mercredi 5 janvier 2011

Réflexions sur les relations de la France avec l'Afrique


Depuis 20 ans, la France, avec des politiques pleines de bonnes intentions mais qui se sont souvent révélées ne pas être en adéquation avec son pragmatisme de terrain, a assurément perdu une grande partie de la confiance des Africains. Alternant volontarisme, désengagement et attentisme, elle a sérieusement brouillé son image tant sur le continent qu'auprès de la communauté internationale.
Les différents gouvernements, et surtout les différents présidents français, se sont progressivement déconnectés des réalités d'une Afrique en pleine mutation. Entretenant des relations de forte proximité, avec leurs homologues africains (eux-mêmes coupés de leurs populations), ils n'ont pas su les inciter à impulser de véritables politiques de développement ou une amélioration de la redistribution des richesses produites. De plus, dans les esprits, les coups d'État ou les transitions « fantaisistes » restent toujours associés à une activité souterraine française.
Ainsi, les populations africaines se reconnaissent de moins en moins dans les actions politiques françaises en Afrique. Ce constat est surtout vrai pour une jeune génération urbaine qui se retrouve aujourd'hui sans perspectives d'avenir. Cette jeunesse frustrée et désœuvrée trouve en la France le responsable de tous ses maux. Se développe alors un sentiment anti-français qui est bien souvent instrumentalisé ou récupéré par des dirigeants et des meneurs populistes sans scrupules. Ces derniers utilisent ce sentiment pour tirer profit de l'exacerbation de la concurrence en Afrique entre grandes puissances.
À la France de gagner le cœur des Africains par des actions plus en adéquation avec les aspirations de la jeunesse africaine ; à la France de « pousser vers la sortie » les « dinosaures » africains dont la présence rappelle les pires collusions et la « France-à-frique » ; à la France de favoriser les pays qui se sont engagés dans la voie de la démocratie ...

lundi 3 janvier 2011

L’enseignement supérieur en Éthiopie : futur acteur du développement socio-économique du pays.



A signaler : la parution de l'ouvrage "Politiques éducatives, émancipation humaine et inégalités sociales dans les pays en développement"
Résumé : "Les théories du développement mettent en évidence le rôle émancipateur de l'éducation sur la personne humaine. Les politiques éducatives occupent donc une place centrale dans le processus du développement. L'incohérence des politiques éducatives, surtout universitaires, dans bon nombre de pays en développement, explique-t-elle le retard et les lacunes dans la formation du capital humain ? Les modes de sélection scolaire freinent-ils l'émergence d'une technocratie ?"


Les politiques éducatives sont déterminantes dans l’évolution des systèmes d’enseignement, dans la formation et la gestion du capital humain, dans la coordination de celle- ci avec les politiques économiques. L’on peut même établir qu’une politique éducative participe souvent d’un mode de gouvernance affectant l’ensemble des politiques publiques.
Dans l'analyse du cas de l’Éthiopie (Chapitre 2) les changements de régime
politique et l’évolution de l’enseignement tertiaire(universitaire) sont mis en valeur, à travers la prise en compte de deux transitions politiques cruciales : le coup d’État du Derg, en 1974, etle renversement de Mengistu Haile Mariam, en 1991.
Au régime d’orientation « marxiste » correspond la centralisation du système universitaire, la création d’une agence de contrôle idéologique et le contrôle des contenus d’enseignement, mais aussi les efforts faits pour faciliter l’accès aux études dans les zones rurales et les provinces. A la révolution de 1991, l’on peut faire correspondre les multiples programmes de réforme de l’enseignement supérieur, élaborés depuis 1995 qui intervient une fois l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution. Vers 1999/2000, l’on continue à évoquer les principaux handicaps structurels de l’enseignement supérieur éthiopien, dont la massification mal régulée, le sous-encadrement professoral, la mauvaise qualité du travail pédagogique, le déficit relatif ou absolu en étudiants dans les filières dites des « sciences dures» et un financement insuffisant. Ce diagnostic, loin d’isoler le cas éthiopien, représente un concentré, voire un cas idéal typique des dysfonctionnements connus par nombre de systèmes universitaires des pays « en développement ».

samedi 1 janvier 2011

Politique africaine ou politique française en Afrique?

.... "Le jour où, au lieu de se targuer d'une "politique africaine" censée faire le bonheur du continent noir, il existera une politique française en Afrique, qu'on pourra présenter aux citoyens-électeurs-contribuables français comme étant de leur intérêt, la France aura tourné la page de son passé colonial" ....
Extrait : Antoine GLASER, Stephen SMITH, Comment la France a perdu l'Afrique, Paris, Seuil, 2005, p.268

jeudi 30 décembre 2010

De la Françafrique à l' Eurafrique ?


« La France n’a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique » annonçait en février 2008 le président N. Sarkozy au Cap. Ce nouveau dispositif serait une réponse plus adapté à la future organisation militaire de l’Union Africaine et à la vocation interarmées des opérations .

Pour autant de nombreux Etats africains sont loin d’être favorables à un désengagement de la France qui pourrait les fragiliser. L’européanisation que la France souhaite intégrée à sa politique et dans les nouveaux accords de défense est mal perçue.
« De la Françafrique à l'Eurafrique » , pour reprendre la formule de Michel Barnier, telle semble être la position française vis-à-vis de ses anciennes colonies africaines. N. Sarkozy souhaite amener l'UE à s'engager plus massivement en Afrique afin de mutualiser les efforts européens pour une meilleure efficacité d'action. Ce processus est le constat d'une polarisation presque absolue de la diplomatie 
française sur les questions de construction européenne. En effet, le processus d’intégration a changé la diplomatie française. Paris est plus enclin à développer une stratégie multilatérale. Une stratégie qui ne plait pas aux dirigeants du continent qui préfèrent la politique du tête à tête, alors que la machine européenne peut imposer des sanctions économiques aux Etats non démocratiques.
Il convient tout de même de relativiser l’action de N. Sarkozy dans ce processus déjà entamé avant son arrivée au pouvoir. Comme le soulignait Dominique de Villepin en 2003, « la convention de Cotonou, les sommets Europe-Afrique et la mise en place, aujourd'hui en Ituri, d'une opération militaire européenne, témoignent d'avancées importantes. À Bruxelles, nous appuyons les réflexions menées par le commissaire Nielsen sur le financement d'une capacité africaine de construction de la paix. Nous insistons également pour raccourcir les délais d'intervention post-crise et améliorer l'adéquation des instruments de la Commission, en vue d'un véritable partenariat eurafricain » . Ou Jacques Chirac en 2005 : « l'Europe ne se désintéresse pas de l'Afrique (…), le cas échéant, la France rappellerait l'Union européenne à ses responsabilités vis-à-vis de son voisin du sud, le continent africain. L'Union européenne a parfaitement conscience qu'elle ne peut pas envisager l'avenir sans avoir un lien fort avec son voisin du sud qui n'est pas seulement l'Afrique du Nord, mais également l'Afrique toute entière » . 



NB : La politique française de sécurité et de défense en Afrique a toujours été une des composantes majeures de la puissance de la France en Afrique. Les accords de coopération ou d’assistance militaire technique (AMT) concernent 24 États africains : Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée équatoriale, Guinée, Madagascar, Mali, Maurice, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo et RDC.. Les accords de défense concernent 8 États africains (Cameroun, Togo, Gabon, République centrafricaine, Sénégal, Djibouti, Comores et Côte d’Ivoire). De nouveaux accords "de partenariat de défense" ont été signés avec les quatre premiers pays. Trois autres sont en négociation.

mardi 7 décembre 2010

Nil : quelles conséquences de l'indépendance du Sud Soudan ?



Le Nord et le Sud Soudan doivent négocier les termes de l’indépendance du Sud dans de nombreux domaines et les discussions sont lentes voir non entamées parfois. La question de la gestion et du partage des eaux du Nil en fait partie. Il faut garder en tête que le Soudan est le pays du Nil. Le Nil blanc venu du Burundi et du Rwanda rencontre le Nil Bleu venu des hauts plateaux éthiopiens à Khartoum. L’utilisation et le partage des eaux du Nil représentent un facteur d’instabilité majeur dans la région.


Pourtant cette question est loin d’être une priorité dans une région où la guerre menace. La question des conséquences de l’indépendance du Sud Soudan sur le partage des eaux du Nil est donc une question largement hypothétique et semble t-il pas d’actualité dans les négociations sur place.  Si cette question n’est pas prioritaire pour le Sud Soudan elle l’est pour d’autres acteurs du jeu politique régional comme l’Egypte.
Le traité actuel de gestion des eaux du Nil est celui conclu en 1929 entre l'Egypte et la Grande-Bretagne coloniale , puis revu en 1959 . Il accorde aux Egyptiens un quota de 55,5 milliards de m3 et de 18,5 mds aux Soudanais, soit au total 87% du débit du fleuve.

Les quote parts de l’Egypte et du Soudan sont fondées sur l’hypothèse d’une utilisation nulle des eaux du Nil par les riverains en amont. Cependant cette hypothèse n’est plus d’actualité aujourd’hui. Par ailleurs, toute augmentation du débit naturel du Nil sera partagée à part égales entre les 2 pays et non pas au prorata de leurs quote-parts. Le même principe d’égalité sera appliqué aux eaux traditionnelles résultant des travaux dans la région du Sudd (à négocier aujourd’hui). Or la séparation du Sud Soudan bouleverse le bassin du Nil et pose la question de la prise en compte des besoins de ce nouvel Etat en eau. La quote part du Soudan sera t–elle divisée entre le Nord et le Sud, le Sud aura-t-il le même statut que les pays en amont (donc hypothèse d’une utilisation nulle). La renégociation du traité de 1959 est une nouvelle fois posée.
IL faut être réaliste l'accord de paix de 2005 prévoyait une démarcation de la frontière entre le Nord et le Sud, or 5 ans plus tard la démarcation n'est toujours pas effectuée. De même un accord préliminaire sur le partage des eaux du Nil vient juste d’avoir lieu (fin novembre). Lors des négociations le Sud Soudan a réclamé la moitié de la quote part du Soudan (9 milliards de m3 d'après l'accord de 1959) : irréaliste ! Il y a eu beaucoup d’accord abandonnés au Soudan ça ne serait pas le 1er...




Accord de 1929 (milliard de m3)
Accord de 1959 (milliard de m3)
Egypte
48
55,5
Soudan
4
18,5
Non alloué
32
0
Stockage
0
10
Total
84
84

lundi 6 décembre 2010

Soudan, vers la partition ?

Ce soir à 19h se tiendra un Café géopolitique consacré au Soudan : "Soudan, vers la partition ? "


En effet, le président de la commission chargée d’organiser le référendum d’indépendance du Sud-Soudan, Mohamed Ibrahim Khalil, a assuré en fin de semaine dernière que le scrutin d'indépendance du Sud Soudan se déroulera comme prévu le 9 janvier prochain : « l’impression ne retardera pas le processus électoral », faisant référence à la prolongation de trois semaines de la période d’appel d’offres pour l’impression des bulletins de vote. La période d’inscription sur les listes électorales a été prolongée d’une semaine. On compte actuellement plus de deux millions d’inscriptions au Sud-Soudan et 91000 au Nord-Soudan.

Informations pratiques : Lundi 6 décembre de 19h00 à 21h, au Snax Kfé, 182 rue St Martin - 75003 Paris. M° Châtelet-les Halles,Etienne Marcel, Rambuteau.

Invités : Gérard Prunier, Chercheur émérite du CNRS, consultant international sur les questions d’Afrique Centrale et Orientale ; Marc Lavergne, Géographe, Directeur du CEDEJ.

Présenté par Frank Tétart. Contact : delphinepapin@yahoo.fr

Source : Opération de paix

vendredi 3 décembre 2010

Le Conseil constitutionnel ivoirien acquis à Gbagbo


Vers 18 heures jeudi, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé qu'Alassane Ouattara avait obtenu 54,1% des voix, contre 45,9 % des suffrages pour le président sortant Laurent Gbagbo.A peine une heure et demie plus tard, le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé les chiffres au prétexte que «la CEI a épuisé son délai pour donner des résultats provisoires» et n'est donc «plus à même de décider quoi que ce soit», a précisé son président, Paul Yao N'dré (photo), un proche de Laurent Gbagbo (ethnie dida, proche l'ethnie bété de Gbagbo).

La nouvelle n'est pas surprenante et au regard de la composition du conseil constitutionnel le scénario était prévisible. En effet, il y a quelques semaines la Lettre du Continent titrait l'un de ses articles "Un Conseil constitutionnel impartial ?" Pour en reprendre les grandes lignes :
- mi-octobre les locaux du Conseil ont été transférés du Plateau à Abidjan dans la commune de Cocody et placés sous haute surveillance;
- avant le lancement de la campagne, en août 2009, Laurent Gbagbo, avait nommé "pour la première fois un président non issu de la magistrature à la tête du Conseil.
- Les 6 autres conseillers appartiennent également au sérail, à l'instar de Timothée Ahoua N'Guetta." Ancien confident et ministre du président de Bédié qui s'est rapproché de Gbagbo. IL a même été en 2006 l'un des membres fondateurs du Congrès National de la résistance pour la démocratie dirigé par...Simone Gbagbo.
- L'avocat Jacques André Daligou Monoko a quant à lui été l'un des défenseur de Gbagbo lors du procès liés aux évènement du 18 février 1992.
- Bruno Epko Walé et Félix Kouakou Tano sont proches du président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly;
- la communication du Conseil est assurée par Dan OPeli et Paul Tayoro, deux anciens du journal Notre Voie fondée par Laurent Gbagbo....Un Conseil vraiment impartial vous dit on !
Il semble loin le temps où Laurent Gbagbo annonçait souhaiter « consacrer l’entrée dans la démocratie, pour bâtir la paix et construire la prospérité » (message de vœux à la Nation pour 2010).

Source : Lettre du COntinent

A lire : "Côte d'Ivoire : des manifestations pour réclamer les résultats des élections aux violences d'après-résultats ?" sur le site de l'alliée, Bénédicte Tratnjek, Géographie de la ville en guerre
ON lira également avec intérêt : "L'éligibilité d'un naturalisé : une création du COnseil constitutionnel" ICI

mercredi 1 décembre 2010

L'UE perd du terrain en Afrique ?

Hier dans les enjeux internationaux (France Culture), Eric Laurent recevait Antoine Glaser, le rédacteur de la Lettre du continent. Le sujet portait sur le sommet UE-UA.


Résumé : "Ce sommet est marqué par un désenchantement croissant des deux parties. Au fil des années, les précédents sommets se sont progressivement vidés de leur substance et les relations bilatérales entre les états européens et leurs homologues africains ont repris le dessus. Sur un continent marqué par une influence et une présence accrues de la Chine, l'Europe semble par trop passive et agit en ordre dispersé. D'autre part, les problèmes sécuritaires (en matière de lutte contre le terrorisme), qui devraient être au coeur des débats, ne semblent pas trouver de solution satisfaisante..."
Vous pouvez écouter l'émission ICI

mardi 30 novembre 2010

Analyse : visite de N. Sarkozy en Ethiopie

Le président Nicolas Sarkozy devrait effectuer un voyage en Ethiopie en janvier 2011. Évènement peu courant puisque cette visite sera la première d'un président français depuis 40 ans.


Dans une interview à un journal éthiopien l'ambassadeur Belliard a souligné les efforts de Meles Zenawi, le premier ministre éthiopien, de porter la voix de l'Afrique dans les instances internationales notamment lors des sommets du G8 et du G20.

Cette visite peut elle assombrir les relations entre la France et l'Erythrée (photo de gauche Isaias Aferworki et Nicolas Sarkozy) ? Jusqu’à présent la France bénéficie d’une image de puissance stabilisatrice du fait de ses relations amicales avec les pays voisins, de sa politique relativement équilibrée entre l’Erythrée et l’Ethiopie et de sa présence à Djibouti qui limiteraient les ambitions régionales éthiopiennes. La France tente de conserver le dialogue et depuis 2007 l’ambassadeur français à Asmara était itinérant.

Par ailleurs, depuis quelques mois le président érythréen semble engagé son pays sur une voie relativement positive comme en atteste :
- la fin du conflit avec Djibouti en 2010 (médiation du Qatar).
- dans la foulée Asmara a confirmé l’un de ses représentants au poste d’ambassadeur au siège de l’Union Africaine.
- de même le gouvernement érythréen a participé à la Conférence d'Istanbul sur la Somalie en mai 2010.

Cette visite marque le désir d’ouverture hors du champ traditionnel de la présidence française, marquée par la prépondérance des intérêts économiques. D’où l’ouverture vers les pays anglophones. Au dernier sommet Afrique-France à Nice, en mai, le Sud-Africain Jacob Zuma et le Nigérian Goodluck Jonathan étaient particulièrement choyés.
Les visites de N. Sarkozy du premier ministre F. Fillion sont partagées entre les pays du pré carré francophone (Niger, Tchad, Sénégal, Gabon, Congo, Cameroun) et les leaders régionaux (Nigéria, Afrique du Sud, Angola) .


Note : Les chefs d’Etat mauritanien, béninois, nigérian, camerounais ont effectué des visites officielles en France depuis 2007. Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner s’est rendu plusieurs fois au Rwanda, en R.D.C., au Tchad, au Burkina Faso et au Mali, il a pu également se rendre en Éthiopie, à Djibouti, au Soudan, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie et au Sénégal

lundi 29 novembre 2010

L'Iran perd des alliés africains

Suite de mes deux précédents billets sur l'Iran en Afrique (ICI et ICI).
La semaine dernière la Gambie a annoncé rompre ses relations avec l'Iran. Apparemment aucune explication n'a été avancé. Décision d'autant plus étonnante que les 2 pays s'étaient beaucoup rapprochés ces dernières années.

La récente saisie d'une cargaison d'armes par le Nigeria serait la cause de cette décision. Les carnets de navigation laissent à penser que cette cargaison étaient destinés à la Gambie. Le gouvernement aurait pris sa décision afin de "se dédouaner" dans cette affaire.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait effectué, fin 2009, une visite en Gambie où l'Iran est impliqué dans de nombreux projets.
Rapelons également que le premier sommet Iran-Afrique, réunissait en septembre dernier les dirigeants du secteur public et privé de plus de 40 pays africains.