L’ambassadeur, représentant du
Sud, avait réussi l’exploit de recueillir les promesses de votes des 14
représentants africains, de l’Union Africaine, de l’IGAD et de l’OCI, soit 25
voix au total, qui, si elles avaient été tenues, lui auraient au moins permis d’accéder
au second tour. Auditionné le mercredi 2 octobre par le conseil exécutif de
l'institution les échos sont bons, l’ambassadeur a réussi son grand oral.
Comment expliquer cette défaite ? Les promesses de vote ne se sont pas
avérées suffisantes puisque Rachad Farah n’a finalement recueilli que 13 voix, et
le candidat du Liban, Joseph Maila, en a recueilli 6. Rachad Farah a confié à
Jeune Afrique qu’« une fois de plus la solidarité multilatérale n’a
pas fonctionné. Elle n’est qu’une déclaration d’intention sans conséquence
concrète ».
Les défections sont à compter
parmi les membres de l’OCI en particulier l’Arabie Saoudite, Bangladesh,
Pakistan et l’Egypte. L’Algérie, quant à elle, lui a donné sa voix. Les appels
de l’Ethiopie et les consignes de vote de l’UA en faveur du candidat djiboutien
ne sont pas avérés suffisants. Le Congo Brazaville, le Gabon, le Mali, le
Burkina Faso et la Tunisie n’ont su s’autonomiser et se sont alignés sur le
vote de la France en faveur de la candidate sortante. Selon la Lettre de l’Océan
Indien, celle-ci aurait bénéficié du lobbying de Jean-Paul Carteron « fondateur
et président du Crans Montana Forum, ambassadeur des Iles Salomon auprès de l’UNESCO
et consul honoraire de Bulgarie à Monaco ».
NB : La victoire est revenue
au candidat ayant obtenu 30 voix sur un total de 58 pour une réélection au
premier tour par le Conseil exécutif de l'Organisation. Ce dernier est composé
de 58 membres. Les votes se font à bulletins secrets. Composition du Conseil Exécutif : ICI
Le programme de Rachad Farah : ICI
Les oppositions : ICI