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vendredi 14 juin 2013

Etudes éthiopiennes et yéménites

Un nouveau numéro de la revue Pount vient de sortir : Etudes éthiopiennes et yéménites.


Sommaire :

Didier MORIN, La participation française à l’Encyclo-paedia Aethiopica – 
Paul Marie GLAOUAËR, Comment l’Encyclopaedia Aethiopica a failli être française – 
Alain ROUAUD, La bibliothèque éthio-pienne du cardinal Tisserant – 
Alain GASCON, La 18e Conférence internationale des Études éthiopiennes –
Franck MERMIER, Le Yémen au miroir de publications anglophones récentes – *Documents : 1. Maxime Rodinson : « Les souvenirs d’un marginal », suite –  2. Un siècle de diplômés d’amharique des Langues O’ (1898-2008) –*
Stéphane ANCEL, Les sièges épiscopaux en Éthiopie – 
Bertrand LIONEL-MARIE, L’esclave éthiopien avant le ras Tafari : les dispositions du Fetha-nagast –
Robert BEYLOT, Recherches sur l’homiliaire éthiopien en l’honneur d’Ouriel –
Laurent JOLLY, Le Bataillon Somali dans la Grande Guerre – 
* Comptes rendus : C. Lucarelli, 2010 (A. GASCON & A. TURCO) – J. Miran (ed.), NAS, 1, 2012 (Ph. PÉTRIAT) – Tibebe Eshete, 2009 (S.  DEWEL)

Résumé de l’éditeur : Edward Ullendorff (25 janvier 1920 – 6 mars 2011) n’est plus, mais le savant éthiopisant britannique nous laisse plusieurs ouvrages qui seront pour longtemps des références riches et sûres : The Ethiopians, Ethiopia and the Bible, A Tigrinya chrestomathy, etc. Jean Leclant (8 août 1920 – 16 septembre 2011), nous a quittés, lui aussi. Égyptologue, homme de pouvoir et d’influence, il a contrôlé, bien qu’il se soit défendu d’être un éthiopisant, des décennies durant l’archéologie française (et accessoirement d’autres disciplines) en Éthiopie. À ce titre, il a contribué à l’état actuel des études éthiopiennes françaises, question sur laquelle on lira « La participation française à l’Encyclopaedia Aethiopica, ou Du déclin des études éthiopiennes en France » complété par « Comment l’Encyclopaedia Aethiopica a failli être française ».
Comme toutes les études, les études éthiopiennes ou yéménites commencent pour le chercheur ou l’amateur par une connaissance sans faille de la bibliographie (« Le Yémen au miroir de publications anglophones récentes ») et des lieux où se trouvent les sources (« La bibliothèque éthiopienne du cardinal Tisserant »). Mais la vie ou la carrière des orientalistes (« Maxime Rodinson : "Les souvenirs d’un marginal" : suite ») et l’histoire des institutions (« Un siècle de diplômés d’amharique et de civilisation éthiopienne des Langues O’ [1898-2008] ») apportent leur écot à la discipline, tout comme les manifestations scientifiques (« La 18e Conférence internationale des Études éthiopiennes »).
L’Éthiopie chrétienne est toujours là par son histoire religieuse (« Les sièges épiscopaux en Éthiopie ») et par sa littérature, soit religieuse (« Recherches sur l’homiliaire éthiopien en l’honneur d’Ouriel »), soit juridique (« L’esclave éthiopien avant le ras Tafari : les dispositions du Fetha-nagast »). Cette dernière contribution permet d’aborder un riche champ d’investigation laissé – pour de très mauvaises raisons – en friche : l’esclavage oriental.
Problème identitaire pour les pays concernés, le destin des troupes coloniales (« Le Bataillon Somali dans la Grande Guerre ») est-il aussi spécifiquement pathétique qu’on le dit ? En d’autres termes, pas beaucoup moins français que le paysan Bas-Breton mobilisé, le tirailleur somali qui était engagé avait-il moins de raisons que lui d’aller mourir dans les tranchées et était-il vraiment plus à plaindre ?
Les comptes rendus passent en revue un roman remarquable (La huitième vibration), le numéro spécial de la revue américaine Northeast African Studies consacré à la mer Rouge et l’ouvrage d’un évangéliste éthiopien sur sa religion (« The Evangelical Movements in Ethiopia. Resistance and Resilience).


Pour commander ce numéro, contactez : Les Ethiopisants associés, pount2@yahoo.fr ou www.pount.fr

lundi 12 décembre 2011

Pluralisation religieuse entre éclatement et concurrence

A lire dans le dernier numéro de Politique Africaine coordonné par Maude LASSEUR et Cédric MAYRARGUE :




Résumé de l'éditeur : " Depuis une vingtaine d’années, l’Afrique connaît une explosion de la religiosité qui se traduit par une multiplication spectaculaire des manifestations de la foi : les nouvelles Églises chrétiennes fleurissent à tous les coins de rue, les grandes confréries islamiques se voient concurrencées par de puissants courants réformistes, de nouvelles croyances se développent en s’appuyant sur des cultes néotraditionnels ou des mouvements transnationaux. La concurrence peut parfois produire de violents conflits, comme au Nord-Nigeria. Comment interpréter cette explosion religieuse qui prend l’allure d’un véritable mouvement social ?
Ce dossier propose une analyse de ces dynamiques religieuses contemporaines sous l’angle de la pluralisation, analysée comme un double processus d’éclatement de l’offre et des pratiques cultuelles, mais aussi d’interactions renouvelées entre acteurs religieux. Il pointe les logiques d’emprunt et de mimétisme qui amènent des mouvements à s’inspirer de leurs concurrents, mais aussi les stratégies de distinction, nécessaires pour s’imposer dans un univers compétitif, qui peuvent parfois susciter des tensions. À partir d’études de cas portant sur des mouvements chrétiens, musulmans ou d’origine asiatique au Sénégal, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et à Madagascar, ce volume éclaire ainsi d’un nouveau jour les fils complexes qui se nouent ou se dénouent entre forces religieuses en situation de pluralisme."


Sommaire : ICI

vendredi 30 juillet 2010

Faut pas rever : le Mali

Ce soir l'émission Faut pas rêver proposait de voyager au Mali.

Au sommaire :

- La grande mosquée de Djenné fait l'objet d'un vaste programme de restauration, grâce à la fondation Aga Khan.

- Ousmane transporte les commerçants du marché à bord de son camion.

-Dans le village de Troula, dans l'Ouest malien, 200 des 2000 habitants sont partis travailler en France.

-Chaque année, la communauté des Hommes bleus organise un festival dans le désert.

-Gros plan sur l'autoroute fluviale du Niger.

-A Kokoyon, les hommes passent leurs journées sous terre, à récolter une terre ocre.

-Au Mali, 30 000 personnes sont albinos, victimes d'une anomalie génétique.

-A Mopti, femmes et enfants ramassent des déchets qui sont vendus à une usine de recyclage.

L'émission sera rediffusée à 2h sur France 3

dimanche 23 mai 2010

L'Afrique des religions : chrétiens et musulmans à égalité

Selon le Pew Research Center les 2 religions s'équilibrent sur l'ensemble du continent (1)


Sur 1 milliard d'habitants, 400 à 500 millions se revendiquent de l'islam et la même fourchette du christianisme.
Islam : le nombre de musulmans est passé de 11 millions en 1900 à 234 millions en 2010
Évolution plus rapide du nombre de chrétiens : de 7 millions à 470.
D'après l'étude la zone de rencontre se situe au milieu du continent "sur une ligne qui va de la Somalie au Sénégal (...)cette zone est une faille religieuse sensible où sont intervenues les premières attaques d'Al Qaïda, comme l'explosion des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, en 1998, et, plus récemment les conflits ethniques du Nigeria" auxquels on pourrait ajouter la crise ivoirienne.

L'étude relève également le grand degré de tolérance de chacune des obédiences par rapport à l'autre "chose surprenante" même s'il "ne faut pas rosir" la situation.

A noter que le nombre d'animiste diminue mais "les croyances et pratiques religieuses traditionnelles continuent d'être adoptées par un grand nombre de musulmans comme de chrétiens".

Lire aussi le billet de JPG sur AGS : "Le pentecôtisme, bras armé de l’impérialisme américain en Afrique subsaharienne ?"


(1) Enquête menée dans 19 pays de décembre 2008 à avril 2009.
Photo 1 : Cathédrale Notre Dame de la Paix à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire)
Photo 2 : Grande Mosquée de Touba au Sénégal