mardi 17 août 2010
vendredi 13 août 2010
jeudi 12 août 2010
Le Sud Soudan en photos
Sources :
http://picturesofsouthsudan.blog.kataweb.it/
http://www.boston.com/bigpicture/2008/06/faces_of_sudan.html
http://sudanproject.ryanspencerreed.com/gallery/
mercredi 11 août 2010
Photo Zimbabwe : sale temps pour les voleurs à l'étalage
Après mon précédent billet "Utiliser uniquement du papier toilette. Pas de dollars zimbabwéens" le blog Zimbabwe Absurdity nous propose cette photo. On peut y lire un avertissement aux voleurs à l'étalage dans un magasin Zimbabwéen qui seront arrêtés et poursuivit....alors que les étalages sont vides...
mardi 10 août 2010
Ambitieux (trop ?) plan de développement économique en Ethiopie
Le ministre éthiopien des finances et du développement économique (MoFED) a présenté la semaine dernière le plan stratégique quinquennal du pays. Cette projection envisage une croissance économique d'au moins 11% et un doublement en 2015 pour atteindre 21,4%.
En 2009 cette croissance se situait entre 9,2 et 10,2%, contre des prévisions de 11% environ. Du fait des pénuries d'électricité dans le pays mi-2009 qui ont eu un effet négatif sur l'économie. En conséquence, le pays aurait perdu 1% de croissance économique à cause de cette pénurie qui a forcé de nombreuses industries dans le pays à arrêter leur production pendant quatre mois.
Ce plan veut assurer la sécurité alimentaire familial.Dans ce but, la production alimentaire de 18,08 millions de tonnes devra doubler et atteindre les 38,5 millions de tonnes.
Le plan prévoit également un taux d’achèvement des études primaires de 100%...
lundi 9 août 2010
Photos : la destruction de Mogadiscio
Vendrdi 30 juillet le blog Bruxelles 2 publiait cette photo prise par les marins suédois du HMS Carlskrona qui assuraient une escorte d'un des navires de ravitaillement de l'AMISOM, le Petra. On y voit la fumée des combats les marins pouvaient semble t-il entendre les détonations des armes et sentir l'odeur de la poudre.
Que restera t-il de Mogadiscio ?
En 1994
Années 50-60
dimanche 8 août 2010
Les fondements de la politique transatlantique de la Rép. dém. du Congo
Le 10 août Canal Savoir TV (Institut d’études internationales de Montréal), propose une émission-conférence (60min) sur les fondements de la politique transatlantique de la Rép. dém. du Congo.
Vital Kamerhe (député, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée Nationale de la République démocratique du Congo) propose une réflexion autour de la création d’un cadre institutionnel appelé la « Conférence Tricontinentale Atlantique » permettant de repenser les échanges transatlantiques.
Vous pourrez visionner la vidéo ICI
Merci à Bénédicte Tratnjek de Géographie de la ville en guerre pour l'information...
Vital Kamerhe (député, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée Nationale de la République démocratique du Congo) propose une réflexion autour de la création d’un cadre institutionnel appelé la « Conférence Tricontinentale Atlantique » permettant de repenser les échanges transatlantiques.
Vous pourrez visionner la vidéo ICI
Merci à Bénédicte Tratnjek de Géographie de la ville en guerre pour l'information...
vendredi 6 août 2010
Bilan du Sommet de l'UA : esclandre de kadhafi, CPI, Somalie...
Quel bilan tiré du 15ème Sommet de l’Union Africaine qui s'est tenu du 25 au 27 juillet 2010 à Kampala consacré au sommet de Kampala aux thématiques de la santé maternelle et infantile et du développement en Afrique ?
- Pour la première fois les chefs d’états ont participé à un débat public, sur le thème central, diffusé en direct sur BBC World.
- En Afrique, toutes les minutes une femme sur seize meurt en accouchant. L’Union Africaine a donc interpellé dans le communiqué final les pays membres à mettre en œuvre la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique, CARMMA. Le CARMMA, devrait être lancé d’ici la fin de l’année dans au moins vingt pays de l’Union.
- Une nouvelle fois le guide Libyen a fait parler de lui. Souhaitant faire adopter par l’Union, son grand projet de Gouvernement avec la mise en place d’une autorité de l’Union Africaine il a quitté la séance qui a du être suspendu. Si l’Afrique australe et orientale restent réticentes aux propositions de Khadaffi, certains pays d’Afrique de l’Ouest notamment le Tchad, le Sénégal, la Gambie... le soutiennent et n'ont pas vraiment le choix s'ils veulent continuer à percevoir les pétrodollars libyen. Le communiqué final ne dit pas ce qu’est advenu de ce débat...
- Jean Ping (le président de la Commission) a indiqué qu’il réaffirmerait son soutien au président soudanais, car la Cour Pénale Internationale fait preuve «d'acharnement» contre l'Afrique en n'ayant à ce jour lancé des poursuites que contre des suspects africains.
-L’autre grand sujet qui est revenu lors de ce sommet c’est la paix et la sécurité en Afrique, surtout après les attentats de Kampala et l'assassinat de Michel Germaneau. Le renforcement de l'AMISOM a été annocé (mon billet ICI). Selon Ramtane Lamamrane, la Commission de l’Union est en contact avec une dizaine de pays pour la fournir d’éventuelles troupes et avec une dizaine d’autres pour la fourniture de matériels militaires.
- Ont aussi été évoqués les situations : du Soudan, des Comores, de Madagascar, du Niger, et le processus de paix en Cote d’Ivoire
-L’IGAD a tenu une réunion essentiellement consacrée au cas la Somalie en marge du sommet. Cette séance de travail a regroupé les chefs d’Etat et de gouvernements des pays membres de l’IGAD, des représentants des Etats-Unis, de la France et de la Grande Bretagne. Selon des sources diplomatiques, l’Italie serait prêt à octroyer une aide de 2 millions d’euros pour appuyer le projet de l’IGAD. La Norvège accorderait aussi une enveloppe de 50 millions d’euros en vue de la mobilisation d’une force des Nations Unies.
jeudi 5 août 2010
Terroristes et pirates : frères d'armes ?
On le craignait depuis longtemps mais les liens entre pirates et terroristes seraient presque avérés selon le député Christian Ménard (ICI).
Les experts des services de renseignement s'intéressent particulièrement à cette évolution, convaincus que l'élargissement du recrutement des pirates à des franges plus politisées, ainsi que l'accroissement de leurs moyens, a pu faire évoluer les motivations. Ainsi, pour Christian Ménard, « actuellement, la DGSE et d'autres services de renseignement pensent que les choses ont changé. Au tout début, les Chebabs ont lutté contre la piraterie. On se rend compte qu'il existe aujourd'hui des clans et des sous-clans qui très vraisemblablement s'entendent avec les pirates. Une partie des rançons serait affectée à ces ententes. On n'a pas encore de preuves, mais si cela était avéré, ce pourrait être très grave... ».
Il poursuit, « Au Puntland, au nord-est de la Somalie, une partie de l'argent provenant de la piraterie est recyclée sur place, l'autre au Kenya. Et on sait que des éléments d'al-Qaida ou des bandes affiliées à al-Qaida s'y trouvent... Ce dont on est sûr, c'est que la pauvreté n'est pas la cause première de la piraterie. Un exemple: les revendications du MEND, mouvement soi-disant politique du golfe de Guinée, visent à ce que la manne pétrolière soit plus équitablement répartie. Mais ce ne sont que des gangsters qui n'agissent qu'au nom de leurs propres intérêts. La piraterie est synonyme d'argent facile et on se retrouve face à de véritables mafias. »
Dans son premier rapport (ICI), le député Christian Ménard recommandait la mise en œuvre d’une approche globale.
Sur le plan militaire il préconisait des mesures visant à rendre ces attaques plus risquées et plus coûteuses pour les pirates :
- En s’appuyant sur la résolution 1851 des Nations-Unies la communauté internationale pourrait mener ponctuellement des interventions à terre de type policier en ciblant par exemple les navires suspects et en avertissant que tous ceux qui seront retrouvés en mer seront détruits. Nous nous interrogeons sur la possibilité pour ces policiers d'aller sur le terrain... Rappelons que la société somali est structurée par son organisation clanique. L’autorité et les solidarités sont issues du lignage agnatique. L’étranger n’a pas de réalité sociale. Ces notions doivent être prises en compte avant de faire intervenir des étrangers sur ce territoire. .
- En renforçant la présence navale et aérienne afin de mieux couvrir les zones à risque.
- En utilisant des drones – comme le font les américains de la Task force 151 –pour renforcer les moyens de surveillance.
Dans le domaine civil :
- accroissement de l’aide au développement de la Somalie en combinant le soutien à la restauration de l’État de droit et les aides directes et conditionnelles à la population.
- consolidation des capacités judiciaires des États côtiers comme le Kenya pour juger les pirates.
- aide afin que la Somalie puisse recouvrer sa souveraineté maritime et à exploiter ses ressources, longtemps pillées, dans le domaine de la pêche.
En soi des recommandations pleines de bon sens .... (de bons sentiments ?) qui nous semblent être des solutions toutes faites peu adaptées au contexte particulier de la région.
Le nouveau rapport du député est attendu à la rentrée et se veut complémentaire au premier "plus centré sur un aspect juridique afin afin d'empêcher que les pirates détenus ne soient plus automatiquement relâchés" note le député.
Il rappelle que les pirates ont des modes opératoires différents selon qu'ils sont dans le Golfe de Guinée, Malacca ou Aden: « Là où les pirates somaliens n'hésitent plus à s'éloigner très loin de leurs côtes - grâce à un bateau-mère auquel ils accrochent deux bateaux rapides, ils parviennent à descendre à près de 1.000kilomètres au sud - leurs homologues du golfe de Guinée mènent leurs attaques à proximité des plates-formes de forage pétrolier, dans la limite des 12 milles des eaux nationales. Mais ils opèrent de la même façon avec des lance-roquettes et toute l'artillerie qui va avec... ».
Sources : Défense et environnement / Le Télégramme
Les experts des services de renseignement s'intéressent particulièrement à cette évolution, convaincus que l'élargissement du recrutement des pirates à des franges plus politisées, ainsi que l'accroissement de leurs moyens, a pu faire évoluer les motivations. Ainsi, pour Christian Ménard, « actuellement, la DGSE et d'autres services de renseignement pensent que les choses ont changé. Au tout début, les Chebabs ont lutté contre la piraterie. On se rend compte qu'il existe aujourd'hui des clans et des sous-clans qui très vraisemblablement s'entendent avec les pirates. Une partie des rançons serait affectée à ces ententes. On n'a pas encore de preuves, mais si cela était avéré, ce pourrait être très grave... ».
Il poursuit, « Au Puntland, au nord-est de la Somalie, une partie de l'argent provenant de la piraterie est recyclée sur place, l'autre au Kenya. Et on sait que des éléments d'al-Qaida ou des bandes affiliées à al-Qaida s'y trouvent... Ce dont on est sûr, c'est que la pauvreté n'est pas la cause première de la piraterie. Un exemple: les revendications du MEND, mouvement soi-disant politique du golfe de Guinée, visent à ce que la manne pétrolière soit plus équitablement répartie. Mais ce ne sont que des gangsters qui n'agissent qu'au nom de leurs propres intérêts. La piraterie est synonyme d'argent facile et on se retrouve face à de véritables mafias. »
Dans son premier rapport (ICI), le député Christian Ménard recommandait la mise en œuvre d’une approche globale.
Sur le plan militaire il préconisait des mesures visant à rendre ces attaques plus risquées et plus coûteuses pour les pirates :
- En s’appuyant sur la résolution 1851 des Nations-Unies la communauté internationale pourrait mener ponctuellement des interventions à terre de type policier en ciblant par exemple les navires suspects et en avertissant que tous ceux qui seront retrouvés en mer seront détruits. Nous nous interrogeons sur la possibilité pour ces policiers d'aller sur le terrain... Rappelons que la société somali est structurée par son organisation clanique. L’autorité et les solidarités sont issues du lignage agnatique. L’étranger n’a pas de réalité sociale. Ces notions doivent être prises en compte avant de faire intervenir des étrangers sur ce territoire. .
- En renforçant la présence navale et aérienne afin de mieux couvrir les zones à risque.
- En utilisant des drones – comme le font les américains de la Task force 151 –pour renforcer les moyens de surveillance.
Dans le domaine civil :
- accroissement de l’aide au développement de la Somalie en combinant le soutien à la restauration de l’État de droit et les aides directes et conditionnelles à la population.
- consolidation des capacités judiciaires des États côtiers comme le Kenya pour juger les pirates.
- aide afin que la Somalie puisse recouvrer sa souveraineté maritime et à exploiter ses ressources, longtemps pillées, dans le domaine de la pêche.
En soi des recommandations pleines de bon sens .... (de bons sentiments ?) qui nous semblent être des solutions toutes faites peu adaptées au contexte particulier de la région.
Le nouveau rapport du député est attendu à la rentrée et se veut complémentaire au premier "plus centré sur un aspect juridique afin afin d'empêcher que les pirates détenus ne soient plus automatiquement relâchés" note le député.
Il rappelle que les pirates ont des modes opératoires différents selon qu'ils sont dans le Golfe de Guinée, Malacca ou Aden: « Là où les pirates somaliens n'hésitent plus à s'éloigner très loin de leurs côtes - grâce à un bateau-mère auquel ils accrochent deux bateaux rapides, ils parviennent à descendre à près de 1.000kilomètres au sud - leurs homologues du golfe de Guinée mènent leurs attaques à proximité des plates-formes de forage pétrolier, dans la limite des 12 milles des eaux nationales. Mais ils opèrent de la même façon avec des lance-roquettes et toute l'artillerie qui va avec... ».
Pour une définition de l'approche globale voir le compte rendu de l’IHEDN qui organisait le 6 mai 2010, une table ronde sur le sujet : ICI
Sources : Défense et environnement / Le Télégramme
mercredi 4 août 2010
Pourquoi vous devriez vous intéresser au referendum Kenyan
Aujourd’hui une nouvelle Constitution est soumise au referendum. La réforme constitutionnelle est prévue par l’accord de partage du pouvoir signé en 2008 après les violences post-électorales qui avaient fait environ 1.500 morts.
Rappel des faits :
Le Kenya a longtemps été réputé pour sa stabilité politique :
- 1992 : instauration du multipartisme
- 2002 : le président Moi au pouvoir depuis 1978 accepte la victoire de l’opposition représenté par Mwai Kibaki qui profitera de son mandat de 5 ans pour solidifier le bilan macro-économique de croissance et la liberté d’expression.
Pourquoi une telle violence en 2007 lorsque Kibaki se représente aux élections ?
Malgré des réformes réelles Kibaki ne serait pas allé assez loin :
-la lutte contre la corruption a été trop timide
-insuffisance des programmes sociaux, de fait les fruits de la croissance n’ont pas été perçu par la population (58% de la population vit avec moins d’un dollar par jour)
- rancœurs face à l’influence prépondérante de l’ethnie kikuyu sur la politique et l’économie
- problèmes fonciers, dans l’Ouest du pays et sur la Côte
- les bavures policières dans la lutte contre la secte fondamentaliste et mafieuse Mungiki, très populaire auprès des populations pauvres (la police aurait procédé à des « assassinats extrajudiciaires » sans doute 500 en 6 mois.
27 décembre 2007 : les élections ont donné à tord la victoire de Mwai Kibaki. Les violences qui ont suivi auraient provoquées la mort de 1 500 Kenyans et 500 000 déplacés.
Au Kenya, le spectre de la guerre civile
envoyé par lemondefr. - L'actualité du moment en vidéo.
Le 28 février 2008, la médiation de Kofi Annan aboutit à un partage du pouvoir et à la mise en place d’un gouvernement de grande coalition (parité des membres de la majorité présidentielle (PNU) et de l’opposition (ODM)). Un poste de Premier Ministre est créé pour Raila Odinga et deux postes de vice-premiers ministres sont confiés respectivement à l’ODM et au PNU.
La médiation Annan, prévoit la mise en place d’une série de commissions d’enquête et le traitement des causes profondes de la crise. Cette médiation publie, une liste détaillée des thèmes de fond qui ont été à l’origine de la crise kenyane et nécessitent une réforme notamment une nouvelle constitution et de nouvelles institutions. Si toutes les réformes avancent rapidement seule la question foncière et la décentralisation semblent encore bloquées.
Or le texte soumit aujourd’hui au referendum amorce une forme de décentralisation et tente de régler les difficultés foncières en limitant la surface des grandes propriétés pour réparer les injustices du passé (les terres étaient distribuer selon les alliances politiques). Autres enjeux la nouvelle Constitution limite les pouvoirs du président, crée un sénat, donne plus de pouvoir au Parlement et des dispositions pour garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Des expropriations bientôt au Kenya ?
De fait les oppositions à cette nouvelle constitution viennent de la région de la Vallée du Rift (en rouge sur le carte) et plus particulièrement l’ancien président Daniel arap Moi, et le ministre de l’éducation supérieur William Ruto. Les Chrétiens s’y opposent aussi car elle comporte aussi des lois controversées sur l'avortement thérapeutique et le maintien des tribunaux islamiques familiaux.
Un système électronique qui transmettra les résultats par SMS et par ordinateur, parallèlement aux procès verbaux a été mis en place afin d’éviter les fraudes observées en 2007.
Pour beaucoup d’électeurs voter « oui » est un moyen d’éviter les violences de 2008 car si les réformes ne sont pas mises en place, elles pourraient renaitre lors des prochaines élections en 2012.
Sources : MAE/RFI
Rappel des faits :
Le Kenya a longtemps été réputé pour sa stabilité politique :
- 1992 : instauration du multipartisme
- 2002 : le président Moi au pouvoir depuis 1978 accepte la victoire de l’opposition représenté par Mwai Kibaki qui profitera de son mandat de 5 ans pour solidifier le bilan macro-économique de croissance et la liberté d’expression.
Pourquoi une telle violence en 2007 lorsque Kibaki se représente aux élections ?
Malgré des réformes réelles Kibaki ne serait pas allé assez loin :
-la lutte contre la corruption a été trop timide
-insuffisance des programmes sociaux, de fait les fruits de la croissance n’ont pas été perçu par la population (58% de la population vit avec moins d’un dollar par jour)
- rancœurs face à l’influence prépondérante de l’ethnie kikuyu sur la politique et l’économie
- problèmes fonciers, dans l’Ouest du pays et sur la Côte
- les bavures policières dans la lutte contre la secte fondamentaliste et mafieuse Mungiki, très populaire auprès des populations pauvres (la police aurait procédé à des « assassinats extrajudiciaires » sans doute 500 en 6 mois.
27 décembre 2007 : les élections ont donné à tord la victoire de Mwai Kibaki. Les violences qui ont suivi auraient provoquées la mort de 1 500 Kenyans et 500 000 déplacés.
Au Kenya, le spectre de la guerre civile
envoyé par lemondefr. - L'actualité du moment en vidéo.
Le 28 février 2008, la médiation de Kofi Annan aboutit à un partage du pouvoir et à la mise en place d’un gouvernement de grande coalition (parité des membres de la majorité présidentielle (PNU) et de l’opposition (ODM)). Un poste de Premier Ministre est créé pour Raila Odinga et deux postes de vice-premiers ministres sont confiés respectivement à l’ODM et au PNU.
La médiation Annan, prévoit la mise en place d’une série de commissions d’enquête et le traitement des causes profondes de la crise. Cette médiation publie, une liste détaillée des thèmes de fond qui ont été à l’origine de la crise kenyane et nécessitent une réforme notamment une nouvelle constitution et de nouvelles institutions. Si toutes les réformes avancent rapidement seule la question foncière et la décentralisation semblent encore bloquées.
Or le texte soumit aujourd’hui au referendum amorce une forme de décentralisation et tente de régler les difficultés foncières en limitant la surface des grandes propriétés pour réparer les injustices du passé (les terres étaient distribuer selon les alliances politiques). Autres enjeux la nouvelle Constitution limite les pouvoirs du président, crée un sénat, donne plus de pouvoir au Parlement et des dispositions pour garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Des expropriations bientôt au Kenya ?
De fait les oppositions à cette nouvelle constitution viennent de la région de la Vallée du Rift (en rouge sur le carte) et plus particulièrement l’ancien président Daniel arap Moi, et le ministre de l’éducation supérieur William Ruto. Les Chrétiens s’y opposent aussi car elle comporte aussi des lois controversées sur l'avortement thérapeutique et le maintien des tribunaux islamiques familiaux.
Un système électronique qui transmettra les résultats par SMS et par ordinateur, parallèlement aux procès verbaux a été mis en place afin d’éviter les fraudes observées en 2007.
Pour beaucoup d’électeurs voter « oui » est un moyen d’éviter les violences de 2008 car si les réformes ne sont pas mises en place, elles pourraient renaitre lors des prochaines élections en 2012.
Sources : MAE/RFI
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