Après trois ans de crise entre le régime et
l’opposition de l’Union pour le Salut National (USN) - coalition de huit partis née
après les élections législatives de 2013 - Ismaël
Omar Guelleh a été réélu le 8 avril 2016, dès le premier tour, pour un
quatrième mandat avec 87,07% de voix exprimées et un taux de participation de
68,96%. Le Président réélu peut s’appuyer sur une réelle légitimité électorale pour
entamer son nouveau quinquennat et la situation politique djiboutienne semble
se normaliser. Cependant, plusieurs facteurs tempèrent cette vision optimiste, nous y revenons dans les interviews suivantes:
- Émission Cap Océan sur RFI le dimanche 10 avril : ICI
Le régime djiboutien revendique une
certaine stabilité, une « ressource » qu'il vend aux nombreux
États hébergés sur son territoire (France, États-Unis, Union européenne, Italie,
Japon, et bientôt la Chine et l’Arabie Saoudite). Ce discours sur l’ordre et la
stabilité dans une région conflictuelle lui permet de faire diminuer la
pression démocratisation des États occidentaux et des institutions
internationales. Les élites djiboutiennes présentent leur pays comme un rempart
contre « l’anarchie à venir ». La stabilité du régime et sa force coercitive
sont particulièrement appréciés au regard des voisins dits
« faillis ». Nous revenons également sur cette analyse ci-dessous :
- Émission Appels sur l'actualité sur RFI, le jeudi 21 avril. Nous répondons à deux questions :
Quel est l'intérêt de la Chine de s'installer militairement dans cette région de l'Afrique ? et Comment l'apparition de la Chine à Djibouti est-elle perçue par la France ? Les Etats-Unis ? L'émission est à réécouter ICI
Sur la présence chinoise on lira également :
- Émission Les enjeux internationaux sur France Culture le 8 avril sur le rôle de Djibouti dans la Corne de l'Afrique : ICI