De retour d'un séjour en Afrique de l'Est (pour changer !), je reprends du service notamment en vous rappelant de vous inscrire au colloque : la logistique fonction opérationnelle oubliée, co-organisé par club Participation et Progrès, Alliancegeostratégique.org, l’IRSEM et les revues Défense & Sécurité Internationale, Soutien Logistique Défense et Défense Nationale. Le colloque aura lieu mardi 29 juin 2010 à 8h30 à l’Ecole Militaire, amphithéâtre Lacoste...il n'est jamais trop tard pour s'inscrire !
L’entrée est libre sous réserve d’inscription par email auprès d’AGS : alliancegeostrategique@gmail.com.
Le programme :
Tables rondes animées par Laurent Henninger, chargé d’études à l’IRSEM
Avant propos : Histoire et logistique – Mr G. Lasconjarias, chercheur à l’IRSEM (8h45)
1ère table ronde : Comprendre la logistique dans les conflits modernes (9h00)
11 - Les conséquences de la nouvelle nature irrégulière de la guerre : la logistique, nouveau centre de gravité opératif ? - Mr B. Bihan, doctorant, chercheur au CNRS, membre d’Alliancegeostrategique.org (9h00)
12 - La logistique et l’insurrection tamoule : Mr le CV (ER) H. Eudeline, Centre d’Enseignement Supérieur de la Marine (9h15)
13 - La logistique et l’Irak - Mr S. Taillat, doctorant, professeur d’histoire, membre d’Alliancegeostrategique.org (9h30)
14 - La logistique et l’Afghanistan : le cas du 1er BCS français à l’exemple britannique des « patrouilles logistiques de combat » - LCL Thépenier, chef des opérations du 1er BCS Afghanistan, 2008 (9h45)
15 - Logistique et UE : Mme C. Major, chercheur au German Institute for International and Security Affairs, Berlin (10h00)
samedi 26 juin 2010
vendredi 11 juin 2010
Dernières parutions
Viennent de paraitre :
"Our Common Strategic Interests: Africa's Role in the Post-G8 World" :
* African countries are playing a more strategic role in international affairs. Global players that understand this and develop greater diplomatic and trade relations with African states will be greatly advantaged.
* For many countries, particularly those that have framed their relations with Africa largely in humanitarian terms, this will require an uncomfortable shift in public and policy perceptions. Without this shift, many of Africa's traditional partners, especially in Europe and North America, will lose global influence and trade advantages to the emerging powers in Asia, Africa and South America.
* China's re-engagement is for the most part welcome, as is that of the increasing numbers of emerging powers such as Turkey, South Korea and Brazil that see Africa in terms of opportunities - as a place in which to invest, gain market share and win access to resources.
* Economic fortunes across Africa are now diverging, making it less meaningful to treat Africa as a single entity in international economic negotiations. Despite this, it is in the global interest that the African Union should be granted a permanent place at the G20. In turn, a more focused, sophisticated and strategic African leadership is needed.
TELECHARGEZ ICI
"Cameroun : Etat fragile ?" (téléchargez ICI)
Synthèse de l'international Crisis Group : SYNTHESE
La stabilité apparente du Cameroun dans une région turbulente ne peut pas être considérée comme étant acquise. La cooptation des élites grâce à la distribution des ressources de l’Etat, et l’émigration de nombreux jeunes éduqués fournissent une soupape de sécurité contre les tensions, mais l’échec de la réforme et le maintien de pratiques caractéristiques de la mauvaise gouvernance ont amené beaucoup de Camerounais à ne plus croire en l’Etat de droit ou en la possibilité d’une transition politique pacifique. De multiples risques de conflit existent à l’approche des élections présidentielles de 2011 et au-delà. Ce rapport de fond, le premier de Crisis Group sur le Cameroun, analyse les racines historiques de l’impasse actuelle.
L’histoire du Cameroun révèle un schéma de périodes de stabilité apparente suivies de crises violentes. Au cours de longues périodes (début des années 1950, années 1970), les problèmes ont été masqués sans être résolus. A la fin des années 1950, des troubles généralisés ont accueilli l’interdiction du principal parti opposé à la domination française, et se sont transformés en une longue et sanglante guérilla. L’indépendance est accordée en 1960, mais dans un contexte de violences étendues. En 1961, alors que la partie Sud du Cameroun anglophone sous domination britannique vote pour rejoindre le Cameroun francophone, le Nord choisit de rester au sein de la fédération nigériane.
La fin des années 1960 et les années 1970 marquent une période de paix relative. Le régime nourrit une obsession pour l’unité et la stabilité après les traumatismes des années 1950, mais, après avoir combattu l’unique véritable mouvement de libération, il manque de légitimité historique. Il est autocratique, et le pluralisme et la diversité sont accusés de menacer de manière inacceptable le projet de construction de la nation. Néanmoins, l’économie croît, et un réel développement prend place.
La démission du président Ahidjo en novembre 1982 et la transmission du pouvoir à son Premier ministre, Paul Biya, se passe tout d’abord en douceur. Mais très vite, les tensions émergent, et aboutissent en avril 1984 à une tentative de coup d’Etat, dont on accuse les partisans d’Ahidjo. Elle est violemment réprimée et n’est suivie d’aucun processus de réconciliation, et le traumatisme de cette époque demeure une source d’amertume parmi beaucoup d’habitants du Nord, la région d’origine d’Ahidjo. Parallèlement, certains Camerounais du Sud, y compris dans les forces de sécurité, ont un sentiment d’inachevé et craignent des actes de vengeance communautaire suite à la répression de 1984.
Au début des années 1990, des partis d’opposition voient le jour, et des élections multipartites sont organisées. Pendant deux ans et demi, le régime est sérieusement menacé dans les bureaux de vote et dans la rue, et les frustrations provoquent des violences généralisées en 1991. Mais après avoir survécu à ce nouveau défi, le président Biya et son parti parviennent à faire reculer les réformes et restaurent un régime autoritaire derrière une façade de pratiques démocratiques.
Aujourd’hui, le projet de construction nationale semble à bout, alors que l’économie stagne et que le chômage et les inégalités s’accroissent. L’économie est tirée en arrière par la corruption et l’inertie, et la population n’a vu que peu de la croissance économique principalement issue de l’exploitation des ressources naturelles du pays. Tandis que les forces de mobilisation potentielles sont faibles et dispersées, la colère populaire demeure forte.
Le régime a conservé ses vieux réflexes conservateurs, mais les expériences et attentes d’une population jeune ont évolué. L’opposition politique est affaiblie par des divisions internes et l’érosion de l’espace démocratique, ce qui limite les possibilités d’exprimer un mécontentement légitime. L’explosion de colère en février 2008, provoquée par la décision de Biya de faire modifier la constitution pour briguer un autre mandat présidentiel, a souligné les dangers de cette situation.
Le Cameroun partage un certain nombre de caractéristiques avec des pays qui ont connu un conflit civil, dont notamment des instances dirigeantes hautement centralisées et personnalisées, une manipulation politique des tensions ethniques et une corruption étendue. Même s’il parvient à surmonter les défis immédiats, la possibilité d’une détérioration, à long terme, qui provoquerait un conflit ouvert ne peut pas être exclue. En Côte d’Ivoire, une longue lutte pour la succession du président fondateur a posé les bases d’une guerre civile. Alors que le président Biya a maintenant 77 ans, et en l’absence de déclarations claires sur ses intentions, la question de la succession présidentielle ne peut qu’inquiéter.
Les événements en Guinée en décembre 2008, où un Etat de droit faible et la manipulation de la constitution ont servi de prétexte à de jeunes officiers pour prendre le pouvoir avec des conséquences désastreuses, invitent tous ceux qui s’intéressent au Cameroun à réfléchir. La constitution et l’Etat de droit de façon générale y sont peu respectés. La fin de la présidence Biya, la deuxième seulement qu’a connue le pays, risque fort d’être tendue. Mais elle pourrait aussi être une occasion d’engager les réformes nécessaires à la garantie de la stabilité à long terme du pays.
La communauté internationale a souvent fourni une aide décisive au régime camerounais. Bien que cette aide ait été accompagnée de pressions en faveur de réformes, très peu d’entre elles ont vu le jour. Le danger est que le régime voie maintenant dans toute ouverture une menace fondamentale à sa survie et durcisse ses positions à l’approche de l’élection présidentielle.
La plupart des bailleurs de fonds et autres partenaires internationaux sont réticents à critiquer le régime et semblent prêts à tolérer son jeu du chat et de la souris de fausses réformes politiques et économiques. Mais un Cameroun instable, ou simplement quelques années supplémentaires de mauvaise gouvernance, risquent de menacer une région fragile. Ces problèmes soulèvent des inquiétudes légitimes au-delà du Cameroun et suggèrent un cas classique de prévention précoce d’un conflit. Mais les intérêts particuliers internationaux et nationaux devront être remis en cause pour engager les changements nécessaires afin d’éviter l’instabilité. Les bailleurs de fonds devraient peser de tout leur poids, à la fois financier et diplomatique, pour envoyer un message sans ambiguïté au gouvernement camerounais.
"Our Common Strategic Interests: Africa's Role in the Post-G8 World" :
* African countries are playing a more strategic role in international affairs. Global players that understand this and develop greater diplomatic and trade relations with African states will be greatly advantaged.
* For many countries, particularly those that have framed their relations with Africa largely in humanitarian terms, this will require an uncomfortable shift in public and policy perceptions. Without this shift, many of Africa's traditional partners, especially in Europe and North America, will lose global influence and trade advantages to the emerging powers in Asia, Africa and South America.
* China's re-engagement is for the most part welcome, as is that of the increasing numbers of emerging powers such as Turkey, South Korea and Brazil that see Africa in terms of opportunities - as a place in which to invest, gain market share and win access to resources.
* Economic fortunes across Africa are now diverging, making it less meaningful to treat Africa as a single entity in international economic negotiations. Despite this, it is in the global interest that the African Union should be granted a permanent place at the G20. In turn, a more focused, sophisticated and strategic African leadership is needed.
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"Cameroun : Etat fragile ?" (téléchargez ICI)
Synthèse de l'international Crisis Group : SYNTHESE
La stabilité apparente du Cameroun dans une région turbulente ne peut pas être considérée comme étant acquise. La cooptation des élites grâce à la distribution des ressources de l’Etat, et l’émigration de nombreux jeunes éduqués fournissent une soupape de sécurité contre les tensions, mais l’échec de la réforme et le maintien de pratiques caractéristiques de la mauvaise gouvernance ont amené beaucoup de Camerounais à ne plus croire en l’Etat de droit ou en la possibilité d’une transition politique pacifique. De multiples risques de conflit existent à l’approche des élections présidentielles de 2011 et au-delà. Ce rapport de fond, le premier de Crisis Group sur le Cameroun, analyse les racines historiques de l’impasse actuelle.
L’histoire du Cameroun révèle un schéma de périodes de stabilité apparente suivies de crises violentes. Au cours de longues périodes (début des années 1950, années 1970), les problèmes ont été masqués sans être résolus. A la fin des années 1950, des troubles généralisés ont accueilli l’interdiction du principal parti opposé à la domination française, et se sont transformés en une longue et sanglante guérilla. L’indépendance est accordée en 1960, mais dans un contexte de violences étendues. En 1961, alors que la partie Sud du Cameroun anglophone sous domination britannique vote pour rejoindre le Cameroun francophone, le Nord choisit de rester au sein de la fédération nigériane.
La fin des années 1960 et les années 1970 marquent une période de paix relative. Le régime nourrit une obsession pour l’unité et la stabilité après les traumatismes des années 1950, mais, après avoir combattu l’unique véritable mouvement de libération, il manque de légitimité historique. Il est autocratique, et le pluralisme et la diversité sont accusés de menacer de manière inacceptable le projet de construction de la nation. Néanmoins, l’économie croît, et un réel développement prend place.
La démission du président Ahidjo en novembre 1982 et la transmission du pouvoir à son Premier ministre, Paul Biya, se passe tout d’abord en douceur. Mais très vite, les tensions émergent, et aboutissent en avril 1984 à une tentative de coup d’Etat, dont on accuse les partisans d’Ahidjo. Elle est violemment réprimée et n’est suivie d’aucun processus de réconciliation, et le traumatisme de cette époque demeure une source d’amertume parmi beaucoup d’habitants du Nord, la région d’origine d’Ahidjo. Parallèlement, certains Camerounais du Sud, y compris dans les forces de sécurité, ont un sentiment d’inachevé et craignent des actes de vengeance communautaire suite à la répression de 1984.
Au début des années 1990, des partis d’opposition voient le jour, et des élections multipartites sont organisées. Pendant deux ans et demi, le régime est sérieusement menacé dans les bureaux de vote et dans la rue, et les frustrations provoquent des violences généralisées en 1991. Mais après avoir survécu à ce nouveau défi, le président Biya et son parti parviennent à faire reculer les réformes et restaurent un régime autoritaire derrière une façade de pratiques démocratiques.
Aujourd’hui, le projet de construction nationale semble à bout, alors que l’économie stagne et que le chômage et les inégalités s’accroissent. L’économie est tirée en arrière par la corruption et l’inertie, et la population n’a vu que peu de la croissance économique principalement issue de l’exploitation des ressources naturelles du pays. Tandis que les forces de mobilisation potentielles sont faibles et dispersées, la colère populaire demeure forte.
Le régime a conservé ses vieux réflexes conservateurs, mais les expériences et attentes d’une population jeune ont évolué. L’opposition politique est affaiblie par des divisions internes et l’érosion de l’espace démocratique, ce qui limite les possibilités d’exprimer un mécontentement légitime. L’explosion de colère en février 2008, provoquée par la décision de Biya de faire modifier la constitution pour briguer un autre mandat présidentiel, a souligné les dangers de cette situation.
Le Cameroun partage un certain nombre de caractéristiques avec des pays qui ont connu un conflit civil, dont notamment des instances dirigeantes hautement centralisées et personnalisées, une manipulation politique des tensions ethniques et une corruption étendue. Même s’il parvient à surmonter les défis immédiats, la possibilité d’une détérioration, à long terme, qui provoquerait un conflit ouvert ne peut pas être exclue. En Côte d’Ivoire, une longue lutte pour la succession du président fondateur a posé les bases d’une guerre civile. Alors que le président Biya a maintenant 77 ans, et en l’absence de déclarations claires sur ses intentions, la question de la succession présidentielle ne peut qu’inquiéter.
Les événements en Guinée en décembre 2008, où un Etat de droit faible et la manipulation de la constitution ont servi de prétexte à de jeunes officiers pour prendre le pouvoir avec des conséquences désastreuses, invitent tous ceux qui s’intéressent au Cameroun à réfléchir. La constitution et l’Etat de droit de façon générale y sont peu respectés. La fin de la présidence Biya, la deuxième seulement qu’a connue le pays, risque fort d’être tendue. Mais elle pourrait aussi être une occasion d’engager les réformes nécessaires à la garantie de la stabilité à long terme du pays.
La communauté internationale a souvent fourni une aide décisive au régime camerounais. Bien que cette aide ait été accompagnée de pressions en faveur de réformes, très peu d’entre elles ont vu le jour. Le danger est que le régime voie maintenant dans toute ouverture une menace fondamentale à sa survie et durcisse ses positions à l’approche de l’élection présidentielle.
La plupart des bailleurs de fonds et autres partenaires internationaux sont réticents à critiquer le régime et semblent prêts à tolérer son jeu du chat et de la souris de fausses réformes politiques et économiques. Mais un Cameroun instable, ou simplement quelques années supplémentaires de mauvaise gouvernance, risquent de menacer une région fragile. Ces problèmes soulèvent des inquiétudes légitimes au-delà du Cameroun et suggèrent un cas classique de prévention précoce d’un conflit. Mais les intérêts particuliers internationaux et nationaux devront être remis en cause pour engager les changements nécessaires afin d’éviter l’instabilité. Les bailleurs de fonds devraient peser de tout leur poids, à la fois financier et diplomatique, pour envoyer un message sans ambiguïté au gouvernement camerounais.
jeudi 10 juin 2010
Somalie : des nouvelles de l'otage français
Le blog Secret Défense publiait hier un billet sur l'otage français en Somalie (voir egalement notre precedent billet). Le journal somalien Sunatimes aurait obtenu une vidéo de l'otage français, membre de la DGSE. D. Merchet rapporte : "L'homme répond aux questions qui lui sont posés par un islamiste francophone. Il demande à ses parents d'être patient et assure être en bonne condition physique."
D'après le journal somalien l'otage serait contraint d'entrainer les miliciens islamistes, dans la région de Shabele. Cette vidéo a ete diffusée aujourd’hui par le centre de surveillance américain SITE, l otage a demandé « au peuple français de tout mettre en œuvre » pour sa libération. Les demandes des ravisseurs sont, selon le message, la cessation immédiate de tout support politique ou militaire de la France au gouvernement somalien, le retrait de tous ses conseillers de Somalie et la libération de prisonniers.
Par ailleurs l’explosion d’un engin piégé qui avait été dissimulé au bord de la route sous un amas de détritus, a tué au moins six personnes, dont cinq membres des forces de sécurité gouvernementales, ce matin à Mogadiscio.
Hier 3 ministres somaliens ont decide de quitter le gouvernement. Le ministre somalien de la Défense, Sheikh Yusuf Mohammad Siad, et deux autres ministres, car le gouvernement a failli à sa tâche d’assurer la sécurité et de rétablir l’ordre. Le ministre somalien de la Défense a déclaré à Reuters « nous ne pouvons assurer la sécurité, donc nous ne pouvons pas rester en poste ». Les deux autres démissionnaires sont le ministre de l’Éducation, Mohamed Abdullahi, et le ministre d’État pour la présidence, Hassan Moalim Mohamud.
D'après le journal somalien l'otage serait contraint d'entrainer les miliciens islamistes, dans la région de Shabele. Cette vidéo a ete diffusée aujourd’hui par le centre de surveillance américain SITE, l otage a demandé « au peuple français de tout mettre en œuvre » pour sa libération. Les demandes des ravisseurs sont, selon le message, la cessation immédiate de tout support politique ou militaire de la France au gouvernement somalien, le retrait de tous ses conseillers de Somalie et la libération de prisonniers.
Par ailleurs l’explosion d’un engin piégé qui avait été dissimulé au bord de la route sous un amas de détritus, a tué au moins six personnes, dont cinq membres des forces de sécurité gouvernementales, ce matin à Mogadiscio.
Hier 3 ministres somaliens ont decide de quitter le gouvernement. Le ministre somalien de la Défense, Sheikh Yusuf Mohammad Siad, et deux autres ministres, car le gouvernement a failli à sa tâche d’assurer la sécurité et de rétablir l’ordre. Le ministre somalien de la Défense a déclaré à Reuters « nous ne pouvons assurer la sécurité, donc nous ne pouvons pas rester en poste ». Les deux autres démissionnaires sont le ministre de l’Éducation, Mohamed Abdullahi, et le ministre d’État pour la présidence, Hassan Moalim Mohamud.
mercredi 9 juin 2010
Colloque sur l’histoire scientifique du Monde Noir
D'aujourd'hui à 18h30 au dimanche 11 juillet à 19h : 7ème Colloque International Kamit Menaibuc : 3 jours de débat, d’histoire, d’analyse et de découvertes Pour apprécier l’histoire scientifique du Monde Noir : Inventions et découvertes issues du Monde Noir :
Comment le public panafricain perçoit-il aujourd’hui les 200 000 ans d’histoire et de découvertes scientifiques du continent africain ? Comment appréhende-t-il la situation économique actuelle de l’Afrique ? Comment perçoit-il son rôle en tant qu’acteur du changement et de la Renaissance Africaine ? Quels sont les liens culturels et économiques entre les Antilles, les Amériques et l’Afrique ?
Animé par des économistes, des chefs d’entreprises, des égyptologues, des historiens et des sociologues panafricains (Afrique, USA, Caraïbes, Europe), ce colloque international sera l’occasion de présenter au public, l’importance de la diffusion de la pensée scientifique en Afrique noire auprès des jeunes générations par la promotion des legs scientifiques et technologiques de africains anciens à la civilisation universelle (écriture, mathématique, architecture, etc.), sans oublier les nombreuses découvertes faites par les inventeurs et les savants noirs de la période post-esclavagiste.
- 15€ / jour - Lieu : Maison des Mines, 279 rue Saint Jacques à Paris 5è - RER B : Luxembourg - Rens : 01 42 63 62 88 http://www.menaibuc.com/
Comment le public panafricain perçoit-il aujourd’hui les 200 000 ans d’histoire et de découvertes scientifiques du continent africain ? Comment appréhende-t-il la situation économique actuelle de l’Afrique ? Comment perçoit-il son rôle en tant qu’acteur du changement et de la Renaissance Africaine ? Quels sont les liens culturels et économiques entre les Antilles, les Amériques et l’Afrique ?
Animé par des économistes, des chefs d’entreprises, des égyptologues, des historiens et des sociologues panafricains (Afrique, USA, Caraïbes, Europe), ce colloque international sera l’occasion de présenter au public, l’importance de la diffusion de la pensée scientifique en Afrique noire auprès des jeunes générations par la promotion des legs scientifiques et technologiques de africains anciens à la civilisation universelle (écriture, mathématique, architecture, etc.), sans oublier les nombreuses découvertes faites par les inventeurs et les savants noirs de la période post-esclavagiste.
- 15€ / jour - Lieu : Maison des Mines, 279 rue Saint Jacques à Paris 5è - RER B : Luxembourg - Rens : 01 42 63 62 88 http://www.menaibuc.com/
Les États de la Corne de l'Afrique: renforcement et/ou déclin?
L'Institut Français de Géopolitique organise le 1er juillet un colloque sur la Corne de l'Afrique
Résumé : « Aux périphéries de la Corne de l’Afrique. À la recherche des États : nations, territoires, identités en recomposition, en gestation, en formation… L’« Empire du Milieu » de la Corne de l’Afrique. De l’État du roi des rois à la nation des nations : fédéralisme, séparatisme en Éthiopie. »
Renseignements :
* Alain Gascon : adgascon@noos.fr
* Patrick Ferras : patferras@gmail.com
* Géraldine Pinauldt : geraldinepinauldt@hotmail.com
Lieu : Université Paris 8
Institut français de géopolitique
2, rue de la Liberté - 93526 -Saint-Denis
9h30 - 18h00
Bâtiment D - Salle D 002
Programme :
9h30-10h Introduction à la Journée d’études
* Barbara LOYER, directrice de l’IFG
* Alain GASCON, professeur à l’IFG
10h00-12h00 « Aux périphéries de la Corne de l’Afrique. À la recherche des États : nations, territoires, identités en recomposition, en gestation, en formation…
* Jean-Marie PRIGENT, IFG Université Paris 8
« Le Somaliland du quasi-État à l’État reconnu »
* Géraldine PINAULDT, IFG Université Paris 8
« États des Somali : quelle légitimité pour qui ? Les relations complexes entre légitimité, identité et administration du territoire. Exemples croisés de l’État régional Somali d’Ethiopie et du Somaliland »
* Marc FONTRIER, ARESÆ
« Les Somali : des clans et des États »
* Éloi Ficquet, EHESS/CFEE
« Les Afar. Dans quelle mesure bénéficient-il des flux économiques qui traversent leur territoire et s'y implantent ? »
* Cédric BAUDE, IFG Université Paris 8
« Djibouti : quand les enjeux internationaux rappellent aux oppositions internes »
12h00-13h30 Pause déjeuner
13h30-18h L’« Empire du Milieu » de la Corne de l’Afrique. De l’État du roi des rois à la nation des nations : fédéralisme, séparatisme en Éthiopie.
* Patrick FERRAS, IFG Université Paris 8
« L’après-Mängestu et la montée en puissance d’une nouvelle armée de l’État ethnofédéral »
* Perrine DUROYAUME, université Paris 8 et Delphine AYERBE, université Paris 1
« Addis Abäba, capitale en renaissance et ville sous tensions »
* Maxime LACHAL, IFG Université Paris 8
« Hydro-électricité et irrigation : enjeux et impacts sur le lac Tana »
* Marianne COILLOT, IFG Université Paris 8
« Électrification et État en Éthiopie »
Pause café
15h30-16h Information sur les élections législatives et régionales éthiopiennes.
* Alain GASCON, IFG Université Paris 8
« De l’apparition du fédéralisme dans les découpages administratifs en Éthiopie »
* Stéphane ANCEL, Hambourg
« La pérennité des relations Église-État au XXe siècle »
* Wolbert SMIDT, Hambourg
« L'Érythrée - État moderne et antithèse de l'Éthiopie, quelques remarques sur ses liens et « non-liens » historiques avec le Tigray et les conséquences pour aujourd'hui »
* Alain ROUAUD, CNRS/INALCO
« Tegray, Érythrée : l’Éthiopie et le « Nord » »
INTERVENANTS
* Stéphane ANCEL : historien, docteur de l’INALCO,
* Hiob Ludolf Zemtrum für Äthiopistik-Universität Hamburg/Encyclopaedia Aethiopica
* Delphine AYERBE : géographe, doctorante PRODIG Paris 1
* Cédric BAUDE : M1 IFG Paris 8
* Marianne COILLOT : M1 IFG Paris 8
* Perrine DUROYAUME : géographe, doctorante Paris 8
* Patrick FERRAS : doctorant IFG Paris 8
* Éloi FICQUET : anthropologue-historien, EHESS, directeur du Centre français des études éthiopiennes (Addis Abeba)
* Marc FONTRIER : docteur de l’INALCO, secrétaire général de l’ARESÆ
* Alain GASCON : géographe, professeur IFG Paris 8
* Maxime LACHAL : géographe, doctorant IFG Paris 8
* Géraldine PINAULDT : géographe, doctorante Paris 8
* Jean-Marie PRIGENT : M2 IFG Paris 8
* Alain ROUAUD : linguiste-historien, directeur de recherches émérite au CNRS (INALCO-SEDET)
* Wolbert SMIDT : anthropologue-linguiste, Hiob Ludolf Zemtrum für Äthiopistik-Universität Hamburg/Encyclopaedia Aethiopica
Résumé : « Aux périphéries de la Corne de l’Afrique. À la recherche des États : nations, territoires, identités en recomposition, en gestation, en formation… L’« Empire du Milieu » de la Corne de l’Afrique. De l’État du roi des rois à la nation des nations : fédéralisme, séparatisme en Éthiopie. »
Renseignements :
* Alain Gascon : adgascon@noos.fr
* Patrick Ferras : patferras@gmail.com
* Géraldine Pinauldt : geraldinepinauldt@hotmail.com
Lieu : Université Paris 8
Institut français de géopolitique
2, rue de la Liberté - 93526 -Saint-Denis
9h30 - 18h00
Bâtiment D - Salle D 002
Programme :
9h30-10h Introduction à la Journée d’études
* Barbara LOYER, directrice de l’IFG
* Alain GASCON, professeur à l’IFG
10h00-12h00 « Aux périphéries de la Corne de l’Afrique. À la recherche des États : nations, territoires, identités en recomposition, en gestation, en formation…
* Jean-Marie PRIGENT, IFG Université Paris 8
« Le Somaliland du quasi-État à l’État reconnu »
* Géraldine PINAULDT, IFG Université Paris 8
« États des Somali : quelle légitimité pour qui ? Les relations complexes entre légitimité, identité et administration du territoire. Exemples croisés de l’État régional Somali d’Ethiopie et du Somaliland »
* Marc FONTRIER, ARESÆ
« Les Somali : des clans et des États »
* Éloi Ficquet, EHESS/CFEE
« Les Afar. Dans quelle mesure bénéficient-il des flux économiques qui traversent leur territoire et s'y implantent ? »
* Cédric BAUDE, IFG Université Paris 8
« Djibouti : quand les enjeux internationaux rappellent aux oppositions internes »
12h00-13h30 Pause déjeuner
13h30-18h L’« Empire du Milieu » de la Corne de l’Afrique. De l’État du roi des rois à la nation des nations : fédéralisme, séparatisme en Éthiopie.
* Patrick FERRAS, IFG Université Paris 8
« L’après-Mängestu et la montée en puissance d’une nouvelle armée de l’État ethnofédéral »
* Perrine DUROYAUME, université Paris 8 et Delphine AYERBE, université Paris 1
« Addis Abäba, capitale en renaissance et ville sous tensions »
* Maxime LACHAL, IFG Université Paris 8
« Hydro-électricité et irrigation : enjeux et impacts sur le lac Tana »
* Marianne COILLOT, IFG Université Paris 8
« Électrification et État en Éthiopie »
Pause café
15h30-16h Information sur les élections législatives et régionales éthiopiennes.
* Alain GASCON, IFG Université Paris 8
« De l’apparition du fédéralisme dans les découpages administratifs en Éthiopie »
* Stéphane ANCEL, Hambourg
« La pérennité des relations Église-État au XXe siècle »
* Wolbert SMIDT, Hambourg
« L'Érythrée - État moderne et antithèse de l'Éthiopie, quelques remarques sur ses liens et « non-liens » historiques avec le Tigray et les conséquences pour aujourd'hui »
* Alain ROUAUD, CNRS/INALCO
« Tegray, Érythrée : l’Éthiopie et le « Nord » »
INTERVENANTS
* Stéphane ANCEL : historien, docteur de l’INALCO,
* Hiob Ludolf Zemtrum für Äthiopistik-Universität Hamburg/Encyclopaedia Aethiopica
* Delphine AYERBE : géographe, doctorante PRODIG Paris 1
* Cédric BAUDE : M1 IFG Paris 8
* Marianne COILLOT : M1 IFG Paris 8
* Perrine DUROYAUME : géographe, doctorante Paris 8
* Patrick FERRAS : doctorant IFG Paris 8
* Éloi FICQUET : anthropologue-historien, EHESS, directeur du Centre français des études éthiopiennes (Addis Abeba)
* Marc FONTRIER : docteur de l’INALCO, secrétaire général de l’ARESÆ
* Alain GASCON : géographe, professeur IFG Paris 8
* Maxime LACHAL : géographe, doctorant IFG Paris 8
* Géraldine PINAULDT : géographe, doctorante Paris 8
* Jean-Marie PRIGENT : M2 IFG Paris 8
* Alain ROUAUD : linguiste-historien, directeur de recherches émérite au CNRS (INALCO-SEDET)
* Wolbert SMIDT : anthropologue-linguiste, Hiob Ludolf Zemtrum für Äthiopistik-Universität Hamburg/Encyclopaedia Aethiopica
Libellés :
Corne Afrique,
Erythrée,
Ethiopie,
Somalie
mercredi 2 juin 2010
La situation en Côte d'Ivoire agace les Etats-Unis
Le 10 mai dernier Barack obama a nommé un nouvel ambassadeur en Côte d’Ivoire : Philippe Carter III , précédemment employé à Washington au bureau des affaires africaines, en remplacement de Mme Wanda Nesbitt. Il aura pour mission de pousser le président Gbagbo a entamer le processus électoral. Il a déjà travaillé à Madagascar, au Gabon et en Guinée
La lettre du continent rappelle que les Etats-Unis s’implantent largement au Burkina Faso voisin puisque 600 GI étaient mobilisé du 3 au 23 mai à Ouagadougou pour l’opération Flintlock 2010 contre Al Qaïda. Leur but serait de surveiller à partir de la Côte d’Ivoire tout le Golfe de Guinée.
Le report constant des élections semble agacer le président américain, dans un communiqué de presse en date du 20 février l’ambassade indiquait que: « les États-Unis suivent avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation en Côte d'Ivoire depuis la dissolution le 12 février du Gouvernement et de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Nous sommes profondément troublés par la flambée de violence du vendredi 19 février 2010 et demandons aux leaders de tous bords politiques de donner le bon exemple et de renoncer publiquement à tous les niveaux à l’usage de la violence comme outil politique. Les leaders politiques de la Côte d’Ivoire ont la responsabilité vis-à-vis du peuple ivoirien à faire des progrès concrets en vue des élections et de la résolution pacifique de la crise politique.
Nous espérons que les consultations entreprises par le Premier Ministre aboutiront à une résolution universelle et acceptable des problèmes. Les progrès obtenus depuis 2007 ont été réalisés grâce aux efforts concertés de toutes les parties permettant de surmonter les défis et les échecs. Nous exhortons les partis politiques et les organisations impliqués dans le processus électoral à renouveler leur engagement sur la base du consensus et à travers une approche non-violente tout en prenant de véritables mesures pour l’organisation rapide des élections justes.
Les Etats-Unis saisissent également cette opportunité pour réaffirmer leur soutien aux efforts de médiation du Facilitateur dont les recommandations offrent une base solide de discussions entre les partis politiques devant déboucher sur des résultats concrets.
Le peuple de Côte d’Ivoire attend depuis plusieurs années l’opportunité de s’exprimer par la voie des urnes et nous espérons que tous les leaders Ivoiriens travailleront afin que cela soit réalisé le plus tôt possible. »
La lettre du continent rappelle que les Etats-Unis s’implantent largement au Burkina Faso voisin puisque 600 GI étaient mobilisé du 3 au 23 mai à Ouagadougou pour l’opération Flintlock 2010 contre Al Qaïda. Leur but serait de surveiller à partir de la Côte d’Ivoire tout le Golfe de Guinée.
Le report constant des élections semble agacer le président américain, dans un communiqué de presse en date du 20 février l’ambassade indiquait que: « les États-Unis suivent avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation en Côte d'Ivoire depuis la dissolution le 12 février du Gouvernement et de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Nous sommes profondément troublés par la flambée de violence du vendredi 19 février 2010 et demandons aux leaders de tous bords politiques de donner le bon exemple et de renoncer publiquement à tous les niveaux à l’usage de la violence comme outil politique. Les leaders politiques de la Côte d’Ivoire ont la responsabilité vis-à-vis du peuple ivoirien à faire des progrès concrets en vue des élections et de la résolution pacifique de la crise politique.
Nous espérons que les consultations entreprises par le Premier Ministre aboutiront à une résolution universelle et acceptable des problèmes. Les progrès obtenus depuis 2007 ont été réalisés grâce aux efforts concertés de toutes les parties permettant de surmonter les défis et les échecs. Nous exhortons les partis politiques et les organisations impliqués dans le processus électoral à renouveler leur engagement sur la base du consensus et à travers une approche non-violente tout en prenant de véritables mesures pour l’organisation rapide des élections justes.
Les Etats-Unis saisissent également cette opportunité pour réaffirmer leur soutien aux efforts de médiation du Facilitateur dont les recommandations offrent une base solide de discussions entre les partis politiques devant déboucher sur des résultats concrets.
Le peuple de Côte d’Ivoire attend depuis plusieurs années l’opportunité de s’exprimer par la voie des urnes et nous espérons que tous les leaders Ivoiriens travailleront afin que cela soit réalisé le plus tôt possible. »
mardi 1 juin 2010
L'Afrique du Sud : un des laboratoires du XXème siècle (La fabrique de l'histoire-France Culture)
Dans quelques jours débutera la coupe du monde de football en Afrique du Sud. Cet évênement permet de (re)découvrir ce pays et France Culture consacre son programme La Fabrique de l'histoire (9h05-10h) à ce pays. 4 émissions sont prévues.
La première émission (réécoutable en post cast ICI) était consacrée à l'invention des camps de concentration à la toute fin du XIX ème siècle. Ainsi la Fabrique s'est rendu à Bloemfontein et à Kimberley, au centre du pays. Bloemfontein a été le lieu du principal camp pendant la guerre des Boers : de nombreux femmes et enfants noirs et boers y ont été internés par l'armée britannique où ils sont morts de malnutrition. Un monument, le National Women's Memorial leur rend hommage ; on trouve également un peu à l'extérieur de la ville un musée de la Seconde Guerre des Boers qui évoque les camps. C'est aussi le lieu où se trouvent les cendres de la britannique Emily Hobhouse qui a visité les camps et a été particulièrement choquée par ce qu'elle a découvert ; de retour en Angleterre elle a essayé d'alerter l'opinion publique de l'existence de ces camps et des conditions de vie au sein de ceux-ci.
Que les camps de concentration soient une invention britannique du début du siècle est un fait plutôt méconnu, qui illustre bien l'aspect « laboratoire » périphérique des puissances européennes. D'autant qu'aujourd'hui le contexte sud-africain permet la redécouverte d'un sujet négligé jusqu'alors : l'existence de camps de concentration pour les Noirs sud africains
Invités : Elria Wessels,spécialiste des camps de concentration pendant la guerre des Boers, Stief Lunderstedt, spécialiste de la guerre des Boers, Abraham Seketi, historien des Noirs dans la guerre des Boers, Aidan Forth, auteur d'une thèse sur le sujet et Jonathan Hyslop, professeur à l'Université de Wits (Johannesburg).
La deuxième emmission : Gandhi et l'invention de la désobéissance civile
Le jeune avocat Gandhi s'est rendu en Inde en 1893, et a été particulièrement choqué par le racisme et les injustices envers les Indiens d'Afrique du Sud. Durant son séjour, il sensibilise les Indiens aux inégalités dont ils sont les victimes ; il affermit également sa pensée, radicalise et théorise ses points de vue. En 1906 au Théâtre Impérial de Johannesburg il appelle pour la première fois à la "satyagraha", la protestation non violente, incitant les Indiens à ne pas aller se faire enregistrer (conformément à ce qu'enjoint la nouvelle loi du gouvernement sud africain). Gandhi a eu une influence profonde sur la communauté indienne sud-africaine, dont il n'a cessé de prendre la défense.
Ainsi, à Johannesburg où il avait son cabinet d'avocat, existent plusieurs lieux qui rappellent la mémoire de Gandhi, son action et sa pensée : le Gandhi Square, ou la maison qdans laquelle il imagina l'action non-violente.
Avec Eric Itzkin , auteur de "Gandhi's Johannesburg", Didier Bayeye, responsable du projet "Satyagraha House" à Johannesburg, Rehanna Vally, professeur à l'Université de Pretoria, Janathan Hyslop, professeur d'histoire à l'université de Wits, Ahmed Kathrada, ancien militant de l'Indian African Congress, membre de l'ANC et ancien détenu à Robben Island.
Source : France Culture
La première émission (réécoutable en post cast ICI) était consacrée à l'invention des camps de concentration à la toute fin du XIX ème siècle. Ainsi la Fabrique s'est rendu à Bloemfontein et à Kimberley, au centre du pays. Bloemfontein a été le lieu du principal camp pendant la guerre des Boers : de nombreux femmes et enfants noirs et boers y ont été internés par l'armée britannique où ils sont morts de malnutrition. Un monument, le National Women's Memorial leur rend hommage ; on trouve également un peu à l'extérieur de la ville un musée de la Seconde Guerre des Boers qui évoque les camps. C'est aussi le lieu où se trouvent les cendres de la britannique Emily Hobhouse qui a visité les camps et a été particulièrement choquée par ce qu'elle a découvert ; de retour en Angleterre elle a essayé d'alerter l'opinion publique de l'existence de ces camps et des conditions de vie au sein de ceux-ci.
Que les camps de concentration soient une invention britannique du début du siècle est un fait plutôt méconnu, qui illustre bien l'aspect « laboratoire » périphérique des puissances européennes. D'autant qu'aujourd'hui le contexte sud-africain permet la redécouverte d'un sujet négligé jusqu'alors : l'existence de camps de concentration pour les Noirs sud africains
Invités : Elria Wessels,spécialiste des camps de concentration pendant la guerre des Boers, Stief Lunderstedt, spécialiste de la guerre des Boers, Abraham Seketi, historien des Noirs dans la guerre des Boers, Aidan Forth, auteur d'une thèse sur le sujet et Jonathan Hyslop, professeur à l'Université de Wits (Johannesburg).
La deuxième emmission : Gandhi et l'invention de la désobéissance civile
Le jeune avocat Gandhi s'est rendu en Inde en 1893, et a été particulièrement choqué par le racisme et les injustices envers les Indiens d'Afrique du Sud. Durant son séjour, il sensibilise les Indiens aux inégalités dont ils sont les victimes ; il affermit également sa pensée, radicalise et théorise ses points de vue. En 1906 au Théâtre Impérial de Johannesburg il appelle pour la première fois à la "satyagraha", la protestation non violente, incitant les Indiens à ne pas aller se faire enregistrer (conformément à ce qu'enjoint la nouvelle loi du gouvernement sud africain). Gandhi a eu une influence profonde sur la communauté indienne sud-africaine, dont il n'a cessé de prendre la défense.
Ainsi, à Johannesburg où il avait son cabinet d'avocat, existent plusieurs lieux qui rappellent la mémoire de Gandhi, son action et sa pensée : le Gandhi Square, ou la maison qdans laquelle il imagina l'action non-violente.
Avec Eric Itzkin , auteur de "Gandhi's Johannesburg", Didier Bayeye, responsable du projet "Satyagraha House" à Johannesburg, Rehanna Vally, professeur à l'Université de Pretoria, Janathan Hyslop, professeur d'histoire à l'université de Wits, Ahmed Kathrada, ancien militant de l'Indian African Congress, membre de l'ANC et ancien détenu à Robben Island.
Source : France Culture
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dimanche 30 mai 2010
Ouverture du 25ème Sommet Afrique-France à Nice
Le 25ème Sommet Afrique-France doit se tenir du 31 mai au 1er juin à Nice dans un climat particulier puisque nous fêtons cette années le 60ème anniversaire des indépendances. Par ailleurs c’est aussi le tout premier après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française en mai 2007. Une importante évolution est prévue: le Sommet s’ouvrira aux forces vives françaises et africaines. Ainsi, 80 entrepreneurs français et 150 entrepreneurs africains, venant de toutes les régions du continent, seront conviés à participer aux travaux, de même que des organisations syndicales.
Les participants : 52 États africains, les représentants de l’Union européenne, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque Mondiale.
Les absents :le Soudanais Omar el-Béchir, poursuivi par la CPI, et le Zimbabwéen Robert Mugabe, sous le coup de sanctions de l’Union européenne et le Malgache Andry Rajoelina, faute de consensus dans son pays.
Programme :
Le Président de la République française tiendra 3 réunions à huis clos avec l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur les enjeux politiques majeurs du 21ème siècle : la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale (lundi 31 mai après-midi) ; renforcer ensemble la paix et la sécurité (lundi 31 mai après-midi) ; le climat et le développement (mardi 1er juin matin).
Les ministres à compétence économique français et africains, ainsi que les représentants des entreprises et des syndicats travailleront, le lundi après-midi, sur 5 sujets économiques : l’environnement des affaires ; le financement des entreprises en Afrique ; la formation professionnelle ; la responsabilité sociale et environnementale des entreprises ; les sources d’énergie de demain.
Un atelier de travail portant sur le rôle des migrants dans le développement des investissements privés en Afrique se tiendra également le mardi 1er juin dans la matinée.
Rappel historique : Initialement se sont les présidents nigérien Diori et sénégalais Senghor qui ont voulu créer une sorte de Commonwealth à la française (ce que devait être plus tard la Francophonie), ayant donc pour vocation à admettre des participants américains et asiatiques.
Mais de francophone, la conférence est ainsi devenue franco-africaine. Depuis 1981, ces réunions sont officiellement dénommées « conférence des chefs d’Etat de France et d’Afrique » ou « conférence des chefs d’Etat d’Afrique et de France ».
C’est au sommet de Ouagadougou en 1996 que pour la première fois la totalité des pays africains avait été invitée, à l’exception de la Libye, du Soudan et de la Somalie. A l’occasion du XXIIIème sommet (Bamako, 3 et 4 décembre 2005), une invitation a été lancée pour la première fois aux 53 pays africains. Le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Alpha Oumar Konaré était aussi présent.
La participation a quintuplé 10 participants en 1973, 20 en 1978, 31 en 1981, 46 en 1996, 49 en 1998 à Paris, où 34 chefs d’Etat africains étaient présents, 52 en 2003 à Paris, avec 42 chefs d’Etat ou de gouvernement. 51 pays sur 54 à Bamako en décembre 2005, dont 24 par leur Chef d’Etat.
Source : MAE
Les participants : 52 États africains, les représentants de l’Union européenne, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, de la Commission de l’Union africaine et de la Banque Mondiale.
Les absents :le Soudanais Omar el-Béchir, poursuivi par la CPI, et le Zimbabwéen Robert Mugabe, sous le coup de sanctions de l’Union européenne et le Malgache Andry Rajoelina, faute de consensus dans son pays.
Programme :
Le Président de la République française tiendra 3 réunions à huis clos avec l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur les enjeux politiques majeurs du 21ème siècle : la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale (lundi 31 mai après-midi) ; renforcer ensemble la paix et la sécurité (lundi 31 mai après-midi) ; le climat et le développement (mardi 1er juin matin).
Les ministres à compétence économique français et africains, ainsi que les représentants des entreprises et des syndicats travailleront, le lundi après-midi, sur 5 sujets économiques : l’environnement des affaires ; le financement des entreprises en Afrique ; la formation professionnelle ; la responsabilité sociale et environnementale des entreprises ; les sources d’énergie de demain.
Un atelier de travail portant sur le rôle des migrants dans le développement des investissements privés en Afrique se tiendra également le mardi 1er juin dans la matinée.
Rappel historique : Initialement se sont les présidents nigérien Diori et sénégalais Senghor qui ont voulu créer une sorte de Commonwealth à la française (ce que devait être plus tard la Francophonie), ayant donc pour vocation à admettre des participants américains et asiatiques.
Mais de francophone, la conférence est ainsi devenue franco-africaine. Depuis 1981, ces réunions sont officiellement dénommées « conférence des chefs d’Etat de France et d’Afrique » ou « conférence des chefs d’Etat d’Afrique et de France ».
C’est au sommet de Ouagadougou en 1996 que pour la première fois la totalité des pays africains avait été invitée, à l’exception de la Libye, du Soudan et de la Somalie. A l’occasion du XXIIIème sommet (Bamako, 3 et 4 décembre 2005), une invitation a été lancée pour la première fois aux 53 pays africains. Le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Alpha Oumar Konaré était aussi présent.
La participation a quintuplé 10 participants en 1973, 20 en 1978, 31 en 1981, 46 en 1996, 49 en 1998 à Paris, où 34 chefs d’Etat africains étaient présents, 52 en 2003 à Paris, avec 42 chefs d’Etat ou de gouvernement. 51 pays sur 54 à Bamako en décembre 2005, dont 24 par leur Chef d’Etat.
Source : MAE
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samedi 29 mai 2010
Vie du blog
Pour cause de départ à l'étranger l'actualité du blog sera quelque peu ralenti la première quinzaine de juin, veuillez m'en excuser.
vendredi 28 mai 2010
Perspectives Economiques en Afrique : la corruption reste un fléau
Lancement lundi du rapport Perspectives Economiques en Afrique 2010 et selon le rapport la corruption reste un véritable fléau en Afrique. Citant l’indice 2009 de perception de la corruption de Transparency International, dans pratiquement 70 % des pays africains couverts, le rapport note que la corruption est toujours considérée comme omniprésente (note inférieure à trois sur une échelle de dix).
Dans plus d’un quart des pays, elle constitue un problème de taille. Comme en 2008, seuls le Botswana, Maurice et le Cap-Vert obtiennent une note supérieure à cinq, selon la même source.
Le rapport se félicite par ailleurs de la progression de la gouvernance économique en Afrique, qui a continué d’améliorer son environnement réglementaire en 2009
Plusieurs pays ont introduit de nouvelles lois ou réformé d’anciens textes, afin de faciliter la pratique des affaires, note le document et selon l’édition 2010 du
rapport Doing Business de la Banque mondiale, 67 réformes réglementaires ont été
enregistrées dans 29 des 49 pays d’Afrique subsaharienne.
Le rapport note aussi que pour la première fois, c’est un pays africain – le Rwanda – qui est le réformateur le plus actif du monde.
Maurice continue d’afficher de bons résultats pour la facilité globale de faire des affaires, en se classant à la 17e place sur les 183 pays couverts.
Les Perspectives économiques africaines (AEO) sont une publication annuelle préparée et publiée conjointement par la BAD, le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).Le Rapport passe en revue et analyse les résultats économiques des pays africains et fournit des informations pays par pays sur les perspectives à court et moyen terme sur le Continent.
Selon le même rapport : à cinq ans de l’échéance fixée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) des Nations Unies, les progrès sont dans l’ensemble ‘’trop lents’’ pour qu'ils soient atteints en Afrique.
Les gouvernements africains doivent arbitrer entre la réalisation de tous les objectifs à la date prévue ou la réalisation des objectifs jugés les plus vitaux pour leur développement à long terme, selon le rapport qui a détaillé les avancées des sept objectifs définis par les objectifs du Millénaire pour le développement.
S’agissant de la pauvreté, le rapport note que cet objectif a connu un sérieux revers l’année dernière.
« La croissance alerte de l’Afrique observée entre 2000 et 2008 a été brusquement interrompue par la crise financière mondiale », souligne le document, selon lequel bien que les données ne soient pas encore disponibles, la crise semble avoir annulé les gains obtenus dans de nombreux pays africains en termes de lutte contre la pauvreté, compromettant sérieusement l’atteinte de cet objectif.
La Banque africaine de développement (BAD) estime à environ 50 milliards USD supplémentaires par an le besoin de financement pour parvenir aux taux de croissance du PIB nécessaires à la réalisation de l’objectif qui vise à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015
« Si la famine a été éradiquée dans de nombreuses régions (comme en Afrique du Nord), elle fait encore partie des réalités dans plusieurs pays (notamment au Burkina Faso, en Érythrée, à Madagascar, au Niger et au Tchad) », selon la même source.
En ce qui concerne la lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et d'autres maladies, le rapport note que le tableau demeure ''préoccupant''.
''En 2008, l’Afrique subsaharienne a concentré les deux tiers
environ des nouvelles infections au VIH de par le monde chez les adultes et 90 % environ chez les enfants'' , souligne le document relevant en outre, que pratiquement trois quarts des décès liés au sida dans le monde en 2008 ont été enregistrés dans cette région
"Malgré des résultats encourageants, il faut redoubler d’efforts pour réaliser les cibles en la matière", préconise le document.
Concernant l'éducation, le rapport indique que le continent risque de passer, sans doute de peu, à côté de cet objectif, malgré une amélioration en valeur absolue des taux de scolarisation et d’achèvement dans le primaire.
Dans le domaine de la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, le document souligne que les progrès sont plus mitigés. "Si la parité entre les sexes dans le primaire est en passe d’être atteinte, cet objectif impose aussi de parvenir à la parité dans le secondaire et dans le supérieur, à l’égalité hommes-femmes dans l’emploi et à une plus grande représentation
politique des femmes'', note la même source.
En 2009, rappelle - t-on, la tendance à l’augmentation de la proportion de femmes dans les parlements nationaux, déjà visible en 2008, s’est confirmée. Le Rwanda, l’Angola et le Mozambique sont les meilleurs élèves du continent.
Sources : APA
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