Lancement lundi du rapport Perspectives Economiques en Afrique 2010 et selon le rapport la corruption reste un véritable fléau en Afrique. Citant l’indice 2009 de perception de la corruption de Transparency International, dans pratiquement 70 % des pays africains couverts, le rapport note que la corruption est toujours considérée comme omniprésente (note inférieure à trois sur une échelle de dix).
Dans plus d’un quart des pays, elle constitue un problème de taille.
Comme en 2008, seuls le Botswana, Maurice et le Cap-Vert obtiennent une note supérieure à cinq, selon la même source.
Le rapport se félicite par ailleurs de la
progression de la gouvernance économique en Afrique, qui a continué d’améliorer son environnement réglementaire en 2009
Plusieurs pays ont introduit de nouvelles lois ou réformé d’anciens textes, afin de faciliter la pratique des affaires, note le document et selon l’édition 2010 du
rapport Doing Business de la Banque mondiale,
67 réformes réglementaires ont été
enregistrées dans 29 des 49 pays d’Afrique subsaharienne.
Le rapport note aussi que pour la première fois, c’est un pays africain – le Rwanda – qui est le réformateur le plus actif du monde.
Maurice continue d’afficher de bons résultats pour la facilité globale de faire des affaires, en se classant à la 17e place sur les 183 pays couverts.
Les Perspectives économiques africaines (AEO) sont une publication annuelle préparée et publiée conjointement par la BAD, le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).Le Rapport passe en revue et analyse les résultats économiques des pays africains et fournit des informations pays par pays sur les perspectives à court et moyen terme sur le Continent.
Selon le même rapport : à cinq ans de
l’échéance fixée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations Unies, les progrès sont dans l’ensemble ‘’trop lents’’ pour qu'ils soient atteints en Afrique.
Les gouvernements africains doivent arbitrer entre la réalisation de tous les objectifs à la date prévue ou la réalisation des objectifs jugés les plus vitaux pour leur développement à long terme, selon le rapport qui a détaillé les avancées des sept objectifs définis par les objectifs du Millénaire pour le développement.
S’agissant de la pauvreté, le rapport note que cet objectif a connu un sérieux revers l’année dernière.
« La croissance alerte de l’Afrique observée entre 2000 et 2008 a été brusquement interrompue par la crise financière mondiale », souligne le document, selon lequel bien que les données ne soient pas encore disponibles, la crise semble avoir annulé les gains obtenus dans de nombreux pays africains en termes de lutte contre la pauvreté, compromettant sérieusement l’atteinte de cet objectif.
La Banque africaine de développement (BAD) estime à environ 50 milliards USD supplémentaires par an le besoin de financement pour parvenir aux taux de croissance du PIB nécessaires à la réalisation de l’objectif qui vise à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015
« Si la famine a été éradiquée dans de nombreuses régions (comme en Afrique du Nord), elle fait encore partie des réalités dans plusieurs pays (notamment au Burkina Faso, en Érythrée, à Madagascar, au Niger et au Tchad) », selon la même source.
En ce qui concerne la
lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et d'autres maladies, le rapport note que le tableau demeure ''préoccupant''.
''En 2008, l’Afrique subsaharienne a concentré les deux tiers
environ des nouvelles infections au VIH de par le monde chez les adultes et 90 % environ chez les enfants'' , souligne le document relevant en outre, que pratiquement trois quarts des décès liés au sida dans le monde en 2008 ont été enregistrés dans cette région
"Malgré des résultats encourageants, il faut redoubler d’efforts pour réaliser les cibles en la matière", préconise le document.
Concernant
l'éducation, le rapport indique que le continent risque de passer, sans doute de peu, à côté de cet objectif, malgré une amélioration en valeur absolue des taux de scolarisation et d’achèvement dans le primaire.
Dans le domaine de la
promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, le document souligne que les progrès sont plus mitigés. "Si la parité entre les sexes dans le primaire est en passe d’être atteinte, cet objectif impose aussi de parvenir à la parité dans le secondaire et dans le supérieur, à l’égalité hommes-femmes dans l’emploi et à une plus grande représentation
politique des femmes'', note la même source.
En 2009, rappelle - t-on, la tendance à
l’augmentation de la proportion de femmes dans les parlements nationaux, déjà visible en 2008, s’est confirmée. Le Rwanda, l’Angola et le Mozambique sont les meilleurs élèves du continent.
Sources : APA
LES COULISSES DE L'AIDE INTERNATIONALE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
RépondreSupprimerL'aide internationale est trop souvent considérée depuis les hautes sphères de la théorie économique et des conférences internationales. Inversant le regard, cet ouvrage donne la parole aux "petites mains" des ONG, à ces praticiens qui, sur le terrain, au quotidien, s'efforcent de mettre en application les projets d'aide. La République démocratique du Congo fournit un cadre parfait d'observation, tant ce pays-continent apparaît comme un laboratoire à ciel ouvert où l'aide internationale fait figure de "charité mal ordonnée" qui doit d'urgence se remettre en cause.
ISBN : 978-2-296-11743-3 • juin 2010 • 186 pages
L'Harmattan
Prix éditeur : 17,5 € / 115 FF