Au terme du 15ème Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine qui avait ouvert ses portes dimanche dernier à Kampala, j'ai été très surprise de voir la presse internationale (
ICI) se faire l'écho
de l'envoi d'un bataillon djiboutien en Somalie.
En effet l’UA a décidé d’envoyer 2000 soldats de la paix supplémentaires (8000 au total) en Somalie mais d'après
le processus de Djibouti de 2008 les pays voisins de la Somalie ne peuvent pas envoyer de troupes. Le président Djiboutien l'a rappelé :
" La République de Djibouti est prête à apporter, à travers l'
envoi de formateurs, une assistance technique dans les domaines de l'administration, notamment la gestion du personnel, du matériel et des finances des forces de sécurité du TFG".
“ Nous sommes également disposés à apporter une
assistance technique au niveau opérationnel de l'Etat major" a t-il ajouté et de préciser aussi "l'envoi d'une mission technique militaire destinée a mettre en place une unité de génie civile afin d'aider à la réhabilitation des structures et des bâtiments militaires de ce pays".
Par ailleurs le mandat de l'AMISOM devrait permettre aux troupes d'"imposer" la paix et pas seulement de la maintenir.
Mais le passage au chap.VII de la Charte des Nations Unies ne devrait pas être aisé.
Fin février 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM en anglais).
Néanmoins l’AMISOM est trop faible et manque de moyens, de connaissances et de buts comme l’UNISOM auparavant. De plus seuls l’Ouganda et le Burundi ont envoyé des troupes soit la moitié des effectifs prévus. La mission était envisagée comme une opération transitoire jusqu’au déploiement d’une force onusienne or aucune des étapes prévues par le mandat de la mission n’a été réalisée : stabiliser la situation à Mogadiscio et consolider la stabilisation d’autres régions du Sud au moment où la force atteindrait sa pleine capacité opérationnelle.
Le mandat même de la mission l’exposait dès le départ aux attaques des insurgés puisqu’elle devait protéger les Institutions fédérales de transition, elles-mêmes contestés. La seule solution envisagée est un renforcement des effectifs de l’AMISOM et son remplacement à court terme par une intervention multinationale agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte de l’ONU ou une opération de maintien de la paix onusienne.
Donc du coup l'effort de Djibouti participe aux 4000 pax promis par l'UA mais pas au 2000 soldats de la paix c'est bien ça ?
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