Nous proposons une recension de l'ouvrage de James Fergusson dans le dernier numéro d'Afrique contemporaine. Elle est accessible gratuitement ICI.
jeudi 12 février 2015
dimanche 25 janvier 2015
L'impact des révoltes arabes en Afrique subsaharienne
Nous publions dans la prochain édition de la Revue Défense Nationale de février 2015 (sommaire ICI) un article sur l'impact des révoltes arabes en Afrique subsaharienne.
Vous trouverez ci dessous l'introduction de cet contribution :
"La chute de Blaise Compaoré au
Burkina Faso, en octobre 2014, a provoqué un flot de commentaires sur la
possible naissance d’un « printemps africain ». Ainsi, à l’image des
pays d’Afrique du nord et du Moyen-Orient, les sociétés d’Afrique subsaharienne
pourraient suivre le modèle burkinabé et appeler au départ des dirigeants inamovibles
ou soupçonnés de vouloir se maintenir au pouvoir par des modifications
constitutionnelles ou d’obscurs accords passés avec leur opposition. Cette
contribution vise à déterminer l’impact des révoltes de 2010-2011 sur les États
d’Afrique subsaharienne. Ces dernières n’ont pas été sans effet sur la partie
saharo-sahélienne du continent africain : la guerre de Libye en 2011, par
exemple, apparaît comme un facteur de déstabilisation de l’ensemble de la zone saharo-sahélienne. De même, les pays sahéliens ont subi l’impact économique de
ces évènements. Pourtant, la diffusion du modèle de la révolte tunisienne sur
les autres États de la région, jusqu’au Moyen Orient, ne semblent pas avoir
dépassée le rivage saharien. Nous proposons donc d’analyser l’impact des « révoltes
arabes » sur le reste du continent africain en ce qui concerne les
transformations politiques. Toutefois, il convient de souligner que de réels
transformations touchent les États subsahariens mais qui elles ne sont ni
directement liées à ces mouvements, ni nouvelles".
En conclusion de l'article :
"Ainsi,
les soulèvements dans le monde arabe ont eu deux effets en Afrique
subsaharienne : d’une part, ils ont permis aux régimes autoritaires
« de capitaliser sur la déconnexion des opinons publiques entre l’Afrique
du nord et l’Afrique subsaharienne et sur le faible intérêt médiatique pour
l’Afrique subsaharienne » ; d’autre part, pour les États qui avaient
déjà entamé un processus de démocratisation, ils sont apparus comme une forme
de « rattrapage du « retard » politique de l’Afrique du
nord » [1]."
[1]
Etienne Smith, « Retour historique sur les « printemps
démocratiques » en Afrique subsaharienne », in Afrique contemporaine, 2013/1, n°25, p.100-101.
jeudi 22 janvier 2015
Radio : Afrique du Sud, la diplomatie de Pretoria
A la suite de la parution du numéro de Questions Internationales consacré à l'Afrique du Sud, nous avons eu l'honneur d'être reçu par Thierry Garcin dans l'émission Les Enjeux Internationaux sur France Culture.
Vous pouvez réécouter l'émission ICI
jeudi 15 janvier 2015
Publication : Afrique du Sud, vocation continentale, moyens limités
La revue "Questions Internationales" de La Documentation française consacre son 71ème numéro à l'Afrique du Sud (sommaire ci-dessous).
Nous y signons un article sur la politique étrangère de l'Afrique du Sud vers le continent africain. Nous vous proposons ci-dessous l’introduction et la conclusion de cette article.
Introduction : « L’Afrique
du Sud ne peut échapper à son destin africain ». C’est en ces termes qu’à la
fin de l’apartheid Nelson Mandela définit la mission première de la future
politique étrangère de son pays. En 2001, le Département du commerce et de
l’industrie sud-africain emploie, à ce sujet, une métaphore qui semble encore
pertinente de nos jours, celle d’une stratégie dite du papillon. Le continent
africain constituerait le corps du papillon sud-africain dont les ailes
s’étendent vers l’Inde et la Chine à l’Est, et vers le Brésil à l’Ouest. Si,
dans cette ambition, la coopération Sud-Sud apparaît comme une dimension
essentielle de la diplomatie sud-africaine, le continent africain en reste
cependant la priorité.
Conclusion :
En dépit des contradictions et des ambivalences de sa politique étrangère,
l’Afrique du Sud contribue à la construction de l’architecture de paix et de
sécurité africaine. Elle participe dorénavant de plus en plus aux opérations de
maintien de la paix des Nations Unies. En juin 2014, plus de 2 200 Sud-Africains,
militaires et policiers, participaient à des opérations telles que la MINUSS
(Mission des Nations Unies au Soudan du Sud), à la MINUAD Soudan (Opération
hybride de l’Union africaine et des Nations Unies au Darfour) et à la MONUSCO
(Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République
démocratique du Congo). Ses ambitions pourraient néanmoins rapidement être
contrariées par « l’état de déclin critique » des Forces de défense nationales
d’Afrique du Sud (South African National Defence Force, SANDF), comme l’a
révélé la Defence Review 2014 (DR14) sud-africaine publiée en mars 2014 par le
gouvernement. Les défaillances et dysfonctionnements de l’armée, dus notamment
à un budget de défense insuffisant, ont été dramatiquement mis en évidence en
2013 en Centrafrique, lorsque les forces sud-africaines perdirent 13 soldats et
durent se retirer précipitamment. Les ambitions du pays sont alors apparues
bien supérieures à ses capacités opérationnelles. Au Lesotho, en Côte d’Ivoire,
au Kenya, en Centrafrique, au Zimbabwe, au Darfour, le bilan de son action en
matière de résolution des conflits est loin de faire l’unanimité. L’Afrique du
Sud a même été qualifiée par certains États africains de pays «
sous-impérialiste ». L’affirmation de la diplomatie et de la puissance
sud-africaine, régionale comme internationale, reste aussi pour l’heure
compromise par de nombreux facteurs internes. La situation économique du pays
est loin d’être florissante et la société est en proie à de vives tensions. Pourtant,
plus que jamais, l’Afrique du Sud reste convaincue qu’une destinée africaine
l’attend dans le nouveau système international en construction, qu’elle
souhaite plus juste et égalitaire et davantage soucieux de la diversité des
nations.
DOSSIER… Afrique du Sud : une émergence en question
Ouverture – L’Afrique du Sud, entre métamorphose et banalisation
Serge Sur
Une histoire à contretemps Laurent Fourchard
Une société fragmentée ?
Philippe Gervais-Lambony
Vingt ans après l’apartheid : une démocratie vers l’impasse
Raphaël Botiveau
État de droit, société tourmentée
Entretien avec Georges Lory
Diplomatie : vocation continentale, moyens limités Sonia Le Gouriellec
Un bilan économique décevant
Nicolas Pons-Vignon
Entre l’Occident et les BRICS, une posture diplomatique ambivalente
François Lafargue
Les encadrés du dossier
– Que reste-t-il de l’apartheid ? Philippe Gervais-Lambony
– Le système institutionnel de la République d’Afrique du Sud Raphaël Botiveau
– Mémoire de la lutte antiapartheid et générations politiques Sophie Didier
– Le Cap, Durban, Johannesburg : trois métropoles face au défi de la mondialisation Céline Vacchiani-Marcuzzo
–
I love Soweto Pauline Guinard
– Le sida après la controverse : dépolitisation et nouveaux enjeux Frédéric Le Marcis
Aux origines de l’Afrique du Sud : Extraits de Vasco de Gama (v. 1469-1524), François Levaillant (1753-1824) et Émile de La Bédollière (1812-1883)
mardi 13 janvier 2015
Publication : Dictionnaire encyclopédique de l'Etat
Nous signons une entrée dans une toute nouvelle publication. Le Dictionnaire encyclopédique de l'Etat, sous la direction de Pascal Mbongo, François Hervouët et Carlo Santulli est un dictionnaire pluridisciplinaire et transnational. Il compte 178 entrées rédigées par 113 universitaires. Nous y signons l'entrée 'Developmental State'. Comment définir se concept ?
Les définitions de l’État développemental sont essentiellement tirées de
l’expérience des pays d’Asie, comme la Corée du Sud, Taiwan, Singapour, le
Viêt-Nam et le Japon. Ce dernier fût le premier modèle étudié en 1982. Un État développemental
serait, selon la Commission économique pour l’Afrique et la Commission de
l’Union africaine, un « État qui place le développement économique comme
la priorité première de la politique gouvernementale et est capable de
concevoir des instruments efficaces pour promouvoir un tel objectif ». Cette définition met l’accent sur
deux aspects de l’État développemental, à la fois le volontarisme de l’État,
qui peut finalement se limiter aux discours, et la capacité de l’État à mettre
en place une telle politique. Cette définition peut être complétée en
soulignant l’importance de l’interventionnisme étatique dans l’agenda micro et
macro-économique, afin de faire augmenter la croissance économique et réduire
la pauvreté. L’amélioration du niveau de vie de la population (emplois,
industrialisation) participe à la légitimation de l’État développemental. Cette
stratégie de promotion du développement contredit une autre stratégie –
néo-libérale – qui, à l’inverse, voit l’État non pas comme un agent pouvant
servir à produire de la croissance, mais comme un élément problématique dont il
faut réduire l’influence pour permettre le décollage économique. Aujourd’hui
encore, les principaux débats autour de l’État développemental portent sur la
place et le rôle que doit avoir l’État dans le marché ou sur la forme que doit
prendre l’intervention de l’État.
Pour commander l'ouvrage : ICI
samedi 10 janvier 2015
Forum pour la Paix et la Sécurité ...dans le Sahel
Le Sénégal a
accepté d’accueillir la première édition de ce Forum informel. Inspiré du Forum
de Manama, du Shangri-la Dialogue à Singapour, de la Conférence de Munich ou
encore celle d’Halifax, le Forum de Dakar aspire à devenir pérenne. Ce premier objectif semble avoir été atteint puisque
Macky Sall, le président sénégalais, a conclu le Forum par ce verdict :
« la parole s’est libérée ce soir,
rendez-vous dans un an. Inch’Allah ». La réunion avait également pour
ambition de faire dialoguer politiques,
experts, chercheurs et acteurs de la société civile concernés par les
questions de paix et de sécurité en Afrique. Le Forum n’avait donc pas la prétention de prendre des décisions
mais de poser les bases d’un nouveau rendez-vous sécuritaire. Peut-on
considérer que ce Forum constitue une nouvelle forme de dialogue et
« marquera un tournant » comme le souhaitait Cheikh Tidiane
Gadio ? Est-il parvenu à poser les bases d’une vision ou d’une défense
commune entre Africains ?
Le terrorisme
est la menace qui a monopolisé les débats. L’existence de cette menace
transnationale a préoccupé les participants, inquiets de la faible capacité des
Etats à coopérer et à mutualiser leurs moyens pour la combattre. La
situation sécuritaire au Mali et en Libye était le sujet incontournable des
échanges. Tous les intervenants s’accordent sur la menace que représente la
Libye pour la région. Ainsi, la responsabilité occidentale dans la
déstabilisation régionale depuis l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011 est
revenue à de nombreuses reprises. Les
participants africains ont appelé les Occidentaux à prendre leurs
responsabilités. Le Forum s’est d’ailleurs clôturé sur la longue diatribe
du président tchadien Idriss Deby appelant l’OTAN à intervenir et à
« finir le travail ». Jean-Yves Le Drian l’a ensuite rappelé à ses
responsabilités : « le Tchad
vient de tracer la feuille de route, l’exécutif est là. Comme disait ma
grand-mère : il n’y a plus qu’à faire ». La menace liée à l’extension du champ d’activité de Boko Haram a
également été évoquée. Le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le
Drian, a proposé « la mise en place
d’un comité de liaison de nature militaire entre les autorités de ces quatre
pays [Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad], pour aider à coordonner leur action et
leur capacité de riposte, et nous mettons à leur disposition plusieurs
officiers […] susceptibles de les accompagner à cet égard ». Cette
initiative vise, entre autres, à unir les Etats dans la lutte via le partage de
renseignements alors même que le déploiement de 2800 soldats promis le long des
frontières communes pour fin novembre est à peine entamé.
La deuxième journée était
consacrée à l’appropriation africaine et aux partenariats avec les acteurs
sécuritaires internationaux militaires et civils. La coopération est le seul moyen de contenir la menace terroriste. Elle implique tous les Etats africains,
ainsi que leurs partenaires internationaux. Ainsi, tous ont reconnu et
remercié la France pour son intervention « salutaire » au Mali, tout
en invoquant la nécessité d’une appropriation africaine que la France elle-même
demande. Jean-Yves Le Drian l’a confirmé « Barkhane est un accélérateur de coopération ». Il invite
également les Nations Unies, l’Union
européenne, les États-Unis mais également la Chine et le Japon, tous présents
au Forum, « à faire de la
coopération la règle et non plus l’exception ». Les partenaires internationaux étaient notamment représentés par
Zhon Jianhua, l’envoyé spécial de la Chine pour l’Afrique, qui a expliqué que
son pays avait « une histoire de
conflits mais aussi une histoire de solutions ». Le Japon a été, à
plusieurs reprises, remercié pour l’aide financière apportée à l’organisation
du Forum (20%). Le sous-secrétaire adjoint à la Défense des Etats-Unis, Amanda
Dory a évoqué la coopération forte avec la France dans la zone sahélienne. Le
représentant de l’Union européenne a reconnu que le Sahel était une priorité de
l’Union européenne et appartenait à son voisinage immédiat. Un ancien ministre
tunisien a d’ailleurs évoqué l’émergence d’une zone sahélo-magrébine. Le Sahel est entré de plein pied dans l’espace
géostratégique méditerranéen ce qui constitue une nouvelle donne.
Les réponses
africaines sont encore balbutiantes et l’opérationnalisation de la Capacité
africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC[1])
et des Forces Africaines en Attente (FAA) a été posé comme un défi dans l’un
des ateliers. Les difficultés de
financement sont revenues à de nombreuses reprises dans les débats. A ce
titre, l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui doit publier un
rapport sur le financement de la paix et de la sécurité en Afrique, a pris la présidence
d’un atelier sur la question et a rappelé que le financement doit être
« une affaire africaine ». Idriss Déby lui-même est revenu lors de la
clôture sur la nécessité d’un financement africain pour permettre
l’appropriation de la sécurité. Toutefois, les difficultés ne sont pas
uniquement financières et un ancien ministre a expliqué que la coordination et la bonne volonté étaient
essentielles. « On parle
beaucoup, on fait peu » a-t-il ajouté. Selon lui, les problèmes
sécuritaires au Sahel seraient en partie résolus si l’Algérie et le Maroc
coopéraient et se coordonnaient. Au-delà,
la lutte contre le terrorisme reproblématise la question de l’État en Afrique.
Jean-Marie Guéhenno, président de l’International
Crisis Group, l’a évoqué : la « fragilité de l’État » est au cœur de la problématique. Face à
ce constat certains participants ont appelé à dépasser l’État pour créer les
États-Unis d’Afrique. En réponse, d’autres leur ont répondu qu’avec les défis
actuels il fallait se garder de conclure que « l’État est terminé »
car une autre forme d’État menacerait : le Califat. Jean-Yves Le Drian a d’ailleurs insisté sur l’importance de
développer des armées africaines solides et des États forts : « La sécurité se construit à l’échelle d’un
État. Pour une architecture régionale forte il faut des fondement solides ».
Le Forum confirme être un lieu de
coopération, de dialogue et de sociabilisation nécessaire. A ce titre,
il peut être considéré comme un succès diplomatique. En effet, le Forum a
accueilli le double de participants qu’initialement prévu. Ainsi, entre 350 et
400 personnalités politiques de haut niveau, des militaires, de nombreux
académiques, dont douze organisations internationales et une centaine de
journalistes se sont retrouvés à l’Hôtel King Fahd de Dakar. Les participants
ont applaudis la « liberté de parole »
qui a accompagné ces deux jours de forum. Smaïl Chergui, le Commissaire à la
Paix et à la Sécurité de l’Union africaine a salué « un dialogue au service de la paix universelle ». Le principe
de « Chatham House », instauré lors des ateliers pour assurer leur
caractère informel, y a sûrement contribué. Les rencontres bilatérales et les
entretiens en marge du Forum ont probablement permis des échanges porteurs.
Néanmoins, on notera un certain climat
de scepticisme et de doute chez les participants concernant les ambitieuses
déclarations de coopération, de mutualisation et d’appropriation en l’absence
de gouvernance démocratique. Selon le chercheur Roland Marchal (sur RFI), il ne
faut pas être spécialement pessimiste. Les Etats de la région ont une certaine
capacité à répondre à ces défis. Néanmoins, la communauté internationale ne
tire pas suffisamment les leçons des expériences afghanes syriennes et
somaliennes, au risque de reproduire les mêmes erreurs. Il souligne le risque
d’avoir un débat un peu trop stéréotypé, trop sécuritaire, trop militaire. Il
faut pousser le débat au-delà des accords trop flous de façon à ce que des
solutions originales soient trouvées. Le Forum pour la Paix et la Sécurité en
Afrique aspirait également à avoir, comme son nom l’indique, une portée
continentale. Néanmoins, on peut regretter que les conflits soudanais, somalien, congolais, et même centrafricain
n’aient été abordés ou l’ont été à la marge. De même, le Forum a souffert
de l’absence d’acteurs continentaux
majeurs. Ainsi, le Kenya, l’Afrique du Sud ou encore la République
Démocratique du Congo n’étaient pas représentés. Il en est de même du Soudan et
de l’Egypte qui prônent pourtant une intervention en Libye. L’Ethiopie,
l’Ouganda et le Nigeria n’ont envoyé qu’un représentant (respectivement le
conseiller du Premier ministre, le Chef d’état-major des armées et l’ancien
Président). Certains participants ont également souligné la surreprésentation des pays francophones. Le Forum semble donc plus concerner les États du Sahel que le continent
africain dans sa globalité comme l’atteste la présence de quatre Présidents
sahéliens lors du panel de clôture.
L’africanisation de la gestion des conflits,
retenue comme la principale conclusion du Forum, est une idée qui a émergé au
lendemain de la guerre froide. Elle reflète l’idée d’un monde
post-bipolaire, structuré autour de blocs
régionaux qui s’autoréguleraient. Vivement critiquée pour ses difficultés, et
une nouvelle fois au Forum, la construction d’une architecture de paix et de
sécurité s’inscrit dans le
temps long des grandes évolutions politiques. Dans un contexte de contraintes
capacitaires sur le continent, la
question est de savoir si la prévention, la gestion des conflits et des
périodes post-conflits sont une réalité ou simplement du ressort du discours.
Ce Forum s’il se pérennise véritablement apportera peut-être « une « nouvelle pierre », qui
manquait encore, à l’édifice de l’APSA », comme le préconisait
Jean-Yves Le Drian. Il a révélé la difficulté de trouver l’acteur essentiel à
la gestion de crise sur le continent au niveau régional ou continental, dans
une période où la menace évolue et défie des États déjà fragiles. Il a permis
de réunir un large panel de spécialistes des questions sécuritaires sur le
continent. Jean-Yves Le Drian le reconnaît : « L’Afrique a besoin de lieu de débat où se cristallise le consensus ».
Néanmoins, ce Forum ne doit pas rester une nouvelle initiative de dialogue et
devra, à l’avenir, aborder les questions de fond. Il devra également s’élargir
et attirer les grands acteurs de la sécurité du continent, faute de quoi il
deviendra un Forum pour la paix et la
sécurité dans le Sahel.
[1] Décidée lors du Sommet de
l’Union africaine en mai 2013 et reposant sur le volontariat.
Libellés :
Afrique,
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