lundi 3 janvier 2011

L’enseignement supérieur en Éthiopie : futur acteur du développement socio-économique du pays.



A signaler : la parution de l'ouvrage "Politiques éducatives, émancipation humaine et inégalités sociales dans les pays en développement"
Résumé : "Les théories du développement mettent en évidence le rôle émancipateur de l'éducation sur la personne humaine. Les politiques éducatives occupent donc une place centrale dans le processus du développement. L'incohérence des politiques éducatives, surtout universitaires, dans bon nombre de pays en développement, explique-t-elle le retard et les lacunes dans la formation du capital humain ? Les modes de sélection scolaire freinent-ils l'émergence d'une technocratie ?"


Les politiques éducatives sont déterminantes dans l’évolution des systèmes d’enseignement, dans la formation et la gestion du capital humain, dans la coordination de celle- ci avec les politiques économiques. L’on peut même établir qu’une politique éducative participe souvent d’un mode de gouvernance affectant l’ensemble des politiques publiques.
Dans l'analyse du cas de l’Éthiopie (Chapitre 2) les changements de régime
politique et l’évolution de l’enseignement tertiaire(universitaire) sont mis en valeur, à travers la prise en compte de deux transitions politiques cruciales : le coup d’État du Derg, en 1974, etle renversement de Mengistu Haile Mariam, en 1991.
Au régime d’orientation « marxiste » correspond la centralisation du système universitaire, la création d’une agence de contrôle idéologique et le contrôle des contenus d’enseignement, mais aussi les efforts faits pour faciliter l’accès aux études dans les zones rurales et les provinces. A la révolution de 1991, l’on peut faire correspondre les multiples programmes de réforme de l’enseignement supérieur, élaborés depuis 1995 qui intervient une fois l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution. Vers 1999/2000, l’on continue à évoquer les principaux handicaps structurels de l’enseignement supérieur éthiopien, dont la massification mal régulée, le sous-encadrement professoral, la mauvaise qualité du travail pédagogique, le déficit relatif ou absolu en étudiants dans les filières dites des « sciences dures» et un financement insuffisant. Ce diagnostic, loin d’isoler le cas éthiopien, représente un concentré, voire un cas idéal typique des dysfonctionnements connus par nombre de systèmes universitaires des pays « en développement ».

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