mardi 30 novembre 2010

Analyse : visite de N. Sarkozy en Ethiopie

Le président Nicolas Sarkozy devrait effectuer un voyage en Ethiopie en janvier 2011. Évènement peu courant puisque cette visite sera la première d'un président français depuis 40 ans.


Dans une interview à un journal éthiopien l'ambassadeur Belliard a souligné les efforts de Meles Zenawi, le premier ministre éthiopien, de porter la voix de l'Afrique dans les instances internationales notamment lors des sommets du G8 et du G20.

Cette visite peut elle assombrir les relations entre la France et l'Erythrée (photo de gauche Isaias Aferworki et Nicolas Sarkozy) ? Jusqu’à présent la France bénéficie d’une image de puissance stabilisatrice du fait de ses relations amicales avec les pays voisins, de sa politique relativement équilibrée entre l’Erythrée et l’Ethiopie et de sa présence à Djibouti qui limiteraient les ambitions régionales éthiopiennes. La France tente de conserver le dialogue et depuis 2007 l’ambassadeur français à Asmara était itinérant.

Par ailleurs, depuis quelques mois le président érythréen semble engagé son pays sur une voie relativement positive comme en atteste :
- la fin du conflit avec Djibouti en 2010 (médiation du Qatar).
- dans la foulée Asmara a confirmé l’un de ses représentants au poste d’ambassadeur au siège de l’Union Africaine.
- de même le gouvernement érythréen a participé à la Conférence d'Istanbul sur la Somalie en mai 2010.

Cette visite marque le désir d’ouverture hors du champ traditionnel de la présidence française, marquée par la prépondérance des intérêts économiques. D’où l’ouverture vers les pays anglophones. Au dernier sommet Afrique-France à Nice, en mai, le Sud-Africain Jacob Zuma et le Nigérian Goodluck Jonathan étaient particulièrement choyés.
Les visites de N. Sarkozy du premier ministre F. Fillion sont partagées entre les pays du pré carré francophone (Niger, Tchad, Sénégal, Gabon, Congo, Cameroun) et les leaders régionaux (Nigéria, Afrique du Sud, Angola) .


Note : Les chefs d’Etat mauritanien, béninois, nigérian, camerounais ont effectué des visites officielles en France depuis 2007. Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner s’est rendu plusieurs fois au Rwanda, en R.D.C., au Tchad, au Burkina Faso et au Mali, il a pu également se rendre en Éthiopie, à Djibouti, au Soudan, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie et au Sénégal

lundi 29 novembre 2010

L'Iran perd des alliés africains

Suite de mes deux précédents billets sur l'Iran en Afrique (ICI et ICI).
La semaine dernière la Gambie a annoncé rompre ses relations avec l'Iran. Apparemment aucune explication n'a été avancé. Décision d'autant plus étonnante que les 2 pays s'étaient beaucoup rapprochés ces dernières années.

La récente saisie d'une cargaison d'armes par le Nigeria serait la cause de cette décision. Les carnets de navigation laissent à penser que cette cargaison étaient destinés à la Gambie. Le gouvernement aurait pris sa décision afin de "se dédouaner" dans cette affaire.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait effectué, fin 2009, une visite en Gambie où l'Iran est impliqué dans de nombreux projets.
Rapelons également que le premier sommet Iran-Afrique, réunissait en septembre dernier les dirigeants du secteur public et privé de plus de 40 pays africains.

dimanche 28 novembre 2010

Blog : l'Afrique s'éveille

Un ami (merci FM) me signale l'existence du blog de Thierry Tené : "L'Afrique s'éveille".
Il se présente comme le Directeur de A2D Conseil et Conseiller Environnement de l'Hebdomadaire Economique Les Afriques. IL semble spécialisé dans les "opportunités du social-green business en Afrique."
A suivre donc ...

jeudi 25 novembre 2010

La Corne de l’Afrique : jonction des crises ?

En Afrique les chercheurs ont décrit, dans les années 1990, une transversale nord-est / sud-ouest de conflits (crise des Grands Lacs, Corne de l’Afrique). Aujourd’hui c’est l’arc sahelien s’étendant de la façade Atlantique à la mer Rouge qui fait l’actualité.
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Cet arc serait une extension de l’arc de crises classique que beaucoup ont tenté de définir (ICI). Ce concept n’est pas nouveau puisque dès les années 1970 Zbigniew Brzezinski le définissait comme l’ensemble des “nations that stretch across the southern flank of the Soviet Union from the Indian subcontinent to Turkey, and southward through the Arabian Peninsula to the Horn of Africa.”
Et le “center of gravity of this arc is Iran.” Pour lui on pouvait mobiliser l’« arc de l’islam » pour contenir l’influence soviétique. L’arc de crises au-delà de sa description géographique se définit aujourd’hui comme une vaste zone vulnérable à l’idéologie islamiste et inclut le Sahel. La poussée de l’islam radical et la mise en réseau de mouvements terroristes sont observables depuis quelques années dans ces espaces et devraient durer mais la nouveauté tient à la connexion de ces différents conflits.
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On constate que la Corne de l’Afrique est l’extrémité de ces deux arcs de crises. Les différents conflits de la région tendent à devenir « le théâtre d'une polarisation entre une ligne « pro-occidentale chrétienne laïque » et une ligne « arabo-islamiste » disait il y a quelques années le commissaire au Développement de l'Union européenne, Louis Michel. Pour qui connait un peu la conflictualité dans la région la situation est loin d’être si schématique.
On constate une interconnexion régionale de la violence politique. L'insécurité croissante dans cette zone découle d'un ensemble de facteurs conflictuels : pauvreté, politique ethnique, États faibles ou faillis, régimes forts...

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Depuis juillet 2010 et les deux attentats revendiqués par le groupe islamiste somalien Al Shebab (la jeunesse) qui ont fait 74 morts dans la capitale ougandaise, on constate également l’élargissement du champ d’action des islamistes. Les conflits de la région se nourrissent, s’attisent et se diffusent ainsi par les réseaux transfrontaliers liés aux trafics d’armes, aux incursions extérieures, aux réfugiés et aux diasporas.
Et une Corne déséquilibrée sera sûrement un facteur d’instabilité pour le Moyen-Orient et le Golfe Persique. Alors je conteste (avec un peu de provocation) SD (Pour convaincre) : le cœur des crises n’est pas le Moyen Orient mais la Corne de l’Afrique ! Cette région à l’extrémité de 2 axes de crises la rend plus centrale que périphérique….
Sonia Le Gouriellec, Good Morning Afrika

mercredi 24 novembre 2010

Téhéran à l’assaut de l’uranium africain

Fin octobre le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a effectué une tournée en Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Ghana, Togo et Bénin.
L’objectif non affiché au Bénin était de s’entretenir avec les autorités sur la possibilité de faire transiter, par le port de béninois, de l’uranium nigérien. Selon la Lettre du Continent « Téhéran aurait promis, en contrepartie, de soutenir financièrement et logistiquement, Thomas Boni Yayi pour la présidentielle de mars 2011 ».
Ces discussions ne sont pas du goût des Américains et Susan Tuller la chargée d’affaires de l’ambassade a été reçue le 4 novembre par la présidence pour évoqué « un précédent fâcheux pour les relations entre les deux pays si le Bénin se prêtait au jeu de Téhéran ».
Au Mali c’est le site d’uranium de Taoudenni, au nord-est du pays qui attise les convoitises de Téhéran.
Le gouvernement nigérien compte tirer parti des convoitises mondiales pour l’uranium, liées à la relance de l’énergie nucléaire. Ainsi, l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs, dont les parcs de centrales nucléaires sont appelés à connaître une croissance très rapide, aiguise la concurrence pour ce minerai.


En Guinée Bissau les Iraniens devraient former les soldats bissau-guinéens et installer une station relais de télécommunication dans le pays.
Mi-novembre c'est une cargaison d'armes en provenance d'Iran qui a été saisie dans le port de Lagos. Elle n'était pas destinée au Nigeria mais à un autre "Etat de l'Afrique occidentale", a déclaré ensuite le chef de la diplomatie iranienne.

Plus d'informations sur les activités de l'Iran en Afrique : ICI

mardi 23 novembre 2010

AQMI dans le Sahel, une stratégie de survie (2/3)

Revenons à notre trilogie débutée ICI et essayons de comprendre pourquoi AQMI est descendu plus au Sud de son terrain d’action traditionnel ?
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Trois types d’acteurs principaux organisent la zone saharo-sahélienne:
- ceux voulant contrôler les ressources minières
- ceux l’utilisant comme siège pour des trafics en tout genre (cocaïne, humains, armes…)
- AQMI l’utilisant comme refuge

La combinaison de ces 3 éléments provoque la crise actuelle.
1) La présence de minerais stratégique oblige certains Etats à déployer des troupes (la France au Niger, des troupes prépositionnées en Mauritanie et au Burkina Faso). Les Etats-Unis lançaient dès 2002 l’initiative Pan Sahel et organisent aujourd’hui les exercices militaires Flintlock. La Chine a fait une entrée remarquée dans la région il y a quelques années, l’Iran s’intéresse aux minerais stratégiques (ICI)…etc L’intensification de la présence de ces acteurs extérieurs tant au niveau économique que militaire, dans une zone déjà fragilisée, peu déstabiliser des régimes et des Etats déjà faibles.

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2) La faction saharienne du GSPC qui opérait dans cet espace a toujours été considérée plus comme une organisation criminelle qu’un groupe terroriste conventionnel du fait de son engagement dans le trafic d’armes, de drogue et de cigarettes (nous y reviendrons dans un prochain billet). La criminalité transnationale en Afrique de l’Ouest est fortement développée : trafic de drogue et d’êtres humains, trafic d’armes….Le Sahel est devenu récemment une véritable plaque tournante du trafic de drogue en provenance d’Amérique latine vers l’Europe (voir ICI et explications de Christophe Champin)
Pour Medhi Taj le risque est de voir les narcotrafiquants créer « de nouveaux marchés nationaux et régionaux pour acheminer leurs produits. Ayant besoin de sécuriser le transit de leur marchandise, ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement ».

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3) Cibles et tactiques d’AQMI :
Droukdel, le chef d’AQMI, a fait allégeance à AQ en septembre 2006 et le groupe a adopté les méthodes d’Al Qaïda
Dans le passé les attaques du GSPC ressemblaient beaucoup aux opérations de guérillas rurales menées par les rebelles algériens pendant la guerre d’indépendance (54-62): des embuscades sur des routes contre des convois ou véhicules militaires. AQMI continue de porter ses attaques principalement sur des cibles militaires ou sécuritaires. Cependant depuis que notamment en attaquant plus souvent des cibles urbaines (attentat contre le siège du HCR à Alger en 2007). Dorénavant les attaques sont filmées et les attentats suicides se multiplient : « We have decided to adopt the sytle of martyrdom operations in the confrontations with our enemies from now on » (Droukdel, Al Jazeera le 8 mai 2007). Ces méthodes contestées ont créées des tensions au sein du mouvement.

Les cibles sont de plus en plus souvent des civils occidentaux, chronologie sommaire:
11 décembre 2007 : 2 attentats à la voitures piégés à Alger 72 morts et 100 blessés
Février 2008 : 2 Autrichiens kidnappés en Tunisie
14 décembre 2008 : kidnapping de Robert Fowler, envoyé spécial de l'ONU et ancien ambassadeur du Canada au Niger et son adjoint Louis Guay, ancien ambassadeur du Canada au Gabon, dans la région de Tillaberi, dans l'ouest du Niger.
23 janvier 2009 : 4 touristes européens (2 Suisses, 1 Allemande, 1 Britannique : Edwen Dyer assassiné le 31 mai 2009) enlevés à la frontière entre le Mali et le Niger, alors qu'ils revenaient d'assister au festival de culture nomade «Tamadachit N'Azawagh » d'Andéramboukane (Mali). Robert Fowler est libéré le 22 avril avec l’Allemande et la Suisse.
Juin 2009 : embuscade sur un convoi de sécurité en Algérie 18 policiers tués et 1 civil
23 juin : assassinat d’un américains à Nouakchott en Mauritanie
29 Juillet : 20 soldats Algériens tués dans la province de Tipaza (IED et embuscade)
8 août : 2 gardes de sécurité sont blessés dans l’attaque suicide devant l’ambassade de France en Mauritanie
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25 novembre 2009 : enlèvement de Pierre Camatte au Mali
29 novembre 2009 : enlèvement de 3 Espagnols travailleurs humanitaires en Mauritanie
8 décembre 2009 : AQMI reconnait être responsable des enlèvements
31 décembre 2009 : il demande une rançon de 7 millions de $ pour la libération des 4 otages + la libération de 4 militants d’AQMI détenus au Mali
18 décembre 2009 : enlèvement de 2 Italiens en Mauritanie et leur chauffeur ivoirien
24 juillet 2010 : assassinat de Michel Germaneau
Aout 2010 : 3 militaires tués et en Algérie par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi près de Baghlia, à l'Est d'Alger
15 septembre 2010 : Enlèvement au Niger de 5 Français et leurs 2 accompagnateurs

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Recrutement d’AQMI: Bien que beaucoup de cadres du groupe ont exprimé leur réticences quant à s’aligner sur Al Qaïda et adopter ses stratégies, il y a pourtant des signes que le rapprochement avec Al Quaïda a aidé le groupe à recruter des jeunes hommes qui voulaient combattre en Iraq et qu’ils ont ensuite utilisés pour des opérations locales. Par ailleurs comme les forces de la coalition quittent l’Irak il y a de fortes chances pour que des vétérans Algériens du conflit retournent au pays et complètent les forces d’AQMI.
AQMI opère dans le sud du désert. Les rapports soulignent que de nombreux endroits du Mali seraient des sanctuaires pour AQMI notamment Tombouctou et Kidal. Ces régions montagneuses offrent protection pour des camps d’entrainement Ces endroit sont aussi des lieux de vie pour les Touaregs (attention au amalgames trop rapides de nombreuses tensions existent aussi entre les Touaregs et AQMI).

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Deux hypothèses permettent d’expliquer la descente d’AQMI dans l’espace saharo-sahélien : se rapprocher des réseaux de banditisme et donc obtenir de nouveaux financements et se mettre à l’abri de la répression de l’Etat algérien. Pour survivre le groupe a développé son action plus au Sud.

lundi 22 novembre 2010

Mister Marlboro : du bandit au terroriste

La frontière entre le banditisme et le terrorisme est ténue en Afrique de l’Ouest, portrait d’un trafiquant « reconverti » dans le terrorisme.

Abdelkader Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, "le Borgne », leader de la katiba "El moulathamoun" est actif dans le nord du Mali et en Mauritanie depuis une quinzaine d’année. Surnommé « Mister Marlboro » il supervise les trafics de cigarettes, de drogues, d’armes, de migrants…Sa longévité dans ce bannditisme est facilité par son intégration dans la population locale où il bénéficie de nombreux soutiens (il est même marié à une notable touarègue du Mali).

"Mokhtar Belmokhtar est plus un contrebandier qu’un terroriste, précise le journaliste Anis Rahmani. Il a utilisé le GSPC, et maintenant Aqmi, pour faire du trafic au nom de l’islam. En réalité, il recherche simplement de l’argent." Pour Alain Rodier, du CF2R "la direction d'Aqmi ne peut se passer de ses services. C’est lui qui fournit en grande partie le mouvement en véhicules et en armement grâce à son activité de contrebandier, qu’il exerce dans la région depuis 1995."
C’est son groupe qui a enlevé, en novembre 2009, en Mauritanie, deux humanitaires espagnols.
Source : France 24

dimanche 21 novembre 2010

La LRA traquée peut-elle renaitre ?

Cette semaine Le Monde Magazine consacre un excellent article à la LRA (ICI), cette rébellion ougandaise qui sévit entre l'Ouganda, la RDC, la RCA et le Soudan (nous en avions déjà parlé ICI



Le reportage est réalisé par Jonathan Littell (le prix Goncourt 2006 pour "Les Bienveillantes". L'auteur s'est rendu dans le nord est de la République Démocratique du Congo comprendre les méfaits de cette rébellion estimée à 400 combattants (dont 250 Acholis puisqu'au départ ce mouvement est un mouvement populaire d’autodéfense des populations Acholi du nord du pays, face à la prise de pouvoir de Museveni, et donc des ethnies du Sud-ouest) sur la population locale.
Il a rencontré des enfants enlevés : "Vu d'Europe ça parait loin, ces histoires d'enlèvements d'enfants, encore un des innombrables malheurs d'une guerre africaine comme il y en a tant. Mais essayer d'imaginer, de manière sérieuse, qu'on vous prenne un beau jour votre enfant. Vous l'avez laissé seul à la maison pour allez faire une course, et à votre retour il n'est plus là; il rentre de l'école, proche de quelques centaines de mètres, avec ses camarades, et n'arrive jamais. Imaginez alors la panique, l'incrédulité, les appels désespérés, les réponses résignées et fatalistes de la police, la longue attente, celle qui dure parfois jusqu'à la fin de vos jours. Imaginez ne jamais savoir si votre enfant est vivant ou mort, si vous le reverrez un jour ou non".
Et de conclure son enquête : "L'image de la LRA qui se dégage de ces informations est celle d'une nuée de groupuscule traqués aux abois : et il semble en effet qu'il suffirait, comme le pensent les Ougandais, de tuer ou de capturer Kony et quelques-uns de ses principaux lieutenants pour que le mouvement s'effondre (...) Mécaniquement on entre dans un jeu d'attrition. Chaque homme tué ou capturé est un homme de moins pour Kony".
Mais surtout Jonathant Littell ne manque de mettre en perspective cette rébellion avec les prochaines échéances électorales au Sud Soudan car Khartoum devrait difficilement accepter l'indépendance de cette riche région : "(...) personne ne sait ce qu'il planifie : une guerre frontale, ouverte ? Ou, comme par le passé, un soutien à des groupes rebelles, pour déstabiliser le Sud ? Dans les 2 cas, la LRA pourrait redevenir une pièce maitresse dans son jeu. Et comme le dit Ledio Cakaj, "Kony s'adapte vite. Il essaye de maintenir l'"acholiété" du mouvement, oui, mais si on lui donnait des armes, du soutien, de l'assistance logistique et médicale, il n'aurait aucune hésitation pour recruter une grande force non-acholi". Et redevenir la menace virulente qu'il était au début des années 2000."

samedi 20 novembre 2010

L'Afrique au coeur d'un vaste réseau de trafics


La carte dans son intégralité ICI
Les flèches rouges : le trafic d'armes légères
Les flèches grises : la cocaïne en provenance d'Amérique Latine
Les flèches vertes : l'exportation de cannabis et de khat (les pays producteurs en vert)
Les flèches oranges : exportation de médicaments frelatés
Les pays en roses : les gros acheteurs d'armes

vendredi 19 novembre 2010

L'Iran veut défendre les opprimés en Afrique



Deux articles lus cette semaine dans la Lettre de l'Océan Indien (LOI) et la Lettre du Continent ont montré l'intérêt croissant de l'Iran pour le continent africain et dans deux régions différentes : en Afrique de l'Ouest (prochain billet) et en Afrique de l'Est, plus particulièrement à Djibouti.

Le 8 novembre dernier, le président de l'Assemblée nationale djiboutienne, Idriss Arnaoud Ali (photo), était en visite en Iran. En effet le nouveau Parlement djiboutien est financé par l'Iran (10 millions de dollars). Lors de cette rencontre Ali Larijani, l'homolgue iranien d'Idriss Arnaoud Ali, a déclaré que la défense des opprimés spécialement en Afrique, était la stratégie de la République islamique d’Iran. Djibouti avait déjà demandé à Téhéran de jouer les médiateur dans son conflit frontalier contre l'Erythrée, finalisée assurée par le Qatar. On apprend également dans la LOI que : "Téhéran a déjà contourné des sanctions internationales en utilisant Djibouti comme fausse destination finale pour des achats de produits pétroliers au Moyen-Orient"....