vendredi 8 octobre 2010

Qui a attaqué les Shebabs ?


Le 26 septembre un hélicoptère aurait ouvert le feu sur la réunion des 7 laeders du groupe Al Shebab qui visait à régler un différent entre Sheik Muktar Abdirahman Godane et Sheik Muktar Robow sur la stratégie et le contrôle de l'organisation terroriste. L'attaque a été rapporté dans les médias par l'un des leaders, ce qui est surprenant car Godane ne s'exprime jamais dans les journaux.IL a expliqué au journal éthiopien Time qu'il était à la réunion dans la ville de Merca et qu'il a vu l'hélicoptère militaire venir de la mer, tourné et ouvrir le feu. Godane a refusé de dire si quelqu'un avait été tué ou blessé. Un représentant du Pentagone, un représentant de l'UE et un dernier de l'UA ont démenti être à l'origine de l'attaque. Ce dernier car l'AMISOM ne dispose pas d'hélicoptères, les Occidentaux car l'hélicoptère ne se serait pas aventurés seuls...

Sourcs : Time & New York times

mercredi 6 octobre 2010

Après Mobutu, la démocratie en RDC ?

Alors que les élections présidentielles en République Démocratique du Congo approchent (2011), petite caricature qui nous rappelle que l'idée d'un Congo démocratique après la période Mobutu est encore un rêve


Source : Africa Review

mardi 5 octobre 2010

Scandale sur le génocide hutu

Le rapport "Projet Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo" est disponible ICI Le rapport souligne que les attaques des forces rwandaises contre des réfugiés hutus et des membres de la population civile hutu « pourraient être qualifiées de génocide si ces faits sont prouvés devant un tribunal compétent »

Le Projet Mapping avait 3 objectifs :

* Dresser l’inventaire des violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003.
* Évaluer les moyens dont dispose le système national de justice pour donner la suite voulue aux violations des droits de l’homme qui seraient ainsi découvertes.
* Élaborer, compte tenu des efforts que continuent de déployer les autorités de la RDC ainsi que du soutien de la communauté internationale, une série de formules envisageables pour aider le Gouvernement de la RDC à identifier les mécanismes appropriés de justice transitionnelle permettant de traiter les suites de ces violations en matière de vérité, de justice, de réparations et de réforme.

Selon le Haute Commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay
: « ce rapport reflète l’engagement des Nations Unies à aider le gouvernement de la RDC dans ses efforts pour éradiquer la culture de l’impunité qui a permis les violences sexuelles et d’autres graves violations des droits de l’homme (...) la divulgation fin août du texte (…) avait conduit à des discussions intenses sur un seul aspect du rapport à savoir l’évocation de la possibilité que les forces armées du Rwanda et leurs alliés locaux auraient pu commettre des actes pouvant constituer des crimes de génocide ».
Pour l’ambassadeur de la RDC auprès des Nations Unies, Ileka Atoki : « le gouvernement congolais, et moi-même également, à titre personnel, sommes consternés. Ce rapport est détaillé, il est crédible. Les victimes congolaises méritent justice. Elles méritent que leurs voix soient entendues. Comme tous les Congolais, je souhaite vivement justice pour tous ces crimes ».
Pour le Burundi, le porte-parole du gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba déclare : « le Burundi ne peut pas reconnaître un rapport qui est clairement destiné à déstabiliser la sous-région et qui n’a pas été mené de façon objective. Le Burundi s’est tenu à l’écart du conflit congolais et d’ailleurs, aucun gouvernement burundais n’a jamais reconnu une présence militaire au Congo. On aurait dû consulter et tenir compte de l’avis de tous les pays impliqués à tort »

Pour le Rwanda : « le désir de valider la théorie du double génocide est présent en permanence à travers le rapport de l’ONU en mettant en miroir les acteurs, l’idéologie et les méthodes employées pendant le génocide rwandais de 1994 ».

Le gouvernement ougandais
quant à lui menace comme le Rwanda de revoir sa participation « aux différentes opérations régionales et internationales de paix ».

lundi 4 octobre 2010

Demain 40 700 soldats en Somalie (MàJ 5/10/10)

Mon titre est un peu provocateur je vous l'accorde mais il représente le nombre de soldats qu'il faudrait déployer en Somalie si on voulait atteindre le même ratio troupe/population qu'en Afghanistan.
Ce chiffre relativise l'envoie de 2000 hommes afin de renforcer les 6000 de l'AMISOM déjà sur place.
Mais surtout le renforcement des troupes n'est pas une réponse réaliste d'autant que la mission de maintien de la paix de l'AMISOM est tronquée...en Somalie il n'y a pas de paix à maintenir puisqu'il n'y a même pas d'accord de paix...
Le 5 octobre le président ougandais déclarait lors d’une réunion avec des membres du Comité militaire de l’UE que « l’Ouganda peut fournir seul les 20 000 soldats requis » par l’UA pour venir à bout des insurgés d’Al-Shebab.

dimanche 3 octobre 2010

Menace de conflit au Soudan


Le referundum sur l'indépendance du Sud Soudan n'est que dans 4 mois mais la tension monte au Soudan : Un conseiller présidentiel soudanais, Mustafa Osman Ismail, a déclaré que les jeunes et les étudiants devaient se préparer à faire la guerre si le Sud-Soudan réalisait son indépendance : "nous faisons la promotion de la paix (…) ceux qui viennent vers nous avec des intentions pacifiques nous leur tendons la main. Mais ceux qui veulent nous poignarder dans le dos, nous les confrontons face à face ». Par ailleurs les Sud-Soudanais vivant au Nord devraient perdre leurs citoyenneté en cas de sécession.

Source : Opération de paix

samedi 2 octobre 2010

AFRIQUE(S) - UNE AUTRE HISTOIRE DU 20E SIECLE

Une belle initiative du service public (France5) avec cette série documentaire de 4 épisodes de 90 minutes diffusée à partir du 10 octobre.



Résumé : "Jalonnée d'images d'archives inédites et de témoignages de personnalités africaines, cette série en quatre volets revient sur cent ans d'histoire du continent noir, à travers la voix de ceux qui, de près ou de loin, ont pris part à son réveil et l'ont fait entrer dans le XXIe siècle.

Elle propose une plongée dans le passé, de l'ère coloniale aux aventures de la démocratie, en passant par le bouillonnement des indépendances et les guerres civiles, l'effervescence des crises et les renouveaux culturels.."

La présentation de la série ICI

AFRIQUE(S) [Notez le pluriel dans l'intitulé ! ] - UNE AUTRE HISTOIRE DU 20E SIECLE :

Episode 1 (1885 - 1944) LE CREPUSCULE DE L'HOMME BLANC Dimanche 10 Octobre 2010 à 20:36
Episode 2 : L’Ouragan africain (1945-1964).

Episode 3 : Les Aventures chaotiques de la démocratie (1964-1989).

Episode 4 : La Longue Marche vers l’unité (1989-2010).

En parallèle le portail documentaires france5.fr propose une belle animation interactive. Composée de sept grandes thématiques qui jalonnent l'histoire africaine de 1885 à aujourd'hui : L'Afrique partagée ; L'Empire du silence ; Le Bal des indépendances ; Le Temps des dictatures ; L'Aurore des démocraties ; Vents nouveaux, vents contraires ; La Longue Marche vers l'unité. Un espace également enrichi d'interviews inédites de grandes personnalités africaines, d'archives de l'INA, de cartes et de textes complémentaires.

vendredi 1 octobre 2010

Les lectures du week end

A lire sur la toile :
- "L’Afrique, un partenaire stratégique ?" par Amandine Gnanguênon, chargée d'études à l'Irsem
- "Mozambique: Balancing Development, Politics and Security" par Jeremy Astill-Brown and Markus Weimer (Chatham House)
- "Text Messaging as a Weapon in Nigeria" par Asch Harwood (Council on Foreign Relations)
- "Electoral violence in Nigeria" par John Campbell et Ralph Bunche
- " Viol de guerre : non à l’impunité" Entrevue de Fannie Lafontaine effectuée par Pascale Guéricolas

jeudi 30 septembre 2010

Djibouti déçu par la France ?

Dans sa dernière parution la Lettre de l'Océan Indien titre l'un de ses articles "Djibouti préfère Washington à Paris".
Ce titre m'a un peu surprise au premier abord. L'article replace les relations frano-djiboutienne dans le contexte actuel de la négociation des accords de défense, le désaccord porterait sur la formation de l'armée djiboutienne par la France. Et d'ajouter " le désamour n'est jamais très loin dans les relations entre les deux pays". L'argument serait l'existence d'un rapport djiboutien sur le conflit frontalier avec l'Erythrée, rédigé en décembre 2009 par le ministère djiboutien des affaires étrangères :"La souveraineté de Djibouti sur le Ras Doumeira et l'île de Doumeira" où le gouvernement djiboutien souligne le "rôle positif et constructif joué par les Etats-Unis durant les différentes phases de cette crise douloureuse". Il souligne d'ailleurs en premier le soutiien "de la communauté Africaine, Arabe et internationale".
Alors qu'"avec force conviction (...)la France a, dès le début de cette crise, joué un rôle extrêmement négatif portant préjudice aux intérêts vitaux de Djibouti sur la Ras Doumeira et l'île de Doumeira. Cette attitude incompréhensible de la France, allié historique et soutien supposé indéfectible de la République de Djibouti dans ce type de circonstance, a profondément déçu le gouvernement et le peuple Djiboutien et risque d'affecter durablement les intérêts partagés entre les deux pays"
D'accord le gouvernement Djiboutien a pu être déçu de ne pas être plus soutenu par la France lors de cet conflit (la France a apporté un soutien logistique) mais de là à en conclure un étiolement des relations...

Sahel : recomposition des zones d'influence

Lundi dernier Thierry Garcin accueillait André Bourgeot (directeur d'études à l'EHESS) pour discuter de la recomposition des zones d'influence dans le Sahel (ICI).


Résumé : "Du Sénégal au Darfour soudanais, la bande saharo-sahélienne frappe par l’importance des distances, la pauvreté des grandes voies de communication (malgré les ancestrales routes des caravanes et les actuels trafics délictueux), les massifs montagneux localisés (Hoggar, Tibesti), la rareté de la végétation et de l’eau (sauf pour le fleuve Niger au Mali).

Monde hostile à l’homme, cette région constitue des « confins », des « marches », un limes aussi, à la tangence de plusieurs mondes. C’est le passage entre le désert et le Sahel puis la savane et la forêt, entre le monde arabe et le monde noir, entre l’islam et le christiano-animisme, entre les nomades (question touarègue spécifique) et les sédentaires. Les pays ont souvent des nords et des suds très différenciés voire contrariés. Le facteur ethnique peut jouer à plein. Et les capitales sont excentrées dans l’extrême-sud. L’unité ou l’identité nationale y est généralement très faible. Des ressources fossiles et minérales attirent les grandes compagnies internationales.

À noter aussi qu’en bordure, le Soudan devrait connaître une violente partition en 2011 et que la Corne de l’Afrique est profondément instable voire en partie démembrée (Somalie)."

mardi 28 septembre 2010

Un café avec le général Desportes


Nous y sommes ! L'Alliance Géostratégiques organise le 7 octobre son premier café stratégique autour du général Desportes (biographie ICI).

Le principe : se réunir une fois par mois autour d'un invité. Le cadre informel du café nous permettra d'être plus proche de l'invité afin de lui poser des questions. L'entrée est libre mais dans la limite des places disponibles.