jeudi 11 août 2011

La corne de l'Afrique : l'urgence sans fin ?

Le 4 août, l'émission Contre Expertise sur France Culture, recevait Valérie Daher, directrice de la communication d'Action Contre la Faim, Alain Gascon, géographe, et Rony Brauman, essayiste, professeur à Sciences Po et ancien président de Médecins sans frontières.
Résumé de l'émission : "L’encens est devenu poussière, quant aux chèvres, elles se font plus rares. La Corne de l’Afrique ou l’urgence sans fin… Cette archive date de 1960: depuis, on ne parle plus de « voyageurs » sur les routes, mais d’exilés. Les camps de réfugiés sont saturés, certains y sont nés il y a vingt ans, à l’époque de la première grande crise. On avait laissé la Somalie, telle qu’elle, à l’époque, dans un état de « ni guerre, ni paix ». On s’est retiré en même temps que les troupes américaines, les caméras et pas mal d’organisations humanitaires. Aujourd’hui, et alors que les ONG n’ont plus d’interlocuteur politique dans le pays, la sécheresse concerne 3 millions et demi de personnes dans la seule Somalie. Hier l’ONU déclarait trois nouvelles zones en état de famine, et notamment la capitale Mogadiscio."


Ecoutez l'émission ICI

Extraits :
- Alain Gascon a rappelé que la saison humide est coupée, en Somalie, d'une saison sèche en juillet-août marquée de pluies irrégulières, tous les 10 ans ces irrégularités sont beaucoup plus fortes.
- La Corne de l'Afrique c'est au moins cinq pays (Érythrée, Éthiopie, Somalie, Djibouti, Kenya auxquels on peut ajouter le Soudan et l'Ouganda). La zone affectée et les 13 millions de personnes touchées par la famine couvriraient l'ensemble de ces pays mais Rony Brauman se dit septique face à la surenchère alarmiste de l'ONU qui donne des chiffres invérifiables. Pour lui la crise est réelle mais dans une région délimitée (Somalie et sud Est Éthiopie) ailleurs c'est un autre problème, il ne faut pas homogénéiser toute la région. Étendre la famine à l'ensemble de la Corne a un effet démobilisateur.
- La région ne manque pas d'eau elle est irriguée par deux fleuves pérennes le Juba et le Schebell. La guerre a bousculé la complémentarité qui existait auparavant entre éleveurs et agriculteurs. L'usage et l'entretien de l'irrigation a été endommagé par la guerre. Cette sécheresse est le symptôme d'un dérèglement beaucoup plus profond lié à la crise politique.
D'ailleurs, les conditions climatiques sont difficiles aussi au Somaliland mais l'autorité étatique a établi des conditions qui permettent d'échanger et circuler contrairement au Sud de la Somalie où des chefs de guerres se taillent des principauté. [ndrl : dernièrement les Shabaab ont réclamé $30 par hectare de terres irriguées aux agriculteurs vivant le long du Juba dans la région du Lower Juba (en rouge sur la carte)]


D'ailleurs Alain Gascon s'interroge : pourquoi on ne reconnait pas l'indépendance du Somaliland ?

La question financière est importante mais l'action diplomatique et la résolution des conflits sont plus importantes encore.

Interview dans l'Express de Rony Brauman : surenchère catastrophiste "Famine : " En Somalie la solution est politique""



Dans une interview à L'Express, en 1997, Rony Brauman expliquait que pour que les humanitaires puissent intervenir, il fallait qu'une situation réunisse trois critères: "La liberté de se déplacer sur le territoire, d'évaluer les besoins et de dialoguer sans contrôle." Si ces critères n'étaient pas respectés, "il [fallait] savoir renoncer". Aujourd'hui il estime qu'"On est en train d'assister à une surenchère catastrophiste! Il faut ne pas se souvenir des grandes famines d'après-guerre pour dire des choses pareilles... Même en Somalie, la situation est très contrastée. Les besoins existent, mais ils sont très circonscrits."



A lire :
- « Aujourd’hui, une famine dans un pays ne s’explique pas sans la présence d’un conflit » par Philippe Hugon ICI
-"L’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne" par Mathieu Mérino ICI
- "Corne de l’Afrique : catastrophe annoncée" par Catherine-Lune Grayson ICI
- Vidéo d'un porte parole des Shabaa affirmant qu'il n'y a pas de famine en Somalie :


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lundi 8 août 2011

Un train pour...l'Erythrée

Arte retransmettra ce mardi à 12H15 l'émission "Un train pour l’Érythrée".
Résumé : "Petit État d'Afrique orientale, l'Érythrée possède l'une des lignes de chemin de fer les plus remarquables au monde. Construite en 1911, elle a été victime des trente années de guerre civile qui ont secoué la région et ont conduit, au début des années 1970, à sa fermeture. Rétablie en 2002, elle relie aujourd'hui la capitale, Asmara, à la ville portuaire de Massaoua pour le plus grand bonheur des touristes"






dimanche 7 août 2011

Les Shabaab se retirent de Mogadiscio

Bien que ce blog soit en vacances depuis quelques semaines, nous ne pouvions passer à côté de cette nouvelle. Hier, le président somalien a annoncé le retrait des Shabaab de Mogadiscio. Pour le porte parole du mouvement, Sheikh Ali Mohamud Rage, ce retrait est tactique et les radicaux conserveront leurs positions dans le reste du Sud de la Somalie. La force de l'Union africaine (Amisom)combattait les Shabaab depuis plusieurs semaines sur le marché stratégique de Bakara, bastion des insurgés. Néanmoins le mouvement extrémiste souffrait de problèmes financiers et de divisions internes.
Paradoxalement il reste à espérer que ces divisions claniques qui font aussi obstacle à l’émergence d’un pouvoir central en Somalie et que dénonce officiellement le discours trans-clanique des intégristes seront aussi celles susceptibles de les faire tomber.

Les photos des espaces abandonnés par les Shebaab à Mogadiscio ci-dessous :








mardi 28 juin 2011

Comprendre la piraterie maritime dans la Corne de l'Afrique

Pour comprendre la piraterie maritime et surtout la lutte contre la piraterie au large de la Somalie, France 24 propose un web documentaire ICI


Photos/Videos: Lucas Menget
Texte: Marie-Sophie Joubert
Flash / Design: Jérôme Pidoux
Réalisation: Studio Multimedia France24

jeudi 16 juin 2011

Colloque « L’évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique »

Le Club participation et progrès et le Centre Maurice Hauriou de l'Université Paris Descartes, organisent un colloque sur le thème : "L'évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique". Il se déroulera le lundi 20 juin 2011, dans la salle des Actes de la Faculté de Droit de l’Université Paris-Descartes (10, avenue Pierre Larousse, 92240 Malakoff).
Vous voudrez bien trouver ci-joint le programme du colloque qui détaille les créneaux des différentes interventions.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez nous contacter à l’adresse mail suivante : participation.progres@gmail.com ou consulter Facebook
Pour s'inscrire : http://www.doodle.com/2z5hgfdxznwe567x. Il reste encore quelques places...
Pourquoi venir ?
  • La sécurité et la défense seront à l'honneur, ce qui devrait vous intéresser à l’heure où près de 2500 militaires français (hors Libye) sont déployés sur un théâtre d’opération africain,
  • Des régions moins connues en France seront présentées... comme la Corne de l'Afrique
  • Des idées reçues seront attaquées, notamment sur la Chine en Afrique
  • Un Ivoirien, et non un Français, nous parlera de la Côte d'Ivoire
  • Le discours des islamistes dans le Sahel sera décrypté
  • ....
  • Du café sera à votre disposition dans la journée, avant un cocktail de clôture
Sonia Le Gouriellec (Good morning Afrika) et S.D. (Lignes stratégiques)

Par ailleurs, hier Pierre Pascallon, Président du Club Participation et Progrès, était l'invité de Thierry Garcin sur France Culture. Vous pouvez écouter l'émission ICI
Réumé : "L’évolution des conflits armés, à l’occasion d’un colloque du Club Participation et progrès

La variété, la violence et la durée des conflits en Afrique ne laissent d’étonner. Qu’on songe à la partition de fait de la Somalie, au génocide du Rwanda, aux longues guerres civiles du Liberia, de Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire, aux meurtriers affrontements cycliques qui ont endeuillé la République démocratique du Congo (qui n’est même pas maître de l’entièreté de son territoire), aux troubles civils multiples souvent aggravés par des répressions d’une rare cruauté (ne citons que le Darfour soudanais, le Zimbabwe, le Kenya…).

De plus, de grands acteurs extérieurs exercent une tutelle ou mainmise sur les ressources naturelles et autres du continent (Japon, Chine, Inde, États-Unis…).

Dans ce contexte durable, que peut la France, et que peuvent les États africains eux-mêmes ?"

mardi 14 juin 2011

Analyse comparée des phénomènes miliciens

Le CERI-Science Po organise le 22 juin 2011(9h00 - 18h00) et le 23 juin 2011 (9h00 -13h00) un colloque autour de l'"Analyse comparée des phénomènes miliciens. Débats, enjeux et nouvelles approches" qui ne manquera pas d'intéresser les lecteurs de ce blog.
Informations : ICI


Programme :
MERCREDI 22 JUIN 9h00 - 18h00

9h00 - 9h15 : Mot de bienvenue : Sandrine Perrot, Sciences Po-CERI, et Hervé Maupeu, LAM Pau
9h15 - 11h00 Historicité de l’économie de protection

Historicité de l’économie de protection : débats et enjeux
Sandrine Perrot, Sciences Po-CERI
Histoire du vigilantisme et politiques de protection dans les townships sud-africains
Laurent Fourchard, LAM, Bordeaux
Les partisans armés : émergence d'un corps "informel" de police à Madagascar au 19ème siècle
Nicolas Courtin, UVSQ, CESDIP- Centre de recherches sociologiques du droit et des institutions pénales, GEMPA - Groupe d'étude sur les mondes policiers africains

Discutante : Christine Deslaurier, IRD, Paris

11h00 - 13h00 Neo-traditionnalisme et (post)modernité des milices

Ce que le monde fait aux milices. Transnationalisation des pratiques et renforcement des identités
Jérôme Lafargue, IFRA Nairobi, LAM Pau
Néo-traditionalisme et modernité : les milices Maï-Maï congolaises
Luca Jourdan, Université de Bologne

Lire également "Les Maï Maï dans la guerre au Kivu" par Stéphane Mantoux

Discutant : Koen Vlassenroot, Université de Gand

14h00 - 16h00 Milices et Etat

Réformes constitutionnelles, droit et milices
Mutuma Ruteere, consultant, ancien directeur de la recherche à la Kenya Human Rights Commission, Nairobi
Les milices jihadistes au Pakistan: sous-traitance de la guerre et logiques de situation
Amélie Blom, Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman, Paris
Vigilantism, smuggling and state recuperation: the OPEC boys in north-western Uganda
Kristof Titeca, Université d’Anvers

Discutante : Elizabeth Picard, émérite CNRS-IREMAM, Aix-en-Provence

Pause café

16h00 - 18h00 Milices dans le temps électoral


Les milices sud-soudanaises en campagne référendaire
Mareike Schomerus, LSE (à confirmer)
L’affiliation partisane des jeunes au Burundi : une milicialisation souterraine et diffuse
Nicolas Hajayandi, Université de Bujumbura
Who is in control? Political leadership and militias in Kenya
Claire Médard, IRD, UMR 205 URMIS Université Paris Diderot-Université de Nice-IRD; Susan Mwangi, Kenyatta University
Sociologie des Chimères d'Aristide en Haïti
Jean Eddy Saint Paul, Université de Gunajuato, Mexique

Discutant : Richard Banégas, Université Paris I

JEUDI 23 JUIN 9h00 - 13h00

9h00 - 11h00 Transformations sociales, transformations de genre


Les rondas compesinas du Pérou : comment traiter du genre ?
Camille Boutron, CERIUM, Montréal
Les politiques libidinales de l'insurrection: 'amour-mariage-sexe' dans l'Armée de libération populaire du Népal
Laurent Gayer, CNRS-CURAPP, CSH Delhi
De la milice à l’engagement paramilitaire : Parcours de femmes républicaines nord-irlandaises au début des années 1970
Elise Féron, CARC, University of Kent

Discutante : Marielle Debos, Université de Paris-Ouest Nanterre

11h00 - 13h00 Représentations populaires des milices : chansons, littérature

Lire les milices dans le roman africain francophone: Les cas de Johnny Chien Méchant d'Emmanuel Dongala et Port Mélo d'Edem
Eric M. Midepani, Institut de Recherche en Sciences Humaines, Libreville
Mémoires et représentations populaires des milices touaregs
Frédéric Deycard, LAM Bordeaux
Mungiki au son du Benga. Débats idéologiques et recrutement des milices au Kenya
Hervé Maupeu, LAM Pau

Discutant : à confirmer

dimanche 12 juin 2011

Tidiane Diakité sur France Culture

La semaine dernière Thierry Garcin recevait dans les Enjeux internationaux Tidiane Diakité et l'interviewait sur l’enseignement primaire comme l’une des clés du développement africain (ICI).
L'occasion de rappeler que Tidiane Diakité vient de sortir un ouvrage ("Cinquante ans après, l'Afrique") et que vous pouvez également consulter son blog ICI.

L'occasion de rappeler également la sortie en début d'année de l'ouvrage : "Politiques éducatives, émancipation humaine et inégalités sociales dans les pays en développement" sous la direction de Fouad Nohra. "Les politiques éducatives sont déterminantes dans l’évolution des systèmes d’enseignement, dans la formation et la gestion du capital humain, dans la coordination de celle- ci avec les politiques économiques. L’on peut même établir qu’une politique éducative participe souvent d’un mode de gouvernance affectant l’ensemble des politiques publiques."


BIBLIOGRAPHIE de Tidiane Diakité :
- L’Afrique malade d’elle-même (Karthala, 1986).
-Appel à la jeunesse africaine. Comment se fait-il que l'Afrique aidée par la France ne progresse pas ? (L'Harmattan, 2001)
-L'Afrique et l'aide. Ou comment s'en sortir ? (L'Harmattan, 2002)
-France que fais-tu de ta république ? (L'Harmattan, 2004)
-Mutations et crise de l'école publique - Le professeur est mort, vive le prof (L'Harmattan, 2006)
- L’Afrique expliquée. Réponses aux questions des Jeunes. (Les Editions Cultures Croisées, 2006)
- La traite des Noirs et ses Acteurs africains. (Editions Berg International, 2008)
- L’Immigration n’est pas une Histoire sans paroles. (les Oiseaux de Papier, 2008)
-50 ans après, l'Afrique, (éditions Arléa, 2011)

Ouvrages collectifs (IUFM de Bretagne)
- L’Afrique enseignée, Territoire(s), identité(s), culture(s) sous la direction de Nicole Lucas et Vincent Marie, IUFM de Bretagne (Le Manuscrit, Recherche-Université).
- Femmes et genre dans l’enseignement sous la direction de Nicole Lucas et Vincent Marie, IUFM de Bretagne (Le Manuscrit, Recherche-Université).
- Flux migratoires et globalisation sous la direction de Nicole Lucas et Vincent Marie, IUFM de Bretagne (Le Manuscrit, Recherche-Université).



vendredi 10 juin 2011

Economie : des opportunités historiques ?

La dernière édition des Perspectives économiques en Afrique, éditée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), vient de paraitre (ICI) et porte sur les liens du continent avec ses partenaires émergents.
Principaux enseignements :
- la croissance de l'Afrique subsaharienne devrait être plus rapide que celle de ses voisins d'Afrique du Nord en 2011 (effet des événements politiques en Afrique du Nord et des prix élevés des produits alimentaires et pétroliers),
- les économies ont amorcé une reprise en 2010, et une reprise de 5,8% est prévue en 2012,
-mais ils doivent diversifier leurs partenaires commerciaux
- les partenaires traditionnels assurent encore la plus grande part des échanges commerciaux (62 %), de l’investissement (80 %) et de l’aide publique au développement (90 %),
- les échanges avec les pays émergents a augmenté de 23 à 39 % au cours des dix dernières années et en 2009, la Chine est devenue le principal partenaire commercial du continent,
-cependant la spécialisation excessive en matières premières non transformées, le poids de la dette et les problèmes de gouvernance restent les défis à relever d'autant que d'après le rapport "Les transformations de l'économie mondiale offrent des opportunités historiques"

jeudi 9 juin 2011

Intégration régionale : or noir ou or bleu ?

Le Chatham HOuse vient de publier un rapport : "Black Gold for Blue Gold? Sudan’s Oil, Ethiopia’s Water and Regional Integration"

Téléchargez le rapport ICI


Résumé :
" Sudan and Ethiopia (and an independent South Sudan) face similar challenges in poverty reduction, climate change, population growth and food security. They will find it hard to address these because of mutual mistrust and lack of regional integration around oil, water and hydropower. This could even lead to conflicts.

All three must choose between having a hostile attitude towards each other over the Nile Basin waters and Sudanese oil, and sharing their resource wealth to build better economic relations that lock in political stability and address the ecological pressures confronting their populations.

Regional cooperation and integration can be built on a revision of the 1959 Nile Treaty and the synergies between Sudan's oil for Ethiopia's water. North and South Sudan have regional comparative advantages in agriculture and can continue to supply Ethiopia with oil, while Ethiopia should be encouraged to make full use of its considerable potential in hydropower on the Blue Nile to export electricity to its neighbours.

Fundamental obstacles to regional integration include antagonism between the region's leading political movements; North and South Sudan's greater focus on building a new relationship with each other than on broader regional cooperation; North Sudan's insistence on pushing ahead with its own dam programme; and internal factors in Ethiopia constraining its emergence as a regional leader."

mercredi 8 juin 2011

Blé Goudé, sauveur Ivoirien...?

Dans sa dernière édition, l'hebdomadaire Jeune Afrique nous offre une interview de Charles Blé Goudé (au passage cela confirme qu'il est bien vivant...). Celui qui fut accusé d'incitation à la haine raciale par l'ONU adopte un ton beaucoup plus mesuré quoique :
-"si quelqu'un doit être récompensé et félicité pour ses activités en faveur de la paix, c'est Blé Goudé Charles. Il faut le reconnaitre humblement. J'ai permis à la Côte d'Ivoire d'éviter la catastrophe à plusieurs reprises. Malheureusement, ce n'est pas reconnu "
-sur l'arrestation de Gbagbo : "Cela m'a rappelé Patrice Lumumba livré aux hommes de Mobutu et de Tshombe",
-des comparaisons très hazadeuses lorsqu'il répond sur ses éventuels regrets d'avoir émis des propos ultranationalistes : "Quand le général de Gaulle a appelé depuis Londres les Français à libérer la France, était-il un leader ultranationaliste ?"
-Et aux accusations d'incitations à la violence : "j'ai appelé à la résistance aux mains nues lors de mes meetings. C'est cela que vous appelz de la violence ! (...) Les Jeunes patriotes ont organisé des sit-in comme les jeunes espagnols en ce moment à Madrid. Mais puisqu'ils sont africains, on considère qu'ils sont violents. C'est du racisme".
Sans commentaire, la suite dans le numéro 2630 du 5 au 11 juin 2011 de Jeune Afrique (p.22-23)

Vidéo Charles Blé Goudé appelle à "libérer" le QG de Ouattara