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mercredi 23 septembre 2009
Les dessous de Khartoum
Salah Gosh, à la tête des services secrets soudanais depuis la fin des années 90, a été nommé conseiller spécial pour la sécurité auprès de la présidence en août. "Le président de la république... Omar el-Béchir, a émis un décret dans lequel il nomme Salah Abdallah conseiller présidentiel. Le président a émis un autre décret dans lequel il nomme le général Mohammed Atta al-Moula directeur général de la sécurité nationale et du renseignement", écrit l'agence de presse officielle dans un communiqué sans préciser les raisons de ce changement.
Pourquoi lui consacrer ce post ? Parce que ce départ pose une question : Gosh est il toujours en odeur de sainteté auprès du président Al-Bachir ?
En effet, l’ancien chef du National Security and Intelligence Service (NSIS), présent auprès du président depuis la prise de pouvoir en 1989, est l’un des leaders les plus influents au Soudan. Lorsque la CPI a émis un mandat d’arrêt contre le président l’hiver dernier beaucoup voyait Salah Gosh à sa succession. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir été un interlocuteur privilégié de la CIA dans la lutte contre Al Qaïda en Irak et en Somalie et d’avoir échoué à mobiliser les rebelles tchadiens dans le but de renverser le président Deby. L’armée lui en voulait aussi de ne pas avoir alerté le pouvoir de la planification de l’attaque des rebelles darfourien du JEM (Mouvement pour la justice et l'égalité) sur Khartoum en mai 2008, bien que pour sa défense il affirmait que l’armée avait été infiltrée par les rebelles.
Cette nomination pourrait bien viser à affaiblir l’influence de cet homme clé à la veille des élections législatives et présidentielles de 2010.
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