Mon billet précédent a suscité débat et m’oblige à quelques précisions. Ce billet visait juste à replacer les évènements djiboutiens dans leur contexte et surtout rappeler leur chronologie qui, à mon sens, exclu tout répétition d'un pseudo « modèle » tunisien, égyptien ….. Il s’agissait de réagir aux analyses faites par certains journalistes ou sur différents blogs qui voyaient Djibouti reproduire les évènements d’Afrique du Nord.
Certes la persistance des troubles aujourd’hui ne peut être indépendante de l’actualité dans le reste du monde arabe. Certains se sont d’ailleurs chargés de me rappeler que Djibouti appartenait à la Ligue arabe, je les en remercie …Mais allons plus loin qu’est ce que le monde arabe ? Monde arabe = Ligue arabe ? D’ailleurs on parle de plus en plus des mondeS arabeS ainsi que des AfriqueS. Ces aires sont difficilement délimitables tant par leur diversité que par les représentations qu’en on les peuples eux-mêmes. (cf les explications sur la représentation des tunisiens par leur environnement immédiat dans le précédent billet) Les dynamiques libanaises, comoriennes, djiboutiennes ou marocaines ne répondent pas aux mêmes logiques.
Je le répète les troubles à Djibouti seraient arrivés avec ou sans les évènements en Tunisie, en Egypte…comme il existe de nombreuses manifestations, heurts, révoltes…dans le monde chaque jour comme en témoigne le blog Anthropologie du présent ICI.
Par ailleurs ce billet a pu être repris sur différents sites partisans dont je ne partage pas forcément les vues. Rappeler ce contexte ne porte en rien une appréciation sur les velléités du peuple djiboutien ou sur la politique interne à cet Etat. Certains ont vu dans ce billet une tentative « d'amalgame entre les revendications sociales du peuple et celles des opposants » qui se serviraient des étudiants, ça n’était pas du tout l’objectif et je me garderai de ce type d’analyse.
dimanche 27 février 2011
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Petite précision : le blog « Good morning Afrika », comme tous ceux d’AGS, se donne pour objectif d’informer, non de juger ou de prendre parti. Les reprises des billets dans des sites à parti pris sont indépendantes de notre volonté, faites sans notre accord, et sont le résultat des risques d’Internet, ou chacun peut s’attribuer la parole de l’autre…
RépondreSupprimerIl arrive que nos formules soient maladroites, mais elles ne sont pour autant pas le fait d’un parti pris politique. Le billet de Sonia Le Gouriellec se donnait pour objectif de rappeler que le contexte djiboutien est particulier, et qu’il ne faut pas oublier combien les situations locales pèsent dans les événements actuels. En ce sens, les analyses précipitées de la « théorie des dominos » doivent être prises avec précaution, parce que la profusion des manifestations dans le monde arabe cache en effet des contextes locaux complexes que l’on ne peut négliger (il ne s’agit pas de nier qu’il y a contagion, mais de rappeler que celle-ci ne peut suffire à expliquer des situations influencées par des contextes locaux sous tension).
C’est en ce sens qu’il est nécessaire d’appeler à la vigilance face à la précipiation dans l’analyse, et à la nécessaire analyse multiscalaire, tenant compte des enjeux nationaux, régionaux et mondiaux pour chaque situation, afin de déceler tous les enjeux qui se cachent dans ces événements.
Libye : les Occidentaux ne comprennent rien
RépondreSupprimerJean-Sylvestre Mongrenier
Difficile de comprendre l'insurrection libyenne avec un regard européen. "Plan Marshall", "effet domino", "fin de l'histoire", "chute du mur" : les médias multiplient les expressions peu adaptées. Si la prudence dans l'analyse reste de mise, l'Union européenne devrait avoir un rôle à jouer.
http://www.atlantico.fr/decryptage/libye-occidentaux-ne-comprennent-rien-44332.html