Fin octobre le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a effectué une tournée en Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Ghana, Togo et Bénin.
L’objectif non affiché au Bénin était de s’entretenir avec les autorités sur la possibilité de faire transiter, par le port de béninois, de l’uranium nigérien. Selon la Lettre du Continent « Téhéran aurait promis, en contrepartie, de soutenir financièrement et logistiquement, Thomas Boni Yayi pour la présidentielle de mars 2011 ».
Ces discussions ne sont pas du goût des Américains et Susan Tuller la chargée d’affaires de l’ambassade a été reçue le 4 novembre par la présidence pour évoqué « un précédent fâcheux pour les relations entre les deux pays si le Bénin se prêtait au jeu de Téhéran ».
Au Mali c’est le site d’uranium de Taoudenni, au nord-est du pays qui attise les convoitises de Téhéran.
Le gouvernement nigérien compte tirer parti des convoitises mondiales pour l’uranium, liées à la relance de l’énergie nucléaire. Ainsi, l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs, dont les parcs de centrales nucléaires sont appelés à connaître une croissance très rapide, aiguise la concurrence pour ce minerai.
En Guinée Bissau les Iraniens devraient former les soldats bissau-guinéens et installer une station relais de télécommunication dans le pays.
Mi-novembre c'est une cargaison d'armes en provenance d'Iran qui a été saisie dans le port de Lagos. Elle n'était pas destinée au Nigeria mais à un autre "Etat de l'Afrique occidentale", a déclaré ensuite le chef de la diplomatie iranienne.
Plus d'informations sur les activités de l'Iran en Afrique : ICI
mercredi 24 novembre 2010
mardi 23 novembre 2010
AQMI dans le Sahel, une stratégie de survie (2/3)
Revenons à notre trilogie débutée ICI et essayons de comprendre pourquoi AQMI est descendu plus au Sud de son terrain d’action traditionnel ?
Trois types d’acteurs principaux organisent la zone saharo-sahélienne:
- ceux voulant contrôler les ressources minières
- ceux l’utilisant comme siège pour des trafics en tout genre (cocaïne, humains, armes…)
- AQMI l’utilisant comme refuge
- ceux voulant contrôler les ressources minières
- ceux l’utilisant comme siège pour des trafics en tout genre (cocaïne, humains, armes…)
- AQMI l’utilisant comme refuge
La combinaison de ces 3 éléments provoque la crise actuelle.
1) La présence de minerais stratégique oblige certains Etats à déployer des troupes (la France au Niger, des troupes prépositionnées en Mauritanie et au Burkina Faso). Les Etats-Unis lançaient dès 2002 l’initiative Pan Sahel et organisent aujourd’hui les exercices militaires Flintlock. La Chine a fait une entrée remarquée dans la région il y a quelques années, l’Iran s’intéresse aux minerais stratégiques (ICI)…etc L’intensification de la présence de ces acteurs extérieurs tant au niveau économique que militaire, dans une zone déjà fragilisée, peu déstabiliser des régimes et des Etats déjà faibles.
2) La faction saharienne du GSPC qui opérait dans cet espace a toujours été considérée plus comme une organisation criminelle qu’un groupe terroriste conventionnel du fait de son engagement dans le trafic d’armes, de drogue et de cigarettes (nous y reviendrons dans un prochain billet). La criminalité transnationale en Afrique de l’Ouest est fortement développée : trafic de drogue et d’êtres humains, trafic d’armes….Le Sahel est devenu récemment une véritable plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique latine vers l’Europe (voir ICI et explications de Christophe Champin)
Pour Medhi Taj le risque est de voir les narcotrafiquants créer « de nouveaux marchés nationaux et régionaux pour acheminer leurs produits. Ayant besoin de sécuriser le transit de leur marchandise, ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement ».
Pour Medhi Taj le risque est de voir les narcotrafiquants créer « de nouveaux marchés nationaux et régionaux pour acheminer leurs produits. Ayant besoin de sécuriser le transit de leur marchandise, ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement ».
3) Cibles et tactiques d’AQMI :
Droukdel, le chef d’AQMI, a fait allégeance à AQ en septembre 2006 et le groupe a adopté les méthodes d’Al Qaïda
Dans le passé les attaques du GSPC ressemblaient beaucoup aux opérations de guérillas rurales menées par les rebelles algériens pendant la guerre d’indépendance (54-62): des embuscades sur des routes contre des convois ou véhicules militaires. AQMI continue de porter ses attaques principalement sur des cibles militaires ou sécuritaires. Cependant depuis que notamment en attaquant plus souvent des cibles urbaines (attentat contre le siège du HCR à Alger en 2007). Dorénavant les attaques sont filmées et les attentats suicides se multiplient : « We have decided to adopt the sytle of martyrdom operations in the confrontations with our enemies from now on » (Droukdel, Al Jazeera le 8 mai 2007). Ces méthodes contestées ont créées des tensions au sein du mouvement.
Les cibles sont de plus en plus souvent des civils occidentaux, chronologie sommaire:
11 décembre 2007 : 2 attentats à la voitures piégés à Alger 72 morts et 100 blessés
Février 2008 : 2 Autrichiens kidnappés en Tunisie
14 décembre 2008 : kidnapping de Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU et ancien ambassadeur du Canada au Niger et son adjoint Louis Guay, ancien ambassadeur du Canada au Gabon, dans la région de Tillaberi, dans l'ouest du Niger.
23 janvier 2009 : 4 touristes européens (2 Suisses, 1 Allemande, 1 Britannique : Edwen Dyer assassiné le 31 mai 2009) enlevés à la frontière entre le Mali et le Niger, alors qu'ils revenaient d'assister au festival de culture nomade «Tamadachit N'Azawagh » d'Andéramboukane (Mali). Robert Fowler est libéré le 22 avril avec l’Allemande et la Suisse.
Juin 2009 : embuscade sur un convoi de sécurité en Algérie 18 policiers tués et 1 civil
23 juin : assassinat d’un américains à Nouakchott en Mauritanie
29 Juillet : 20 soldats Algériens tués dans la province de Tipaza (IED et embuscade)
8 août : 2 gardes de sécurité sont blessés dans l’attaque suicide devant l’ambassade de France en Mauritanie
11 décembre 2007 : 2 attentats à la voitures piégés à Alger 72 morts et 100 blessés
Février 2008 : 2 Autrichiens kidnappés en Tunisie
14 décembre 2008 : kidnapping de Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU et ancien ambassadeur du Canada au Niger et son adjoint Louis Guay, ancien ambassadeur du Canada au Gabon, dans la région de Tillaberi, dans l'ouest du Niger.
23 janvier 2009 : 4 touristes européens (2 Suisses, 1 Allemande, 1 Britannique : Edwen Dyer assassiné le 31 mai 2009) enlevés à la frontière entre le Mali et le Niger, alors qu'ils revenaient d'assister au festival de culture nomade «Tamadachit N'Azawagh » d'Andéramboukane (Mali). Robert Fowler est libéré le 22 avril avec l’Allemande et la Suisse.
Juin 2009 : embuscade sur un convoi de sécurité en Algérie 18 policiers tués et 1 civil
23 juin : assassinat d’un américains à Nouakchott en Mauritanie
29 Juillet : 20 soldats Algériens tués dans la province de Tipaza (IED et embuscade)
8 août : 2 gardes de sécurité sont blessés dans l’attaque suicide devant l’ambassade de France en Mauritanie
25 novembre 2009 : enlèvement de Pierre Camatte au Mali
29 novembre 2009 : enlèvement de 3 Espagnols travailleurs humanitaires en Mauritanie
8 décembre 2009 : AQMI reconnait être responsable des enlèvements
31 décembre 2009 : il demande une rançon de 7 millions de $ pour la libération des 4 otages + la libération de 4 militants d’AQMI détenus au Mali
18 décembre 2009 : enlèvement de 2 Italiens en Mauritanie et leur chauffeur ivoirien
24 juillet 2010 : assassinat de Michel Germaneau
Aout 2010 : 3 militaires tués et en Algérie par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi près de Baghlia, à l'Est d'Alger
15 septembre 2010 : Enlèvement au Niger de 5 Français et leurs 2 accompagnateurs
29 novembre 2009 : enlèvement de 3 Espagnols travailleurs humanitaires en Mauritanie
8 décembre 2009 : AQMI reconnait être responsable des enlèvements
31 décembre 2009 : il demande une rançon de 7 millions de $ pour la libération des 4 otages + la libération de 4 militants d’AQMI détenus au Mali
18 décembre 2009 : enlèvement de 2 Italiens en Mauritanie et leur chauffeur ivoirien
24 juillet 2010 : assassinat de Michel Germaneau
Aout 2010 : 3 militaires tués et en Algérie par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi près de Baghlia, à l'Est d'Alger
15 septembre 2010 : Enlèvement au Niger de 5 Français et leurs 2 accompagnateurs
Recrutement d’AQMI: Bien que beaucoup de cadres du groupe ont exprimé leur réticences quant à s’aligner sur Al Qaïda et adopter ses stratégies, il y a pourtant des signes que le rapprochement avec Al Quaïda a aidé le groupe à recruter des jeunes hommes qui voulaient combattre en Iraq et qu’ils ont ensuite utilisés pour des opérations locales. Par ailleurs comme les forces de la coalition quittent l’Irak il y a de fortes chances pour que des vétérans Algériens du conflit retournent au pays et complètent les forces d’AQMI.
AQMI opère dans le sud du désert. Les rapports soulignent que de nombreux endroits du Mali seraient des sanctuaires pour AQMI notamment Tombouctou et Kidal. Ces régions montagneuses offrent protection pour des camps d’entrainement Ces endroit sont aussi des lieux de vie pour les Touaregs (attention au amalgames trop rapides de nombreuses tensions existent aussi entre les Touaregs et AQMI).
AQMI opère dans le sud du désert. Les rapports soulignent que de nombreux endroits du Mali seraient des sanctuaires pour AQMI notamment Tombouctou et Kidal. Ces régions montagneuses offrent protection pour des camps d’entrainement Ces endroit sont aussi des lieux de vie pour les Touaregs (attention au amalgames trop rapides de nombreuses tensions existent aussi entre les Touaregs et AQMI).
Deux hypothèses permettent d’expliquer la descente d’AQMI dans l’espace saharo-sahélien : se rapprocher des réseaux de banditisme et donc obtenir de nouveaux financements et se mettre à l’abri de la répression de l’Etat algérien. Pour survivre le groupe a développé son action plus au Sud.
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lundi 22 novembre 2010
Mister Marlboro : du bandit au terroriste
La frontière entre le banditisme et le terrorisme est ténue en Afrique de l’Ouest, portrait d’un trafiquant « reconverti » dans le terrorisme.
Abdelkader Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, "le Borgne », leader de la katiba "El moulathamoun" est actif dans le nord du Mali et en Mauritanie depuis une quinzaine d’année. Surnommé « Mister Marlboro » il supervise les trafics de cigarettes, de drogues, d’armes, de migrants…Sa longévité dans ce bannditisme est facilité par son intégration dans la population locale où il bénéficie de nombreux soutiens (il est même marié à une notable touarègue du Mali).
"Mokhtar Belmokhtar est plus un contrebandier qu’un terroriste, précise le journaliste Anis Rahmani. Il a utilisé le GSPC, et maintenant Aqmi, pour faire du trafic au nom de l’islam. En réalité, il recherche simplement de l’argent." Pour Alain Rodier, du CF2R "la direction d'Aqmi ne peut se passer de ses services. C’est lui qui fournit en grande partie le mouvement en véhicules et en armement grâce à son activité de contrebandier, qu’il exerce dans la région depuis 1995."
C’est son groupe qui a enlevé, en novembre 2009, en Mauritanie, deux humanitaires espagnols.
Source : France 24
Abdelkader Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, "le Borgne », leader de la katiba "El moulathamoun" est actif dans le nord du Mali et en Mauritanie depuis une quinzaine d’année. Surnommé « Mister Marlboro » il supervise les trafics de cigarettes, de drogues, d’armes, de migrants…Sa longévité dans ce bannditisme est facilité par son intégration dans la population locale où il bénéficie de nombreux soutiens (il est même marié à une notable touarègue du Mali).
"Mokhtar Belmokhtar est plus un contrebandier qu’un terroriste, précise le journaliste Anis Rahmani. Il a utilisé le GSPC, et maintenant Aqmi, pour faire du trafic au nom de l’islam. En réalité, il recherche simplement de l’argent." Pour Alain Rodier, du CF2R "la direction d'Aqmi ne peut se passer de ses services. C’est lui qui fournit en grande partie le mouvement en véhicules et en armement grâce à son activité de contrebandier, qu’il exerce dans la région depuis 1995."
C’est son groupe qui a enlevé, en novembre 2009, en Mauritanie, deux humanitaires espagnols.
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dimanche 21 novembre 2010
La LRA traquée peut-elle renaitre ?
Cette semaine Le Monde Magazine consacre un excellent article à la LRA (ICI), cette rébellion ougandaise qui sévit entre l'Ouganda, la RDC, la RCA et le Soudan (nous en avions déjà parlé ICI)
Le reportage est réalisé par Jonathan Littell (le prix Goncourt 2006 pour "Les Bienveillantes". L'auteur s'est rendu dans le nord est de la République Démocratique du Congo comprendre les méfaits de cette rébellion estimée à 400 combattants (dont 250 Acholis puisqu'au départ ce mouvement est un mouvement populaire d’autodéfense des populations Acholi du nord du pays, face à la prise de pouvoir de Museveni, et donc des ethnies du Sud-ouest) sur la population locale.
Il a rencontré des enfants enlevés : "Vu d'Europe ça parait loin, ces histoires d'enlèvements d'enfants, encore un des innombrables malheurs d'une guerre africaine comme il y en a tant. Mais essayer d'imaginer, de manière sérieuse, qu'on vous prenne un beau jour votre enfant. Vous l'avez laissé seul à la maison pour allez faire une course, et à votre retour il n'est plus là; il rentre de l'école, proche de quelques centaines de mètres, avec ses camarades, et n'arrive jamais. Imaginez alors la panique, l'incrédulité, les appels désespérés, les réponses résignées et fatalistes de la police, la longue attente, celle qui dure parfois jusqu'à la fin de vos jours. Imaginez ne jamais savoir si votre enfant est vivant ou mort, si vous le reverrez un jour ou non".
Et de conclure son enquête : "L'image de la LRA qui se dégage de ces informations est celle d'une nuée de groupuscule traqués aux abois : et il semble en effet qu'il suffirait, comme le pensent les Ougandais, de tuer ou de capturer Kony et quelques-uns de ses principaux lieutenants pour que le mouvement s'effondre (...) Mécaniquement on entre dans un jeu d'attrition. Chaque homme tué ou capturé est un homme de moins pour Kony".
Mais surtout Jonathant Littell ne manque de mettre en perspective cette rébellion avec les prochaines échéances électorales au Sud Soudan car Khartoum devrait difficilement accepter l'indépendance de cette riche région : "(...) personne ne sait ce qu'il planifie : une guerre frontale, ouverte ? Ou, comme par le passé, un soutien à des groupes rebelles, pour déstabiliser le Sud ? Dans les 2 cas, la LRA pourrait redevenir une pièce maitresse dans son jeu. Et comme le dit Ledio Cakaj, "Kony s'adapte vite. Il essaye de maintenir l'"acholiété" du mouvement, oui, mais si on lui donnait des armes, du soutien, de l'assistance logistique et médicale, il n'aurait aucune hésitation pour recruter une grande force non-acholi". Et redevenir la menace virulente qu'il était au début des années 2000."
Le reportage est réalisé par Jonathan Littell (le prix Goncourt 2006 pour "Les Bienveillantes". L'auteur s'est rendu dans le nord est de la République Démocratique du Congo comprendre les méfaits de cette rébellion estimée à 400 combattants (dont 250 Acholis puisqu'au départ ce mouvement est un mouvement populaire d’autodéfense des populations Acholi du nord du pays, face à la prise de pouvoir de Museveni, et donc des ethnies du Sud-ouest) sur la population locale.
Il a rencontré des enfants enlevés : "Vu d'Europe ça parait loin, ces histoires d'enlèvements d'enfants, encore un des innombrables malheurs d'une guerre africaine comme il y en a tant. Mais essayer d'imaginer, de manière sérieuse, qu'on vous prenne un beau jour votre enfant. Vous l'avez laissé seul à la maison pour allez faire une course, et à votre retour il n'est plus là; il rentre de l'école, proche de quelques centaines de mètres, avec ses camarades, et n'arrive jamais. Imaginez alors la panique, l'incrédulité, les appels désespérés, les réponses résignées et fatalistes de la police, la longue attente, celle qui dure parfois jusqu'à la fin de vos jours. Imaginez ne jamais savoir si votre enfant est vivant ou mort, si vous le reverrez un jour ou non".
Et de conclure son enquête : "L'image de la LRA qui se dégage de ces informations est celle d'une nuée de groupuscule traqués aux abois : et il semble en effet qu'il suffirait, comme le pensent les Ougandais, de tuer ou de capturer Kony et quelques-uns de ses principaux lieutenants pour que le mouvement s'effondre (...) Mécaniquement on entre dans un jeu d'attrition. Chaque homme tué ou capturé est un homme de moins pour Kony".
Mais surtout Jonathant Littell ne manque de mettre en perspective cette rébellion avec les prochaines échéances électorales au Sud Soudan car Khartoum devrait difficilement accepter l'indépendance de cette riche région : "(...) personne ne sait ce qu'il planifie : une guerre frontale, ouverte ? Ou, comme par le passé, un soutien à des groupes rebelles, pour déstabiliser le Sud ? Dans les 2 cas, la LRA pourrait redevenir une pièce maitresse dans son jeu. Et comme le dit Ledio Cakaj, "Kony s'adapte vite. Il essaye de maintenir l'"acholiété" du mouvement, oui, mais si on lui donnait des armes, du soutien, de l'assistance logistique et médicale, il n'aurait aucune hésitation pour recruter une grande force non-acholi". Et redevenir la menace virulente qu'il était au début des années 2000."
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samedi 20 novembre 2010
L'Afrique au coeur d'un vaste réseau de trafics
La carte dans son intégralité ICI
Les flèches rouges : le trafic d'armes légères
Les flèches grises : la cocaïne en provenance d'Amérique Latine
Les flèches vertes : l'exportation de cannabis et de khat (les pays producteurs en vert)
Les flèches oranges : exportation de médicaments frelatés
Les pays en roses : les gros acheteurs d'armes
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vendredi 19 novembre 2010
L'Iran veut défendre les opprimés en Afrique
Deux articles lus cette semaine dans la Lettre de l'Océan Indien (LOI) et la Lettre du Continent ont montré l'intérêt croissant de l'Iran pour le continent africain et dans deux régions différentes : en Afrique de l'Ouest (prochain billet) et en Afrique de l'Est, plus particulièrement à Djibouti.
Le 8 novembre dernier, le président de l'Assemblée nationale djiboutienne, Idriss Arnaoud Ali (photo), était en visite en Iran. En effet le nouveau Parlement djiboutien est financé par l'Iran (10 millions de dollars). Lors de cette rencontre Ali Larijani, l'homolgue iranien d'Idriss Arnaoud Ali, a déclaré que la défense des opprimés spécialement en Afrique, était la stratégie de la République islamique d’Iran. Djibouti avait déjà demandé à Téhéran de jouer les médiateur dans son conflit frontalier contre l'Erythrée, finalisée assurée par le Qatar. On apprend également dans la LOI que : "Téhéran a déjà contourné des sanctions internationales en utilisant Djibouti comme fausse destination finale pour des achats de produits pétroliers au Moyen-Orient"....
mardi 16 novembre 2010
Vous n'y passerez pas vos vacances....
Une étude de la société britannique Maplecroft vient de classer la Somalie à la première place dans son « Indice du risque terroriste » (TRI). On y apprend que 1437 personnes ont été tuées lors de 556 actes terroristes de juin 2009 à juin 2010 : « elle compte le plus grand nombre de morts par terrorisme per capita et a surpassé l’Irak et l’Afghanistan au niveau du nombre de morts par attaque terroriste ».
Elle était classée 4ème l'année précédente
L'Indice du risque terroriste (TRI) est établi chaque année sur la base du nombre et de l'intensité des attentats, ainsi que sur l'histoire du pays en la matière.
En rouge : risque extreme, en orange haut risque, en jaune risque moyen, en vert risque faible.
1 Somalia Extreme
2 Pakistan Extreme
3 Iraq Extreme
4 Afghanistan Extreme
5 P.OT Extreme
6 Colombia Extreme
7 Thailand Extreme
8 Philippines Extreme
9 Yemen Extreme : hausse "très significative du nombre des actes terroristes", avec 109 attentats sur la période considérée. L'organisation Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP) "suscite des inquiétudes grandissantes".
10 Russia Extreme
33 Etats-Unis
44 France
lundi 15 novembre 2010
Nouveau gouvernement et anciennes pratiques (MAJ)
Le gouvernement Fillon III vient d’être nommé et Michele Alliot Marie hérite des Affaires étrangères. Quelles conséquences pour les relations de la France avec le continent africain ?
Pas grand-chose en fait, décryptages :
1) Un geste qui devrait être bien perçu sur le continent : la disparition du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, l’un des engagements forts de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et qui a suscité un véritable tollé tant sur le continent qu’en France. Chargé de mettre en œuvre la politique d’«immigration choisie» promue par la loi du 24 juillet 2006, ce ministère avait pour mission, entre autres, de définir des plafonds annuels d’entrées, et des quotas d'immigration par régions, de durcir les conditions du regroupement familial et de mettre en place des tests ADN… Ces mesures combinées au durcissement des conditions de séjour et d’obtention de visa ainsi qu’à la montée de l’extrême droite en France depuis 2002 et le rôle qu’a pu jouer Nicolas Sarkozy dans les émeutes de banlieues en 2005 ont changé la perception qu’avaient les Africains de la patrie des droits de l’homme.
2) Claude Géant reste secrétaire général de l'Élysée et devrait continuer à régner en maître sur les questions sensibles du continent.
3) Jean-Marie Bockel qui clamait en août 2007 vouloir la mort de françafrique : « Le pré-carré n’existe plus ! », « je veux signer l’acte de décès de la Françafrique », avait perdu le ministère de la coopération, il est aujourd’hui parmi les sortants du nouveau gouvernement.
4) Rama Yade, née au Sénégal, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Droits de l’homme jusqu’en juin 2009 avant d’être secrétaire d'État chargée des Sports est également parmi les sortants.
5) Les précédentes fonctions de Michel Alliot Marie au ministère de l’Intérieur l’ont amené (notamment lors d’un déplacement fin octobre en Algérie) à traiter des problématiques sécuritaires dans le Sahel. Première femme à la tête de ce ministère, elle est docteur en droit et en sciences politiques elle est également titulaire d’un Certificat de droit et d'économie des pays d'Afrique et d'une maîtrise d'ethnologie.
6) Henri de Raincourt est nommé ministre auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Coopération (il n'y avait plus de ministre de la coopération depuis la démission d'Alain Joyandet, qui lui était secrétaire d'Etat à la Coopération, cet été...). Cet ancien sénateur plutôt connaisseur du monde agricole n'a aucune expérience de la diplomatie et encore moins du continent africain, de fait les questions clés resteront à l'Elysée.
Conclusions : La conduite de N. Sarkozy dans quelques crises (gestion de la crise tchadienne en février 2008 ou son silence lors de la répression des émeutes au Cameroun la même année) s’est caractérisée par les « mauvaises manières » du passé : omnipotence de l’Elysée, clientélisme, et logiques affectives et le nouveau gouvernement ne préfigure pas de grands changements. Un ensemble bien trop éloigné du nécessaire pragmatisme que demandait la politique d’influence d’envergure qui préfigurait dans les discours avant son élection et au début de son mandat...
Pas grand-chose en fait, décryptages :
1) Un geste qui devrait être bien perçu sur le continent : la disparition du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, l’un des engagements forts de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et qui a suscité un véritable tollé tant sur le continent qu’en France. Chargé de mettre en œuvre la politique d’«immigration choisie» promue par la loi du 24 juillet 2006, ce ministère avait pour mission, entre autres, de définir des plafonds annuels d’entrées, et des quotas d'immigration par régions, de durcir les conditions du regroupement familial et de mettre en place des tests ADN… Ces mesures combinées au durcissement des conditions de séjour et d’obtention de visa ainsi qu’à la montée de l’extrême droite en France depuis 2002 et le rôle qu’a pu jouer Nicolas Sarkozy dans les émeutes de banlieues en 2005 ont changé la perception qu’avaient les Africains de la patrie des droits de l’homme.
2) Claude Géant reste secrétaire général de l'Élysée et devrait continuer à régner en maître sur les questions sensibles du continent.
3) Jean-Marie Bockel qui clamait en août 2007 vouloir la mort de françafrique : « Le pré-carré n’existe plus ! », « je veux signer l’acte de décès de la Françafrique », avait perdu le ministère de la coopération, il est aujourd’hui parmi les sortants du nouveau gouvernement.
4) Rama Yade, née au Sénégal, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Droits de l’homme jusqu’en juin 2009 avant d’être secrétaire d'État chargée des Sports est également parmi les sortants.
5) Les précédentes fonctions de Michel Alliot Marie au ministère de l’Intérieur l’ont amené (notamment lors d’un déplacement fin octobre en Algérie) à traiter des problématiques sécuritaires dans le Sahel. Première femme à la tête de ce ministère, elle est docteur en droit et en sciences politiques elle est également titulaire d’un Certificat de droit et d'économie des pays d'Afrique et d'une maîtrise d'ethnologie.
6) Henri de Raincourt est nommé ministre auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Coopération (il n'y avait plus de ministre de la coopération depuis la démission d'Alain Joyandet, qui lui était secrétaire d'Etat à la Coopération, cet été...). Cet ancien sénateur plutôt connaisseur du monde agricole n'a aucune expérience de la diplomatie et encore moins du continent africain, de fait les questions clés resteront à l'Elysée.
Conclusions : La conduite de N. Sarkozy dans quelques crises (gestion de la crise tchadienne en février 2008 ou son silence lors de la répression des émeutes au Cameroun la même année) s’est caractérisée par les « mauvaises manières » du passé : omnipotence de l’Elysée, clientélisme, et logiques affectives et le nouveau gouvernement ne préfigure pas de grands changements. Un ensemble bien trop éloigné du nécessaire pragmatisme que demandait la politique d’influence d’envergure qui préfigurait dans les discours avant son élection et au début de son mandat...
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dimanche 14 novembre 2010
Doing Business en Afrique
27 économies d’Afrique subsaharienne ont mis en œuvre 49 réformes réglementaires pour améliorer leur climat des affaires.
Pour la troisième année consécutive, l’Île Maurice (20e au classement global) est l’économie de la région la mieux classée en termes de facilité de faire des affaires pour les entreprises locales.
Le Rwanda, qui a progressé de 12 places, le Cap-Vert et la Zambie de 10 et 8 places respectivement, font également partie des bons élèves du continent. Ces trois pays figurent parmi les 10 économies du monde qui ont le plus amélioré leur climat des affaires.
Cette année, une des tendances relevées pour les économies africaines a trait à l’amélioration des procédures relatives au commerce transfrontalier. Près de 30 % des réformes adoptées l’année dernière sur la facilitation du commerce transfrontalier à l’échelle mondiale ont eu lieu en Afrique subsaharienne.
Détail des réformes en Afrique subsaharienne ICI
La liste :
Maurice: 20
Afrique du Sud: 34
Botswana : 52
Rwanda: 58
Ghana : 67
Namibie : 69
Zambie : 76
Seychelles: 95
Kenya : 98
Éthiopie: 104
Swaziland : 118
Ouganda: 122
RUSSIE : 123
Mozambique: 126
Tanzanie : 128
Cap Vert: 132
Malawi: 133
Nigéria: 137
Lesotho : 138
Madagascar: 140
Sierra Leone: 143
Gambie: 146
Sénégal : 152
Burkina Faso: 151
Mali: 153
Soudan : 154
Liberia : 155
Gabon : 156
Zimbabwe: 157
Comores : 159
Togo : 160
Angola: 163
Guinée équatoriale: 164
Mauritanie : 165
Cameroun: 168
Côte d’Ivoire: 169
Bénin: 170
Niger: 173
République démocratique du Congo: 175
Guinée-Bissau: 176
République du Congo: 177
Sao Tomé-et-Príncipe: 178
Guinée: 179
Érythrée : 180
Burundi: 181
République centrafricaine: 182
Tchad: 183
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Bussiness,
Rwanda,
Traité sur le Commerce des Armes
samedi 13 novembre 2010
Le Cinquantenaire des indépendances africaines, 1960-2010
Lundi la ville du Kremlin-Bicêtre (94270) organise une conférence-débat sur le thème : La question postcoloniale, un défi pour la Nation ? Yves LACOSTE animera cette conférence puis débattra avec la salle ( à 20H00 en salle du Conseil municipal / 1, place Jean Jaurès / 94270 LE KREMLIN-BICETRE).
Toute la semaine la ville programme des manifestations qui se dérouleront dans le cadre du cinquantenaire des indépendances africaines.
Dimanche 14 novembre
17h-18h30. Table-ronde : “1962-2010, 48 ans de relations franco-algériennes”, avec Georges Morin, auteur de Algérie, idées reçues
Lundi 15 novembre
20h-21h30. Rencontre-débat dans le cadre des “Causeries du Kremlin-Bicêtre” : “La question post-coloniale”, par Yves Lacoste, professeur à Paris VIII, fondateur de la revue Hérodote.
Mercredi 17 novembre
20h-21h30. Table ronde : “Les écrivains et les indépendances africaines”, avec Jacques Chevrier, spécialiste de la littérature africaine, Sami Tchak, écrivain d’origine togolaise (Grand prix littéraire d’Afrique noire 2004), Babacar Sall, écrivain d’origine sénégalaise, et Kossi Efoui, écrivain d’origine togolaise (prix Kourouma 2009).
Dimanche 21 novembre
16h-17h30. Table ronde : “La Guinée Conakry : Indépendance et dépendances”, avec Bader Kaba, président du “Comité du 28 septembre”, Dominique Robin, artiste, Doura Barry, musicien, et Yves de Clerck, de l’ONG Fidesco.
17h30. Rencontre avec Dominique Robin autour de son livre Un dispensaire en Guinée.
18h-19h. Concert : Doura Barry chante Les airs des indépendances en Guinée Conakry.
Jusqu’au samedi 11 décembre
Exposition sur Léopold Sédar Senghor à la Bibliothèque
Toute la semaine la ville programme des manifestations qui se dérouleront dans le cadre du cinquantenaire des indépendances africaines.
Dimanche 14 novembre
17h-18h30. Table-ronde : “1962-2010, 48 ans de relations franco-algériennes”, avec Georges Morin, auteur de Algérie, idées reçues
Lundi 15 novembre
20h-21h30. Rencontre-débat dans le cadre des “Causeries du Kremlin-Bicêtre” : “La question post-coloniale”, par Yves Lacoste, professeur à Paris VIII, fondateur de la revue Hérodote.
Mercredi 17 novembre
20h-21h30. Table ronde : “Les écrivains et les indépendances africaines”, avec Jacques Chevrier, spécialiste de la littérature africaine, Sami Tchak, écrivain d’origine togolaise (Grand prix littéraire d’Afrique noire 2004), Babacar Sall, écrivain d’origine sénégalaise, et Kossi Efoui, écrivain d’origine togolaise (prix Kourouma 2009).
Dimanche 21 novembre
16h-17h30. Table ronde : “La Guinée Conakry : Indépendance et dépendances”, avec Bader Kaba, président du “Comité du 28 septembre”, Dominique Robin, artiste, Doura Barry, musicien, et Yves de Clerck, de l’ONG Fidesco.
17h30. Rencontre avec Dominique Robin autour de son livre Un dispensaire en Guinée.
18h-19h. Concert : Doura Barry chante Les airs des indépendances en Guinée Conakry.
Jusqu’au samedi 11 décembre
Exposition sur Léopold Sédar Senghor à la Bibliothèque
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