrique, sauf
peut-être un ou deux pays. Dans une optique de développement mutuel, il serait
salvateur pour toute nation avertie de commencer un nouveau type d'économie
avec ses partenaires se trouvant sur le continent d'Anibal.
Pour le Congo par exemple,
dans un avenir proche, toute exportation de minerai non transformée sera
interdite. La loi devra prévoir le cadre et l'organisation à prévoir pour faire
aboutir ce souhait émis par le Président Joseph KABILA lors de sa réélection. Donc,
une société comme celle qui avait reçu le monopole de la soustraction de
l'uranium des mines congolaises devra sans nul doute chercher un moyen de
transformer une partie de ce minerai sur place avant de l'acheminer au pays
ayant Lutèce pour capitale. Certains se poseraient la question sur l'intérêt
d'une telle situation? À qui cela profiterait-il? Ces deux questions n'ont
qu'une seule réponse: c'est un bénéfice pour tous!
Dans cette nouvelle
organisation, tout le monde peut tirer son épingle du jeu. Le pays tenté par
l'investissement peut ainsi créer de nouveaux emplois dans un pays tiers qui
sera très heureux de recevoir une société qui vient investir, créer de l'emploi
et aussi faire dans une commune mesure du transfert de technologie qui soit dit
en passant n'est pas toujours bien vu par certaines puissances. Mais cette
réticence peut être réglée en faisant certaines concessions qui peuvent ainsi
soulager le préjudice suivi.
Néanmoins, nous n'en sommes
pas encore là. Il faut savoir que cette volonté politique est louable, mais il
y a toujours eu une certaine marge entre la volonté du politique et la réalité
du terrain. Sur le plan scientifique, le souhait de voir la mobilité des
étudiants et chercheurs francophones s'accroître dans le but de réduire notre
retard sur le Commonwealth est légitime. Seulement, il sera peut-être difficile
de mettre la machine en marche.
Il est vrai que le
Président Hollande a fait preuve d'ouverture et cherche à faire avancer
certaines choses qui n'ont que trop stagné.
La question est de savoir
si nos dirigeants parviendront à mettre en place la synergie adéquate dans ce
monde tumultueux où nous sommes. NZAMBE kaka a yebi (DIEU seul sait)
lundi 27 août 2012
Lettre n°4 du Comité Afrique "Jambo"
Le comité Afrique de l'ANAJ-IHEDN a publié le 4ème numéro de sa lettre d'information début juillet.
Au sommaire de ce numéro :
- La menace islamiste à Djibouti, quelles réalités ?
- Petit guide de négociation avec les pirates somaliens
- Environnement politico-sécuritaire au Nord-Kivu
- Etre ou ne pas être à Kinshasa pour le XIVème Sommet de la Francophonie ?
- « China Eximbank », le pragmatisme chinois au service de la conquête des
marchés
- Du printemps arabe aux élections législatives. Algérie 2012
- Réseaux sociaux : les champions africains de la twittosphère politique
Téléchargez gratuitement le numéro ICI
Si vous souhaitez rejoindre l'ANAJ et le comité Afrique : afrique@anaj-ihedn.org
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samedi 10 décembre 2011
Les lectures du week end
- KINSHASA, LA MÉGALOPOLE SANS CESSE RÉINVENTÉE par Pierre Jacquemot, chercheur associé à l’IRIS / Novembre 2011
Résumé : "Beaucoup d’analyses sur la condition urbaine en Afrique soulignent la faillite de l’Etat aménageur d’espaces et pourvoyeur de services publics. A Kinshasa règne le non-planifié, le temporaire qui dure, le recyclé et la débrouille. Mais, malgré les vicissitudes de son histoire (ou à cause d’elles), la capitale de la RD Congo reste l’une des villes les plus inventives du monde."
- Laurent Gbagbo devant la CPI. Deux poids deux mesures ? par Pierre Jacquemot, chercheur associé à l’IRIS
- L’« exception marocaine » dans le contexte des soulèvements arabes par Khadija Mohsen-Finan, chercheure associée à l’IRIS
- Opérations de maintien de la paix : quels nouveaux enjeux ? Patrice Sartre, Général de l’Armée de Terre française, auteur de "Making UN Peacekeeping More Robust
- L'Afrique en questions 9 : Elections législatives et présidentielles en RDC : quels enjeux ? John SMITH (pseudonyme d'un expert de la RDC)
-NAISSANCE D’UN ETAT : LE SUD-SOUDAN ET SON CONTEXTE REGIONAL par Roland Marchal
- The BRICS Against the West? par Zaki LAÏDI
- “‘Turning Pebbles’: Evading Accountability for Post-Election Violence in Kenya,” par Human Rights Watch
- “‘Turning Pebbles’: Evading Accountability for Post-Election Violence in Kenya,” par Human Rights Watch
Bonnes lectures !
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mercredi 7 décembre 2011
RDC : Premiers enseignements des élections générales
Le 29 novembre, Thierry Garcin recevait Dominique Bangoura (présidente de l’Observatoire politique et stratégique de l’Afrique, de Paris I) dans les Enjeux internationaux sur les élections en République démocratique du Congo. Réécoutez ICI
Résumé : "La République démocratique du Congo (ex-Zaïre), pays clé de l’Afrique centrale, a des caractéristiques bien connues. 2,3 millions km² (environ quatre France), 71 millions d’habitants (une espérance de vie limitée à 50 ans), des voies de communications fluviales discontinues (malgré le considérable bassin du fleuve Congo) et terrestres pauvres (seulement 2 800 km de routes goudronnées !), des chemins de fer en déshérence.
Une partie de la population urbaine est concentrée dans l’agglomération de Kinshasa, l’extrême-Est ayant toujours été le flanc faible, avec le sud historiquement sécessionniste.
Enfin, le sous-sol du pays regorge de richesses (on a parlé d’un « scandale géologique »), telles le diamant, l’or, le charbon, le pétrole, l’uranium et bien d’autres minerais (à commencer par le coltan, 70 % des réserves mondiales).
Or, c’est un État faible et divisé qui, aujourd’hui, n’est même pas maître de l’entièreté de son territoire."
On lira également :
- La RDC en chiffres (BBC) ICI
- RD Congo : un risque de guerre civile post-élections ? (Affaires stratégiques) ICI
- "La contre-insurrection en République démocratique du Congo" par Ilinca Mathieu ICI et ICI
- "Congo: l’enlisement du projet démocratique" par l'International Crisis Group ICI
Quelques rappels sur la RDC publiés précédemment ICI :
Pays d’Afrique centrale, le troisième en superficie du continent (2 345 000km²), et le plus peuplé de la zone (63 millions d’habitants). Elle y occupe une place centrale sur les axes Le Cap-Le Caire et océan Atlantique- océan Indien.
La RDC (Zaïre jusqu’en 1997) constitue un ensemble composite confié par la Conférence de Berlin (1885) à une société capitaliste d’exploitation dirigée par le roi des Belges Léopold qui le lègue à Bruxelles. Son unité (le Bassin du Congo) n’est qu’apparente : elle plonge au sud dans le plateau métallifère du Shaba (ex-Katanga riche en cuivre, colbalt, uranium) et touche à l’est les Grands Lacs. Aussi sa diversité ethnique est elle considérable (5 langues nationales) et la décolonisation (1960) s’est accompagné de nombreux troubles, en particulier les tentatives de sécession du Katanga encouragées par l’Union minière de Belgique.
La dictature de Mobutu (1965-1997) ne permet pas le développement du pays malgré ses richesses. Sa déstabilisation est une retombée indirecte du conflit du Rwanda, de nombreux Tutsi (les banyamulengue) ayant été établis par les Belges dans l’est de la RDC (Kivu). Ils se heurtent en 1996 au million de réfugiés hutu fuyant le FPR, parmi lesquels les milices interahamwe impliquées dans le génocide de 1994). L’intervention des Rwandais tutsi et des Ougandais, leurs alliés, provoque la chute de Kinshasa le 16 mai 1997 et porte au pouvoir une coalition d’opposants dirigée par Laurent-Désiré Kabila. Mais les interventions étrangères ne cessent pas et la RDC devient l’enjeu d’un affrontement entre deux camps, d’un côté l’Ouganda et ses alliés, de l’autre l’Angola et le Zimbabwe qui soutiennent Kabila. Le gel des positions militaires se traduit par une partition de fait du pays. En 2001, L.D. Kabila est assassiné. En 2003, un accord global est signé et un gouvernement d’union nationale nommé. Mais de nombreux mouvements de rébellion persistent, souvent sur une base ethnique, en particulier dans le Nord et l’Est du pays.
Résumé : "La République démocratique du Congo (ex-Zaïre), pays clé de l’Afrique centrale, a des caractéristiques bien connues. 2,3 millions km² (environ quatre France), 71 millions d’habitants (une espérance de vie limitée à 50 ans), des voies de communications fluviales discontinues (malgré le considérable bassin du fleuve Congo) et terrestres pauvres (seulement 2 800 km de routes goudronnées !), des chemins de fer en déshérence.
Une partie de la population urbaine est concentrée dans l’agglomération de Kinshasa, l’extrême-Est ayant toujours été le flanc faible, avec le sud historiquement sécessionniste.
Enfin, le sous-sol du pays regorge de richesses (on a parlé d’un « scandale géologique »), telles le diamant, l’or, le charbon, le pétrole, l’uranium et bien d’autres minerais (à commencer par le coltan, 70 % des réserves mondiales).
Or, c’est un État faible et divisé qui, aujourd’hui, n’est même pas maître de l’entièreté de son territoire."
On lira également :
- La RDC en chiffres (BBC) ICI
- RD Congo : un risque de guerre civile post-élections ? (Affaires stratégiques) ICI
- "La contre-insurrection en République démocratique du Congo" par Ilinca Mathieu ICI et ICI
- "Congo: l’enlisement du projet démocratique" par l'International Crisis Group ICI
Quelques rappels sur la RDC publiés précédemment ICI :
Pays d’Afrique centrale, le troisième en superficie du continent (2 345 000km²), et le plus peuplé de la zone (63 millions d’habitants). Elle y occupe une place centrale sur les axes Le Cap-Le Caire et océan Atlantique- océan Indien.
La RDC (Zaïre jusqu’en 1997) constitue un ensemble composite confié par la Conférence de Berlin (1885) à une société capitaliste d’exploitation dirigée par le roi des Belges Léopold qui le lègue à Bruxelles. Son unité (le Bassin du Congo) n’est qu’apparente : elle plonge au sud dans le plateau métallifère du Shaba (ex-Katanga riche en cuivre, colbalt, uranium) et touche à l’est les Grands Lacs. Aussi sa diversité ethnique est elle considérable (5 langues nationales) et la décolonisation (1960) s’est accompagné de nombreux troubles, en particulier les tentatives de sécession du Katanga encouragées par l’Union minière de Belgique.
La dictature de Mobutu (1965-1997) ne permet pas le développement du pays malgré ses richesses. Sa déstabilisation est une retombée indirecte du conflit du Rwanda, de nombreux Tutsi (les banyamulengue) ayant été établis par les Belges dans l’est de la RDC (Kivu). Ils se heurtent en 1996 au million de réfugiés hutu fuyant le FPR, parmi lesquels les milices interahamwe impliquées dans le génocide de 1994). L’intervention des Rwandais tutsi et des Ougandais, leurs alliés, provoque la chute de Kinshasa le 16 mai 1997 et porte au pouvoir une coalition d’opposants dirigée par Laurent-Désiré Kabila. Mais les interventions étrangères ne cessent pas et la RDC devient l’enjeu d’un affrontement entre deux camps, d’un côté l’Ouganda et ses alliés, de l’autre l’Angola et le Zimbabwe qui soutiennent Kabila. Le gel des positions militaires se traduit par une partition de fait du pays. En 2001, L.D. Kabila est assassiné. En 2003, un accord global est signé et un gouvernement d’union nationale nommé. Mais de nombreux mouvements de rébellion persistent, souvent sur une base ethnique, en particulier dans le Nord et l’Est du pays.
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