lundi 25 juin 2012

Top twitter du continent (MAJ1)

L'allié Florent de Saint Victor vient d'avoir la remarquable idée de créer un "top twitter" francophone à la suite de la publication par Foreign Policy d'un "Top100 Twitterati". Le journal américain faisait la part belle aux comptes anglophones, qu'à cela ne tienne AGS propose sa version francophone.

Tous les alliés y ont travaillé (enfin presque mais nous ne balancerons pas :-) ! ) et le résultat est disponible ICI.



Je vous propose la liste de quelques twittos africains francophones ci-dessous, complétée de quelques noms.

@Altesse77 : républicain convaincu. Les dessous de la politique en Côte d’Ivoire, les relations régionales… et en ce moment beaucoup (beaucoup) de football.
@Babahmed1 : journaliste malien basé à Bamako et fin connaisseur de la région sécessionniste de l’Azawad. Dans l’œil du cyclone, il nous informe sur la situation troublée de ce pays sahélien.
@CasePalabres : le compte d’Oliver Herviaux, journaliste au Monde (à suivre entre autres sur son blog), qui traite du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest. 
@JuliRengeval Journaliste de RFI basée également en Afrique du Sud
@JusticeJFK : jeune cadre africain, surveille la démocratie à la loupe. Ouvert d’esprit et ouvert sur le monde – sans oublier : un passionné de football, lui aussi.
@leonard_vincent : journaliste et écrivain. Auteur de "Les Erythréens". Il commence tout juste à tweeter mais a tellement chose à nous apprendre sur l'Erythrée qu'il sera vite un must pour les passionnés de la région.
@martinvogl : journaliste freelance à Bamako, se déplaçant au Mali pour recueillir l’avis des populations. Jongle habilement entre l’anglais et le français.
@Seb_Hervieu : lui aussi journaliste, Sébastien Hervieu est basé en Afrique du Sud. Analyses et anecdotes régulières sur ce géant africain et son environnement régional.
@SoloNiare : Solo Niaré, journaliste et écrivain Guinéo-Malien installé en France. Twitte sur la démocratie, la gouvernance, l’éducation… Sans oublier, actuellement, l’Euro 2012.
@soniarolley : Sonia Rolley poursuit depuis peu ses analyses du continent africain sur Twitter. Journaliste de RFI. À suivre.
@wirriyamu2011 : l’actualité togolaise et plus globalement ouest africaine, sur un ton très très caustique…

Et bien sur ce blog : @MorningAfrika !!(qui passe plus de temps à twitter qu'à bloguer dernièrement !)

Sans grande surprise de nombreux twittos francophones sont originaires d'Afrique de l'Ouest. Cette liste est bien entendu non exhaustive alors commentez-la, complétez-la, etc.

samedi 16 juin 2012

L'Afrique en blog

- Sur le Maghreb The Moor Next door : ICI


Et comme à notre habitude, tournons le regard à l'Ouest : 
-The Sudanese Thinker : ICI
- L’Afrique et l’Océan Indien : The Azanian Sea : ICI
-
Kenya Democracy Project ICI
- Swahili Street : ICI 
- Tanzanian Affairs ICI

jeudi 14 juin 2012

Quels pompiers pour éteindre le feu malien ?

Face à l’interconnexion des crises au Mali, une intervention militaire se dessine et l’Union Africaine serait préférée à la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Pourtant, malgré ses récents succès, l’exemple de la mission de l’Union Africaine en Somalie reste un modèle discutable.

Le 17 janvier dernier, un coup d’Etat atypique a porté au pouvoir des militaires reprochant  au  président malien sa faiblesse dans le traitement de la rébellion au Nord. Sans expérience politique, sans soutien international, la junte ne parvient alors pas à stopper l’avancée de la rébellion. Alors que la CEDEAO vient de prolonger la transition politique, les combats se poursuivent dans le Nord du pays. L’afflux de réfugiés et la possible propagation de la rébellion touarègue dans les pays voisins inquiètent les gouvernements de la région et les puissances extérieures qui craignent de voir AQMI et ses alliés tirer bénéfice de ce chaos. Le scénario d’une intervention militaire se dessine de plus en plus mais elle ne pourra se faire sans un soutien extérieur.

Quel mandat pour quelle mission ?

Les puissances traditionnelles, France et Etats-Unis en tête, ne soutiendront qu’une mission sous mandat des Nations unies, ce qui exclut une intervention non mandatée par le Conseil de sécurité comme ce fut le cas des interventions de l’OTAN dans les Balkans à la fin des années 1990. Une intervention internationale de l’UE ou de l’OTAN sous mandat de l’ONU (comme en Libye l’année dernière) a également été écartée.
Jeudi dernier, le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali s’est prononcé pour une saisine par l’Union Africaine (UA) du Conseil de Sécurité des Nations unies en vue de la création d’une force d’intervention. En effet, le Conseil de sécurité est le seul à même de décider des mesures coercitives nécessaires s’il estime qu’il existe une menace contre la paix et la sécurité internationale. Cette initiative avait déjà été lancée fin mai par Boni Yayi, président en exercice de l’UA et président du Bénin. Le mandat d’une telle force reste néanmoins flou : restructurer l’armée malienne, restaurer l’ordre constitutionnel, rétablir la souveraineté étatique au Nord du pays, combattre les groupes terroristes, criminels ….
Une intervention conjointe entre l’ONU et l’Union Africaine comme la MINUAD au Darfour a peu de chance d’aboutir. En effet, selon le rapport Brahimi, l’ONU n’est pas disposée à déployer une mission militaire lors d’une situation similaire à celle que traverse le Mali. Deux autres scénarii sont rendus possibles eu égard au régionalisme à deux niveaux qui constitue la singularité du continent africain : une intervention sous régionale (CEDEAO) ou régionale (UA). Dans les deux cas, c’est au Conseil de sécurité de l’ONU de faire appel, si besoin, aux organismes régionaux comme « bras armé ».

La CEDEAO éclipsée par l’Union Africaine ?

La réaction rapide de la CEDEAO au coup d’Etat au Mali et en Guinée Bissau a été décisive (ICI). L’organisation régionale souhaite également que Bamako retrouve ses droits dans le Nord du pays. Une intervention régionale parait donc légitime (sous condition de l’accord des autorités maliennes). Les dirigeants de la région approuveraient cette intervention militaire mais Florent de Saint–Victor, dans une tribune publiée sur le site Atlantico, a montré les difficultés d’un déploiement éventuel de la force de la CEDEAO. Cette intervention paraît d’autant plus improbable que le mandat de la mission reste à définir, condition fondamentale pour obtenir les soutiens financiers et logistiques des Etats-Unis ou de la France. Par ailleurs, pour le président de l’UA, la force d’intervention doit réunir tous les pays de la région au-delà  de la CEDEAO. Or l’Algérie, la Mauritanie et même la Libye ne sont pas membres de l’organisation mais devront pourtant être associés aux décisions. Une position que semble partager les Etats-Unis et la France qui s’échine chaque jour à convaincre le géant algérien d’être le régulateur de cette crise.

La CEDEAO poursuit son travail de médiation même si son action dans la crise parait dorénavant peu probante. La pression exercée a en tout cas forcé la junte, menée par le capitaine Amadou Sanogo, à faire quelques concessions et à entamer une transition politique. Pour Gilles Yabi, de l’International Crisis Group, « le mandat d’une éventuelle mission militaire de la CEDEAO ne serait pas nécessairement un mandat d’intervention offensive contre des militaires maliens ou contre des groupes armés au Mali. Cela pourrait être un mandat de soutien à la remise sur pied d’une structure de commandement claire et à la protection des institutions civiles. » Par ailleurs, gardons à l’esprit que dans trois crises (Libéria, Sierre Leone et Côte d’Ivoire) la CEDEAO est intervenue en amont des forces de l’ONU permettant ainsi une réaction rapide.  Le problème du financement s’est néanmoins posé à chaque intervention, accélérant le déploiement d’une mission de l’ONU. Au Mali, l’intervention se rapprocherait du cas somalien or l’exemple de l’AMISOM explique les réticences de l’ONU à prendre le relais dans un tel contexte.

L’AMISOM, un modèle pour le déploiement d’une intervention de l’Union Africaine ?

Une intervention militaire africaine sous mandat de l’ONU se dessine suivant le modèle  de l’AMISOM (Mission de l’Union Africaine en Somalie). Une référence surprenante quand on connait les difficultés rencontrées par cette mission. De contre-exemple depuis 5 ans, l’AMISOM, après les victoires obtenues ces dernier mois contre le Shebab, serait donc devenues un modèle à suivre…
Créée en 2007 pour combler le manque de réaction des acteurs internationaux et prendre le relai des troupes éthiopiennes présentes sur place, cette mission autorisée par le Conseil de Sécurité et agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte ne devait pas excéder une période de six mois et l'ONU devait rapidement prendre le relais. Or, l’AMISOM est toujours déployée et le relais onusien se fait toujours attendre. Par ailleurs se pose la question du financement d’une opération de l’UA au Mali alors même que l’opération en Somalie vient d’être renforcée. L'extension du mandat de l’AMISOM, décidée en début d’année, accroit le coût de la mission qui passerait ainsi de 310 millions de dollars à 510 millions. Certes, l’UE finance largement la mission mais la résolution 2036 de l’ONU appel de nouveaux contributeurs. L’Union Africaine et ses partenaires peuvent–ils se permettre une nouvelle opération à l’autre extrémité du continent dans une période de crise économique financière de surcroit ?
La définition d’un mandat clair et précis reste primordiale et l’AMISOM est loin d’être un exemple. En Somalie, la mission de l’Union Africaine a en effet manqué aux principes fondamentaux de neutralité et d’impartialité. L’opération est intervenue  alors qu’il n’y avait aucune paix à maintenir. C’est un théâtre de guerre où l’accord des parties était loin d’être acquis et dans lequel les mandats et les ressources étaient inadéquats et la force inadaptée à la lutte anti-terroriste. Pour Jean-Nicolas Bach et Romain Esmenjaud, l’AMISOM a « de nombreuses caractéristiques qui la rapprochent d’une intervention militaire traditionnelle (soutien à une partie au conflit, recours régulier à la force, absence de commandement multinational, intéressement des contributeurs dont la participation à l’opération s’inscrit dans une stratégie de promotion d’intérêts nationaux…) » .

Aujourd’hui, l’espace sahélien semble durablement déstabilisé. A l’heure du retrait d’Afghanistan, la région devient-elle un nouveau front antiterroriste ? Il y a surement des leçons à tirer de l’interventionnisme en Somalie mais certainement pas en faire un exemple. Jean-François Bayart et Roland Marchal, deux chercheurs français, ne cessent d’appeler à la prudence lorsqu’on évoque des interventions militaires face à Al Qaïda ou ses alliés dans la bande sahélienne. Ils constatent un rétrécissement de la sphère politique au profit du contre-terrorisme et mettent en garde contre la radicalisation de certaines organisations combattantes. Le piège serait donc de voir la CEDEAO ou l’UA se transformer en « pompier-pyromane »…

Cette article a bénéficié d'une publication parallèle sur le site Atlantico.

mercredi 6 juin 2012

L'Erythrée en live

Ce samedi,  venez écouter Léonard Vincent, l'auteur de Les Erythréens (ICI) , à Vincennes.


jeudi 31 mai 2012

Conflictualités et politiques de sécurité et de défense en Afrique

Les actes du colloque du 22 juin 2011(ICI) viennent de paraitre sous la direction de Pierre Pascallon et Pascal Chaigneau.

Le lancement officiel de l'ouvrage aura lieu le 4 juin 2012 à 18 heures à l'Espace l'Harmattan (21 bus rue des Ecoles à Paris). L'entrée est gratuite, inscription souhaitée avant le 30 mai 2012 àpierre.pascallon0054@orange.fr
 
Résumé
"Il était tout à fait indispensable de s’attacher à dresser un constat global actuel et précis
de la conflictualité en Afrique. Et, corrélativement à cet effort, il était non moins essentiel de
scruter au plus près l’évolution des politiques de sécurité et de défense sur ce continent depuis
les indépendances.
C’est  ce  à  quoi  s’attache  le  colloque  organisé  le  20  juin  2011  à  la  Faculté  de  Droit  de
l’Université Pierre Descartes avec le concours des meilleures spécialistes de ces questions.
Cet ouvrage – qui reprend les actes de cette journée – sera par suite une pierre de référence
obligée pour toutes celles et tous ceux qui s’intéressent à ce continent Africain trop souvent
meurtri, si proche et si cher à nos cœurs."


Ont contribué à cet ouvrage :
Dominique  BANGOURA,  Pascal  CHAIGNEAU,  Romain  ESMENJAUD,  Dr  Amandine
GNANGUÊNON, Dr Damien HELLY, Jean-Jacques KONADJE, Dr Wutibaal KUMABA
MBUTA,  Sonia  LE  GOURIELLEC,  Philippe  LEYMARIE,  Fouad  NOHRA,  Pierre
PASCALLON,  Jean-Jacques  PATRY,  Pascal  LE  PAUTREMAT,  Michel  RAIMBAUD,
Raphaël ROSSIGNOL, le Général (2S) Dominique TRINQUAND

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS 
Par Pierre PASCALLON

INTRODUCTION GENERALE 
Par Pascal CHAIGNEAU

Ire PARTIE : L’ÉVOLUTION DES CONFLICTUALITÉS EN AFRIQUE DEPUIS  LES INDÉPENDANCES

Présentation générale des conflits en Afrique : 

Entre guerres et politique, (re)penser le désordre en Afrique,
Par Amandine GNANGUÊNON

Des modes d’accès au pouvoir conflictuel 
Par Dominique BANGOURA

L’arc de crise ouest-Africain, la Côte d’Ivoire et l’Union Du fleuve MANO
Par Jean-Jacques KONADJE

La sécurité et la stabilité du Sahara au défi des mouvements extrémistes : le cas de l’AQMI
Par Fouad NOHRA

La Corne de l’Afrique, une déstabilisation généralisée ? 
Par Sonia LE GOURIELLEC

La conflictualité dans les pays des grands lacs : le cas  de la République démocratique du Congo
Par le Dr Wutibaal KUMABA MBUTA

IIème PARTIE : L’ÉVOLUTION DES POLITIQUES DE SÉCURITÉ ET DE  DÉFENSE EN AFRIQUE DEPUIS LES  INDÉPENDANCES

L’évolution des politiques africaines de paix et  de  sécurité
Par Michel RAIMBAUD

Les opérations de maintien de la paix : ............ quelle évolution ?
Par Le Général (2S) Dominique TRINQUAND

L’africanisation des opérations de paix :  dynamiques  politiques et fondements conceptuels
Par Romain ESMENJAUD

Le repositionnement stratégique de la France  en Afrique
Par Jean-Jacques PATRY

L’évolution de RECAMP 
Par Pascal LE PAUTREMAT

L’union européenne, régulateur de la sécurité  en Afrique
Par le Docteur Damien HELLY

Les Etats-Unis, nouveau gendarme du continent  africain ?
Par Philippe LEYMARIE

La politique chinoise de sécurité en Afrique : une perspective générale
Par Raphaël ROSSIGNOL

GLOSSAIRE 
Quelques définitions du droit international
Par Pascal LE PAUTREMAT

BIBLIOGRAPHIE 

jeudi 24 mai 2012

Soudan du Sud : un nouvel Etat en Afrique

L'excellente émission "Le dessous des cartes" consacrait fin avril/début mai deux soirées au Soudan du Sud.



Résumé :
"La République du Soudan du Sud est officiellement indépendante depuis le 9 juillet 2011, devenant ainsi le 193e État membre de l’Onu. Afin de mieux comprendre le processus qui a conduit à la partition du Soudan, et donc à la création d’un nouveau pays africain, le Dessous des Cartes nous plonge dans l’histoire complexe de cette région et des territoires que l’on appelle aujourd’hui Soudan et Soudan du Sud. (...)
Après un premier volet consacré à l’histoire des territoires qui forment aujourd’hui le Soudan du Sud, le Dessous des Cartes tente de comprendre les défis auxquels sera confronté ce nouvel État africain. Doté de ressources stratégiques, le pays doit cependant faire face à une situation économique et sociale complexe, qui soulève des interrogations quant à son avenir."

Retrouvez les cartes et les commentaires de la première émission ICI 



Retrouvez les cartes et commentaires de la deuxième émission ICI
 

mardi 22 mai 2012

Somalie : du drame humanitaire à la transition politique ?

Le conflit somalien se caractérise par de multiples formes de violence et touche une large frange d’acteurs militaires dont des groupes criminels, des djihadistes, des milices tribales, les formes armées des puissances régionales et des forces armées internationales. Les conséquences sur les populations civiles sont dramatiques. Tous les parties ont été accusé de crimes de guerre pendant le conflit, dont des attaques aveugle contre des civiles et le recrutement d’enfants soldats (ICI). Difficile de donner des chiffres mais le conflit aurait tué 391 000 personnes depuis 1991, on compterait près d'un million de réfugiés et 1,3 millions de déplacés.



Les réfugiés fuient en masse vers le Kenya vers le camp de Dabaab le plus grand camp de réfugiés au monde.




De processus de réconciliation en interventions militaires, la résolution du conflit somalien reste un échec. La Somalie vit aujourd’hui une période clé de son histoire contemporaine : la situation sur le terrain se trouve radicalement modifiée depuis le mois d’août 2011 (ICI) et politiquement la période de transition touche à sa fin. 


Nous remercions l'ami de Géopolitique de la Corne de l'Afrique pour la traduction qui suit !

A gauche  :
- la pancarte indique : transitoire (ICI)
- le président du parlement somalien tient dans ses mains  la constitution et dit : "Oh mon Dieu, fais que nous soyons sauvé au mois d'août"
- le president du TFG, Sharif Sheikh Ahmed, s'accroche à une chaise décorée du drapeau somalien symbolisant le pouvoir (il a annoncé vouloir se représenter ICI)
- Il marche sur un pont  formé de les chefs traditionnels (ICI les irrégularités dans la sélection des Elders)

A droite : 
-Meles Zenawi, le Premier ministre éthiopien dit :"Si ces deux gars gagnent au mois d'aout, la mer sera dans nos mains"
- le président Kenyan lui répond : "Ne crains-tu pas, plutôt qu'à cause d'eux, la population se soulève contre nous"
     

lundi 21 mai 2012

L'Afrique en blogs

Nouvelle sélection de blogs sur le continent :



- Géopolitique de la Corne de l'Afrique ICI de Said Ismael

- Afrique défense : ICI  par un historien Jean François Auran


 - Cahiers nomades : ICI 



- Les Echos du Bénin : ICI

- Abidjan sur le pouce : ICI

- Concerne about Africa : ICI

- Amadou Amath Blog sur le Sénégal ICI

Communiquez nous le nom de votre blog !

dimanche 13 mai 2012

Sortie du 3ème numéro de Jambo

Le Comité "Afrique" de l'ANAJ-IHEDN vient d'annoncer la sortie du numéro 3 de la revue Jambo.

Au sommaire de ce numéro :
 -Élections présidentielles au Sénégal
- Le bilan africain du 6ème forum mondial de l’eau
- Mali : la chute d’un acteur clé de la lutte contre AQMI
- Focus pays : Le Malawi
- La coopération industrielle internationale
- Interview M. Xavier DRIENCOURT, Ambassadeur de France en Algérie - La Francophonie est-elle morte ?
- Faire des affaires dans les États membres de l’OHADA
- En Somalie, le temps est compté…
- PUBLICATION—REVUE Léonard Vincent, Les Erythréens  

Télécharger le numéro 3 de Jambo ICI

Rédigée par des étudiants, chercheurs ou jeunes professionnels membres du Comité Afrique de l’ANAJ-IHEDN, la lettre souhaite montrer à ses lecteurs que le continent africain est un acteur à part entière des enjeux géopolitiques mondiaux. Nos rédacteurs ont une expérience du continent, y ont vécu ou travaillé. Il s’agit pour eux de faire partager leur intérêt commun pour un continent trop souvent marginalisé dans les médias et la pensée européenne.

Pour recevoir gratuitement la lettre tous les trimestre, par mail, envoyez nous un mail à : afrique@anaj-ihedn.org

De même n’hésitez pas à nous proposer vos contributions ou des sujets d’étude que vous souhaiteriez voir traiter : afrique@anaj-ihedn.org

dimanche 6 mai 2012

Interview : trois trajectoires de sécession dans la Corne de l'Afrique

Nous avons eu l'honneur ce matin d'être interviewée par Sonia Rolley sur RFI : ICI suite à l'article "trois trajectoire de sécession dans la Corne de l'Afrique" ICI



Ecoutez ci dessous :



INV AFR 06/05 LE GOURIELLEC
(07:04)

vendredi 4 mai 2012

Somalie : Présentation d'ouvrage

Nous avons évoqué ICI le dernier ouvrage de Marc Fontrier, L'Etat démantelé. Annales de Somalie (1991-1995) De la chute de Siyaad Barre au retrait de l’Onusom, l’auteur présentera son ouvrage le jeudi 10 mai 2012  à  18 heures au Pôle des Langues et civilisations de l’INALCO (Amphithéâtre 4.07 - 65, rue des Grands Moulins – 75013 PARIS)

Résumé de l'auteur : "28 Janvier 1991, le régime du président Siyad Barre tombe sous les coups conjugués de trois mouvements rebelles.
Aussitôt, un parti d’hommes d’affaires soutenus depuis l’étranger tente de s’emparer du pouvoir au détriment des factions qui par les armes viennent de renverser le dictateur. De la confusion ressort une déclaration d’indépendance du Nord-ouest et l’implosion du Sud en une myriade de factions aux alliances instables. Ajoutant à la guerre civile, des conditions climatiques malheureuses suscitent un désastre humanitaire que la société internationale tente d’enrayer au fil de trois opérations menées entre 1992 et 1995. Si celles-ci améliorent considérablement la situation humanitaire, elles échouent à aider à la reconstruction du pays au point qu’Onusom II, la dernière d’entre elles, se conclut sur un véritable fi asco politique et le retrait de la force.
L’aveuglement des Somaliens, fiers, xénophobes et résolus, les choix politiques contestables des Nations unies et une trop grande assurance des États-Unis auront conduit par maladresse et ignorance à des choix stratégiques hasardeux. Ruinant tout espoir de normalisation en Somalie, ils favoriseront l’émergence d’un ultralibéralisme qui à terme fera le lit de l’islam radical."

jeudi 26 avril 2012

Journée d'étude : Langues et littérature dans la Corne de l'Afrique

L'EHESS recevra ce mercredi 2 mai 2012  M. Charles Cantalupo (Bio ICI), chercheur africaniste de la Pennsylvania State University.  Une demi-journée d'étude sur la renaissance des littératures africaines dans l’Afrique contemporaine a été organisé pour l'occasion. Mme. Meaza Revol-Tissot de l'INALCO parlera du contexte culturelle et de l'histoire littéraire de la poésie africaine contemporaine, notamment pour le cas des langues et littératures de la Corne d'Afrique et de l'Erythrée plus particulièrement. 


Informations : mercredi 2 mai 14h30 à 17h30 à l’EHESS-Paris, Bâtiment France, 190-198 avenue de France, Paris (13e), Salles de conseils A & B.

Résumé  préparé par les organisateurs :
 « Joining Africa » raconte les voyages ethnographiques et les préoccupations littéraires de Charles  Cantalupo,  poète  et  professeur  universitaire  américain  qui  traversa  l’Amérique, l’Europe et l’Afrique pour découvrir le pouvoir du langage dans la poésie africaine. En tant que chercheur spécialiste sur les littératures « vernaculaires » de la période moderne en Europe, Cantalupo reconnaît l’influence de l’auteur Ngugi wa Thiong’o (Kenya), qu’il a  rencontré  en  1993,  et  qui  lui  a  montré  l’importance  de  la  renaissance  des  littératures  africaines dans l’Afrique contemporaine. Par la suite, après sa rencontre avec l’Erythrée, pays  en  lutte  économique  mais  toujours  riche  culturellement,  Cantalupo  trouve  de nouvelles  satisfactions  littéraires  dans  la  poésie  intense  de  la  Corne  d’Afrique.  Pendant cette  demi-journée  d’étude,  Cantalupo  présentera  ce  livre,  un  livre  qui  n’est  ni  une  histoire  cautionnaire  « postcoloniale »,  ni  une  histoire  exotique  du  safari.  L’Afrique présentée par Cantalupo est remplie des voix des peuples érythréens parlant leurs propres langues. Selon Cantalupo, ce ne sont pas les stars célèbres ou les ONG, mais les langues africaines qui seront porteuses de changements culturels et économiques en Afrique. Son histoire  personnelle  et  ethnographique  touche  à  une  Afrique  en  pleine  croissance rarement interrogée par les touristes occidentaux. A travers ses échanges avec les poètes du continent, Cantalupo nous invite à réévaluer notre engagement – en tant qu’individus et   en   tant   que   collectivité   –   avec   cette   partie   du   monde   aussi   remarquable qu’extraordinaire.  
Mme.   Meaza Revol-Tissot de   l'INALCO,   spécialiste   de   Tigrinya,contextualise  ce  travail  ethnographique  en  parlant  de  l’histoire  littéraire  de  la  poésie africaine contemporaine, notamment pour le cas des langues et littératures de l'Erythrée."


On lira : 
Sur la conférence Against all Odds ICI

mardi 24 avril 2012

Confusion à Asmara (MAJ2)

La fin du régime d'Issayas Afworki est-elle en train de se jouer actuellement à Asmara (Erythrée)? En tous cas la rumeur circule depuis quelques jours : le président érythréen a disparu. Habituellement très présent dans les médias étatiques, le président est absent depuis la fin mars et même si des rumeurs sur son état de santé ne sont pas nouvelles, c'est la première fois que le ministère de la communication y répond :




- sur le site officiel ICI On apprend ainsi que le président serait en bonne santé et même au "sommet de sa forme"... Ali Abdu, le ministre de l'information, a même affirmé avoir personnellement vu le président dimanche soir. Yemane Gebremeskel, le chef du cabinet du président assure quant à lui que le président travaille. Pourtant aucun ne peut expliquer son étrange absence.

 Caricature publié par le régime sur Shabait.com

- sur la télévision en diffusant des images d'archives du président ICI
Issayas Afworki dirige le pays depuis l'indépendance en 1993. Si au début des années 90 les premières initiatives de développement font du pays un exemple pour les autres et que le dirigisme du gouvernement est alors assumé, la machine à gagner du FPLE se grippe et le pays rencontre ses premières difficultés. Dans ses relations extérieures, le régime prend l’habitude de frapper d’abord et négocier ensuite, dans la tradition du mouvement armée de libération (différend frontalier avec le Yémen relatif aux îles Hanish en 1995, conflit frontalier avec Djibouti en 2008). Il acquiert ainsi la réputation d’être belliqueux.




Sur le plan économique, la transition ne se fait pas. En 2002, le gouvernement lance un programme de développement, Warsay Yika'alo, un Plan Marshall pour le pays, faisant de l’armée le premier employeur. Ce dirigisme et cet autoritarisme, le régime les justifie par le climat de guerre froide qui règne depuis la fin de la guerre contre l’Ethiopie (1998-2000). Le conflit est dévastateur pour l’Erythrée, tant politiquement, qu’économiquement et il exacerbe les tendances autoritaires et militaristes du régime. Au lendemain de cette guerre, le régime devient l’un des plus répressifs au monde. Le coût politique de la guerre de 1998 est lui aussi majeur. Pendant la guerre le pouvoir est concentré dans les mains du président et de nombreux ministres sont exclus des décisions politiques et militaires. Issayas Afworki conduit directement les opérations, marginalisant de fait le ministre de la défense. L’Assemblée nationale n’est jamais consultée. La répression touche la presse et des anciens ministres du gouvernement, membres du « groupe des 15 » qui sont arrêtés et emprisonnés dont des figures historiques du mouvement de libération et de l’Etat indépendant. Dès lors, il apparait clairement que l’unité et la loyauté deviennent des valeurs au-dessus de tout pour le régime. Toute la société se militarise.


Image issue de la vidéo diffusée sur la télévision nationale dimanche soir
La rumeur de la disparition du président (mort ou gravement malade) serait l'œuvre de la CIA. Il est vrai que le régime use toujours d’un discours paranoïaque et n’a de cesse de rappeler le manque de soutien de la communauté internationale avant, pendant et après la guerre de libération, ce qui est loin d'être faux (voir par exemple le manque de soutien de la communauté internationale face au refus éthiopien de respecter la décision de la commission arbitrale après le conflit frontalier) mais cette posture a aussi tourné à la prophétie autoréalisatrice. Ce sentiment d’injustice alimente une certaine obsession indépendantiste et la perception que l’indépendance politique et économique du pays est en danger. Gérard Prunier explique
qu'il existe deux constantes dans la politique étrangère érythréenne : « la subversion et une finalité anti-éthiopienne ». A titre d’exemple, le pays est devenu une véritable plaque tournante du trafic d’armes : « l’aviation israélienne a bombardé une colonne de camions érythréens au Soudan il y a deux ans, il s’agissait de cargaisons d’armes destinées au Hezbollah livrées par les Iraniens. Les cargaisons avaient été débarquées au port de Massawa, en Erythrée, et chargées sur des camions (…) il faut aussi se souvenir que dans le passé, ce pays était un passage central de l’argent de groupes islamistes qui voulaient provoquer des troubles en Ethiopie. Parce qu’il existe un vieux syndrome arabe antichrétien à l’égard de l’Ethiopie. » ajoute Gérard Prunier dans une interview à Afrique Asie en début d'année.
Le virage le plus significatif est la relation avec les Etats-Unis. Après l’indépendance le président Clinton citait Mälläs Zénawi (Ethiopie) et Issayas Afworki comme de nouveaux leaders incarnant la renaissance africaine. De même, Israël voyait dans ce petit Etat, un partenaire non arabe sur la mer Rouge, et ce malgré des liens historiques forts avec l’Ethiopie. Le rapprochement stratégique entre les Etats-Unis, Israël et l’Ethiopie dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, le manque de fermeté des Etats-Unis après la guerre de 1998 et leur refus d’installer une base militaire dans le pays sont apparus comme des menaces. De façon plus générale, les Erythréens ont donc voulu s’imposer comme un acteur indépendant dans la région, en s’éloignant de la stratégie américaine. Ainsi, la communauté internationale est perçue comme cherchant à mettre au pas l’Erythrée, qui s’oppose aux ambitions régionales de l’Ethiopie devenue un partenaire stratégique dans la lutte globale contre le terrorisme. Ce positionnement justifie aussi l’attitude du pays à l’égard de la Somalie. Le régime érythréen reprend son discours tiers-mondiste, anticolonialiste et populiste fondé sur l’hostilité aux ingérences occidentales.
Photos : Hillary Clinton en tenu traditionnel devant le drapeau érythréen et le président Afworki soigné pour le paludisme dans un hopital israélien en 1993


Les discours victimaires et la défiance contre la communauté internationale ne peuvent qu’entretenir la légitimité historique du président, la sacralisation de l’Etat et de la nation contre un étranger porteur de menace pour l’indépendance de ce jeune Etat à la souveraineté sourcilleuse. Pour Issayas la population érythréenne n’est pas encore prête pour la démocratie et sa politique se justifie pour prémunir la nation des menaces extérieures contre son unité.

Aujourd'hui, la confusion règne. Qui des civils ou des militaires prendra le pouvoir au sein du parti unique en cas de vacance avéré ? Qui saura maintenir l'équilibre précaire entre ces différentes forces du parti ? Vu l'état de tension et de confusion annoncé par différentes sources, la situation devrait être plus clair avec le 24 mai, jour de la fête de l'indépendance que le président à l'habitude d'honorer.
Wait and see...
La rumeur enfle et peu d'informations circulent pour le moment, on lira :

Erythrée : où est passé le président Issaias Afeworki?

The Unusual Absence Of Isaias Afwerki

Eritrea says its president is "fit as a fiddle"

Eritrea: Curious Rumours and US Travel Warning

Il faut sauver les soldat Erythréens (critique de l'ouvrage Les Erythréens de Léonard Vincent parut en janvier 2012)

L'émission de Monsieur X sur France Inter (13H30) consacrée à l'Erythrée ICI

Téléchargez et écoutez l'interview (en anglais à 9'30) par RFI de l'ambassadeur d'Erythrée auprès de l'Union Africaine Girma Asmerom, qui dément la rumeur : ICI

dimanche 22 avril 2012

Afrique : Dépenses militaires stables


Le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) vient de sortir son rapport annuel sur les dépenses militaires.



Si celles ci ont beaucoup augmenté en Afrique (8,6%) cette augmentation est surtout due aux dépenses algériennes (+44%) qui gonflent les chiffres. L’Algérie a craint un débordement du conflit en Libye sur son territoire (ICI). Les dépenses nigérianes ont aussi augmenté ces dernières années. Les deux pays profitent des revenus du pétrole pour acquérir les capacités nécessaires pour combattre des organisations combattantes présentes sur le sol notamment dans le Delta du Niger et dans le Nord du pays (Boko Haram) pour le Nigeria (ICI). Le rapport note qu'il est difficile d'obtenir une vision globale réaliste en l'absence de données soudanaises, érythréennes et Libyennes, des pays où les budgets de défense sont pourtant très importants.

On lira avec attention la figure suivante sur les forces armées libyennes en 2011 (cliquez sur l'image pour agrandir) :



Le rapport du SIPRI est accessible ici :

vendredi 20 avril 2012

L'Afrique en blog

On notera que la diplomatie anglo-saxonne est plus "connectée" qu'en France et on regrettera qu'il y ait si peu de blogueurs français traitant du continent alors qu'un véritable réseau de blogueurs africanistes existe en anglais. Question de mentalité ? Merci de me communiquer le nom de vos blogs pour y remédier !



- Le blog de l'ambassadeur David H. Shinn ICI On appréciera notamment les références bibliographiques de cet ancien ambassadeur au Burkina Faso (1987-90) et en Ethiopie (1996-99). Zones et domaines d'études : Corne de l'Afrique et relations Chine/Afrique

- Le blog d'un autre ambassadeur  celui de Nicholas Kay, l'ambassadeur Britannique au Soudan ICI
- Africa in transition ICI le blog de John Campbell du Council on Foreign Relations
- Afrontline The Voice of Africa ICI
- Africa News Blog ICI (Reuters)
- Sikwanele/ This is Zimbabwe ICI
- My heart's in Accra ICI  
Kenyan Pundit ICI

jeudi 19 avril 2012

Mali. Les conséquences régionales de l'échec du coup d'État

André Bourgeot (bio) était, le 13 avril, l'invité de Thierry Garcin dans les Enjeux internationaux. Réécoutez l'émission ICI


Résumé de l’émission : "La régionalisation des dossiers a plusieurs sources, traditionnelles ou récentes.
Le nomadisme des Touareg ; les trafics divers ; les routes des caravanes ; les prises d’otages occidentaux (Niger, 2010...) ou de pays environnants (consul d’Algérie à Gao, le 5 avril) ; les attentats (à Tamanrasset le 3 mars, contre une caserne de gendarmerie) ; les groupes islamistes (AQMI, Ançar Eddine, Mujuao affilié à AQMI) ; les projets d’imposition de la charia ; la lutte anti-terroriste ; la création d’un Centre d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), réunissant depuis 2010 l’Algérie, le Mali, la Mauritanie, le Niger (logistique américaine et française) ; l’attaque de l’OTAN contre la Libye et la guerre civile de 2011.

Depuis le coup d’État du 22 mars, dont les auteurs (arroseurs arrosés) ont renforcé les Touareg et les islamistes qu’ils croyaient pouvoir combattre, d’autres facteurs régionaux sont apparus : condamnation rapide de la CEDEAO, organisation économique de l’Ouest africain ; efficacité des sanctions (certes, contre un pays enclavé et pauvre) ; médiations ivoirienne et burkinabé ; implication diplomatique de l’Algérie, qui n’acceptera jamais un État touareg ; réfugiés maliens en Algérie ; divisions internes et chez les Touareg et chez les islamistes."

Sur les sanctions, on lira avec intérêt :  Olivier Schmitt "Thinking strategically about sanctions"ICI

De André Bourgeot, pour aller plus loin  :

- analyse du coup d'Etat à Bamako ICI
- Coups d'état au Mali : Azawad, année zéro ?(avec également Thomas Hofnung, grand reporter à Libération, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest, Marc-Antoine Perouse de Montclos, politologue et enseignant à l'IRD, spécialiste des conflits armés en Afrique de l'Ouest et Atmane Tazaghar, journaliste pour l'Associated Press TV, auteur de AQMI : Enquête sur les héritiers de Ben Laden au Maghreb et en Europe, J. Picollec, 2011) ICI
- Désordre, pouvoirs et recompositions territoriales au Sahara (Hérodote) ICI
- Sahara de tous les enjeux ICI
-  Sahara : espace géostratégique et enjeux politiques (Niger) ICI

Ouvrages :
Bourgeot André [1992], « L’enjeu politique de l’histoire : vision idéologique des événements touaregs (1990-1992) », Politique africaine, 48, décembre : 129-135.
Bourgeot André [1994], « Révoltes et rébellions en pays touareg », Afrique contemporaine, 170, 2e trimestre : 3-19.
Bourgeot André [1995], Les Sociétés touarègues : nomadisme, identité., résistances, Paris, Karthala, 542 p.
Bourgeot André (dir.) [1999], Horizons nomades en Afrique sahélienne : sociétés, développement et démocratie, Paris, Karthala, 491 p.

lundi 16 avril 2012

Exécution du "Shebab américain" ?

Omar Hammami alias Abu Mansour al-Amriki (l'Américain) aurait été exécuté, début avril (le 4?), dans la région du Lower Shabelle au Sud du pays. Cet américain de 27 ans était l'une des célèbres figures publiques du groupes somalien Al-Shabab, affilié à Al-Qaida.



D'après un rapport de l'AMISOM de 2010 il était en charge du financement des combattants étrangers. Il avait rejoint le mouvement combattant depuis une dizaine d'années (1999?). En octobre 2007 il apparaissait comme combattant et instructeur dans un reportage d'Al-Jazeera TV.

Pour promouvoir le recrutement de jeunes musulmans de l'Ouest à participer au Djihad, il poste en 2010 cette vidéo d'une embuscade contre des soldats somaliens et éthiopiens :





Le 16 mars il poste cette vidéo. Il y annonce craindre pour sa vie du fait de divergences stratégiques et idéologiques entre les leaders du mouvement :



To whomever it may reach from the Muslims, from Abu Mansour al-Amriki, I record this message today because I feel that my life may be endangered by Harakat Shabaab al-Mujahideen due to some differences that occurred between us regarding matters of the Shariah (Muslim law) and matters of the strategy" dit-il en anglais, ce que le mouvement démentira par la suite via son compte twitter:

- "HSM is surprised by the video of Abu Mansoor #AlAmriki that surfaced on the internet recently claiming that his life is ‘endangered by HSM’ (17 mars 2012)
- "A formal investigation is just underway and HSM is still attempting to verify the authenticity as well as the motivations behind the video" (17 mars 2012)
- "We assure our Muslim brothers that #AlAmriki is not endangered by the Mujahideen &our brother still enjoys all the privileges of brotherhood" (17 mars 2012)

Il aurait pourtant été arrêter quelques jours après avoir posté sa vidéo sur You tube : ICI
mais là encore les Shebab démentent via leur compte twitter :
- "All reports of #AlAmriki's arrest are false and intended purely for propaganda purposes. Beware of such inaccurate reports" (19 mars 2012)

Cette mort (si elle est confirmée) aura t-elle des conséquences sur le recrutement de nouveaux combattants de l'Ouest ?