mardi 31 mai 2011
L’évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique
le Club Participation et Progrès et l'Université Paris Descartes organisent un colloque sur le thème : "L'évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique".
Ce colloque se tiendra le 20 juin à la Faculté de droit de l'Université Paris Descartes ( 10 avenue Pierre Larousse, 92240 Malakoff, M°Malakoff-Plateau de Vanves ou T3 Vanves), vous trouverez ci-dessous le programme.
En espérant vous y voir nombreux !
PROGRAMME :
MATINEE - 9h00 - 12h00
ACCUEIL
par Pierre PASCALLON, Président du Club Participation et Progrès
INTRODUCTION GENERALE
par Pascal CHAIGNEAU, Professeur de Science Politique à l’Université Paris-Descartes, Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public
PARTIE I : L’EVOLUTION DES CONFLICTUALITES EN AFRIQUE DEPUIS LES INDEPENDANCES
sous la Présidence du contre-Amiral Jean DUFOURCQ
Rédacteur en Chef de la Revue Défense Nationale
- « Présentation générale des conflits en Afrique »
par Amandine GNANGUENON, Chargée d’Etudes Afrique, IRSEM
- « Des modes d’accès au pouvoir conflictuels »
par Dominique BANGOURA, Présidente de l’Observatoire Politique et Stratégique de l’Afrique - OPSA - Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne
- « L’arc de crise ouest africain, la Côte d’Ivoire et l’Union du fleuve Mano" par
Jean-Jacques Konadje, Consultant-expert en géopolitique et relations internationales
- « Les facteurs d’insécurité dans l’’espace sahelo-saharien »
par Fouad NOHRA, Maître de Conférence en Science Politique à l’Université Paris-Descartes, Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public
- « La corne de l’Afrique, une déstabilisation généralisée »
par Sonia LE GOURIELLEC, Doctorante en Science Politique et chargée d'enseignement à l’Université Paris-Descartes, Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public
- « La conflictualité dans les pays des grands lacs : le cas de la République Démocratique du Congo » par Mbuta KUMABA, Chercheur à l’Observatoire Politique et Stratégique de l’Afrique - OPSA - Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne
APRES-MIDI - 14h00 - 18h00
PARTIE II : L’EVOLUTION DES POLITIQUES DE SECURITE ET DE DEFENSE EN AFRIQUE DEPUIS LES INDEPENDANCES
sous la Présidence de Pascal CHAIGNEAU
Professeur de Science Politique à l’Université Paris-Descartes
Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public
- « L’évolution des politiques africaines de paix et de sécurité »
par Michel RAIMBAUD, ancien Ambassadeur, Directeur honoraire de l’OSTRA
- « Les opérations de maintien de la paix : quelles évolutions ? »
par le Général Dominique TRINQUAND, Consultant et Professeur au Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS)
- « L’africanisation des opérations de paix. Etudes de cas : Darfour, Centrafrique, Somalie »
par Romain ESMENJAUD, Doctorant à l’Institut des Hautes Etudes internationales et de Développement (Genève)
- « Le repositionnement stratégique de la France en Afrique »
par Jean-Jacques PATRY, Chargé de Mission, FRS
- « L’évolution de RECAMP »
par Pascal LE PAUTREMAT, Chercheur associé au CRHIA à Nantes
- « L’Union Européenne, régulateur de la sécurité en Afrique »
par le Docteur Damien HELLY, Chargé de recherche Senior, Institut d’Etudes de Sécurité de l’Union Européenne
- « Les Etats-Unis, nouveau gendarme du continent africain ? »
par Philippe LEYMARIE, Journaliste
- « La politique étrangère et de sécurité chinoise en Afrique »
par Raphaël ROSSIGNOL, Doctorant DGA à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Sciences Politiques Paris)
jeudi 26 mai 2011
La nature et l'évolution du régime éthiopien
Aujourd'hui Eric Laurent dans les Enjeux internationaux recevait Alain Gascon (professeur à l'Institut français de géopolitique de l'Université Paris-VIII).
Ecoutez l'émission ICI
Résumé : "Vingt ans après son arrivée au pouvoir, personne n'aurait imaginé que les rebelles tigréens, un mouvement marxiste radical influencé par l'Albanie communiste, prendrait un tel virage libéral. L'ancien chef rebelle, toujours à la tête du gouvernement actuel, a su créer une coalition politique qui lui permet de gouverner avec une assise relativement large.
Pendant longtemps, de nombreux experts pensèrent que la majorité hamārā ne supporterait pas la tutelle permanente d'un groupe minoritaire. L'enrichissement progressif de la classe moyenne éthiopienne montre que les clivages et l'ascension sociale ne relèvent pas, en Ethiopie, de critères ethniques ou régionaux"
Alain Gascon revient ainsi sur la prise de pouvoir par les Tigréens (6% de la population) au début des années 1990. Soucieux d'aller au devant des désirs des entrepreneurs, ils ont su attirer de nombreux capitaux (notamment dans l'Ouest où de grandes fermes agro-industriels apparaissent au risque de poser problème à une population extrêmement attachée à la terre)....
A compléter avec : l'article de Jeune Afrique "Zenawi seul maître à bord" (p34, du numéro de 22 au 28 mai 2011) qui propose une vision plus sombre du régime en place ....
Ecoutez l'émission ICI
Résumé : "Vingt ans après son arrivée au pouvoir, personne n'aurait imaginé que les rebelles tigréens, un mouvement marxiste radical influencé par l'Albanie communiste, prendrait un tel virage libéral. L'ancien chef rebelle, toujours à la tête du gouvernement actuel, a su créer une coalition politique qui lui permet de gouverner avec une assise relativement large.
Pendant longtemps, de nombreux experts pensèrent que la majorité hamārā ne supporterait pas la tutelle permanente d'un groupe minoritaire. L'enrichissement progressif de la classe moyenne éthiopienne montre que les clivages et l'ascension sociale ne relèvent pas, en Ethiopie, de critères ethniques ou régionaux"
Alain Gascon revient ainsi sur la prise de pouvoir par les Tigréens (6% de la population) au début des années 1990. Soucieux d'aller au devant des désirs des entrepreneurs, ils ont su attirer de nombreux capitaux (notamment dans l'Ouest où de grandes fermes agro-industriels apparaissent au risque de poser problème à une population extrêmement attachée à la terre)....
A compléter avec : l'article de Jeune Afrique "Zenawi seul maître à bord" (p34, du numéro de 22 au 28 mai 2011) qui propose une vision plus sombre du régime en place ....
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lundi 23 mai 2011
Somalie d'un chaos à l'autre
Demain soir Arte nous propose une soirée consacrée à la Somalie dès 20h40.
Le premier reportage complète mon précédent billet "Côtes somaliennes: une déchetterie radioactive ? "
Résumé :
1)"Toxic Somalia" Un film de Paul Moreira(France, 2010, 53mn) "Déverser une tonne de déchets toxiques le long des côtes somaliennes ne coûte que 2,50 dollars. C'est la décharge la moins chère du monde, et une source de bénéfices confortables pour les Occidentaux. Mais ces polluants anéantissent les ressources maritimes, provoquent des malformations génétiques et des cancers chez les enfants... Afin de protéger leurs côtes et tout simplement de survivre, les Somaliens ont abandonné la pêche et se sont tournés vers la piraterie. Parallèlement, les réseaux mafieux responsables des trafics d'armes et de déchets prospèrent...
Zone interdite
Qui déverse ces déchets ? Qui en tire profit ? Deux journalistes italiens ont déjà perdu la vie en 1994 pour avoir posé ces questions. Ce documentaire ouvre à nouveau l'enquête, qui nous emmène du côté de la mafia italienne, des pirates somaliens et des trafics entourant la gestion des déchets nucléaires. Paul Moreira s'est notamment rendu à Hobyo, une ville contrôlée par les pirates, et à Mogadiscio, où kidnappings et attentats sont fréquents. Les témoignages qu'il a recueillis sont exceptionnels."
Une question se pose : l'information impose t-elle une telle prise de risque ? La seule limite du reporteur ? Éviter les zones contrôlée par les pirates. Néanmoins l'auteur rappelle avoir été à Hobyo...villes pirates où sont détenues des centaines d'otages parfois depuis des mois...
L'interview du journaliste Paul Moreira ICI
2) Mogadiscio, capitale fantôme :
Résumé : "Passage stratégique pour le commerce mondial, le golfe d'Aden est devenu le sanctuaire des pirates, qui réclament des rançons de plus en plus exorbitantes. À Mogadiscio, les Shebab contrôlent une grande partie de la capitale pendant que le gouvernement officiel vit replié sur un minuscule territoire. Attentats et fusillades s'ajoutent à la famine pour rendre le quotidien impossible : fuyant la guerre civile, les Somaliens se réfugient en masse au Kenya [373 648 en mars 2011], ce qui fragilise encore davantage la région. Du côté des organisations humanitaires, on juge la Somalie "impraticable"...
PERLE NOIRE
De la chute du dictateur Siad Barré à l'actuel conflit entre le gouvernement de transition et les milices fondamentalistes en passant par les interventions internationales des années 1990 (opération "Restore hope") et la paix éphémère des tribunaux islamiques dans les années 2000, le pays semble ne jamais sortir du chaos. Thomas Dandois est allé à la rencontre des miliciens, des civils et des députés somaliens pour tenter de comprendre comment celle que l'on surnommait la "Perle blanche de l'océan Indien" est devenue un pays dévasté."
Pour une bibliographie de la situation Somalienne ICI
Le premier reportage complète mon précédent billet "Côtes somaliennes: une déchetterie radioactive ? "
Résumé :
1)"Toxic Somalia" Un film de Paul Moreira(France, 2010, 53mn) "Déverser une tonne de déchets toxiques le long des côtes somaliennes ne coûte que 2,50 dollars. C'est la décharge la moins chère du monde, et une source de bénéfices confortables pour les Occidentaux. Mais ces polluants anéantissent les ressources maritimes, provoquent des malformations génétiques et des cancers chez les enfants... Afin de protéger leurs côtes et tout simplement de survivre, les Somaliens ont abandonné la pêche et se sont tournés vers la piraterie. Parallèlement, les réseaux mafieux responsables des trafics d'armes et de déchets prospèrent...
Zone interdite
Qui déverse ces déchets ? Qui en tire profit ? Deux journalistes italiens ont déjà perdu la vie en 1994 pour avoir posé ces questions. Ce documentaire ouvre à nouveau l'enquête, qui nous emmène du côté de la mafia italienne, des pirates somaliens et des trafics entourant la gestion des déchets nucléaires. Paul Moreira s'est notamment rendu à Hobyo, une ville contrôlée par les pirates, et à Mogadiscio, où kidnappings et attentats sont fréquents. Les témoignages qu'il a recueillis sont exceptionnels."
Une question se pose : l'information impose t-elle une telle prise de risque ? La seule limite du reporteur ? Éviter les zones contrôlée par les pirates. Néanmoins l'auteur rappelle avoir été à Hobyo...villes pirates où sont détenues des centaines d'otages parfois depuis des mois...
L'interview du journaliste Paul Moreira ICI
2) Mogadiscio, capitale fantôme :
Résumé : "Passage stratégique pour le commerce mondial, le golfe d'Aden est devenu le sanctuaire des pirates, qui réclament des rançons de plus en plus exorbitantes. À Mogadiscio, les Shebab contrôlent une grande partie de la capitale pendant que le gouvernement officiel vit replié sur un minuscule territoire. Attentats et fusillades s'ajoutent à la famine pour rendre le quotidien impossible : fuyant la guerre civile, les Somaliens se réfugient en masse au Kenya [373 648 en mars 2011], ce qui fragilise encore davantage la région. Du côté des organisations humanitaires, on juge la Somalie "impraticable"...
PERLE NOIRE
De la chute du dictateur Siad Barré à l'actuel conflit entre le gouvernement de transition et les milices fondamentalistes en passant par les interventions internationales des années 1990 (opération "Restore hope") et la paix éphémère des tribunaux islamiques dans les années 2000, le pays semble ne jamais sortir du chaos. Thomas Dandois est allé à la rencontre des miliciens, des civils et des députés somaliens pour tenter de comprendre comment celle que l'on surnommait la "Perle blanche de l'océan Indien" est devenue un pays dévasté."
Pour une bibliographie de la situation Somalienne ICI
dimanche 22 mai 2011
Somaliland vs The rest of the world
Cette semaine le Somaliland fêtait en grande pompe (mais dans la quasi indifférence internationale) son accession à l'"indépendance" en 1991. A l'occasion de cette anniversaire une petite vidéo "Africa's Best Kept Secret"
Et si le "pays qui n'existe pas" était une success story africaine ?
Sur le Somaliland :
- "UK Ambassador In Addis Ababa Says If The South-Central Somalia Remains In Chaos, Somaliland’s Argument For Recognition Will Be Strengthened"
-"54, 55… après le Sud Soudan, le Somaliland ?"
-"Le Somaliland, 20 ans et toujours sans passeport "
- "Kenya to recognize Somaliland"
-"Somaliland : la voie de l’indépendance"
Et si le "pays qui n'existe pas" était une success story africaine ?
Sur le Somaliland :
- "UK Ambassador In Addis Ababa Says If The South-Central Somalia Remains In Chaos, Somaliland’s Argument For Recognition Will Be Strengthened"
-"54, 55… après le Sud Soudan, le Somaliland ?"
-"Le Somaliland, 20 ans et toujours sans passeport "
- "Kenya to recognize Somaliland"
-"Somaliland : la voie de l’indépendance"
vendredi 20 mai 2011
Triste Nigeria
Alors que 800 personnes ont été tuées dans les violences interethniques postélectorales, quelques lectures pour comprendre la situation :
- "Boko Haram Exploits Sectarian Divisions to Incite Civil War in Nigeria"
- un document de l'ICG de 2009 qui prévenait "Nigeria and its international friends need to act urgently and concertedly to prevent another electoral disaster in 2011" : "Nigeria Needs to Prevent another Electoral Debacle"
- The 2011 elections in Nigeria : a new down ?" de l'ISS
- le dernier rapport de Human Rights Watch : "Nigeria: Post-Election Violence Killed 800"
- "Boko Haram Exploits Sectarian Divisions to Incite Civil War in Nigeria"
- un document de l'ICG de 2009 qui prévenait "Nigeria and its international friends need to act urgently and concertedly to prevent another electoral disaster in 2011" : "Nigeria Needs to Prevent another Electoral Debacle"
- The 2011 elections in Nigeria : a new down ?" de l'ISS
- le dernier rapport de Human Rights Watch : "Nigeria: Post-Election Violence Killed 800"
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jonathan goodluck,
Nigeria,
Politique
mercredi 18 mai 2011
Publication : la politique africaine de la France sous la présidence de Nicolas Sarkozy
L'accouchement aura été très long mais voici enfin le dernier numéro de Dynamiques internationales consacré à la politique africaine de la France sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Vous pouvez consulter toutes les contributions de cette revue en ligne ICI
Le sommaire du quatrième numéro de Dynamiques Internationales :
- Introduction, par Amandine Gnanguênon
- La politique africaine de Nicolas Sarkozy au prisme des relations franco-tchadiennes, par Jean-Marie Chasles
- Djibouti et Abu Dhabi : rupture ou continuité de la stratégie nationale de sécurité, par Patrick Ferras
- La politique africaine de la France au Conseil de Sécurité de 2007 à 2010 : un virage multilatéral confirmé ?, par Hélène Gandois
- Le Président Sarkozy et les relations franco-camerounaises, par Larissa Kojoué-Kamga
- Un regard sur la politique africaine de Nicolas Sarkozy dans le pré carré francophone par Sonia Le Gouriellec
- France-Afrique, des Anciens aux Modernes, entretien avec Yves Gounin
- Compte-rendu de lecture critique de l'ouvrage de Jean-Pierre Chrétien "L'Afrique de Sarkozy : un déni d'histoire", par Francis Fogué-Kuaté.
Ce numéro sera par ailleurs publié en version anglaise dans les prochaines semaines, toujours sur le site de Dynamiques Internationales.
Le sommaire du quatrième numéro de Dynamiques Internationales :
- Introduction, par Amandine Gnanguênon
- La politique africaine de Nicolas Sarkozy au prisme des relations franco-tchadiennes, par Jean-Marie Chasles
- Djibouti et Abu Dhabi : rupture ou continuité de la stratégie nationale de sécurité, par Patrick Ferras
- La politique africaine de la France au Conseil de Sécurité de 2007 à 2010 : un virage multilatéral confirmé ?, par Hélène Gandois
- Le Président Sarkozy et les relations franco-camerounaises, par Larissa Kojoué-Kamga
- Un regard sur la politique africaine de Nicolas Sarkozy dans le pré carré francophone par Sonia Le Gouriellec
- France-Afrique, des Anciens aux Modernes, entretien avec Yves Gounin
- Compte-rendu de lecture critique de l'ouvrage de Jean-Pierre Chrétien "L'Afrique de Sarkozy : un déni d'histoire", par Francis Fogué-Kuaté.
Ce numéro sera par ailleurs publié en version anglaise dans les prochaines semaines, toujours sur le site de Dynamiques Internationales.
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conseil de sécurité,
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lundi 16 mai 2011
La répression est rose en Ouganda
"Drôle" de surprise ce matin en découvrant les photos des manifestants ougandais peinturlurés de rose.
Depuis plusieurs semaines ces derniers s'opposent à la vie chère. Le climat post-électorale (le 12 mai Y.Museveni a été réinvesti président) est particulièrement pesant. Les policiers utilisent des canons à eau mélangés à de la peinture. Une "tactique" visant à humilier les manifestants et surtout empêcher que le square de la constitution devienne un nouveau lieu symbolique de l'opposition,une nouvelle place Tahrir. Si cette forme de répression prête à sourire elle doit aussi nous rappeler que le 28 avril les forces de l'ordre ont utilisé des balles qui ont fait au moins deux morts et plus de cent vingt blessés.
Les «Walk to work» sont la nouvelle forme de protestation adoptée par les manifestants. Les lundis et jeudi, ils se rendent à leur travail à pied abandonnant les transports en commun. En Ouganda le droit de manifester est particulièrement restreint.
En Ouganda, la police repeint les manifestants... par rue89
La violente arrestation de Kizza Besigye (vidéo ci-dessous), leader de l'opposition, aspergé de gaz lacrymogène et hospitalisé au Kenya a fait basculé le mouvement dans la violence dans un pays qui n’a pourtant pas de tradition de contestation.
Sur le web : "Uganda: Museveni’s Power"
"Museveni wants imprisonment without trial for rioters"
Depuis plusieurs semaines ces derniers s'opposent à la vie chère. Le climat post-électorale (le 12 mai Y.Museveni a été réinvesti président) est particulièrement pesant. Les policiers utilisent des canons à eau mélangés à de la peinture. Une "tactique" visant à humilier les manifestants et surtout empêcher que le square de la constitution devienne un nouveau lieu symbolique de l'opposition,une nouvelle place Tahrir. Si cette forme de répression prête à sourire elle doit aussi nous rappeler que le 28 avril les forces de l'ordre ont utilisé des balles qui ont fait au moins deux morts et plus de cent vingt blessés.
Les «Walk to work» sont la nouvelle forme de protestation adoptée par les manifestants. Les lundis et jeudi, ils se rendent à leur travail à pied abandonnant les transports en commun. En Ouganda le droit de manifester est particulièrement restreint.
En Ouganda, la police repeint les manifestants... par rue89
La violente arrestation de Kizza Besigye (vidéo ci-dessous), leader de l'opposition, aspergé de gaz lacrymogène et hospitalisé au Kenya a fait basculé le mouvement dans la violence dans un pays qui n’a pourtant pas de tradition de contestation.
Sur le web : "Uganda: Museveni’s Power"
"Museveni wants imprisonment without trial for rioters"
mercredi 11 mai 2011
Les conséquences possibles des bouleversements dans le monde arabe sur l’Afrique subsaharienne.
Ce matin Thierry Garcin recevait, Edmond Jouve professeur émérite à Paris-Descartes, dans les Enjeux Internationaux sur France Culture.
Résumé : "On a pu légitimement se demander si les soulèvements actuels du monde arabe allaient faire école dans d’autres régions du monde, à commencer par l’Afrique sub-saharienne.
Des similitudes : longévité de véritables dinosaures de la vie politique ; partis uniques ou dominants ; structures clientélistes ; passation de pouvoir entre le père et le fils ; corruption souvent institutionnelle ou familiale, etc.
Pourtant, des différences sautent aux yeux : en Afrique, poids du facteur ethnique, complexe et diversifié ; moindre influence des « réseaux sociaux » ; plus faible contestation écrite ou imprimée dans ces sociétés orales où l’audiovisuel prime ; contre-pouvoirs formels ou informels moins élaborés (médias, syndicats, associations, rôle des intellectuels…)."
Lire également :
"Révolution arabe : en attendant l'Afrique…"
"Afrique noire et monde arabe : continuités et ruptures"
"How African is the Arab revolution?"
Résumé : "On a pu légitimement se demander si les soulèvements actuels du monde arabe allaient faire école dans d’autres régions du monde, à commencer par l’Afrique sub-saharienne.
Des similitudes : longévité de véritables dinosaures de la vie politique ; partis uniques ou dominants ; structures clientélistes ; passation de pouvoir entre le père et le fils ; corruption souvent institutionnelle ou familiale, etc.
Pourtant, des différences sautent aux yeux : en Afrique, poids du facteur ethnique, complexe et diversifié ; moindre influence des « réseaux sociaux » ; plus faible contestation écrite ou imprimée dans ces sociétés orales où l’audiovisuel prime ; contre-pouvoirs formels ou informels moins élaborés (médias, syndicats, associations, rôle des intellectuels…)."
Lire également :
"Révolution arabe : en attendant l'Afrique…"
"Afrique noire et monde arabe : continuités et ruptures"
"How African is the Arab revolution?"
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lundi 9 mai 2011
Les enjeux stratégiques de la Corne de l'Afrique
Le Council on Foreign relations a mis en ligne une carte interactive de la Corne de l'Afrique.
En quelques clics découvrez les principaux acteurs de la crise somalienne, les grands enjeux sécuritaires régionaux, les forces armées présentes dans la région (ONU entre l'Éthiopie et l'Érythrée jusqu'en 2008, CTF 150, CTF 151, les forces internationales de lutte contre la piraterie, les forces françaises à Djibouti même si la carte omet de citer également la présence américaine ou encore japonaise...)
Carte ICI
En quelques clics découvrez les principaux acteurs de la crise somalienne, les grands enjeux sécuritaires régionaux, les forces armées présentes dans la région (ONU entre l'Éthiopie et l'Érythrée jusqu'en 2008, CTF 150, CTF 151, les forces internationales de lutte contre la piraterie, les forces françaises à Djibouti même si la carte omet de citer également la présence américaine ou encore japonaise...)
Carte ICI
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dimanche 8 mai 2011
Démocratie et développement
Le libéralisme économique entraine t-il la démocratisation ? Vaste débat qui anime les sphères scientifiques depuis des décennies.
Au regard des indicateurs économiques, force est de constater que les régimes africains particulièrement «fermés » enregistrent de bons résultats économiques : Gambie, Rwanda et jusqu’à récemment la Tunisie ou encore l’Egypte bien que l’Afrique du Sud et le Ghana s’imposent comme des contre-exemples.
Malgré la crise économique les pays africains n’apparaissent pas en déclin significatif sur les plans économiques et du développement ce qui n’est pas le cas concernant la démocratie et les droits de l’homme notamment en Gambie, au Malawi, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Swaziland
L’indice Ibrahim Mo évalue la bonne gouvernance en Afrique et se donne pour objectif d’évaluer « la prestation des biens et services publics délivrés aux citoyens par les pouvoirs publics et acteurs non-étatiques. Utilise plusieurs indicateurs, regroupés sous quatre catégories principales : Sécurité et Souveraineté du Droit ; Participation et Droits de l’Homme ; Développement Economique Durable ; Développement humain, visant à évaluer à la fois la qualité des processus et les résultats obtenus ».
Classement de l'indice :
10 premiers : Maurice, Seychelles, Botswana, Cap Vert, Afrique du Sud, Namibie, Ghana, Tunisie, Egypte, Lesotho
10 derniers : Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée Équatoriale, Soudan, RCA, Zimbabwe, Erythrée, RDC, Tchad, Somalie
A lire également : le Rapport de la Banque Mondiale sur le développement dans le monde 2011 intitulé « Conflits, sécurité et développement ». On y apprend qu'1,5 milliard de personnes vivent dans des pays touchés par la violence politique et criminelle
Méthodologie et classement de l'indice Ibrahim: ICI
Au regard des indicateurs économiques, force est de constater que les régimes africains particulièrement «fermés » enregistrent de bons résultats économiques : Gambie, Rwanda et jusqu’à récemment la Tunisie ou encore l’Egypte bien que l’Afrique du Sud et le Ghana s’imposent comme des contre-exemples.
Malgré la crise économique les pays africains n’apparaissent pas en déclin significatif sur les plans économiques et du développement ce qui n’est pas le cas concernant la démocratie et les droits de l’homme notamment en Gambie, au Malawi, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Swaziland
L’indice Ibrahim Mo évalue la bonne gouvernance en Afrique et se donne pour objectif d’évaluer « la prestation des biens et services publics délivrés aux citoyens par les pouvoirs publics et acteurs non-étatiques. Utilise plusieurs indicateurs, regroupés sous quatre catégories principales : Sécurité et Souveraineté du Droit ; Participation et Droits de l’Homme ; Développement Economique Durable ; Développement humain, visant à évaluer à la fois la qualité des processus et les résultats obtenus ».
Classement de l'indice :
10 premiers : Maurice, Seychelles, Botswana, Cap Vert, Afrique du Sud, Namibie, Ghana, Tunisie, Egypte, Lesotho
10 derniers : Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée Équatoriale, Soudan, RCA, Zimbabwe, Erythrée, RDC, Tchad, Somalie
A lire également : le Rapport de la Banque Mondiale sur le développement dans le monde 2011 intitulé « Conflits, sécurité et développement ». On y apprend qu'1,5 milliard de personnes vivent dans des pays touchés par la violence politique et criminelle
Méthodologie et classement de l'indice Ibrahim: ICI
lundi 2 mai 2011
Les frontières fermées en Afrique
Jeudi, l'Alliance géostratégique organisera son 8ème café stratégique autour de la question des murs et frontières. On lira la présentation de Bénédicte Tratnjek sur le site d'AGS.
Il y aurait 39 692 km de frontières « fermées » dans le monde soit 16% du linéaire mondiale de frontières (Calcul : Ballif et Rosière, 2009).
Définitions :
Le site Hypergéo explique « deux définitions de la frontière semblent [...] coexister : l’une a une dimension culturelle et sociale et est exprimée par l’anglais frontier et l’autre a une dimension plus politique (frontière d’État) et est traduite par border ou boundary »
Stéphane Rosière définit par la teichopolitique ainsi : "toute politique de cloisonnement de l’espace, en général liée à un souci plus ou moins fondé de protection d’un territoire – et donc pour en renforcer le contrôle. (...)Les teichopolitiques impliquent la création de systèmes de protection au sens large,incluant tous les artefacts qui permettent de contrôler l’espace. Il peut s’agir de murs au sens strict (en béton ou en brique), mais aussi de clôtures, c’est-à-dire de grillages(éventuellement électrifiés) renforcés par d’autres dispositifs comme la sirga, enchevêtrement de barres d’acier entre les clôtures, qui rend dangereuse la chute et impossible le déplacement dans ces interstices autour des enclaves de Ceuta et Melilla"
Il existe différents types de frontières fermées :
. Les « Marches » (frontières dénuées de points de franchissement en raison d’un obstacle naturel, mais surtout d’une volonté politique)
Ex : Maroc/Algérie; Birmanie/ Thaïlande; Papouasie/Indonésie; Ouzbékistan/Tadjikistan; Ouzbékistan/Kirghizistan….
. Les Clôtures ou murs (métalliques, en béton, palissades, systèmes thermiques….et généralement dotés de check points pour filtrer les entrées) ;
Ex: Mexique/Etats-Unis; Russie/Finlande; Maroc/Mauritanie (Sahara Occidental); Israël / Territoires Palestiniens….
. Les lignes de front, généralement infranchissables.
Ex : Corée du Nord/Corée du Sud ; Line of Control (Cachemire); Arménie/Azerbaïdjan; Russie/Géorgie….
Les frontières fermées en Afrique :
Espagne - Maroc (Ceuta, Melilla)
Maroc-Algérie : différent sur le Sahara Occidental, la frontière terrestre est fermée depuis 1994
Maroc-Mauritanie
Afrique du Sud - Zimbabwe : risque migratoire (ICI et ICI)
Bostwana - Zimbabwe : risque migratoire. Clôture de sécurité de 2,4 m sur 500km.
Afrique du Sud - Mozambique : érection d'un mur de 120 km en 1975 pour lutter contre l'immigration
Ethiopie-Erythrée : depuis le conflit frontalier ayant mené à une guerre en 1998
Djibouti-Erythrée (précédent billet ICI) depuis le conflit frontalier de 2008 (résolu par une médiation du Quatar en juillet 2010)
Yves Charles Zarka : « la distinction fondamentale entre frontière et mur réside dans le fait que la frontière symbolise la reconnaissance mutuelle de la différence alors que le mur s’inscrit dans une logique de séparation nette et d’empêchement; il est unilatéral »
A lire :
Sur l'ouvrage de Michel Foucher : "La mondialisation n’abolit pas les frontières, elle les fabrique"
Il y aurait 39 692 km de frontières « fermées » dans le monde soit 16% du linéaire mondiale de frontières (Calcul : Ballif et Rosière, 2009).
Définitions :
Le site Hypergéo explique « deux définitions de la frontière semblent [...] coexister : l’une a une dimension culturelle et sociale et est exprimée par l’anglais frontier et l’autre a une dimension plus politique (frontière d’État) et est traduite par border ou boundary »
Stéphane Rosière définit par la teichopolitique ainsi : "toute politique de cloisonnement de l’espace, en général liée à un souci plus ou moins fondé de protection d’un territoire – et donc pour en renforcer le contrôle. (...)Les teichopolitiques impliquent la création de systèmes de protection au sens large,incluant tous les artefacts qui permettent de contrôler l’espace. Il peut s’agir de murs au sens strict (en béton ou en brique), mais aussi de clôtures, c’est-à-dire de grillages(éventuellement électrifiés) renforcés par d’autres dispositifs comme la sirga, enchevêtrement de barres d’acier entre les clôtures, qui rend dangereuse la chute et impossible le déplacement dans ces interstices autour des enclaves de Ceuta et Melilla"
Il existe différents types de frontières fermées :
. Les « Marches » (frontières dénuées de points de franchissement en raison d’un obstacle naturel, mais surtout d’une volonté politique)
Ex : Maroc/Algérie; Birmanie/ Thaïlande; Papouasie/Indonésie; Ouzbékistan/Tadjikistan; Ouzbékistan/Kirghizistan….
. Les Clôtures ou murs (métalliques, en béton, palissades, systèmes thermiques….et généralement dotés de check points pour filtrer les entrées) ;
Ex: Mexique/Etats-Unis; Russie/Finlande; Maroc/Mauritanie (Sahara Occidental); Israël / Territoires Palestiniens….
. Les lignes de front, généralement infranchissables.
Ex : Corée du Nord/Corée du Sud ; Line of Control (Cachemire); Arménie/Azerbaïdjan; Russie/Géorgie….
Les frontières fermées en Afrique :
Espagne - Maroc (Ceuta, Melilla)
Maroc-Algérie : différent sur le Sahara Occidental, la frontière terrestre est fermée depuis 1994
Maroc-Mauritanie
Afrique du Sud - Zimbabwe : risque migratoire (ICI et ICI)
Bostwana - Zimbabwe : risque migratoire. Clôture de sécurité de 2,4 m sur 500km.
Afrique du Sud - Mozambique : érection d'un mur de 120 km en 1975 pour lutter contre l'immigration
Ethiopie-Erythrée : depuis le conflit frontalier ayant mené à une guerre en 1998
Djibouti-Erythrée (précédent billet ICI) depuis le conflit frontalier de 2008 (résolu par une médiation du Quatar en juillet 2010)
Yves Charles Zarka : « la distinction fondamentale entre frontière et mur réside dans le fait que la frontière symbolise la reconnaissance mutuelle de la différence alors que le mur s’inscrit dans une logique de séparation nette et d’empêchement; il est unilatéral »
A lire :
Sur l'ouvrage de Michel Foucher : "La mondialisation n’abolit pas les frontières, elle les fabrique"
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dimanche 1 mai 2011
Pour une nouvelle approche de l'Etat en Afrique : le cas de la Somalie
Ci-dessous l'introduction de l'article parut dans la dernière édition de la revue Défense nationale.
« Etat failli », « balkanisation », « chaos », « désintégration », « territoire non gouverné »…les qualificatifs ne manquent pas pour tenter de décrire la situation somalienne. Et il est vrai, depuis 1991 et la chute de Siyaad Barre, l’Etat somalien n’existe plus. Bien sûr le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT) assure la représentation du pouvoir central mais il ne contrôle qu’une faible partie de l’espace somalien et même de la capitale Mogadiscio. Sa légitimité auprès de la population est presque nulle. De fait, toute tentative de mise en place d’un pouvoir central depuis vingt ans a échoué. Les choses sont claires il n’y a pas d’Etat sans souveraineté interne, pas d’Etat s’il n’est plus capable d’imposer ses décisions. Néanmoins peut-on qualifier l’Etat en fonction de ses « performances » ? La Somalie fonctionne même si le GFT n’est pas « performant ». Le risque est de vouloir reconstruire un Etat parce qu’on le décrit comme « failli » ce que Gérard Prunier explique :
« Les idées des « réunificateurs » étaient simples, pour ne pas dire simplistes : il y a eu un Etat somalien, il a disparu, il faut le reconstituer. La question des raisons qui avaient présidé sa disparition n’était pas posée [et c’est] la cause principale de l’échec de l’ONU entre décembre 1992 et mars 1995 ». Si l’Etat n’existe pas au sens wébérien du terme, tel qu’on le connait en Europe, la Somalie n’est pas si chaotique qu’on nous la présente. ....
Retrouver la suite de l'article dans la revue Défense Nationale : ICI
« Etat failli », « balkanisation », « chaos », « désintégration », « territoire non gouverné »…les qualificatifs ne manquent pas pour tenter de décrire la situation somalienne. Et il est vrai, depuis 1991 et la chute de Siyaad Barre, l’Etat somalien n’existe plus. Bien sûr le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT) assure la représentation du pouvoir central mais il ne contrôle qu’une faible partie de l’espace somalien et même de la capitale Mogadiscio. Sa légitimité auprès de la population est presque nulle. De fait, toute tentative de mise en place d’un pouvoir central depuis vingt ans a échoué. Les choses sont claires il n’y a pas d’Etat sans souveraineté interne, pas d’Etat s’il n’est plus capable d’imposer ses décisions. Néanmoins peut-on qualifier l’Etat en fonction de ses « performances » ? La Somalie fonctionne même si le GFT n’est pas « performant ». Le risque est de vouloir reconstruire un Etat parce qu’on le décrit comme « failli » ce que Gérard Prunier explique :
« Les idées des « réunificateurs » étaient simples, pour ne pas dire simplistes : il y a eu un Etat somalien, il a disparu, il faut le reconstituer. La question des raisons qui avaient présidé sa disparition n’était pas posée [et c’est] la cause principale de l’échec de l’ONU entre décembre 1992 et mars 1995 ». Si l’Etat n’existe pas au sens wébérien du terme, tel qu’on le connait en Europe, la Somalie n’est pas si chaotique qu’on nous la présente. ....
Retrouver la suite de l'article dans la revue Défense Nationale : ICI
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