Le CRDH de l’Université Paris II organise une journée d’étude le vendredi 10 février 2012 à l’occasion de la publication du commentaire article par article de la Charte africaine.
Lieu : Université Paris II, Centre Panthéon, Salle des Conseils, (escalier M, 2ème étage)12 place du Panthéon, Paris V°
Lire la Charte ICI
Site de la Commission Africaine des Droits de l'homme et des peuples ICI
Renseignements et inscriptions auprès du CRDH : crdh@u-paris2.fr
Programme :
Ouverture : (14 h – 14 h 30)
- Emmanuel DECAUX, directeur du CRDH, président du Comité des disparitions forcées.
- Ibrahim SALAMA, directeur de la division des traités relatifs aux droits de l’homme, Haut- Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme.
- Souhayr BELHASSEN, présidente de la FIDH.
- Maurice KAMTO, professeur et ancien doyen de la faculté de sciences juridiques de Yaoundé, membre de la Commission du droit international, ancien ministre.
Table ronde I : Quels droits ? sous la présidence d’Angela MELO, directeur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO : (14 h 30 – 15 h 30)
- Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, par Mouloud BOUMGHAR, professeur à l’Université d’Amiens.
- Les droits culturels entre droits individuels et droits collectifs, par Mesmer GUEUYOU, avocat.
- Droits civils et politiques, droits économiques et sociaux, par Emmanuel GUEMATCHA, doctorant à l’université Paris Ouest Nanterre la Défense.
Table ronde II : Quels organes ? sous la présidence de Paul TAVERNIER, professeur émérite à l’Université Paris XI : (15 h 30 – 16 h 30)
- Les Etats, l’Union Africaine et la Charte, par Alioune FALL, professeur à l’Université de Bordeaux.
- La Commission africaine, par Françoise PACCAUD, allocataire-moniteur à l’Université Jean-Moulin Lyon III.
- La Cour africaine, par Roland ADJOVI, lecteur à l’Université américaine d’Arusha.
pause café
Table ronde III: Quels acteurs ? sous la présidence de Stéphane DOMBE-BILLE, professeur à l’Université Jean Moulin Lyon III, directeur du CDI (17 h – 18 h)
- Le juge africain et la Charte, dans le cadre national et sous-régional, par Baba Hamady DEME, allocataire-moniteur à l’Université Jean-Moulin Lyon III.
- Les Institutions nationales des droits de l’homme, par Mutoy MUBIALA, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme.
- Les ONG et la société civile, par Florent GEEL, chargé de mission, bureau Afrique de la FIDH.
Conclusions (18 h – 18 h 15), par Jean MATRINGE, professeur à l’Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines.
Cocktail de clôture : Appartement décanal.
A lire :
- Alioune Badara Fall, "La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples : entre universalisme et régionalisme",Pouvoirs, 2009/2, n°129
- Marielle Debos, "La création de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Les dessous d’une ingénierie institutionnelle multicentrée", Cultures & Conflits, 2005/4 (n° 60), [en ligne] ICI
- Fatsah Ouguergouz, "La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples - Gros plan sur le premier organe judiciaire africain à vocation continentale",Annuaire français de droit international, 2006, Volumeb52, Numéro 1, pp.213-240 [en ligne] ICI
- Aude Vogel, "L’Afrique revisite son histoire précoloniale : une Magna Carta africaine ?", Jambo, n°2, février-mars 2012, [à paraitre]
vendredi 3 février 2012
mercredi 1 février 2012
Publication : Annales de Somalie par Marc Fontrier
Nous signalons la sortie de l'ouvrage "L’ÉTAT DÉMANTELÉ 1991-1995. ANNALES DE SOMALIE" par Marc Fontrier.
Résumé de l'auteur : "28 Janvier 1991, le régime du président Siyad Barre tombe sous les coups conjugués de trois mouvements rebelles.
Aussitôt, un parti d’hommes d’affaires soutenus depuis l’étranger tente de s’emparer du pouvoir au détriment des factions qui par les armes viennent de renverser le dictateur. De la confusion ressort une déclaration d’indépendance du Nord-ouest et l’implosion du Sud en une myriade de factions aux alliances instables. Ajoutant à la guerre civile, des conditions climatiques malheureuses suscitent un désastre humanitaire que la société internationale tente d’enrayer au fil de trois opérations menées entre 1992 et 1995. Si celles-ci améliorent considérablement la situation humanitaire, elles échouent à aider à la reconstruction du pays au point qu’Onusom II, la dernière d’entre elles, se conclut sur un véritable fi asco politique et le retrait de la force.
L’aveuglement des Somaliens, fiers, xénophobes et résolus, les choix politiques contestables des Nations unies et une trop grande assurance des États-Unis auront conduit par maladresse et ignorance à des choix stratégiques hasardeux. Ruinant tout espoir de normalisation en Somalie, ils favoriseront l’émergence d’un ultralibéralisme qui à terme fera le lit de l’islam radical."
Résumé de l'auteur : "28 Janvier 1991, le régime du président Siyad Barre tombe sous les coups conjugués de trois mouvements rebelles.
Aussitôt, un parti d’hommes d’affaires soutenus depuis l’étranger tente de s’emparer du pouvoir au détriment des factions qui par les armes viennent de renverser le dictateur. De la confusion ressort une déclaration d’indépendance du Nord-ouest et l’implosion du Sud en une myriade de factions aux alliances instables. Ajoutant à la guerre civile, des conditions climatiques malheureuses suscitent un désastre humanitaire que la société internationale tente d’enrayer au fil de trois opérations menées entre 1992 et 1995. Si celles-ci améliorent considérablement la situation humanitaire, elles échouent à aider à la reconstruction du pays au point qu’Onusom II, la dernière d’entre elles, se conclut sur un véritable fi asco politique et le retrait de la force.
L’aveuglement des Somaliens, fiers, xénophobes et résolus, les choix politiques contestables des Nations unies et une trop grande assurance des États-Unis auront conduit par maladresse et ignorance à des choix stratégiques hasardeux. Ruinant tout espoir de normalisation en Somalie, ils favoriseront l’émergence d’un ultralibéralisme qui à terme fera le lit de l’islam radical."
vendredi 27 janvier 2012
L’ONU en Somalie : le refus de l’engagement ? (publication)
Le ROP vient de publier sur son site Internet un dossier portant sur le projet de mission de paix onusienne en Somalie que l'auteur de ce blog a rédigé. Ce dossier s’intitule « L’ONU en Somalie : le refus de l’engagement ? ». Après un bref historique des interventions internationales en Somalie au cours des dernières années, nous présentons l’AMISOM en insistant sur son caractère transitoire et sur la fragilité de la situation politique et sécuritaire en Somalie, avant d’expliquer les circonstances ayant empêché à ce jour le déploiement d’une mission de l’ONU.
La chute de l’Etat somalien en 1991 ouvre une ère de guerre civile et de vaines tentatives de restauration de la paix. Ainsi, après le départ de Siyad Barre, le pillage de l'aide alimentaire s’organise au profit des milices armées. L’ONU crée une première mission (ONUSOM I), mais se retire du sud le 10 septembre 1991 et la guerre entraine la famine. À la demande de l’ONU, les Etats-Unis décident le 9 décembre 1992 d’une intervention (UNITAF). Ils quittent le pays quelques mois plus tard, avant le retrait total des forces d’intervention de l’ONU. L’échec de cette action est complet. Avec une deuxième mission, l’ONUSOM II (26 mars 1993 - 2 mars 1995), deux logiques s’affrontent : celle de l’Organisation des Nations unies qui souhaite rétablir un gouvernement et aider à la reconstruction du pays et celle des seigneurs de guerre qui défendent leurs propres intérêts et s’opposent ainsi à toute action extérieure qui pourrait favoriser le clan ou la milice opposée (1). L’ONU concentre rapidement ses efforts sur le processus de paix afin de mettre un terme aux violences des milices armées. L’accord d’Addis Abeba en 1993, représente ainsi le premier d’une série d'efforts visant à instaurer la paix entre les différentes parties, à amorcer un processus de réconciliation et à reconstructuire l’Etat. Toutefois, ces efforts pour pacifier le pays sont restés vains. En février 2007, l’Union africaine (UA) devant le manque de volonté d’intervention des acteurs internationaux décide de la création d’une mission en Somalie (African Union Mission in Somalia, AMISOM). Le Conseil de sécurité, agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte, autorise également l’UA à établir une «mission de protection et de formation en Somalie» par la résolution 1744, adoptée le 20 février 2007 (9). L'AMISOM est ainsi créée dans l’idée que la mission n’excéderait pas une période de six mois et que l'ONU allait rapidement en prendre le relais. Or, l’AMISOM est toujours déployée et le relais onusien se fait toujours attendre. L’objet de cette contribution vise à expliquer ces hésitations de l’ONU à intervenir en Somalie.
De l’IGASOM à l’AMISOM : quelle intervention en Somalie ?
L’AMISOM est mise sur pied dans un contexte qui préfigure ses difficultés initiales. Elle comble le vide laissé par d’autres acteurs. En effet, après leur débâcle en 1993 et pendant pratiquement une décennie, les politiciens américains se désintéressent de la Somalie. Les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es Salam en 1998 font craindre à la communauté internationale l’installation en Somalie d’une base arrière d’Al Qaïda. Les Etats-Unis aident alors financièrement la création d’une alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme réunissant les seigneurs de guerre (ARPCT). Mais cette approche échoue avec la prise de pouvoir à Mogadiscio en juin 2006 de l’Union des Tribunaux Islamiques (UTI). Cette absence d’intervention extérieure pousse l’Ethiopie à intervenir en décembre 2006 et précipite ainsi la création de l’AMISOM.
Ken Menkhaus a parfaitement décrit la tragédie somalienne comme une inévitable conséquence d’une série de facteurs (2) "
La suite ICI
La chute de l’Etat somalien en 1991 ouvre une ère de guerre civile et de vaines tentatives de restauration de la paix. Ainsi, après le départ de Siyad Barre, le pillage de l'aide alimentaire s’organise au profit des milices armées. L’ONU crée une première mission (ONUSOM I), mais se retire du sud le 10 septembre 1991 et la guerre entraine la famine. À la demande de l’ONU, les Etats-Unis décident le 9 décembre 1992 d’une intervention (UNITAF). Ils quittent le pays quelques mois plus tard, avant le retrait total des forces d’intervention de l’ONU. L’échec de cette action est complet. Avec une deuxième mission, l’ONUSOM II (26 mars 1993 - 2 mars 1995), deux logiques s’affrontent : celle de l’Organisation des Nations unies qui souhaite rétablir un gouvernement et aider à la reconstruction du pays et celle des seigneurs de guerre qui défendent leurs propres intérêts et s’opposent ainsi à toute action extérieure qui pourrait favoriser le clan ou la milice opposée (1). L’ONU concentre rapidement ses efforts sur le processus de paix afin de mettre un terme aux violences des milices armées. L’accord d’Addis Abeba en 1993, représente ainsi le premier d’une série d'efforts visant à instaurer la paix entre les différentes parties, à amorcer un processus de réconciliation et à reconstructuire l’Etat. Toutefois, ces efforts pour pacifier le pays sont restés vains. En février 2007, l’Union africaine (UA) devant le manque de volonté d’intervention des acteurs internationaux décide de la création d’une mission en Somalie (African Union Mission in Somalia, AMISOM). Le Conseil de sécurité, agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte, autorise également l’UA à établir une «mission de protection et de formation en Somalie» par la résolution 1744, adoptée le 20 février 2007 (9). L'AMISOM est ainsi créée dans l’idée que la mission n’excéderait pas une période de six mois et que l'ONU allait rapidement en prendre le relais. Or, l’AMISOM est toujours déployée et le relais onusien se fait toujours attendre. L’objet de cette contribution vise à expliquer ces hésitations de l’ONU à intervenir en Somalie.
De l’IGASOM à l’AMISOM : quelle intervention en Somalie ?
L’AMISOM est mise sur pied dans un contexte qui préfigure ses difficultés initiales. Elle comble le vide laissé par d’autres acteurs. En effet, après leur débâcle en 1993 et pendant pratiquement une décennie, les politiciens américains se désintéressent de la Somalie. Les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es Salam en 1998 font craindre à la communauté internationale l’installation en Somalie d’une base arrière d’Al Qaïda. Les Etats-Unis aident alors financièrement la création d’une alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme réunissant les seigneurs de guerre (ARPCT). Mais cette approche échoue avec la prise de pouvoir à Mogadiscio en juin 2006 de l’Union des Tribunaux Islamiques (UTI). Cette absence d’intervention extérieure pousse l’Ethiopie à intervenir en décembre 2006 et précipite ainsi la création de l’AMISOM.
Ken Menkhaus a parfaitement décrit la tragédie somalienne comme une inévitable conséquence d’une série de facteurs (2) "
La suite ICI
jeudi 26 janvier 2012
L'Alliance s'élargit
L'Alliance géostratégique s'étoffe de cinq nouveaux blogueurs, afin d'enrichir et d'élargir la réflexion.
Rejoignent donc l'équipe :
Abou Djaffar - Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines
Michel Goya - La voie de l'épée
EH - Si Vis Pacem Para Bellum
Guilhèm Penent - De la Terre à la Lune
Le marquis de Seignelay - Le Fauteuil de Colbert
Good morning Afrika leur souhaite bienvenu dans l'équipe !
Nous sommes également tous présents sur Twitter.
Rejoignent donc l'équipe :
Abou Djaffar - Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines
Michel Goya - La voie de l'épée
EH - Si Vis Pacem Para Bellum
Guilhèm Penent - De la Terre à la Lune
Le marquis de Seignelay - Le Fauteuil de Colbert
Good morning Afrika leur souhaite bienvenu dans l'équipe !
Nous sommes également tous présents sur Twitter.
mardi 24 janvier 2012
Des bâtiments à la hauteur des ambitions et des défis africains
Dans la lignée des nombreuses initiatives en vue de renforcer les capacités de l’Union Africaine, le nouveau siège de l’organisation de l'Union Africaine devrait être inauguré en grande pompe cette semaine par le président chinois M. Hu Jintao en parallèle de l’ouverture du 18ème sommet de l’UA.
La Chine a financé et construit un nouveau centre de conférence à la hauteur des ambitions de l’Union Africaine. Le montant estimé du complexe est de 130 millions USD. La construction, commencée en janvier 2009, a été réalisée par la firme chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). L’argent leur est d’ailleurs directement versé, sans transiter pas par l’UA. Les bâtiments couvrent une superficie de 112000 m2 (offerte par l’Ethiopie), avec un bâtiment principal de 20 étages et une salle de conférence de 2500 places
L’Allemagne construit juste à côté le nouveau bâtiment du Département Paix et Sécurité pour 26,5 millions d’euros. Un montant qui s’inscrit dans le cadre du portefeuille de l’aide globale de près de 100 millions d’euros consacrée par l’Allemagne aux projets de construction de l’UA. Ce bâtiment devrait accueillir le personnel du Département, une grande salle pour les sessions plénières du CPS, une bibliothèque, une salle de travail, une salle de situation, une salle de conférences, etc.
Les bâtiments actuels :
On regrettera de voir que les pays africains, notamment les plus riches d’entre eux, n’aient pas contribué au financement du symbole du renouveau du panafricanisme.
La Chine a financé et construit un nouveau centre de conférence à la hauteur des ambitions de l’Union Africaine. Le montant estimé du complexe est de 130 millions USD. La construction, commencée en janvier 2009, a été réalisée par la firme chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). L’argent leur est d’ailleurs directement versé, sans transiter pas par l’UA. Les bâtiments couvrent une superficie de 112000 m2 (offerte par l’Ethiopie), avec un bâtiment principal de 20 étages et une salle de conférence de 2500 places
L’Allemagne construit juste à côté le nouveau bâtiment du Département Paix et Sécurité pour 26,5 millions d’euros. Un montant qui s’inscrit dans le cadre du portefeuille de l’aide globale de près de 100 millions d’euros consacrée par l’Allemagne aux projets de construction de l’UA. Ce bâtiment devrait accueillir le personnel du Département, une grande salle pour les sessions plénières du CPS, une bibliothèque, une salle de travail, une salle de situation, une salle de conférences, etc.
Les bâtiments actuels :
On regrettera de voir que les pays africains, notamment les plus riches d’entre eux, n’aient pas contribué au financement du symbole du renouveau du panafricanisme.
Libellés :
Allemagne,
Chine,
nouveau batiments,
Sommet,
Union Africaine
jeudi 5 janvier 2012
Otages au Mali : la parole aux victimes
Philippe Verdon et Serge Lazarevic ont été enlevés dans la nuit du 23 au 24 novembre 2011 à Hombari, entre Mopti et Gao, au Mali, nous avons rencontré les amis de Philippe Verdon, notamment Pascal Lupart qui se mobilise pour sa libération et a accepté de répondre à nos questions.
SLG : Avez-vous eu des nouvelles de Philippe Verdon et Serge Lazarevic depuis leur enlèvement ? Sont-ils localisés ? En bonne santé ? AQMI a revendiqué cet enlèvement mais sait-on aux mains de quelles katibas ils sont ? Quelles sont les exigences émises pour leur libération ? Où en est l’enquête ?
Réponse du comité de soutien :
Quarante jours après le rapt à Hombori (Mali) de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, aucune information objective ne nous a été communiquée. Le seul élément que nous possédons est la revendication avec photo faite par Aqmi le 9 décembre, sans que l'on puisse savoir dans quelle mouvance exacte se situent les ravisseurs. C'est aussi ce groupe, qui dans le même communiqué a revendiqué l'enlèvement du 25 novembre à Tombouctou (trois touristes occidentaux -non Français- saisis et un quatrième exécuté sur place).
Les ravisseurs ont annoncé qu'ils feraient connaître prochainement leurs exigences, mais rien n'a filtré depuis lors.
Sur tous les sujets qui nous préoccupent, localisation, santé, contacts éventuels avec les preneurs d'otages, le quai d'Orsay est pour l'instant muet.
Une enquête ayant été diligentée au Mali par la B. C. R. I. La famille de Philippe Verdon a porté plainte avec constitution de partie civile pour avoir accès au dossier. A ce jour rien n'est encore sorti de cette source.
SLG : Quelles sont vos liens avec les otages ?
Réponse du comité de soutien :
Les liens sont :
-Pour la famille de Philippe Verdon, son père [écoutez son message pour Noël ICI], ses deux enfants et leur mère, sa sœur.
-Pour la famille de Serge Lazarevic, sa mère, sa fille et la mère de celle-ci, sa sœur.
-Pour le comité de soutien, les familles, les amis, et des personnalités qui se fédèrent autour de Pascal Lupart ami personnel de Philippe Verdon qui assure la présidence du comité.
SLG : Pour quelles raisons étaient-ils dans cette région ? N’était-il pas imprudent de se rendre dans cette région en ce moment ?
Réponse du comité de soutien :
On savait que la zone du Sahel était sensible, mais le nord du Mali était toujours accessible aux touristes (à preuve, la présence sur place d'occidentaux en vacances) à fortiori pour un déplacement d'affaires. En effet Philippe Verdon et Serge Lazarevic s'étaient rendu sur les lieux pour finaliser un projet d'implantation à Hombori d'une cimenterie, en liaison avec une entreprise locale (Mandé construction). Ils bénéficiaient pendant leurs travaux d'une escorte armée, mais l'enlèvement à eu lieu en pleine nuit à leur hôtel [photo].
SLG : Juste après leur enlèvement les deux Français ont été soupçonné d’être "contractuels" du renseignement français (DGSE), voire des mercenaires ou encore des hommes d’affaires et les médias ont rappelé leur passé aventureux. En effet, auparavant votre ami avait été retenu plusieurs mois au début des années 1990 au Sud Soudan par des rebelles, on parle de relations avec Bob Denard, vous avez été arrêté avec lui aux Comores... [Lire : "Mali. Philippe Verdon, faux barbouze, vrai aventurier"] Qu’avez-vous pensé de ce traitement médiatique de leur prise d’otage ?
Réponse du comité de soutien :
Nous avons été stupéfaits des propos inconséquents qui ont été véhiculés par certains médias, qui faisant fi de la condition de victimes de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, spéculaient à leur détriment sur des rumeurs incontrôlées sans se soucier de l'impact que ces publications captables sur internet, pouvaient avoir sur le sort futur des otages.
Ceci nous a contraints à organiser une conférence de presse à Paris chez l'avocat des familles pour restituer la vérité qui se résume comme suit.
Pour ce qui concerne le présent :
Philippe Verdon et Serge Lazarevic étaient au Mali pour y jeter les bases d'un projet industriel, pour cela et cela seulement.
Pour ce qui concerne le passé :
- L'évocation de l'épisode du Soudan est absurde, il ne s'agit que d'un « accident » dont on a fait un roman. Philippe Verdon convoyait, avec deux passagers à bord, un avion de l'Europe à Madagascar. Une panne de moteur au dessus du Soudan l'a obligé à poser son appareil sur un petit aéroport de brousse. Le hasard a voulu que cet atterrissage ait lieu sur le territoire de la rébellion Sud Soudanaise du colonel Garang. Les trois français devenaient aussitôt pour la faction locale une monnaie d'échange, et les négociations par le biais des services français et des ONG, pour leur extraction, ont duré trois mois.
-Philippe Verdon a en effet connu Bob Denard, aquitain comme lui. Ces relations qui se sont bornées à du conseil privé (parution du livre de Bob Denard et affaire judiciaire) n'ont jamais à aucun moment été en lien avec une activité de mercenaire.
-Quant à l'affaire des Comores, les faits sont connus et simples : Philippe Verdon était communiquant et Conseil politique d'un candidat de l'opposition comorienne à la future présidence. A ce titre, il a participé à une manifestation pacifique (autorisée) de l'opposition. Cette manifestation prenant des proportions imprévues, le pouvoir en place prend peur et incarcère arbitrairement l'opposant et son conseil.
Son ami Pascal Lupart venu en appui, connaît à son tour le même sort. Aussitôt on parle dans la presse de complot. En fait l’affaire se dégonfle, il n’y a ni procès ni jugement et tout le monde est libéré. Mais les mots prison et complot ont été lâchés dans les médias, ils colleront définitivement à la peau des protagonistes.
On se hâtera de les faire resurgir lors de l’enlèvement au Mali pour nourrir les hypothèses les plus malveillantes.
SLG : Toutes ces rumeurs ont-elles un effet sur vos démarches auprès des administrations (maliennes, françaises), des médias, de l’opinion publique, etc ?
Réponse du comité de soutien :
Comme indiqué plus haut, notre réponse s’est traduite par la conférence de presse à Paris. Elle a été prise en considération par la plupart des médias qui ont fait mention de nos rectifications.
Notre comité espère de la sorte avoir sensibilisé et mieux documenté tant l’administration, dont on avait dès le départ senti le préjugé, que l’opinion.
Ce travail continue car le comité, tant en France qu’au Mali saisit toutes les occasions possibles pour restituer la vérité.
SLG : Au-delà de ces débats, vous souhaitez rappeler que ces deux Français sont avant tout des victimes. Quelles démarches avez-vous entrepris pour leur libération ?
Réponse du comité de soutien :
Deux démarches sont menées de front :
-L’activité du comité, qui mettra tout en œuvre pour peser sur les pouvoirs publics (une demande d’audience auprès du président de la république a été faite), informer les médias et sensibiliser l’opinion. [NDRL : le 5 janvier suite à une sollicitation d'audience, la présidence de la république a répondu favorablement. Les familles devraient être reçues dans les jours à venir à l’Élysée]
-La procédure que mène l’avocat, qui sera rendue publique pour informer l’opinion.
SLG : Bon courage dans vos démarches et souhaitons que vos amis soient rapidement libérés.
SLG : Avez-vous eu des nouvelles de Philippe Verdon et Serge Lazarevic depuis leur enlèvement ? Sont-ils localisés ? En bonne santé ? AQMI a revendiqué cet enlèvement mais sait-on aux mains de quelles katibas ils sont ? Quelles sont les exigences émises pour leur libération ? Où en est l’enquête ?
Réponse du comité de soutien :
Quarante jours après le rapt à Hombori (Mali) de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, aucune information objective ne nous a été communiquée. Le seul élément que nous possédons est la revendication avec photo faite par Aqmi le 9 décembre, sans que l'on puisse savoir dans quelle mouvance exacte se situent les ravisseurs. C'est aussi ce groupe, qui dans le même communiqué a revendiqué l'enlèvement du 25 novembre à Tombouctou (trois touristes occidentaux -non Français- saisis et un quatrième exécuté sur place).
Les ravisseurs ont annoncé qu'ils feraient connaître prochainement leurs exigences, mais rien n'a filtré depuis lors.
Sur tous les sujets qui nous préoccupent, localisation, santé, contacts éventuels avec les preneurs d'otages, le quai d'Orsay est pour l'instant muet.
Une enquête ayant été diligentée au Mali par la B. C. R. I. La famille de Philippe Verdon a porté plainte avec constitution de partie civile pour avoir accès au dossier. A ce jour rien n'est encore sorti de cette source.
SLG : Quelles sont vos liens avec les otages ?
Réponse du comité de soutien :
Les liens sont :
-Pour la famille de Philippe Verdon, son père [écoutez son message pour Noël ICI], ses deux enfants et leur mère, sa sœur.
-Pour la famille de Serge Lazarevic, sa mère, sa fille et la mère de celle-ci, sa sœur.
-Pour le comité de soutien, les familles, les amis, et des personnalités qui se fédèrent autour de Pascal Lupart ami personnel de Philippe Verdon qui assure la présidence du comité.
SLG : Pour quelles raisons étaient-ils dans cette région ? N’était-il pas imprudent de se rendre dans cette région en ce moment ?
Réponse du comité de soutien :
On savait que la zone du Sahel était sensible, mais le nord du Mali était toujours accessible aux touristes (à preuve, la présence sur place d'occidentaux en vacances) à fortiori pour un déplacement d'affaires. En effet Philippe Verdon et Serge Lazarevic s'étaient rendu sur les lieux pour finaliser un projet d'implantation à Hombori d'une cimenterie, en liaison avec une entreprise locale (Mandé construction). Ils bénéficiaient pendant leurs travaux d'une escorte armée, mais l'enlèvement à eu lieu en pleine nuit à leur hôtel [photo].
SLG : Juste après leur enlèvement les deux Français ont été soupçonné d’être "contractuels" du renseignement français (DGSE), voire des mercenaires ou encore des hommes d’affaires et les médias ont rappelé leur passé aventureux. En effet, auparavant votre ami avait été retenu plusieurs mois au début des années 1990 au Sud Soudan par des rebelles, on parle de relations avec Bob Denard, vous avez été arrêté avec lui aux Comores... [Lire : "Mali. Philippe Verdon, faux barbouze, vrai aventurier"] Qu’avez-vous pensé de ce traitement médiatique de leur prise d’otage ?
Réponse du comité de soutien :
Nous avons été stupéfaits des propos inconséquents qui ont été véhiculés par certains médias, qui faisant fi de la condition de victimes de Philippe Verdon et Serge Lazarevic, spéculaient à leur détriment sur des rumeurs incontrôlées sans se soucier de l'impact que ces publications captables sur internet, pouvaient avoir sur le sort futur des otages.
Ceci nous a contraints à organiser une conférence de presse à Paris chez l'avocat des familles pour restituer la vérité qui se résume comme suit.
Pour ce qui concerne le présent :
Philippe Verdon et Serge Lazarevic étaient au Mali pour y jeter les bases d'un projet industriel, pour cela et cela seulement.
Pour ce qui concerne le passé :
- L'évocation de l'épisode du Soudan est absurde, il ne s'agit que d'un « accident » dont on a fait un roman. Philippe Verdon convoyait, avec deux passagers à bord, un avion de l'Europe à Madagascar. Une panne de moteur au dessus du Soudan l'a obligé à poser son appareil sur un petit aéroport de brousse. Le hasard a voulu que cet atterrissage ait lieu sur le territoire de la rébellion Sud Soudanaise du colonel Garang. Les trois français devenaient aussitôt pour la faction locale une monnaie d'échange, et les négociations par le biais des services français et des ONG, pour leur extraction, ont duré trois mois.
-Philippe Verdon a en effet connu Bob Denard, aquitain comme lui. Ces relations qui se sont bornées à du conseil privé (parution du livre de Bob Denard et affaire judiciaire) n'ont jamais à aucun moment été en lien avec une activité de mercenaire.
-Quant à l'affaire des Comores, les faits sont connus et simples : Philippe Verdon était communiquant et Conseil politique d'un candidat de l'opposition comorienne à la future présidence. A ce titre, il a participé à une manifestation pacifique (autorisée) de l'opposition. Cette manifestation prenant des proportions imprévues, le pouvoir en place prend peur et incarcère arbitrairement l'opposant et son conseil.
Son ami Pascal Lupart venu en appui, connaît à son tour le même sort. Aussitôt on parle dans la presse de complot. En fait l’affaire se dégonfle, il n’y a ni procès ni jugement et tout le monde est libéré. Mais les mots prison et complot ont été lâchés dans les médias, ils colleront définitivement à la peau des protagonistes.
On se hâtera de les faire resurgir lors de l’enlèvement au Mali pour nourrir les hypothèses les plus malveillantes.
SLG : Toutes ces rumeurs ont-elles un effet sur vos démarches auprès des administrations (maliennes, françaises), des médias, de l’opinion publique, etc ?
Réponse du comité de soutien :
Comme indiqué plus haut, notre réponse s’est traduite par la conférence de presse à Paris. Elle a été prise en considération par la plupart des médias qui ont fait mention de nos rectifications.
Notre comité espère de la sorte avoir sensibilisé et mieux documenté tant l’administration, dont on avait dès le départ senti le préjugé, que l’opinion.
Ce travail continue car le comité, tant en France qu’au Mali saisit toutes les occasions possibles pour restituer la vérité.
SLG : Au-delà de ces débats, vous souhaitez rappeler que ces deux Français sont avant tout des victimes. Quelles démarches avez-vous entrepris pour leur libération ?
Réponse du comité de soutien :
Deux démarches sont menées de front :
-L’activité du comité, qui mettra tout en œuvre pour peser sur les pouvoirs publics (une demande d’audience auprès du président de la république a été faite), informer les médias et sensibiliser l’opinion. [NDRL : le 5 janvier suite à une sollicitation d'audience, la présidence de la république a répondu favorablement. Les familles devraient être reçues dans les jours à venir à l’Élysée]
-La procédure que mène l’avocat, qui sera rendue publique pour informer l’opinion.
SLG : Bon courage dans vos démarches et souhaitons que vos amis soient rapidement libérés.
jeudi 22 décembre 2011
Interview : «Le cœur du problème n’est peut-être pas en Somalie»
Le journal luxembourgeois "Le Jeudi" publiait ce jour une interview réalisée récemment sur la situation dans la Corne de l'Afrique. Vous retrouverez la première partie de cette interview ICI
Libellés :
Corne Afrique,
interview,
Kenya,
Le Jeudi,
Luxembourg,
Somalie
mercredi 21 décembre 2011
États fragiles dans le Sahel
"Le dessous des cartes" sur ARTE a consacré une émission aux "Etats fragiles dans le Sahel".
Résumé : "Dix ans après les attentats du 11-Septembre, le terrorisme semble se déplacer en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Théâtre d’attentats et d’enlèvements à l’encontre des gouvernements locaux et des intérêts occidentaux, le Sahel est-il devenu une nouvelle frontière d’Al Qaida ? Le Dessous des Cartes propose une analyse des facteurs d’instabilité de la région."
Diffusée les 17 décembre 2011 à 17h45 et 21 décembre 2011 à 22h45, vous pouvez la revoir ICI
Libellés :
AQMI,
ARTE,
le dessous des cartes,
Sahara,
Sahel
lundi 12 décembre 2011
Pluralisation religieuse entre éclatement et concurrence
A lire dans le dernier numéro de Politique Africaine coordonné par Maude LASSEUR et Cédric MAYRARGUE :
Résumé de l'éditeur : " Depuis une vingtaine d’années, l’Afrique connaît une explosion de la religiosité qui se traduit par une multiplication spectaculaire des manifestations de la foi : les nouvelles Églises chrétiennes fleurissent à tous les coins de rue, les grandes confréries islamiques se voient concurrencées par de puissants courants réformistes, de nouvelles croyances se développent en s’appuyant sur des cultes néotraditionnels ou des mouvements transnationaux. La concurrence peut parfois produire de violents conflits, comme au Nord-Nigeria. Comment interpréter cette explosion religieuse qui prend l’allure d’un véritable mouvement social ?
Ce dossier propose une analyse de ces dynamiques religieuses contemporaines sous l’angle de la pluralisation, analysée comme un double processus d’éclatement de l’offre et des pratiques cultuelles, mais aussi d’interactions renouvelées entre acteurs religieux. Il pointe les logiques d’emprunt et de mimétisme qui amènent des mouvements à s’inspirer de leurs concurrents, mais aussi les stratégies de distinction, nécessaires pour s’imposer dans un univers compétitif, qui peuvent parfois susciter des tensions. À partir d’études de cas portant sur des mouvements chrétiens, musulmans ou d’origine asiatique au Sénégal, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et à Madagascar, ce volume éclaire ainsi d’un nouveau jour les fils complexes qui se nouent ou se dénouent entre forces religieuses en situation de pluralisme."
Sommaire : ICI
Ce dossier propose une analyse de ces dynamiques religieuses contemporaines sous l’angle de la pluralisation, analysée comme un double processus d’éclatement de l’offre et des pratiques cultuelles, mais aussi d’interactions renouvelées entre acteurs religieux. Il pointe les logiques d’emprunt et de mimétisme qui amènent des mouvements à s’inspirer de leurs concurrents, mais aussi les stratégies de distinction, nécessaires pour s’imposer dans un univers compétitif, qui peuvent parfois susciter des tensions. À partir d’études de cas portant sur des mouvements chrétiens, musulmans ou d’origine asiatique au Sénégal, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et à Madagascar, ce volume éclaire ainsi d’un nouveau jour les fils complexes qui se nouent ou se dénouent entre forces religieuses en situation de pluralisme."
Sommaire : ICI
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dimanche 11 décembre 2011
Sahara de tous les enjeux. Géopolitique, sécurité et développement
Dans le cadre du programme scientifique « Nouveaux enjeux dans l'espace saharo-sahélien» animé par André BOURGEOT (Directeur de recherche émérite CNRS UMR 7130-FMSH Laboratoire d'Anthropologie Sociale), deux journées d'études sont organisées les 13 et 14 décembre 2011
Lieu : 190 avenue de France (métro « Quai de la Gare »)
Résumé: "L'ensemble saharo-sahélien concerné (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Libye
et Algérie), écologiquement homogène et culturellement semblable est traversé par de nombreux enjeux, rivalités et conflits internationaux, nationaux et régionaux. Il connait depuis une décennie des transformations sociales, politiques, culturelles et économiques, de grande ampleur qui s'inscrivent dans des contextes politiques inédits qui sont :
1. L'apparition cyclique des rébellions armées touarègues (Niger et Mali) qui doivent composer ou se combiner avec des pouvoirs issus de chefferies locales formées sur des bases ethniques, déstabilisent les pouvoirs étatiques.
2. L'émergence de nouveaux acteurs et organisations politiques exogènes aux visées politico-théologiques incarnés par l'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb Islamique), aux activités très souvent criminelles (prises d'otages-marchandises, attentats suicides, versements de rançons, trafics en tous genres .
3. L'existence de réseaux d'acheminement de migrants clandestins et de produits illicites(cannabis, cocaïne) génère un découpage-maillage de cet espace en « territoires » soumis aux contrôles de groupes ethniques.
4. La présence de richesses minières importantes (pétrole, uranium, or, fer, etc.) génère des compétitions entre les multinationales occidentales et les grandes sociétés nationales.
5. L'effondrement de la Jamahiriya libyenne a des conséquences sur la sous région concernée notamment à propos des revenants surarmés et du retour des subsahariens fuyant la guerre civile."
Les thèmes proposés sont :
le mardi 13 décembre 2011, de 9h à 12h - Modérateur, Alain ANTIL (Ifri)
9h - 9h15 Discours d'ouverture prononcé par Maurice Godelier, Directeur d'études (EHESS)
Panel 1 L'état des États et pouvoirs émergents
Assiste-t-on à des recompositions de zones d'influence ?
Espaces en déshérence étatique ?
Les puissances en jeux ?
Quels impacts sur les développements locaux et nationaux ?
9h15 - 9h45 - Georg Klüte, Université de Bayreuth (Allemagne) « Le Nord du Mali : un espace d'anomie » ; débats
9h 45 - 10h15 - Marine De Haas, Université de Hambourg (Allemagne) « L'émergence de la Chine en terre nigérienne : perceptions et enjeux » ; débats
10h15 à 10h30 - Pause-café
10h30 - 11h - Marielle Debos, Sciences-Po (Paris)
« La fin d'un épisode guerrier ? Les retours difficiles des rebelles tchadiens » ; débats
11h - 11h30 - Salim Chena, EHESS - CESPRA (France)
« Quelle hégémonie algérienne après le « printemps arabe » » ; débats
11h30 - 12h - André Bourgeot, CNRS - LAS - FMSH (France)
« Politiques et États dans les septentrions malien et nigérien » ; débats
12h à 14h - Déjeuner
l'après-midi, de 14h à 18h - Modérateur, Georg Klüte
Panel 2 Ressources extractives, compétitions et trafics illicites
14h -14h30 - Benjamin Augé, Ifri (France)
« La question pétrolière dans la région saharienne : cas de
la Mauritanie, Mali, Niger et Tchad » ; débats
14h30 - 15h - Hamadou Daouda Youssoufou, Université de Tahoua (Niger)
« La rente uranifère et pétrolière au Niger et le piège du syndrome
hollandais » ; débats
15h - 15h30 - Laurent Gagnol-Abdou Afane : Université de Grenoble (France)
« Les nomades face à la pression sur les ressources extractives.
L'exemple du nord Niger » ; débats
15h30 - 16h - Alain Antil, Ifri (France)
« L'arrivée de la cocaïne au Sahel » ; débats
16h00 à 16h30 - Pause-café
16h30 à 18h - Modérateurs, Georg Klüte et André Bourgeot
Synthèse générale et discussions libres avec l'auditoire
le mercredi 14 décembre 2011, de 9h à 12h - Modérateur, Patrick Haimzadeh
(France)
Panel 3 Migrations et terrorisme
Assiste-t-on à de nouvelles formes de territorialisation ?
Sanctuarisation ?
Ethno-territorialisation ?
Quels en sont les groupes qui les contrôlent et selon quelles modalités ?
9h - 9h30 - Julien Brachet (Ird), Armelle Choplin (Univ. Paris-Est),
Olivier Pliez (Univ. Toulouse)
« Le Sahara entre espace de circulation et frontières de l'Europe » ;
débats
9h30 -10h - Attaher ag Iknane, Présidence de la République (Mali)
« Activités illicites au Nord mali : pouvoirs émergents et territoires » ;
débats
10h -10h30 - Antonin Tisseron, Institut Thomas More (France)
« Quelle stratégie contre l'insécurité dans le Nord du Niger et du Mali »
; débats
10h30 à 10h45 - Pause café
10h45 -11h15 - Naffet Kéïta, Université de Bamako (Mali)
« Découpage-maillage de l'Etat malien dans les régions saharo-sahéliennes»
; débats
11h15 -11h45 - Mehdi Taje (Tunisie)
« La réalité de la menace d'Aqmi à l'aune des révolutions démocratiques au
Maghreb » ; débats
12h à 14h - Déjeuner
l'après-midi, de 14h à 18h15 - Modérateur, Mehdi Taje
Panel 4 La guerre civile en Libye et les conséquences régionales de
l'effondrement du régime
Quels sont les rôles assurés par la communauté internationale et les pays
riverains ?
Quelles conséquences sur l'ensemble de la sous-région ?
Remodelage des frontières ?
Humanitaire et militaire! S'agit-il d'un tournant dans le monde ?
14h -14h30 - Amadou Rabani, Université de Tahoua (Niger)
« Le Niger, une victime collatérale du conflit libyen » ; débats
14h30 -15h - Nadia Belalimat, CNRS - CIRED
« Les berbères libyens, du Fezzan au Djebel Nefoussa et l'émergence
d'un nouveau pôle politique en Libye »
15h - 15h30 - Patrick Haimzadeh, Chercheur indépendant
« La région de Sbha-Al Gatroun : pièce maîtresse du régime Kadhafi » ;
débats
15h30 - 16h - Saïd Haddad , Ecole de Saint Cyr (Coëtquidan, France)
« La zone saharo-sahélienne dans la politique extérieure libyenne. Bilan
et perpectives » ; débats
16h - 16h30 - Tilman Musch, INALCO - CRREA
« Encore une guerre française contre les Africains. Regards sur
l'intervention militaire en Libye ».
16h30 à 16h45 - Pause-café
16h45 - 18h15 - Modérateur : André Bourgeot
Synthèse et débats généraux
Le devenir de ces deux journées d'étude ?
Publication des actes ?
Constitution d'un réseau? D'une équipe internationale ?
Poursuite de la banque de données ?
Élargissement de la problématique au Nigéria (Boko Haram) et à la Corne de l'Afrique (les Chebab) : le djihadisme dans l'arc africain ?
Recommandations ?
18h15 Discours de clôture prononcé par Jean Pierre Dozon, directeur scientifique à la FMSH
Contacts : abourgeot@msh-paris.fr ; bourgeot@ehess.fr
Lieu : 190 avenue de France (métro « Quai de la Gare »)
Résumé: "L'ensemble saharo-sahélien concerné (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Libye
et Algérie), écologiquement homogène et culturellement semblable est traversé par de nombreux enjeux, rivalités et conflits internationaux, nationaux et régionaux. Il connait depuis une décennie des transformations sociales, politiques, culturelles et économiques, de grande ampleur qui s'inscrivent dans des contextes politiques inédits qui sont :
1. L'apparition cyclique des rébellions armées touarègues (Niger et Mali) qui doivent composer ou se combiner avec des pouvoirs issus de chefferies locales formées sur des bases ethniques, déstabilisent les pouvoirs étatiques.
2. L'émergence de nouveaux acteurs et organisations politiques exogènes aux visées politico-théologiques incarnés par l'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb Islamique), aux activités très souvent criminelles (prises d'otages-marchandises, attentats suicides, versements de rançons, trafics en tous genres .
3. L'existence de réseaux d'acheminement de migrants clandestins et de produits illicites(cannabis, cocaïne) génère un découpage-maillage de cet espace en « territoires » soumis aux contrôles de groupes ethniques.
4. La présence de richesses minières importantes (pétrole, uranium, or, fer, etc.) génère des compétitions entre les multinationales occidentales et les grandes sociétés nationales.
5. L'effondrement de la Jamahiriya libyenne a des conséquences sur la sous région concernée notamment à propos des revenants surarmés et du retour des subsahariens fuyant la guerre civile."
Les thèmes proposés sont :
le mardi 13 décembre 2011, de 9h à 12h - Modérateur, Alain ANTIL (Ifri)
9h - 9h15 Discours d'ouverture prononcé par Maurice Godelier, Directeur d'études (EHESS)
Panel 1 L'état des États et pouvoirs émergents
Assiste-t-on à des recompositions de zones d'influence ?
Espaces en déshérence étatique ?
Les puissances en jeux ?
Quels impacts sur les développements locaux et nationaux ?
9h15 - 9h45 - Georg Klüte, Université de Bayreuth (Allemagne) « Le Nord du Mali : un espace d'anomie » ; débats
9h 45 - 10h15 - Marine De Haas, Université de Hambourg (Allemagne) « L'émergence de la Chine en terre nigérienne : perceptions et enjeux » ; débats
10h15 à 10h30 - Pause-café
10h30 - 11h - Marielle Debos, Sciences-Po (Paris)
« La fin d'un épisode guerrier ? Les retours difficiles des rebelles tchadiens » ; débats
11h - 11h30 - Salim Chena, EHESS - CESPRA (France)
« Quelle hégémonie algérienne après le « printemps arabe » » ; débats
11h30 - 12h - André Bourgeot, CNRS - LAS - FMSH (France)
« Politiques et États dans les septentrions malien et nigérien » ; débats
12h à 14h - Déjeuner
l'après-midi, de 14h à 18h - Modérateur, Georg Klüte
Panel 2 Ressources extractives, compétitions et trafics illicites
14h -14h30 - Benjamin Augé, Ifri (France)
« La question pétrolière dans la région saharienne : cas de
la Mauritanie, Mali, Niger et Tchad » ; débats
14h30 - 15h - Hamadou Daouda Youssoufou, Université de Tahoua (Niger)
« La rente uranifère et pétrolière au Niger et le piège du syndrome
hollandais » ; débats
15h - 15h30 - Laurent Gagnol-Abdou Afane : Université de Grenoble (France)
« Les nomades face à la pression sur les ressources extractives.
L'exemple du nord Niger » ; débats
15h30 - 16h - Alain Antil, Ifri (France)
« L'arrivée de la cocaïne au Sahel » ; débats
16h00 à 16h30 - Pause-café
16h30 à 18h - Modérateurs, Georg Klüte et André Bourgeot
Synthèse générale et discussions libres avec l'auditoire
le mercredi 14 décembre 2011, de 9h à 12h - Modérateur, Patrick Haimzadeh
(France)
Panel 3 Migrations et terrorisme
Assiste-t-on à de nouvelles formes de territorialisation ?
Sanctuarisation ?
Ethno-territorialisation ?
Quels en sont les groupes qui les contrôlent et selon quelles modalités ?
9h - 9h30 - Julien Brachet (Ird), Armelle Choplin (Univ. Paris-Est),
Olivier Pliez (Univ. Toulouse)
« Le Sahara entre espace de circulation et frontières de l'Europe » ;
débats
9h30 -10h - Attaher ag Iknane, Présidence de la République (Mali)
« Activités illicites au Nord mali : pouvoirs émergents et territoires » ;
débats
10h -10h30 - Antonin Tisseron, Institut Thomas More (France)
« Quelle stratégie contre l'insécurité dans le Nord du Niger et du Mali »
; débats
10h30 à 10h45 - Pause café
10h45 -11h15 - Naffet Kéïta, Université de Bamako (Mali)
« Découpage-maillage de l'Etat malien dans les régions saharo-sahéliennes»
; débats
11h15 -11h45 - Mehdi Taje (Tunisie)
« La réalité de la menace d'Aqmi à l'aune des révolutions démocratiques au
Maghreb » ; débats
12h à 14h - Déjeuner
l'après-midi, de 14h à 18h15 - Modérateur, Mehdi Taje
Panel 4 La guerre civile en Libye et les conséquences régionales de
l'effondrement du régime
Quels sont les rôles assurés par la communauté internationale et les pays
riverains ?
Quelles conséquences sur l'ensemble de la sous-région ?
Remodelage des frontières ?
Humanitaire et militaire! S'agit-il d'un tournant dans le monde ?
14h -14h30 - Amadou Rabani, Université de Tahoua (Niger)
« Le Niger, une victime collatérale du conflit libyen » ; débats
14h30 -15h - Nadia Belalimat, CNRS - CIRED
« Les berbères libyens, du Fezzan au Djebel Nefoussa et l'émergence
d'un nouveau pôle politique en Libye »
15h - 15h30 - Patrick Haimzadeh, Chercheur indépendant
« La région de Sbha-Al Gatroun : pièce maîtresse du régime Kadhafi » ;
débats
15h30 - 16h - Saïd Haddad , Ecole de Saint Cyr (Coëtquidan, France)
« La zone saharo-sahélienne dans la politique extérieure libyenne. Bilan
et perpectives » ; débats
16h - 16h30 - Tilman Musch, INALCO - CRREA
« Encore une guerre française contre les Africains. Regards sur
l'intervention militaire en Libye ».
16h30 à 16h45 - Pause-café
16h45 - 18h15 - Modérateur : André Bourgeot
Synthèse et débats généraux
Le devenir de ces deux journées d'étude ?
Publication des actes ?
Constitution d'un réseau? D'une équipe internationale ?
Poursuite de la banque de données ?
Élargissement de la problématique au Nigéria (Boko Haram) et à la Corne de l'Afrique (les Chebab) : le djihadisme dans l'arc africain ?
Recommandations ?
18h15 Discours de clôture prononcé par Jean Pierre Dozon, directeur scientifique à la FMSH
Contacts : abourgeot@msh-paris.fr ; bourgeot@ehess.fr
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