2 attentats ont fait 74 morts dans la capitale Ougandaise, dans des lieux fréquentés par les étrangers (Ethiopan Bar et le Kyadondo Rugby Club), le groupe islamiste somalien Al Chabaab a revendiqué les deux attentats. Les Ougandais sont engagés dans le conflit somalien. En effet :
- le pays fournit (avec le Burundi) des
troupes à l'AMISOM : 2700 militaires
- il accueille à Bihanga (250km de Kampala, photo à droite), un contingent complet de soldats somaliens, formés par les Européens (EUTM Somalia). Retrouvez l'entretien du général Wamala (UPDF) commandant des forces terrestres ougandaises
ICI qui à la question : N'est-ce pas dangereux pour l’Ouganda de s’engager dans cette mission ? répondait : "
Tout le monde sait que la Somalie est dangereuse. Et il faudrait être aveugle pour ne pas voir que c'est une partie du monde la plus dangereuse. Mais qu’est-ce que nous pouvons faire ? Fermer les yeux. Si nous faisons cela, notre comportement est incompréhensible. C’est comme quand vous vous êtes au soleil. Ce n’est pas en fermant les yeux que vous n’êtes pas exposés. La solution est là : plus nous aidons la Somalie, moins nous aurons à souffrir de l’instabilité. Avoir une Somalie en meilleure santé, c’est notre intérêt. Regardez l’Ouganda, nous sommes un pays enclavé. Nous dépendons de la mer pour nos importations, nos exportations. Si la piraterie continue, la situation va devenir intenable pour le commerce, les assurances vont augmenter, les produits. Croire que le problème de la Somalie va se résoudre tout seul, car c’est trop dangereux, est tout simplement irréaliste. Nous devons prendre le taureau par les cornes ; et dire oui : nous avons besoin d’une Somalie positive et voir ensemble ce que nous pouvons faire pour remplacer les institutions. "
- le 6 juillet l’armée ougandaise a rejetté les menaces du chef shebab qui appelait ses partisans à continuer de combattre les forces gouvernementales et les soldats de l’AMISOM à Mogadiscio. Selon l’armée ougandaise, « les menaces publiées par le cheikh n’ont rien de nouveau et visent à décourager les troupes de leur mission de maintien de la paix dans ce pays volatile ».
- Par ailleurs lors du dernier sommet extraordinaire de l'IGAD à Addis-Abeba
l’Ouganda s'est dit prêt à contribuer davantage à l’AMISOM à la condition que le mandat de l’AMISOM soit renforcé. L’IGAD a ainsi promis de fournir 2000 soldats à l’AMISOM. Selon le ministre-adjoint des Affaires étrangères, Okello Oryem, « l’Ouganda est prêt à envoyer plus de troupes sur le terrain seulement si le mandat est changé de telle manière que l’on puisse poursuivre les shebab ».
Retour sur les difficultés de l'AMISOM :
Fin février 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM en anglais). Néanmoins
l’AMISOM est trop faible et manque de moyens, de connaissances et de buts comme l’UNISOM auparavant. De plus seuls l’Ouganda et le Burundi ont envoyé des troupes soit la moitié des effectifs prévus.
La mission était envisagée comme une opération transitoire jusqu’au déploiement d’une force onusienne or aucune des étapes prévues par le mandat de la mission n’a été réalisée :
1°stabiliser la situation à Mogadiscio et consolider la stabilisation d’autres régions du Sud au moment où la force atteindrait sa pleine capacité opérationnelle.
2°Le mandat même de la mission l’exposait dès le départ aux attaques des insurgés puisqu’elle devait protéger les Institutions fédérales de transition, elles-mêmes contestés.
La seule solution envisagée est un renforcement des effectifs de l’AMISOM et son remplacement à court terme par une intervention multinationale agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte de l’ONU ou une opération de maintien de la paix onusienne.
La piste de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) n'est pas non plus écartée d'autant que les forces ougandaises ont mené ces derniers jours une vaste offensive contre les rebelles notamment en pénétrant en République centrafricaine (précédents billet
ICI).
Tout à fait d'accord sur le titre du billet.
RépondreSupprimerJe songe à réécrire un article consacré à Al Shebab uniquement... à suivre.
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