lundi 4 octobre 2010

Demain 40 700 soldats en Somalie (MàJ 5/10/10)

Mon titre est un peu provocateur je vous l'accorde mais il représente le nombre de soldats qu'il faudrait déployer en Somalie si on voulait atteindre le même ratio troupe/population qu'en Afghanistan.
Ce chiffre relativise l'envoie de 2000 hommes afin de renforcer les 6000 de l'AMISOM déjà sur place.
Mais surtout le renforcement des troupes n'est pas une réponse réaliste d'autant que la mission de maintien de la paix de l'AMISOM est tronquée...en Somalie il n'y a pas de paix à maintenir puisqu'il n'y a même pas d'accord de paix...
Le 5 octobre le président ougandais déclarait lors d’une réunion avec des membres du Comité militaire de l’UE que « l’Ouganda peut fournir seul les 20 000 soldats requis » par l’UA pour venir à bout des insurgés d’Al-Shebab.

dimanche 3 octobre 2010

Menace de conflit au Soudan


Le referundum sur l'indépendance du Sud Soudan n'est que dans 4 mois mais la tension monte au Soudan : Un conseiller présidentiel soudanais, Mustafa Osman Ismail, a déclaré que les jeunes et les étudiants devaient se préparer à faire la guerre si le Sud-Soudan réalisait son indépendance : "nous faisons la promotion de la paix (…) ceux qui viennent vers nous avec des intentions pacifiques nous leur tendons la main. Mais ceux qui veulent nous poignarder dans le dos, nous les confrontons face à face ». Par ailleurs les Sud-Soudanais vivant au Nord devraient perdre leurs citoyenneté en cas de sécession.

Source : Opération de paix

samedi 2 octobre 2010

AFRIQUE(S) - UNE AUTRE HISTOIRE DU 20E SIECLE

Une belle initiative du service public (France5) avec cette série documentaire de 4 épisodes de 90 minutes diffusée à partir du 10 octobre.



Résumé : "Jalonnée d'images d'archives inédites et de témoignages de personnalités africaines, cette série en quatre volets revient sur cent ans d'histoire du continent noir, à travers la voix de ceux qui, de près ou de loin, ont pris part à son réveil et l'ont fait entrer dans le XXIe siècle.

Elle propose une plongée dans le passé, de l'ère coloniale aux aventures de la démocratie, en passant par le bouillonnement des indépendances et les guerres civiles, l'effervescence des crises et les renouveaux culturels.."

La présentation de la série ICI

AFRIQUE(S) [Notez le pluriel dans l'intitulé ! ] - UNE AUTRE HISTOIRE DU 20E SIECLE :

Episode 1 (1885 - 1944) LE CREPUSCULE DE L'HOMME BLANC Dimanche 10 Octobre 2010 à 20:36
Episode 2 : L’Ouragan africain (1945-1964).

Episode 3 : Les Aventures chaotiques de la démocratie (1964-1989).

Episode 4 : La Longue Marche vers l’unité (1989-2010).

En parallèle le portail documentaires france5.fr propose une belle animation interactive. Composée de sept grandes thématiques qui jalonnent l'histoire africaine de 1885 à aujourd'hui : L'Afrique partagée ; L'Empire du silence ; Le Bal des indépendances ; Le Temps des dictatures ; L'Aurore des démocraties ; Vents nouveaux, vents contraires ; La Longue Marche vers l'unité. Un espace également enrichi d'interviews inédites de grandes personnalités africaines, d'archives de l'INA, de cartes et de textes complémentaires.

vendredi 1 octobre 2010

Les lectures du week end

A lire sur la toile :
- "L’Afrique, un partenaire stratégique ?" par Amandine Gnanguênon, chargée d'études à l'Irsem
- "Mozambique: Balancing Development, Politics and Security" par Jeremy Astill-Brown and Markus Weimer (Chatham House)
- "Text Messaging as a Weapon in Nigeria" par Asch Harwood (Council on Foreign Relations)
- "Electoral violence in Nigeria" par John Campbell et Ralph Bunche
- " Viol de guerre : non à l’impunité" Entrevue de Fannie Lafontaine effectuée par Pascale Guéricolas

jeudi 30 septembre 2010

Djibouti déçu par la France ?

Dans sa dernière parution la Lettre de l'Océan Indien titre l'un de ses articles "Djibouti préfère Washington à Paris".
Ce titre m'a un peu surprise au premier abord. L'article replace les relations frano-djiboutienne dans le contexte actuel de la négociation des accords de défense, le désaccord porterait sur la formation de l'armée djiboutienne par la France. Et d'ajouter " le désamour n'est jamais très loin dans les relations entre les deux pays". L'argument serait l'existence d'un rapport djiboutien sur le conflit frontalier avec l'Erythrée, rédigé en décembre 2009 par le ministère djiboutien des affaires étrangères :"La souveraineté de Djibouti sur le Ras Doumeira et l'île de Doumeira" où le gouvernement djiboutien souligne le "rôle positif et constructif joué par les Etats-Unis durant les différentes phases de cette crise douloureuse". Il souligne d'ailleurs en premier le soutiien "de la communauté Africaine, Arabe et internationale".
Alors qu'"avec force conviction (...)la France a, dès le début de cette crise, joué un rôle extrêmement négatif portant préjudice aux intérêts vitaux de Djibouti sur la Ras Doumeira et l'île de Doumeira. Cette attitude incompréhensible de la France, allié historique et soutien supposé indéfectible de la République de Djibouti dans ce type de circonstance, a profondément déçu le gouvernement et le peuple Djiboutien et risque d'affecter durablement les intérêts partagés entre les deux pays"
D'accord le gouvernement Djiboutien a pu être déçu de ne pas être plus soutenu par la France lors de cet conflit (la France a apporté un soutien logistique) mais de là à en conclure un étiolement des relations...

Sahel : recomposition des zones d'influence

Lundi dernier Thierry Garcin accueillait André Bourgeot (directeur d'études à l'EHESS) pour discuter de la recomposition des zones d'influence dans le Sahel (ICI).


Résumé : "Du Sénégal au Darfour soudanais, la bande saharo-sahélienne frappe par l’importance des distances, la pauvreté des grandes voies de communication (malgré les ancestrales routes des caravanes et les actuels trafics délictueux), les massifs montagneux localisés (Hoggar, Tibesti), la rareté de la végétation et de l’eau (sauf pour le fleuve Niger au Mali).

Monde hostile à l’homme, cette région constitue des « confins », des « marches », un limes aussi, à la tangence de plusieurs mondes. C’est le passage entre le désert et le Sahel puis la savane et la forêt, entre le monde arabe et le monde noir, entre l’islam et le christiano-animisme, entre les nomades (question touarègue spécifique) et les sédentaires. Les pays ont souvent des nords et des suds très différenciés voire contrariés. Le facteur ethnique peut jouer à plein. Et les capitales sont excentrées dans l’extrême-sud. L’unité ou l’identité nationale y est généralement très faible. Des ressources fossiles et minérales attirent les grandes compagnies internationales.

À noter aussi qu’en bordure, le Soudan devrait connaître une violente partition en 2011 et que la Corne de l’Afrique est profondément instable voire en partie démembrée (Somalie)."

mardi 28 septembre 2010

Un café avec le général Desportes


Nous y sommes ! L'Alliance Géostratégiques organise le 7 octobre son premier café stratégique autour du général Desportes (biographie ICI).

Le principe : se réunir une fois par mois autour d'un invité. Le cadre informel du café nous permettra d'être plus proche de l'invité afin de lui poser des questions. L'entrée est libre mais dans la limite des places disponibles.

lundi 27 septembre 2010

Témoignage opération française au Tchad


Je tiens à vous signaler le témoignage d'Yves Cadiou sur l'opération Tacaud (février 1978-mai 1980)au Tchad. En 1978 la France décide de soutenir le gouvernement tchadien contre les forces rebelles du FROLINAT. 18 militaires Français y perdront la vie.
Yves Cadiou était alors capitaine et commandait la 1re compagnie du 3e RIMa, il nous livre ici le témoignage de cette opération, le contexte historique, les problèmes de logistique, l’assaut du village de Djeddaa pour y déloger les rebelles, les liens avec les locaux... Très beau texte remarquablement écrit.

Le texte est mis en ligne ICI et présenté ICI

Bonne lecture !

samedi 25 septembre 2010

Les leçons de l'experience guinéenne

Dans l'émission les Enjeux internationaux le 20 septembre dernier avec Makita Kasongo enseignant à l’université de Lausanne, à écouter ICI:
"Second tour de la présidentielle repoussé. Pourquoi l’expérience politique guinéenne est-elle instructive ?


50 ans de dictature (deux présidents) et d’autarcie. Par la suite, le régime confus et imprévisible du capitaine Camara (2008-2009).

Les massacres de septembre dernier. Une transition que l’on espérait en douceur. Des violences à nouveau, dans un contexte électoral chaotique : 1er tour en juin dernier, second tour repoussé à fin septembre au plus tôt, l’Union africaine et la France s’impatientant.

Questions clés : les raisons des secousses récentes et du blocage actuel ; le rôle de l’armée (le régime de transition est présidé par un général, d’ailleurs prudent) ; les médiations régionales ; les conséquences pour la sous-région."

vendredi 24 septembre 2010

Aide : des paroles, des paroles, des paroles....

Le président N. Sarkozy a annoncé lors de la session d'ouverture du 10ème anniversaire des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) que la France octroierait dans les 3 prochaines années 180 millions d'euros supplémentaires au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
Cette annonce m'a rappelé un précédent billet (ICI). En effet, lors du dernier sommet Afrique -France, la France promettait 300 millions aux pays africains pour renforcer leurs capacités sécuritaires. Or cette somme n'était pas débloquée et ajoutée à la politique d'appropriation et d'européanisation que mène déjà la France, c'était la somme déjà consacrée pour ce type d'opération.
Même effet d'annonce semble-t-il cette fois dénoncé par l'ONG Oxfam : "La France nous a appris à nous méfier des annonces généreuses (...ce que le président Sarkozy ne précise pas, c'est que la moitié de cette somme promise au Fonds mondial peut être comptabilisée dans l'initiative du G8 en faveur de la santé maternelle et infantile annoncée en juin. En augmentant sa contribution au Fonds mondial, la France, avec les mêmes fonds, règle une partie de sa note du G8 et recycle sans le dire ses annonces".....ça c'est dit !
La vidéo du discours ICI