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samedi 31 juillet 2010

Pas de bataillon djiboutien en Somalie


Au terme du 15ème Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine qui avait ouvert ses portes dimanche dernier à Kampala, j'ai été très surprise de voir la presse internationale (ICI) se faire l'écho de l'envoi d'un bataillon djiboutien en Somalie.

En effet l’UA a décidé d’envoyer 2000 soldats de la paix supplémentaires (8000 au total) en Somalie mais d'après le processus de Djibouti de 2008 les pays voisins de la Somalie ne peuvent pas envoyer de troupes. Le président Djiboutien l'a rappelé :

" La République de Djibouti est prête à apporter, à travers l'envoi de formateurs, une assistance technique dans les domaines de l'administration, notamment la gestion du personnel, du matériel et des finances des forces de sécurité du TFG".

“ Nous sommes également disposés à apporter une assistance technique au niveau opérationnel de l'Etat major" a t-il ajouté  et de préciser aussi "l'envoi d'une mission technique militaire destinée a mettre en place une unité de génie civile afin d'aider à la réhabilitation des structures et des bâtiments militaires de ce pays".


 Par ailleurs le mandat de l'AMISOM devrait permettre aux troupes d'"imposer" la paix et pas seulement de la maintenir. Mais le passage au chap.VII de la Charte des Nations Unies ne devrait pas être aisé.
Fin février 2007, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM en anglais). Néanmoins l’AMISOM est trop faible et manque de moyens, de connaissances et de buts comme l’UNISOM auparavant. De plus seuls l’Ouganda et le Burundi ont envoyé des troupes soit la moitié des effectifs prévus. La mission était envisagée comme une opération transitoire jusqu’au déploiement d’une force onusienne or aucune des étapes prévues par le mandat de la mission n’a été réalisée : stabiliser la situation à Mogadiscio et consolider la stabilisation d’autres régions du Sud au moment où la force atteindrait sa pleine capacité opérationnelle. Le mandat même de la mission l’exposait dès le départ aux attaques des insurgés puisqu’elle devait protéger les Institutions fédérales de transition, elles-mêmes contestés. La seule solution envisagée est un renforcement des effectifs de l’AMISOM et son remplacement à court terme par une intervention multinationale agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte de l’ONU ou une opération de maintien de la paix onusienne.

vendredi 30 juillet 2010

L'Union Africaine : un forum plus qu'une organisation ?

Dans son opus "Les Grandes Questions Internationales depuis la chute du mur de Berlin" Thierry Garcin dessine un tableau très sombre de l'Union Africain qui serait : "un forum plus qu'une organisation à part entière".
Il reconnaît les succès de l'organisation continentale dans ses interventions au Togo, en RCA, au Burundi, etc.
Mais rappelle aussi les conclusions d'un rapport d'audit de 2008 qui laissent songeurs...:
"De 2002 à 2007, 172 décisions avaient été prises la plupart sans suite. En 15 réunions, le Conseil exécutif (des ministres) avait adopté ...393 décisions. La Commission accusait un arriéré de 107 millions de dollars. 5241 voyages avaient été entrepris en 2006..."

mardi 20 juillet 2010

UA : trop de patients autour du malade ?


Hier S.E. l’ambassadeur Lawrence Rossin, secrétaire général adjoint délégué pour les opérations de l’Otan, a accordé un entretien à AGS ICI, il revient sur le rôle de l'OTAN dans le Golfe d'Aden, son soutien à l'UA et à sa mission en Somalie. A la lecture de cet entretien quelques réflexions et questions me sont venues.

Pour reprendre l’expression employée dans un article que j’ai récemment lu, concernant le soutien international aux capacités africaines de maintien de la paix, n’y a-t-il pas trop de médecins autour du patient?

Je m’explique. De nombreux programmes ont été mis sur pied pour soutenir les appropriations africaines
- entre autres EURORECAMP (France puis UE), ACOTA (USA) et des partenariats bilatéraux divers.
- De même autour de l’UA se multiplient aussi les soutiens internationaux (surtout l’UE avec le Partenariat pour la paix) et dans les années à venir l’US Africom devrait jouer un rôle important dans ces programmes militaires d’appui.
- Sans compter toutes les initiatives bilatérales pour accroître les capacités de l’organisation elle-même (construction par la Chine-150 millions de $- d’un centre de conférence à Addis Abeba -photo-, d’un nouveau bâtiment pour le département paix et sécurité par l’Allemagne -21 millions d'€…). Aussi les initiatives et les programmes de soutien et de formation ne manquent pas.

En quoi l’expertise apportée par l’OTAN est nécessaire et complémentaire ? Quel rôle concret joue l’OTAN dans la montée en puissance des FAA ?Au niveau de l’UA et/ou des brigades régionales ? Compte t-elle soutenir les brigades si ça n’est pas le cas ?

La question centrale semble aussi (surtout ?) être celle du financement des opérations. Ainsi même si les FAA sont déclarées opérationnelles il leur manquera toujours l’argent nécessaire pour fonctionner. L’OTAN envisage-t-elle une aide ?

« Cette aide à l’Union Africaine est dirigée par celle-ci et guidée par les principes de l’appropriation africaine». Quid des capacités des services centraux de l’UA à définir leurs besoins (par faute de moyens, d’infrastructures, de personnels)? Du coup quelle est l’utilisation effective de l’expertise offerte par l’OTAN ?

En effet, la capacité des services de l'UA à suivre les opérations de paix est insuffisant, exemple :
- 3 personnes sont affectées au Darfur Desk situé en dehors du siège de l'UA (photo) alors l'UA doit assurer avec l'ONU la codirection stratégique de cette opération.
- il n'y a pas suffisamment de personnel ni de centre de situation avec des systèmes de communication modernes pour effectuer la gestion opérationnelle des soldats burundais et ougandais déployés en Somalie.
Les réponses à ces questions sur le site AGS...

Sur les dépenses, et investissements actuels et à venir de l'UA voir ICI l'article de Jeune Afrique.

vendredi 9 juillet 2010

L’Erythrée prête à dialoguer ?

C’est en tout cas ce qu’on pourrait interpréter de la dernière décision politique du pays d’envoyer un représentant au siège de l’Union Africaine. En effet, pendant une décennie Érythrée était restée en retrait de l’organisation continentale dont le siège se situe chez son principal ennemi Éthiopie. Pourtant, Asmara vient de confirmer Mr Girma Asmerom (photo)au poste d’ambassadeur (bien que ses mouvements seront restreints à 40 km autour de la capitale Addis Abeba).
En début d’année l’Erythrée avait accusé l’Ethiopie de bloquer sa participation aux réunions de l’Union Africaine.
Girma Asmerom est aussi l’ancien ambassadeur de l’Erythrée auprès de l’Union Européenne. Les journaux éthiopiens insistent sur le rôle négatif de ce personnage, florilèges :
« (…)negative role in dissociating the people of Eritrea from the people of Ethiopia (…)Girma Asmerom had greater roles in aggravating the bloody conflict between Ethiopia and Eritrea, some independent sources said, adding that he had a considerable role in instigating Eritreans who were residing in Ethiopia to participate in illegal activities that he taught damages the security of the country (…)President Isaias Afwerki of Eritrea had insulted the AU as an organization with out teeth before ten years ago » (Ethiopian Journal)
….bref le loup dans la bergerie selon les Ethiopiens.


(interview de l'ambassadeur en 2005 sur CNN au sujet du différend frontalier avec l'Ethiopie)


Dans un rapport publié au début du mois le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, estimait que l'Erythrée faisait des progrès depuis l'année dernière, mais devait faire plus pour prouver qu'il se conforme aux résolutions de l'ONU : "Malgré les positions qu'il a adoptées de longue date sur la Somalie et Djibouti, le gouvernement érythréen a récemment pris un certain nombre d'initiatives pour engager un dialogue constructif avec ses voisins et la communauté internationale", relève ce rapport.

Outre le rétablissement de sa représentation au siège de l'Union africaine. Le gouvernement érythréen a participé à la Conférence d'Istanbul sur la Somalie en mai dernier et a accepté de retirer ses troupes de Djibouti à la suite de la médiation du Qatar.

mercredi 28 avril 2010

Fin de la réunion historique entre les États-Unis et l’Union africaine


L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union africaine, M. Michael Battle, et le président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, ont tous deux qualifié d’événement « historique » et de succès retentissant le premier tour des Réunions bilatérales à haut niveau entre les États-Unis et l’Union africaine.

MM. Battle et Ping ont fait ces déclarations devant des journalistes réunis le 23 avril au Centre de la presse étrangère à Washington, à la fin de deux jours d’entretiens dans la capitale des États-Unis.
« C’est la première fois que nous tenons des consultations à ce niveau », a indiqué M. Battle, et nous espérons voir une gamme complète de relations substantielles s’épanouir entre l’Union africaine, en tant qu’organisme régional à l’échelle continentale, et le gouvernement des États-Unis. »

Lors de la conférence de presse, M. Ping a déclaré qu’il joignait sa voix à celle de l’ambassadeur Battle en qualifiant « d’historique » le premier échange de ce genre entre les parties. « Cette réunion a été très fructueuse pour nous », a dit M. Ping en remerciant le gouvernement Obama pour avoir organisé ces premières consultations bilatérales.
Bien que les États-Unis maintiennent depuis longtemps des relations bilatérales avec les divers pays du continent, les entretiens É.-U.-Union africaine représentaient la première occasion qu’ont eue les deux parties de forger « un partenariat solide », a souligné M. Ping. « Nous avons déjà un tel partenariat avec l’Union et la Commission européennes et leurs États membres. Nous en avons de pareils avec le Japon, la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, l’Amérique latine et aussi la Turquie. Alors nous avons pensé que nous devions forger un partenariat semblable avec la principale économie du monde. »
« Nous sommes très satisfaits du fait que nous avons atteint notre objectif, qui était d’échanger nos points de vue avec le gouvernement américain dans tous les domaines : paix et sécurité sur le continent ; développement du continent ; principes communs sur le continent et d’autres questions afférentes, notamment culturelles et sociales », a ajouté M. Ping.

Le président de la Commission de l’Union africaine a indiqué qu’une sixième région venait de s’ajouter aux cinq qui constituent l’Afrique, et c’était celle de la diaspora africaine aux États-Unis. « Celle-ci, dit-elle, est très, très importante. Alors vous pouvez imaginer jusqu’à quel degré nous avons l’intention d’approfondir nos relations avec les États-Unis, et cette rencontre a été des plus fructueuses. »
M. Ping a expliqué que les États-Unis et l’Union africaine faisaient tous deux face à des défis mondiaux, l’une des raisons parmi d’autres nécessitant de telles relations multilatérales.

« Il y a le problème du terrorisme (…) du trafic de stupéfiants (…) de la traite des personnes (…) tous ces problèmes mondiaux auxquels nous devons faire face. Quant à leur solution, il n’existe aucun pays, aucun continent, capable, à lui seul, de la trouver. La coopération est impérative. Aux problèmes mondiaux, il nous faut des solutions mondiales. »

L’ambassadeur Battle a souligné que cette première série de réunions bilatérales entre les États-Unis et l’Union africaine ne remplaçait nullement les relations bilatérales que les États-Unis entretenaient avec presque tous les pays africains, mais qu’il était nécessaire, ainsi que l’avait dit M. Ping, de tenir de telles réunions générales afin d’aborder les questions et les problèmes transnationaux, qui débordent les frontières, tels que les trafics illicites de tous ordres et la sécurité alimentaire.

À cette observation, M. Ping a ajouté : « Si l’on voulait parler de changement climatique, ou de commerce extérieur, aucun pays africain à lui seul ne pourrait se faire entendre, sa voix serait trop faible (…) Lorsque nous parlons collectivement, (…) nous représentons un certain pouvoir. »

Lors d’un entretien accordé à America.gov avant la conférence de presse, M. Battle a qualifié de « très significatives » les relations entre les États-Unis et l’Union africaine. Les réunions de haut niveau, a-t-il dit, permettent aux deux parties de « concrétiser une relation qui a été très productive, mais qui, à plusieurs égards, n’avait pas de teneur officielle ».

C’est l’une des raisons pour lesquelles figuraient, à l’ordre du jour, des discussions au siège de divers organismes fédéraux, notamment le ministère de la justice, le ministère de la santé et des services sociaux et la Société du compte du millénaire (MCC). Des réunions ont également été organisées avec la diaspora africaine de Washington.

M. Battle a dit que les réunions bilatérales États-Unis-Union africaine « permettent d’aborder les questions transnationales, qui ont acquis beaucoup d’importance », ajoutant que M. Ping lui a déclaré, à la fin de la première journée d’entretiens, que les attentes de l’Union africaine avaient déjà été dépassées. Le diplomate attribue cette estimation à la franchise et à l’ouverture qui ont caractérisé les conversations :

« Il y a eu de très nombreux échanges de points de vue entre la délégation africaine et les représentants des États-Unis. Cela m’a fait réellement plaisir. Ce qui me fera encore plus plaisir, c’est si nous arrivons à faire le suivi dont nous devons nous occuper d’ici l’année prochaine (…) »

Un cadre de travaux et de discussions de suivi a déjà été dressé pour la prochaine série d’entretiens en 2011, a-t-il indiqué.

SOURCE

US Department of State

mardi 20 avril 2010

Lancement de l’Année de la paix et de la sécurité en Afrique

La Commission de l’Union Africaine (UA), de concert avec le Royaume du Swaziland, a lancé hier l’Année de la paix et de la sécurité en Afrique à l’occasion de la célébration d’une double cérémonie organisée au palais royal à Ebuhleni.

Le Swaziland, qui a connu trois siècles de paix, a fait du rétablissement de la paix dans la sous-région une priorité absolue, souligne t-on.
« La paix et la sécurité dans la région constituent la pierre angulaire de la politique étrangère du Royaume du Swaziland. Donc, ce n’est pas un hasard si le Swaziland fait partie des premiers pays membres de l’UA à célébrer l’Année de la paix et de la sécurité en Afrique », a noté le Roi Mswati III dans un communiqué.

Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a exprimé ses remerciements à l’endroit du Roi ainsi que du peuple swazi pour leur contribution au rétablissement de la paix aussi bien dans le Royaume que dans la sous-région de la SADC, et a également décliné la signification dévolue à l’Année de la paix et de la sécurité.
« L’Année de la paix et de la sécurité offre une opportunité sans précédent pour évaluer les efforts consentis dans le domaine de la paix sur le continent, en vue de les renforcer, par le biais de nouvelles initiatives, si nécessaire. Tout en se félicitant des acquis de la précédente décennie, l’Union Africaine, à travers son programme pour l’Année de la paix et de la sécurité, vise à relever les défis actuels afin de permettre aux différents acteurs de contribuer au rétablissement de la paix », a estimé M. Jean Ping.

La campagne dénommée « Œuvrer pour la Paix » qui a été lancée par l’UA dans le but de promouvoir la paix à travers le continent africain, à l’occasion de la Journée de la Paix, célébrée le 21 septembre, constitue un des temps forts dans la célébration de l’Année de paix et de sécurité en Afrique.
L'objectif de cette évènement est de mobiliser les 53 Etats membres face aux conflits qui handicapent le développement du continent. Pour M. Ping, "bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans la résolution des conflits en Afrique, de larges parties du continent demeurent encore sous l'emprise des conflits, de l'insécurité et de l'instabilité, avec les conséquences humanitaires et socio-économiques qui en résultent".
Parmi les objectifs de l'Année de la paix et de la sécurité, M. Ping souhaite "conférer une plus grande visibilité aux efforts" déployés par l'UA et "accélérer la mise en oeuvre des engagements pris par les États membres" à l'égard de l'organisation.
Le Burundi a célébré quant à lui samedi au Burundi cette première journée panafricaine dédiée par l'Union africaine (UA) à la paix, en procédant à l'incinération d'une centaine d'armes de guerre au stade municipale de Buyenzi, dans le centre-ville de Bujumbura.Source : APA

mercredi 10 février 2010

Bingu Wa Mutharika succède à Mouammar Kadhafi


Le président du Malawi, Bingu Wa Mutharika succède donc au Libyen Mouammar Kadhafi à la tête de l’Union Africaine. La décision a été prise par consensus le 31 janvier à Addis Abeba lors du quatorzième sommet de l’Union. En coulisses, la diplomatie libyenne a tout fait pour arracher le prolongement du mandat du Guide qui espérait rempiler pour une année supplémentaire. C’était sans compter sur l’opposition des membres de la SADC qui ont tous fait bloc derrière leur candidat malawien, soutenu par des textes de loi instituant la présidente tournante(Article 15 du Règlement intérieur de la Conférence de l’Union prévoyant une rotation de la présidence de l’Union sur une base régionale). Avant de rendre le tablier, le président libyen a tenu à exprimer le fond de sa pensée, déclarant qu’il aurait refusé la charge s’il avait su en quoi elle consistait l’année dernière. La mésentente, chronique, avec Jean Ping a éclaté au grand jour : « la commission a pris cette année des décisions sans que le président de l’union n’en soit informé (.. .) cette fonction de président de l’Union africaine n’a pas beaucoup de sens à l’heure actuelle », dira-t-il.

Cette présidence lui avait d’ailleurs déjà été proposée en 2004 par un certain nombre de chefs d’État africains dont le président sud-africain de l’époque, Thabo Mbeki, pour son rôle central et déterminant dans la création de la nouvelle Organisation panafricaine. Pourtant, le Guide l’avait refusée, soi-disant, « parce qu’il pensait qu’il devait aider l’Afrique à réaliser son unité continentale indépendamment de toute position officielle" et « pour laisser la place aux autres ».

Dans son discours d’adieu, le guide libyen s’en prend aussi à la réunionnite qui affecte l’Union africaine : «c’était comme si on était entrain de fabriquer une bombe atomique», a-t-il ironisé. Pour le moins, cette présidence du Malawi apporte de l’eau au moulin de ceux (Ethiopie, Afrique du Sud) qui militent pour une Union africaine par étape, via les regroupements régionaux. « Unissez-vous dès aujourd’hui ! », a scandé Kadhafi en rappelant l’exemple de l’Union européenne, devenue un seul pays. Dès sa désignation, le président du Malawi a placé sa mandature sous le signe de la lutte contre la famine. En attendant, il devra affronter les nombreuses critiques qui émanent du continent sur l’utilité de l’Union africaine. Incapable de ramener la paix en Somalie, en proie à une guerre civile depuis 20 ans, et au Darfour, cette organisation fonctionne de plus en plus comme une centrale syndicale des chefs d’Etat africains.
Sources : Les Afriques

lundi 16 novembre 2009

Infos en vrac



Nigeria / Brésil : Le Nigeria et le Brésil ont exprimé leur volonté de collaborer étroitement au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies pour accélérer le règlement des conflits et le développement en Afrique. Le Nigeria et le Brésil ont été élus membres non permanents du Conseil de sécurité le 15 octobre dernier lors de la 64e session de l'Assemblée générale des Nations unies, qui se termine en décembre. Selon un communiqué signé lundi à Abuja par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Nigeria, Ayo Olukanni, l'accord a été conclu vendredi en marge de la visite au Nigéria du Représentant permanent du Brésil à l'ONU, Maria Viotti. Elle a déclaré que les deux pays s’étaient engagés à travailler en étroite collaboration puisqu’ils se préparent à siéger en tant que membres du Conseil de sécurité des Nations Unies en janvier 2010. «Les enjeux de la paix, de la sécurité et de la résolution des conflits sur le continent africain continuera à recevoir beaucoup d'attention en raison des situations dans des pays comme le Soudan, la Somalie, la Guinée et la République du Niger, entre autres », indique le communiqué.

Corée du Sud / Afrique : La Corée du Sud abritera du 23 au 25 novembre le deuxième Forum Afrique-Corée dont l’objectif est de renforcer le partenariat dans divers domaines entre les deux parties. Selon la Commission de l’UA, le forum se tiendra sous le thème: « Vers un partenariat fort Corée-Afrique ». Le premier Forum Afrique-Corée a eu lieu du 7 au 9 novembre 2006 à Séoul. «Le forum offre une opportunité unique aux deux parties pour échanger des idées sur les questions d’intérêt commun et d’explorer davantage le renforcement de la coopération économique et le partage d’expérience dans plusieurs secteurs d’intérêt commun. Par conséquent on espère que ce deuxième forum consolidera les réalisations enregistrées jusqu’ici dans le cadre du partenariat”, a expliqué l’UA. Durant les dernières années, l’UA a tenu des programmes similaires avec la Chine, l’Amérique du Sud, la Turquie et d’autres régions.

UE / Somalie : Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, a approuvé le plan proposé par le Conseil des ministres de l'Union européenne de former jusqu'à 2.000 policiers Somaliens et le personnel militaire.

Le plan comprend la formation, l'équipement et le paiement des salaires pendant au moins un an. La déclaration de l'UE est intervenue au moment où le président Somalien, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, prenait part, le week-end dernier, au Forum Arabie Saoudite-Afrique de l’est dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, pour discuter de la coopération économique régionale. «La communauté internationale doit accélérer et concentrer ses efforts à tous les niveaux pour soutenir le gouvernement afin de permettre aux Somaliens d’avoir une fondation solide sur laquelle construire avant la fin du mandat de ce gouvernement en août 2011 si nous voulons voir une Somalie transformée », a déclaré le Représentant spécial. Le Représentant spécial de l’Onu en Somalie a déclaré que le Conseil de sécurité s'attendait à voir des mesures concrètes prises avant sa prochaine réunion sur la piraterie prévue le 19 novembre. L'Union africaine et l'autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont, de leur côté, formulé un certain nombre de déclarations et de propositions sur la sécurité et la piraterie au large des côtes somaliennes.
Source : APA