lundi 8 août 2011

Un train pour...l'Erythrée

Arte retransmettra ce mardi à 12H15 l'émission "Un train pour l’Érythrée".
Résumé : "Petit État d'Afrique orientale, l'Érythrée possède l'une des lignes de chemin de fer les plus remarquables au monde. Construite en 1911, elle a été victime des trente années de guerre civile qui ont secoué la région et ont conduit, au début des années 1970, à sa fermeture. Rétablie en 2002, elle relie aujourd'hui la capitale, Asmara, à la ville portuaire de Massaoua pour le plus grand bonheur des touristes"






dimanche 7 août 2011

Les Shabaab se retirent de Mogadiscio

Bien que ce blog soit en vacances depuis quelques semaines, nous ne pouvions passer à côté de cette nouvelle. Hier, le président somalien a annoncé le retrait des Shabaab de Mogadiscio. Pour le porte parole du mouvement, Sheikh Ali Mohamud Rage, ce retrait est tactique et les radicaux conserveront leurs positions dans le reste du Sud de la Somalie. La force de l'Union africaine (Amisom)combattait les Shabaab depuis plusieurs semaines sur le marché stratégique de Bakara, bastion des insurgés. Néanmoins le mouvement extrémiste souffrait de problèmes financiers et de divisions internes.
Paradoxalement il reste à espérer que ces divisions claniques qui font aussi obstacle à l’émergence d’un pouvoir central en Somalie et que dénonce officiellement le discours trans-clanique des intégristes seront aussi celles susceptibles de les faire tomber.

Les photos des espaces abandonnés par les Shebaab à Mogadiscio ci-dessous :








mardi 28 juin 2011

Comprendre la piraterie maritime dans la Corne de l'Afrique

Pour comprendre la piraterie maritime et surtout la lutte contre la piraterie au large de la Somalie, France 24 propose un web documentaire ICI


Photos/Videos: Lucas Menget
Texte: Marie-Sophie Joubert
Flash / Design: Jérôme Pidoux
Réalisation: Studio Multimedia France24

jeudi 16 juin 2011

Colloque « L’évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique »

Le Club participation et progrès et le Centre Maurice Hauriou de l'Université Paris Descartes, organisent un colloque sur le thème : "L'évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique". Il se déroulera le lundi 20 juin 2011, dans la salle des Actes de la Faculté de Droit de l’Université Paris-Descartes (10, avenue Pierre Larousse, 92240 Malakoff).
Vous voudrez bien trouver ci-joint le programme du colloque qui détaille les créneaux des différentes interventions.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez nous contacter à l’adresse mail suivante : participation.progres@gmail.com ou consulter Facebook
Pour s'inscrire : http://www.doodle.com/2z5hgfdxznwe567x. Il reste encore quelques places...
Pourquoi venir ?
  • La sécurité et la défense seront à l'honneur, ce qui devrait vous intéresser à l’heure où près de 2500 militaires français (hors Libye) sont déployés sur un théâtre d’opération africain,
  • Des régions moins connues en France seront présentées... comme la Corne de l'Afrique
  • Des idées reçues seront attaquées, notamment sur la Chine en Afrique
  • Un Ivoirien, et non un Français, nous parlera de la Côte d'Ivoire
  • Le discours des islamistes dans le Sahel sera décrypté
  • ....
  • Du café sera à votre disposition dans la journée, avant un cocktail de clôture
Sonia Le Gouriellec (Good morning Afrika) et S.D. (Lignes stratégiques)

Par ailleurs, hier Pierre Pascallon, Président du Club Participation et Progrès, était l'invité de Thierry Garcin sur France Culture. Vous pouvez écouter l'émission ICI
Réumé : "L’évolution des conflits armés, à l’occasion d’un colloque du Club Participation et progrès

La variété, la violence et la durée des conflits en Afrique ne laissent d’étonner. Qu’on songe à la partition de fait de la Somalie, au génocide du Rwanda, aux longues guerres civiles du Liberia, de Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire, aux meurtriers affrontements cycliques qui ont endeuillé la République démocratique du Congo (qui n’est même pas maître de l’entièreté de son territoire), aux troubles civils multiples souvent aggravés par des répressions d’une rare cruauté (ne citons que le Darfour soudanais, le Zimbabwe, le Kenya…).

De plus, de grands acteurs extérieurs exercent une tutelle ou mainmise sur les ressources naturelles et autres du continent (Japon, Chine, Inde, États-Unis…).

Dans ce contexte durable, que peut la France, et que peuvent les États africains eux-mêmes ?"

mardi 14 juin 2011

Analyse comparée des phénomènes miliciens

Le CERI-Science Po organise le 22 juin 2011(9h00 - 18h00) et le 23 juin 2011 (9h00 -13h00) un colloque autour de l'"Analyse comparée des phénomènes miliciens. Débats, enjeux et nouvelles approches" qui ne manquera pas d'intéresser les lecteurs de ce blog.
Informations : ICI


Programme :
MERCREDI 22 JUIN 9h00 - 18h00

9h00 - 9h15 : Mot de bienvenue : Sandrine Perrot, Sciences Po-CERI, et Hervé Maupeu, LAM Pau
9h15 - 11h00 Historicité de l’économie de protection

Historicité de l’économie de protection : débats et enjeux
Sandrine Perrot, Sciences Po-CERI
Histoire du vigilantisme et politiques de protection dans les townships sud-africains
Laurent Fourchard, LAM, Bordeaux
Les partisans armés : émergence d'un corps "informel" de police à Madagascar au 19ème siècle
Nicolas Courtin, UVSQ, CESDIP- Centre de recherches sociologiques du droit et des institutions pénales, GEMPA - Groupe d'étude sur les mondes policiers africains

Discutante : Christine Deslaurier, IRD, Paris

11h00 - 13h00 Neo-traditionnalisme et (post)modernité des milices

Ce que le monde fait aux milices. Transnationalisation des pratiques et renforcement des identités
Jérôme Lafargue, IFRA Nairobi, LAM Pau
Néo-traditionalisme et modernité : les milices Maï-Maï congolaises
Luca Jourdan, Université de Bologne

Lire également "Les Maï Maï dans la guerre au Kivu" par Stéphane Mantoux

Discutant : Koen Vlassenroot, Université de Gand

14h00 - 16h00 Milices et Etat

Réformes constitutionnelles, droit et milices
Mutuma Ruteere, consultant, ancien directeur de la recherche à la Kenya Human Rights Commission, Nairobi
Les milices jihadistes au Pakistan: sous-traitance de la guerre et logiques de situation
Amélie Blom, Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman, Paris
Vigilantism, smuggling and state recuperation: the OPEC boys in north-western Uganda
Kristof Titeca, Université d’Anvers

Discutante : Elizabeth Picard, émérite CNRS-IREMAM, Aix-en-Provence

Pause café

16h00 - 18h00 Milices dans le temps électoral


Les milices sud-soudanaises en campagne référendaire
Mareike Schomerus, LSE (à confirmer)
L’affiliation partisane des jeunes au Burundi : une milicialisation souterraine et diffuse
Nicolas Hajayandi, Université de Bujumbura
Who is in control? Political leadership and militias in Kenya
Claire Médard, IRD, UMR 205 URMIS Université Paris Diderot-Université de Nice-IRD; Susan Mwangi, Kenyatta University
Sociologie des Chimères d'Aristide en Haïti
Jean Eddy Saint Paul, Université de Gunajuato, Mexique

Discutant : Richard Banégas, Université Paris I

JEUDI 23 JUIN 9h00 - 13h00

9h00 - 11h00 Transformations sociales, transformations de genre


Les rondas compesinas du Pérou : comment traiter du genre ?
Camille Boutron, CERIUM, Montréal
Les politiques libidinales de l'insurrection: 'amour-mariage-sexe' dans l'Armée de libération populaire du Népal
Laurent Gayer, CNRS-CURAPP, CSH Delhi
De la milice à l’engagement paramilitaire : Parcours de femmes républicaines nord-irlandaises au début des années 1970
Elise Féron, CARC, University of Kent

Discutante : Marielle Debos, Université de Paris-Ouest Nanterre

11h00 - 13h00 Représentations populaires des milices : chansons, littérature

Lire les milices dans le roman africain francophone: Les cas de Johnny Chien Méchant d'Emmanuel Dongala et Port Mélo d'Edem
Eric M. Midepani, Institut de Recherche en Sciences Humaines, Libreville
Mémoires et représentations populaires des milices touaregs
Frédéric Deycard, LAM Bordeaux
Mungiki au son du Benga. Débats idéologiques et recrutement des milices au Kenya
Hervé Maupeu, LAM Pau

Discutant : à confirmer

dimanche 12 juin 2011

Tidiane Diakité sur France Culture

La semaine dernière Thierry Garcin recevait dans les Enjeux internationaux Tidiane Diakité et l'interviewait sur l’enseignement primaire comme l’une des clés du développement africain (ICI).
L'occasion de rappeler que Tidiane Diakité vient de sortir un ouvrage ("Cinquante ans après, l'Afrique") et que vous pouvez également consulter son blog ICI.

L'occasion de rappeler également la sortie en début d'année de l'ouvrage : "Politiques éducatives, émancipation humaine et inégalités sociales dans les pays en développement" sous la direction de Fouad Nohra. "Les politiques éducatives sont déterminantes dans l’évolution des systèmes d’enseignement, dans la formation et la gestion du capital humain, dans la coordination de celle- ci avec les politiques économiques. L’on peut même établir qu’une politique éducative participe souvent d’un mode de gouvernance affectant l’ensemble des politiques publiques."


BIBLIOGRAPHIE de Tidiane Diakité :
- L’Afrique malade d’elle-même (Karthala, 1986).
-Appel à la jeunesse africaine. Comment se fait-il que l'Afrique aidée par la France ne progresse pas ? (L'Harmattan, 2001)
-L'Afrique et l'aide. Ou comment s'en sortir ? (L'Harmattan, 2002)
-France que fais-tu de ta république ? (L'Harmattan, 2004)
-Mutations et crise de l'école publique - Le professeur est mort, vive le prof (L'Harmattan, 2006)
- L’Afrique expliquée. Réponses aux questions des Jeunes. (Les Editions Cultures Croisées, 2006)
- La traite des Noirs et ses Acteurs africains. (Editions Berg International, 2008)
- L’Immigration n’est pas une Histoire sans paroles. (les Oiseaux de Papier, 2008)
-50 ans après, l'Afrique, (éditions Arléa, 2011)

Ouvrages collectifs (IUFM de Bretagne)
- L’Afrique enseignée, Territoire(s), identité(s), culture(s) sous la direction de Nicole Lucas et Vincent Marie, IUFM de Bretagne (Le Manuscrit, Recherche-Université).
- Femmes et genre dans l’enseignement sous la direction de Nicole Lucas et Vincent Marie, IUFM de Bretagne (Le Manuscrit, Recherche-Université).
- Flux migratoires et globalisation sous la direction de Nicole Lucas et Vincent Marie, IUFM de Bretagne (Le Manuscrit, Recherche-Université).



vendredi 10 juin 2011

Economie : des opportunités historiques ?

La dernière édition des Perspectives économiques en Afrique, éditée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), vient de paraitre (ICI) et porte sur les liens du continent avec ses partenaires émergents.
Principaux enseignements :
- la croissance de l'Afrique subsaharienne devrait être plus rapide que celle de ses voisins d'Afrique du Nord en 2011 (effet des événements politiques en Afrique du Nord et des prix élevés des produits alimentaires et pétroliers),
- les économies ont amorcé une reprise en 2010, et une reprise de 5,8% est prévue en 2012,
-mais ils doivent diversifier leurs partenaires commerciaux
- les partenaires traditionnels assurent encore la plus grande part des échanges commerciaux (62 %), de l’investissement (80 %) et de l’aide publique au développement (90 %),
- les échanges avec les pays émergents a augmenté de 23 à 39 % au cours des dix dernières années et en 2009, la Chine est devenue le principal partenaire commercial du continent,
-cependant la spécialisation excessive en matières premières non transformées, le poids de la dette et les problèmes de gouvernance restent les défis à relever d'autant que d'après le rapport "Les transformations de l'économie mondiale offrent des opportunités historiques"

jeudi 9 juin 2011

Intégration régionale : or noir ou or bleu ?

Le Chatham HOuse vient de publier un rapport : "Black Gold for Blue Gold? Sudan’s Oil, Ethiopia’s Water and Regional Integration"

Téléchargez le rapport ICI


Résumé :
" Sudan and Ethiopia (and an independent South Sudan) face similar challenges in poverty reduction, climate change, population growth and food security. They will find it hard to address these because of mutual mistrust and lack of regional integration around oil, water and hydropower. This could even lead to conflicts.

All three must choose between having a hostile attitude towards each other over the Nile Basin waters and Sudanese oil, and sharing their resource wealth to build better economic relations that lock in political stability and address the ecological pressures confronting their populations.

Regional cooperation and integration can be built on a revision of the 1959 Nile Treaty and the synergies between Sudan's oil for Ethiopia's water. North and South Sudan have regional comparative advantages in agriculture and can continue to supply Ethiopia with oil, while Ethiopia should be encouraged to make full use of its considerable potential in hydropower on the Blue Nile to export electricity to its neighbours.

Fundamental obstacles to regional integration include antagonism between the region's leading political movements; North and South Sudan's greater focus on building a new relationship with each other than on broader regional cooperation; North Sudan's insistence on pushing ahead with its own dam programme; and internal factors in Ethiopia constraining its emergence as a regional leader."

mercredi 8 juin 2011

Blé Goudé, sauveur Ivoirien...?

Dans sa dernière édition, l'hebdomadaire Jeune Afrique nous offre une interview de Charles Blé Goudé (au passage cela confirme qu'il est bien vivant...). Celui qui fut accusé d'incitation à la haine raciale par l'ONU adopte un ton beaucoup plus mesuré quoique :
-"si quelqu'un doit être récompensé et félicité pour ses activités en faveur de la paix, c'est Blé Goudé Charles. Il faut le reconnaitre humblement. J'ai permis à la Côte d'Ivoire d'éviter la catastrophe à plusieurs reprises. Malheureusement, ce n'est pas reconnu "
-sur l'arrestation de Gbagbo : "Cela m'a rappelé Patrice Lumumba livré aux hommes de Mobutu et de Tshombe",
-des comparaisons très hazadeuses lorsqu'il répond sur ses éventuels regrets d'avoir émis des propos ultranationalistes : "Quand le général de Gaulle a appelé depuis Londres les Français à libérer la France, était-il un leader ultranationaliste ?"
-Et aux accusations d'incitations à la violence : "j'ai appelé à la résistance aux mains nues lors de mes meetings. C'est cela que vous appelz de la violence ! (...) Les Jeunes patriotes ont organisé des sit-in comme les jeunes espagnols en ce moment à Madrid. Mais puisqu'ils sont africains, on considère qu'ils sont violents. C'est du racisme".
Sans commentaire, la suite dans le numéro 2630 du 5 au 11 juin 2011 de Jeune Afrique (p.22-23)

Vidéo Charles Blé Goudé appelle à "libérer" le QG de Ouattara

mardi 7 juin 2011

Le japon inaugure sa base djiboutienne

Le Japon a inauguré le 1er juin sa première base militaire à l'étranger. Rappeler vous nous avions consacré quelques billets à cette information il y a un quelques mois mettant en évidence le bouleversement dans la posture stratégique japonaise.

En effet la Constitution de 1946 interdit l’usage et le déploiement de forces à l’étranger. De nombreuses questions se posaient : "Est-ce la volonté d’occuper une place plus conséquente sur la scène internationale et le désir de rééquilibrer ses relations avec son partenaire américain ? Est-ce une porte d’entrée vers l’Afrique alors que la Chine et les autres concurrents asiatiques s’y implantent ? Finalement le Japon qui jusqu’à présent menait ce qu’on a appelé une « diplomatie du chéquier » peut-il passer de l’influence à la puissance ? "
Cette nouvelle base comprend : un bâtiment administratif, un réfectoire, des dortoirs, une piste d’atterrissage, des hangars pour la maintenance des deux avions P-3C, et un gymnase.
Billet
-Le Japon à Djibouti ICI et ICI
-Quel statut pour les forces japonaises à Djibouti ?

samedi 4 juin 2011

Colloque : les organisations combattantes irrégulières

Lundi et mardi, le Centre de Recherche des Ecoles de St-Cyr Coëtquidan organise un colloque à l’Ecole Militaire sur« Les organisations combattantes irrégulières ».


Le programme ici

J'aurai l'honneur de proposer, lundi après midi, une contribution sur les organisations combattantes du Maghreb et plus particulièrement de l’organisation qui avait pour objectif de fédérer les organisations combattantes du Maghreb : Al Qaïda au Maghreb Islamique.



De fait beaucoup de questions se posent sur l’extension de cette organisation dans une région devenu le « quatrième front d’Al Qaïda » pour reprendre la qualification de Jean-Pierre Filiu. Un espace où elle peut recruter, entrainer et préparer des attaques vers les pays du Maghreb, du Sahel et peut être d’Europe.
Si on a pu s’interroger sur la signification de l’expansion géographique de l’organisation, sur l’efficacité de la lutte menée par l’Algérie , sur ses difficultés d’expansion vers les autres pays du Maghreb ou sur ses liens avec d’autres organisations combattantes, je proposerai de porter notre attention sur la partie saharo-sahélienne du continent et de nous interroger sur l’africanisation de l’organisation. Si l’organisation semble de plus en plus sahélienne comment évaluer son implantation locale ? L’idéologie véhiculée peut elle trouver une résonance dans la région ?

Déjà nous devons faire face à plusieurs contraintes méthodologiques : d’une part beaucoup de recherches ont portées sur l’histoire de l’islam mais beaucoup moins sur l’islam pratiqué actuellement en Afrique, sur la formation des identités musulmanes, leur engagement politique... D’autre part, il s’agira de dépasser une représentation souvent erronée de la zone saharo-sahélienne véhiculée par une historiographie défaillante et qui s’explique par la rupture communément accepté entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne.

Sur la même table ronde Barah Mikhaïl (IRIS) présentera les organisations combattantes irrégulières du Yemen et Anne Claire Bonneville (CREC Saint-Cyr) les organisations combattantes irrégulières de Somalie.

A lundi donc !

mardi 31 mai 2011

L’évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique


le Club Participation et Progrès et l'Université Paris Descartes organisent un colloque sur le thème : "L'évolution des conflictualités et des politiques de sécurité et de défense en Afrique".
Ce colloque se tiendra le 20 juin à la Faculté de droit de l'Université Paris Descartes ( 10 avenue Pierre Larousse, 92240 Malakoff, M°Malakoff-Plateau de Vanves ou T3 Vanves), vous trouverez ci-dessous le programme.
En espérant vous y voir nombreux !

PROGRAMME :

MATINEE - 9h00 - 12h00


ACCUEIL
par Pierre PASCALLON, Président du Club Participation et Progrès

INTRODUCTION GENERALE
par Pascal CHAIGNEAU, Professeur de Science Politique à l’Université Paris-Descartes, Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public

PARTIE I : L’EVOLUTION DES CONFLICTUALITES EN AFRIQUE DEPUIS LES INDEPENDANCES

sous la Présidence du contre-Amiral Jean DUFOURCQ
Rédacteur en Chef de la Revue Défense Nationale

-  « Présentation générale des conflits en Afrique »
par Amandine GNANGUENON, Chargée d’Etudes Afrique, IRSEM
- « Des modes d’accès au pouvoir conflictuels »
par Dominique BANGOURA, Présidente de l’Observatoire Politique et Stratégique de l’Afrique - OPSA - Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne
- « L’arc de crise ouest africain, la Côte d’Ivoire et l’Union du fleuve Mano" par
Jean-Jacques Konadje, Consultant-expert en géopolitique et relations internationales
- « Les facteurs d’insécurité dans l’’espace sahelo-saharien »
par Fouad NOHRA, Maître de Conférence en Science Politique à l’Université Paris-Descartes, Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public
- « La corne de l’Afrique, une déstabilisation généralisée »
par Sonia LE GOURIELLEC, Doctorante en Science Politique et chargée d'enseignement à l’Université Paris-Descartes, Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public
- « La conflictualité dans les pays des grands lacs : le cas de la République Démocratique du Congo » par Mbuta KUMABA, Chercheur à l’Observatoire Politique et Stratégique de l’Afrique - OPSA - Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne

APRES-MIDI - 14h00 - 18h00

PARTIE II : L’EVOLUTION DES POLITIQUES DE SECURITE ET DE DEFENSE EN AFRIQUE DEPUIS LES INDEPENDANCES

sous la Présidence de Pascal CHAIGNEAU
Professeur de Science Politique à l’Université Paris-Descartes
Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en droit Public

- « L’évolution des politiques africaines de paix et de sécurité »
par Michel RAIMBAUD, ancien Ambassadeur, Directeur honoraire de l’OSTRA
- « Les opérations de maintien de la paix : quelles évolutions ? »
par le Général Dominique TRINQUAND, Consultant et Professeur au Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS)
- « L’africanisation des opérations de paix. Etudes de cas : Darfour, Centrafrique, Somalie »
par Romain ESMENJAUD, Doctorant à l’Institut des Hautes Etudes internationales et de Développement (Genève)
- « Le repositionnement stratégique de la France en Afrique »
par Jean-Jacques PATRY, Chargé de Mission, FRS
- « L’évolution de RECAMP »
par Pascal LE PAUTREMAT, Chercheur associé au CRHIA à Nantes
- « L’Union Européenne, régulateur de la sécurité en Afrique »
par le Docteur Damien HELLY, Chargé de recherche Senior, Institut d’Etudes de Sécurité de l’Union Européenne
- « Les Etats-Unis, nouveau gendarme du continent africain ? »
par Philippe LEYMARIE, Journaliste
- « La politique étrangère et de sécurité chinoise en Afrique »
par Raphaël ROSSIGNOL, Doctorant DGA à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Sciences Politiques Paris)

jeudi 26 mai 2011

La nature et l'évolution du régime éthiopien

Aujourd'hui Eric Laurent dans les Enjeux internationaux recevait Alain Gascon (professeur à l'Institut français de géopolitique de l'Université Paris-VIII).
Ecoutez l'émission ICI

Résumé : "Vingt ans après son arrivée au pouvoir, personne n'aurait imaginé que les rebelles tigréens, un mouvement marxiste radical influencé par l'Albanie communiste, prendrait un tel virage libéral. L'ancien chef rebelle, toujours à la tête du gouvernement actuel, a su créer une coalition politique qui lui permet de gouverner avec une assise relativement large.
Pendant longtemps, de nombreux experts pensèrent que la majorité hamārā ne supporterait pas la tutelle permanente d'un groupe minoritaire. L'enrichissement progressif de la classe moyenne éthiopienne montre que les clivages et l'ascension sociale ne relèvent pas, en Ethiopie, de critères ethniques ou régionaux"
Alain Gascon revient ainsi sur la prise de pouvoir par les Tigréens (6% de la population) au début des années 1990. Soucieux d'aller au devant des désirs des entrepreneurs, ils ont su attirer de nombreux capitaux (notamment dans l'Ouest où de grandes fermes agro-industriels apparaissent au risque de poser problème à une population extrêmement attachée à la terre)....
A compléter avec : l'article de Jeune Afrique "Zenawi seul maître à bord" (p34, du numéro de 22 au 28 mai 2011) qui propose une vision plus sombre du régime en place ....

lundi 23 mai 2011

Somalie d'un chaos à l'autre

Demain soir Arte nous propose une soirée consacrée à la Somalie dès 20h40.

Le premier reportage complète mon précédent billet "Côtes somaliennes: une déchetterie radioactive ? "

Résumé :
1)"Toxic Somalia" Un film de Paul Moreira(France, 2010, 53mn) "Déverser une tonne de déchets toxiques le long des côtes somaliennes ne coûte que 2,50 dollars. C'est la décharge la moins chère du monde, et une source de bénéfices confortables pour les Occidentaux. Mais ces polluants anéantissent les ressources maritimes, provoquent des malformations génétiques et des cancers chez les enfants... Afin de protéger leurs côtes et tout simplement de survivre, les Somaliens ont abandonné la pêche et se sont tournés vers la piraterie. Parallèlement, les réseaux mafieux responsables des trafics d'armes et de déchets prospèrent...

Zone interdite


Qui déverse ces déchets ? Qui en tire profit ? Deux journalistes italiens ont déjà perdu la vie en 1994 pour avoir posé ces questions. Ce documentaire ouvre à nouveau l'enquête, qui nous emmène du côté de la mafia italienne, des pirates somaliens et des trafics entourant la gestion des déchets nucléaires. Paul Moreira s'est notamment rendu à Hobyo, une ville contrôlée par les pirates, et à Mogadiscio, où kidnappings et attentats sont fréquents. Les témoignages qu'il a recueillis sont exceptionnels."

Une question se pose : l'information impose t-elle une telle prise de risque ? La seule limite du reporteur ? Éviter les zones contrôlée par les pirates. Néanmoins l'auteur rappelle avoir été à Hobyo...villes pirates où sont détenues des centaines d'otages parfois depuis des mois...

L'interview du journaliste Paul Moreira ICI

2) Mogadiscio, capitale fantôme :



Résumé : "Passage stratégique pour le commerce mondial, le golfe d'Aden est devenu le sanctuaire des pirates, qui réclament des rançons de plus en plus exorbitantes. À Mogadiscio, les Shebab contrôlent une grande partie de la capitale pendant que le gouvernement officiel vit replié sur un minuscule territoire. Attentats et fusillades s'ajoutent à la famine pour rendre le quotidien impossible : fuyant la guerre civile, les Somaliens se réfugient en masse au Kenya [373 648 en mars 2011], ce qui fragilise encore davantage la région. Du côté des organisations humanitaires, on juge la Somalie "impraticable"...

PERLE NOIRE
De la chute du dictateur Siad Barré à l'actuel conflit entre le gouvernement de transition et les milices fondamentalistes en passant par les interventions internationales des années 1990 (opération "Restore hope") et la paix éphémère des tribunaux islamiques dans les années 2000, le pays semble ne jamais sortir du chaos. Thomas Dandois est allé à la rencontre des miliciens, des civils et des députés somaliens pour tenter de comprendre comment celle que l'on surnommait la "Perle blanche de l'océan Indien" est devenue un pays dévasté."

Pour une bibliographie de la situation Somalienne ICI

dimanche 22 mai 2011

Somaliland vs The rest of the world

Cette semaine le Somaliland fêtait en grande pompe (mais dans la quasi indifférence internationale) son accession à l'"indépendance" en 1991. A l'occasion de cette anniversaire une petite vidéo "Africa's Best Kept Secret"

Et si le "pays qui n'existe pas" était une success story africaine ?



Sur le Somaliland :



- "UK Ambassador In Addis Ababa Says If The South-Central Somalia Remains In Chaos, Somaliland’s Argument For Recognition Will Be Strengthened"
-"54, 55… après le Sud Soudan, le Somaliland ?"
-"Le Somaliland, 20 ans et toujours sans passeport "
- "Kenya to recognize Somaliland"
-"Somaliland : la voie de l’indépendance"

vendredi 20 mai 2011

Triste Nigeria

Alors que 800 personnes ont été tuées dans les violences interethniques postélectorales, quelques lectures pour comprendre la situation :

- "Boko Haram Exploits Sectarian Divisions to Incite Civil War in Nigeria"
- un document de l'ICG de 2009 qui prévenait "Nigeria and its international friends need to act urgently and concertedly to prevent another electoral disaster in 2011" : "Nigeria Needs to Prevent another Electoral Debacle"
- The 2011 elections in Nigeria : a new down ?" de l'ISS
- le dernier rapport de Human Rights Watch : "Nigeria: Post-Election Violence Killed 800"

mercredi 18 mai 2011

Publication : la politique africaine de la France sous la présidence de Nicolas Sarkozy

L'accouchement aura été très long mais voici enfin le dernier numéro de Dynamiques internationales consacré à la politique africaine de la France sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Vous pouvez consulter toutes les contributions de cette revue en ligne ICI

Le sommaire du quatrième numéro de Dynamiques Internationales :

- Introduction, par Amandine Gnanguênon

- La politique africaine de Nicolas Sarkozy au prisme des relations franco-tchadiennes, par Jean-Marie Chasles

- Djibouti et Abu Dhabi : rupture ou continuité de la stratégie nationale de sécurité, par Patrick Ferras

- La politique africaine de la France au Conseil de Sécurité de 2007 à 2010 : un virage multilatéral confirmé ?, par Hélène Gandois

- Le Président Sarkozy et les relations franco-camerounaises, par Larissa Kojoué-Kamga

- Un regard sur la politique africaine de Nicolas Sarkozy dans le pré carré francophone par Sonia Le Gouriellec


- France-Afrique, des Anciens aux Modernes, entretien avec Yves Gounin

- Compte-rendu de lecture critique de l'ouvrage de Jean-Pierre Chrétien "L'Afrique de Sarkozy : un déni d'histoire", par Francis Fogué-Kuaté.

Ce numéro sera par ailleurs publié en version anglaise dans les prochaines semaines, toujours sur le site de Dynamiques Internationales.

lundi 16 mai 2011

La répression est rose en Ouganda

"Drôle" de surprise ce matin en découvrant les photos des manifestants ougandais peinturlurés de rose.


Depuis plusieurs semaines ces derniers s'opposent à la vie chère. Le climat post-électorale (le 12 mai Y.Museveni a été réinvesti président) est particulièrement pesant. Les policiers utilisent des canons à eau mélangés à de la peinture. Une "tactique" visant à humilier les manifestants et surtout empêcher que le square de la constitution devienne un nouveau lieu symbolique de l'opposition,une nouvelle place Tahrir. Si cette forme de répression prête à sourire elle doit aussi nous rappeler que le 28 avril les forces de l'ordre ont utilisé des balles qui ont fait au moins deux morts et plus de cent vingt blessés.
Les «Walk to work» sont la nouvelle forme de protestation adoptée par les manifestants. Les lundis et jeudi, ils se rendent à leur travail à pied abandonnant les transports en commun. En Ouganda le droit de manifester est particulièrement restreint.


En Ouganda, la police repeint les manifestants... par rue89

La violente arrestation de Kizza Besigye (vidéo ci-dessous), leader de l'opposition, aspergé de gaz lacrymogène et hospitalisé au Kenya a fait basculé le mouvement dans la violence dans un pays qui n’a pourtant pas de tradition de contestation.



Sur le web : "Uganda: Museveni’s Power"
"Museveni wants imprisonment without trial for rioters"

mercredi 11 mai 2011

Les conséquences possibles des bouleversements dans le monde arabe sur l’Afrique subsaharienne.

Ce matin Thierry Garcin recevait, Edmond Jouve professeur émérite à Paris-Descartes, dans les Enjeux Internationaux sur France Culture.

Résumé : "On a pu légitimement se demander si les soulèvements actuels du monde arabe allaient faire école dans d’autres régions du monde, à commencer par l’Afrique sub-saharienne.
Des similitudes : longévité de véritables dinosaures de la vie politique ; partis uniques ou dominants ; structures clientélistes ; passation de pouvoir entre le père et le fils ; corruption souvent institutionnelle ou familiale, etc.

Pourtant, des différences sautent aux yeux : en Afrique, poids du facteur ethnique, complexe et diversifié ; moindre influence des « réseaux sociaux » ; plus faible contestation écrite ou imprimée dans ces sociétés orales où l’audiovisuel prime ; contre-pouvoirs formels ou informels moins élaborés (médias, syndicats, associations, rôle des intellectuels…)."

Lire également :
"Révolution arabe : en attendant l'Afrique…"
"Afrique noire et monde arabe : continuités et ruptures"
"How African is the Arab revolution?"

lundi 9 mai 2011

Les enjeux stratégiques de la Corne de l'Afrique

Le Council on Foreign relations a mis en ligne une carte interactive de la Corne de l'Afrique.


En quelques clics découvrez les principaux acteurs de la crise somalienne, les grands enjeux sécuritaires régionaux, les forces armées présentes dans la région (ONU entre l'Éthiopie et l'Érythrée jusqu'en 2008, CTF 150, CTF 151, les forces internationales de lutte contre la piraterie, les forces françaises à Djibouti même si la carte omet de citer également la présence américaine ou encore japonaise...)
Carte ICI

dimanche 8 mai 2011

Démocratie et développement

Le libéralisme économique entraine t-il la démocratisation ? Vaste débat qui anime les sphères scientifiques depuis des décennies.

Au regard des indicateurs économiques, force est de constater que les régimes africains particulièrement «fermés » enregistrent de bons résultats économiques : Gambie, Rwanda et jusqu’à récemment la Tunisie ou encore l’Egypte bien que l’Afrique du Sud et le Ghana s’imposent comme des contre-exemples.
Malgré la crise économique les pays africains n’apparaissent pas en déclin significatif sur les plans économiques et du développement ce qui n’est pas le cas concernant la démocratie et les droits de l’homme notamment en Gambie, au Malawi, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Swaziland
L’indice Ibrahim Mo évalue la bonne gouvernance en Afrique et se donne pour objectif d’évaluer « la prestation des biens et services publics délivrés aux citoyens par les pouvoirs publics et acteurs non-étatiques. Utilise plusieurs indicateurs, regroupés sous quatre catégories principales : Sécurité et Souveraineté du Droit ; Participation et Droits de l’Homme ; Développement Economique Durable ; Développement humain, visant à évaluer à la fois la qualité des processus et les résultats obtenus ».
Classement de l'indice :
10 premiers : Maurice, Seychelles, Botswana, Cap Vert, Afrique du Sud, Namibie, Ghana, Tunisie, Egypte, Lesotho
10 derniers : Côte d'Ivoire, Guinée, Guinée Équatoriale, Soudan, RCA, Zimbabwe, Erythrée, RDC, Tchad, Somalie

A lire également : le Rapport de la Banque Mondiale sur le développement dans le monde 2011 intitulé « Conflits, sécurité et développement ». On y apprend qu'1,5 milliard de personnes vivent dans des pays touchés par la violence politique et criminelle

Méthodologie et classement de l'indice Ibrahim: ICI

lundi 2 mai 2011

Les frontières fermées en Afrique

Jeudi, l'Alliance géostratégique organisera son 8ème café stratégique autour de la question des murs et frontières. On lira la présentation de Bénédicte Tratnjek sur le site d'AGS.


Il y aurait 39 692 km de frontières « fermées » dans le monde soit 16% du linéaire mondiale de frontières (Calcul : Ballif et Rosière, 2009).


Définitions :
Le site Hypergéo explique  « deux définitions de la frontière semblent [...] coexister : l’une a une dimension culturelle et sociale et est exprimée par l’anglais frontier et l’autre a une dimension plus politique (frontière d’État) et est traduite par border ou boundary »

Stéphane Rosière définit par la teichopolitique ainsi : "toute politique de cloisonnement de l’espace, en général liée à un souci plus ou moins fondé de protection d’un territoire – et donc pour en renforcer le contrôle. (...)Les teichopolitiques impliquent la création de systèmes de protection au sens large,incluant tous les artefacts qui permettent de contrôler l’espace. Il peut s’agir de murs au sens strict (en béton ou en brique), mais aussi de clôtures, c’est-à-dire de grillages(éventuellement électrifiés) renforcés par d’autres dispositifs comme la sirga, enchevêtrement de barres d’acier entre les clôtures, qui rend dangereuse la chute et impossible le déplacement dans ces interstices autour des enclaves de Ceuta et Melilla"


Il existe différents types de frontières fermées :
. Les « Marches » (frontières dénuées de points de franchissement en raison d’un obstacle naturel, mais surtout d’une volonté politique)
Ex : Maroc/Algérie; Birmanie/ Thaïlande; Papouasie/Indonésie; Ouzbékistan/Tadjikistan; Ouzbékistan/Kirghizistan….
. Les Clôtures ou murs (métalliques, en béton, palissades, systèmes thermiques….et généralement dotés de check points pour filtrer les entrées) ;
Ex: Mexique/Etats-Unis; Russie/Finlande; Maroc/Mauritanie (Sahara Occidental); Israël / Territoires Palestiniens….
. Les lignes de front,  généralement infranchissables.
Ex : Corée du Nord/Corée du Sud ; Line of Control (Cachemire); Arménie/Azerbaïdjan; Russie/Géorgie….

Les frontières fermées en Afrique :
Espagne - Maroc (Ceuta, Melilla)
Maroc-Algérie : différent sur le Sahara Occidental, la frontière terrestre est fermée depuis 1994
Maroc-Mauritanie
Afrique du Sud - Zimbabwe : risque migratoire (ICI et ICI)
Bostwana - Zimbabwe : risque migratoire. Clôture de sécurité de 2,4 m sur 500km.
Afrique du Sud - Mozambique : érection d'un mur de 120 km en 1975 pour lutter contre l'immigration
Ethiopie-Erythrée : depuis le conflit frontalier ayant mené à une guerre en 1998
Djibouti-Erythrée (précédent billet ICI) depuis le conflit frontalier de 2008 (résolu par une médiation du Quatar en juillet 2010)

Yves Charles Zarka : « la distinction fondamentale entre frontière et mur réside dans le fait que la frontière symbolise la reconnaissance mutuelle de la différence alors que le mur s’inscrit dans une logique de séparation nette et d’empêchement; il est unilatéral »

A lire : 
Sur l'ouvrage de Michel Foucher : "La mondialisation n’abolit pas les frontières, elle les fabrique"

dimanche 1 mai 2011

Pour une nouvelle approche de l'Etat en Afrique : le cas de la Somalie

Ci-dessous l'introduction de l'article parut dans la dernière édition de la revue Défense nationale.


« Etat failli », « balkanisation », « chaos », « désintégration », « territoire non gouverné »…les qualificatifs ne manquent pas pour tenter de décrire la situation somalienne. Et il est vrai, depuis 1991 et la chute de Siyaad Barre, l’Etat somalien n’existe plus. Bien sûr le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT) assure la représentation du pouvoir central mais il ne contrôle qu’une faible partie de l’espace somalien et même de la capitale Mogadiscio. Sa légitimité auprès de la population est presque nulle. De fait, toute tentative de mise en place d’un pouvoir central depuis vingt ans a échoué. Les choses sont claires il n’y a pas d’Etat sans souveraineté interne, pas d’Etat s’il n’est plus capable d’imposer ses décisions. Néanmoins peut-on qualifier l’Etat en fonction de ses « performances » ? La Somalie fonctionne même si le GFT n’est pas « performant ». Le risque est de vouloir reconstruire un Etat parce qu’on le décrit comme « failli » ce que Gérard Prunier explique :
« Les idées des « réunificateurs » étaient simples, pour ne pas dire simplistes : il y a eu un Etat somalien, il a disparu, il faut le reconstituer. La question des raisons qui avaient présidé sa disparition n’était pas posée [et c’est] la cause principale de l’échec de l’ONU entre décembre 1992 et mars 1995 ». Si l’Etat n’existe pas au sens wébérien du terme, tel qu’on le connait en Europe, la Somalie n’est pas si chaotique qu’on nous la présente. ....

Retrouver la suite de l'article dans la revue Défense Nationale : ICI

mercredi 20 avril 2011

La France déserte les Grands Lacs ?

Cette semaine Jeune Afrique titre l'un de ses billets "France-Rwanda. SOS Coopération" où l'on apprend qu'"en dehors de Technip (gaz méthane du lac Kivu) et de quelques PME, aucun investisseur français ne semble intéressé par cette destination". De même la France n'aurait accordé en 2010-2011 que 10 bourses sur 7000 demandes aux étudiants rwandais. Les visites bilatérales se font rares et cela malgré la levée des mandats d'arrêt émis par le juge Bruguière.

De son côté les Etats-Unis font un retour en force. Cette région constitue pourtant une zone mouvante pour les intérêts américains. Privilégiée sous l’Administration Clinton, les Grands Lacs furent quelque peu négligés par l’Administration Bush.
Deux raisons principales :
- l’équipe Bush était réticente à s’investir dans cette région instable ;
- l’accent mis sur la lutte antiterroriste, cette région s’est vue supplantée par d’autres régions (Afrique du Nord et Sahel, Corne de l’Afrique) dont l’intérêt était plus grand de ce point de vue.
Le cas du Rwanda est à cet égard révélateur. Pour autant la région détient un potentiel minier qui intéresse les États-Unis (RDC et Ouganda).

Lire aussi : "Avec Juppé au Quai d'Orsay, le cactus rwandais retrouve des épines"
et
"France - Rwanda : Juppé fait un geste envers Kigali"

lundi 18 avril 2011

Coopération : priorités africaines


La semaine dernière, Henri de Raincourt, Ministre chargé de la Coopération auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, a présenté le document cadre "Coopération au développement : une vision française". Rien de nouveau.
4 enjeux : "une croissance durable et partagée, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la préservation des biens publics mondiaux, la stabilité et l’État de droit". La priorité reste aux zones méditerranéennes et africaines.
Pour 2011-2013 la répartition budgétaire (principalement en bilatéral) est la suivante :
1) Afrique subsaharienne ("en veillant à la soutenabilité de l'aide") :
• plus de 60 % de l’effort financier de l’État sur l’ensemble de la zone,
• plus de 50 % des subventions sur les 14 pays pauvres prioritaires,
2) Méditerranée ("un enjeu essentiel"): 20 % de l’effort financier de l’État ;
3)Pays en crise :
10 % des subventions (gestion des crises et postcrise, hors interventions relevant de la prévention)
4) Pays émergents : au maximum 10 % de l’effort financier de l’État.
Alors que l'Indonésie, la Turquie, la Chine, le Brésil et l'Irak étaient les 10 premiers bénéficiaires de l'aide bilatérale française entre 2007 et 2009, dans les prochaines années cette aide sera distribuée via le canal multilatéral.

samedi 16 avril 2011

La sortie du week end

Profitez du week end pour aller découvrir l'exposition Dogon au musée du Quai Branly (Paris). L'exposition dresse un panorama chronologique de l’art dogon du VIIIe siècle à aujourd'hui


L'exposition : "L’art des Dogon du Mali est l’un des plus connus parmi les oeuvres issues des cultures d’Afrique.

Outre les chefs-d’oeuvre qui ont fait la renommée de l’art dogon, l’exposition présente des pièces cultuelles, ou même d’usage quotidien, qui évoquent les préoccupations métaphysiques et esthétiques des populations les ayant produites. Les typologies de ces objets, aux techniques virtuoses et variées, ont été rarement dévoilées en regard des grandes pièces de la statuaire.

Plus de dix siècles d’histoire des peuplements, des influences artistiques et culturelles sont ainsi parcourus à travers un rassemblement unique de chefs-d’oeuvre incontournables et de pièces du quotidien inédites qui témoignent du peuplement progressif du pays dogon et de la richesse de sa diversité stylistique.

L’exposition créée au musée du quai Branly entend restituer toute la force de l’art de la sculpture telle que l’ont conçue les Dogon, qu’il s’agisse du bois ou du métal, de pièces imposantes ou de puissants objets de petite dimension. Hélène Leloup"
Plus d'informations : ICI

vendredi 15 avril 2011

L’inquiétant silence d’AQMI

Les relations internationales sont parfois complexes. Alors que l’organisation Al Qaida au Maghreb Islamique retient 5 ressortissants Français en otage, la France se retrouve engagée dans le même camp qu’AQMI en Libye…


Jean-Dominique Merchet l’a précisé sur son blog Secret Défense : pour l’instant il n’y aurait pas de personnels d’AQMI parmi les insurgés mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’ex-jihadiste. L’un des insurgés libyen a même insisté : « les membres d’Al Qaïda sont de bons musulmans et luttent contre l’envahisseur » et d’appeler ensuite au soutien de ceux ayant combattu en Irak et en Afghanistan… (contre les forces de la coalition). Bien sûr Kadhafi a largement joué de la menace islamiste pour combattre les insurgés. Les Occidentaux se battaient même depuis 2007 avec lui contre le terrorisme islamique.
L’inquiétude n’est pas tant de voir AQMI sur le théâtre libyen que de voir cette organisation profiter du marché des armes ouvert par les chutes des régimes arabes comme se fut le cas en Europe de l’Est au début des années 1990. Ces armes permettraient au mouvement de se refaire une santé au moment où les peuples arabes ont fait en quelques semaines ce qu’ils n’ont pas réussi à faire en 20 ans…

jeudi 14 avril 2011

La Corne de l'Afrique : une région fracturée

La semaine dernière "les enjeux internationaux" consacrait une émission aux fractures de la Corne de l'Afrique en invitant Marc Fontrier. Vous pouvez réécouter l'émission ICI.

Résumé :"La situation de guerre civile qui prévaut dans le sud de la Somalie est aujourd'hui figée.
L'ancien leader islamiste devenu président légal, mais dont le pouvoir ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, est toujours sous la menace des factions islamistes qui le combattent.
Cette situation a encore été aggravée par l'intervention militaire éthiopienne soutenue par les Etats-Unis.
En réalité, la Somalie reste également un théâtre d'affrontements par acteurs interposés pour les deux adversaires ancestraux que sont l'Erythrée et l'Ethiopie..."

mardi 12 avril 2011

Côte d’Ivoire : et maintenant ?

Alors que Laurent Gbagbo est tombé, que Human Rights Watch vient de publier un rapport révélant les exactions des troupes d’Alassane Ouatara (ICI), après les hostilités généralisées et les massacres à grande échelle, une page semble se tourner en Côte d’Ivoire.
Néanmoins le chemin sera encore long.
 

Le pays doit se reconstruire, économiquement bien sûr, mais surtout les Ivoiriens doivent trouver l’envie de vivre ensemble, de créer un cohésion nationale. Des dispositions devront être prises concernant le désarmement et la démobilisation, la réinsertion des militaires, la restructuration des forces de défense et de sécurité, la restauration de l’administration et des services publics… Il faudra aussi poursuivre les responsables et les auteurs de crimes graves. Bien sûr il devrait y avoir une solution pénale pour les politiques impliqués dans la crise mais surement aussi une solution réconciliatrice au niveau nationale pour résoudre les divisions au sein de la population.
Le Rwanda ou l’Afrique du Sud (South African Truth and Reconciliation Commission), l’Argentine, le Chili ont vécu ces périodes délicates de justice post conflictuelles.
Pour Stéphane Leman-Langlois : « Les commissions de vérité promettent de contourner les principaux écueils qui se dressent sur le chemin des pays nouvellement démocratiques : les demandes de justice des victimes, les appréhensions des responsables (dont certains sont toujours au pouvoir), les demandes de la communauté internationale et le fragile équilibre social qui s’est installé entre les différentes factions. » et de préciser les éléments communs à toutes ces commissions : « le premier est bien sûr que l’histoire récente du pays a été marquée par des actes auxquels on juge devoir donner une suite officielle. Le second est la fragilité perçue de l’administration de l’État. Généralement le fait d’une transition politique très récente et souvent inachevée, le gouvernement adoptant une telle institution en décide dans ce qu’on pourrait qualifier d’état de crise – même si la situation paraît tout de même relativement stable pour la population locale, qui peut, par exemple, sortir tout juste d’une guerre civile. »

lundi 11 avril 2011

Côtes somaliennes: une déchetterie radioactive ?

Les habitants d’Hobyo, l’un des principaux ports pirates au nord-est de Mogadiscio (660 km), ont repéré trois grands conteneurs échoués sur les plages (ICI). Les habitants craignent qu’ils puissent contenir des déchets industriels dangereux ou chimiques.



Il est vrai les pêcheurs ont longtemps reproché aux navires étrangers de déverser des déchets au large du pays profitant ainsi du chaos politique de l'absence de gouvernement central effectif qui garantit l’impunité de ces violations des conventions internationales. Les habitants de la côte Somalie et de la région autonomiste du Puntland accusent (principalement les Italiens) d’avoir enfoui des déchets industriels dans les fonds marins somaliens. D’autant que des fûts contenant de produits toxiques et de déchets radioactifs auraient été découverts sur le littoral à la suite du tsunami de 2004.
Selon le PNUE (ICI), les containers se vidaient sur les plages contenaient en effet des déchets industriels ou hospitaliers comprenant de l’uranium, du cadmium, du mercure et toutes sortes de produits pharmaceutiques et de substances chimiques destinées entre autres au traitement des peaux en maroquinerie.