jeudi 18 février 2010
Coup d'Etat au Niger (Actualisé)
Ce matin des tirs de mitrailleuses et d'armes lourdes ont été entendus dans le quartier du palais présidentiel.
Il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat. C’est Dijibrilla Hima Hamidou dit «Pelé », 45 ans, commandant de la compagnie d’appui des blindés de Niamey, qui est à la tête du putsch. Ce haut gradé, originaire de l’ethnie Djerma , est à la tête d’un comité de 12 officiers. Formé à l’académie royale de Meknès, Djibrilla Hima Hamidou n’avait pas approuvé les changements portés à la Constitution. La décision de renverser le président Mamadou Tandja n’a été prise qu’aujourd’hui même à 12 heures alors que commençait un conseil de ministres exceptionnel. Dès les premières minutes de l’opération, le chef d’Etat major des armées, Moumini Bouraima, a été arrêté chez lui. Il n’aurait opposé aucune résistance. Les putschistes ont aussi arrêté plusieurs personnalités dont le porte-parole du palais présidentiel. Quant au président de la république, Mamadou Tandia, il a été conduit en « lieu sûr ». Le président aurait été emmené à la garnison de Zinder, deuxième ville du pays, à 700 km de Niamey. Dès 17 heures, la télévision et la radio ont commencé à diffuser de la musique militaire. Le colonel Pelé devrait, lui, prononcer un discours très attendu à 20 heures GMT.
Le 4 août 2009 une nouvelle Constitution qui renforce les pouvoirs de Tanja et lui accorde au moins trois ans de plus à la tête du pays a été voté par référendum. La convocation des législatifs fait parti des dispositions de cette nouvelle Constitution. Ce référendum controversé, boycotté par l’opposition et décrié par la Communauté internationale, s’est tenu après que le Président Tandja a dissout tour à tour le parlement puis la Cour constitutionnelle et modifié la loi électorale.
Elections anticipées se sont tenues pour tous les sièges de l'Assemblée nationale suite à l'adoption d'une nouvelle Constitution en août 2009. 51,27% de participation.
Victoire du Mouvement national pour la société du développement (MNSD) (75 sièges sur 112).
La tension politique au Niger a provoqué sa suspension en octobre dernier des instances de la CEDEAO, ainsi que l’interdiction de toute réunion de l’organisation régionale sur le sol nigérien.
En décembre dernier, les Etats Unis ont suspendu leur aide financière au profit de Niamey, imposant une interdiction de séjour aux USA aux hautes personnalités du pays.
L’Union Européenne, seul partenaire budgétaire du Niger, a, de son côté, coupé son aide non humanitaire d’environ 450 millions d’euros.
Source : Le Monde / Jeune Afrique / APA / Les Afriques
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tout montre que les condiments etaient preparés pour ce putch. c etait presque previsible.un president qui s entete a s eterniser au pouvoir,qui dissout a a guise le parlement et le conseil constitutionnel, qui ecarte de potentiel concurrents ..... voila le resultat. un pays pauvre, des coups d etats, crise institutionnels(celle de la cohabitation en 1995), la crise touaregs, le niger a fait un grand pas en arriere .... esperant que les nouveaux maitres du pays respecte leurs promesses et que le retour a l ordre constitutionnel se fasse... pour le moment c est un ouf de soulagement...
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